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histoire - Page 21

  • Avec les communistes "français"

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    les mensonges de l’histoire se perpétuent

    Les communistes "français" sont aujourd’hui totalement affiliés, dans le cadre du Nouveau Front Populaire, à l’extrême gauche révolutionnaire avec LFI comme mentor et patron. Les successeurs des staliniens alliés aux pires des trotskistes, d’aucuns se retourneraient dans leurs tombes!

    Toute la gauche française s’est aussi pleinement incorporée à ceux qui soutiennent "que la police tue", et qui ont pour seul objectif de transformer la France en une sorte de Venezuela Chaviste.

    Dès lors, même si le poids du PC "F" est désormais moindre, il pèse toujours, par cette alliance, dans la vie politique française, d’autant qu’il reçoit périodiquement le soutien d’hommes politiques aussi divers que Gérard Larcher, Edouard Philippe, Xavier Bertrand, Dominique de Villepin, Amédée de Courson et même du président de la République, comme il l’a affiché lors de la panthéonisation de Manouchian, assimilant le communisme à la liberté. De plus, les médias du système lui déroulent aussi le tapis rouge.

    C’est dire qu’il n’est pas innocent politiquement de voir le PC "F" participer à ces opérations de propagande, à ces opérations de falsifications historiques dont il a le secret encore de nos jours.

    J’ai dénoncé tout cela dans mon livre paru en 2024 chez Dualpha, La désinformation autour du Parti communiste "français", en approfondissant notamment l’affaire Guy Môquet, et j’ai rappelé les démonstrations de deux historiens qui sont allés aux sources et aux archives, Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, "L’affaire Guy Môquet, enquête sur une falsification officielle", paru aux éditions Larousse en 2009.

    Ces deux brillants universitaires, recherches faites, ont pu affirmer en conclusion "il faut une belle dose d’imagination, ou beaucoup d’aplomb pour faire de Guy Môquet un résistant". Ils ont établi par A+B qu’être otage n’était nullement synonyme d’être résistant.

    Rappelons rapidement que, du 23 août 1939 au 22 juin 1941, le PC "F" a soutenu "le pacte des diables" Hitler/Staline, en refusant de défendre le sol de la Patrie, puisque son secrétaire général Maurice Thorez avait déserté en temps de guerre, début octobre 1939, pour se réfugier en URSS, alliée des nazis, et que les députés communistes ont refusé de s’associer aux hommages rendus à la chambre des députés aux soldats français qui étaient sur le Front.

    Ensuite, après le 22 juin 1941, le PC "F" a totalement contrevenu aux ordres de la Résistance, la vraie, celle qui se battait depuis juillet 1940, en multipliant les attentats individuels, totalement contre-productifs et qui affolaient les populations plutôt enclines à aider les résistants, et qui désormais y regardaient à deux fois.

    Maurice Thorez sera condamné le 28 novembre 1939 à 6 ans de prison et à la déchéance de la nationalité française pour désertion en temps de guerre.

     A l’hiver 1940, d’anciens députés communistes dont François Billoux se proposeront par écrit, envers Vichy, d’être des témoins à charge, des délateurs, contre les accusés du futur procès de Riom.

    Mais encore de nos jours, en 2024, le PC "F" entend honorer des hommes, fusillés par les Allemands comme otages, alors qu’ils n’ont jamais effectué le moindre acte de résistance contre l’occupant nazi, les faisant passer pour résistants, ce qu’ils n’étaient nullement.

    Un exemple tout récent vient de m’en être donné par un journal local, de la presse régionale, qui a titré le 19 décembre 2024 "René Perrouault, résistant fusillé".

    Le quotidien de rapporter cette cérémonie du 17 décembre 2024, expliquant que René Perrouault, "résistant" (sic) avait été fusillé le 15 décembre 1941, dans un hameau près du camp de Chateaubriant.

    Cette presse locale relate les noms de diverses personnalités qui y assistaient, des représentants de la fédération CGT des industries chimiques, un conseiller régional communiste de la Région Centre-Val-de-Loire, l’ancien maire de Châteaudun, qui fut un militant communiste avéré. D’ailleurs le message rapporté par un intervenant, message provenant de René Perrouault, est clair pour qui sait lire entre les lignes.

    "J’avais très consciemment suivi la route de l’émancipation humaine (c’est-à-dire du totalitarisme soviétique, nda), toute ma vie je l’ai consacrée au service de la liberté et du progrès humain (celle de la IIIe internationale léniniste puis stalinienne, nda). Je suis fier d’avoir contribué à cette œuvre, des jours meilleurs se lèveront demain sur le monde délivré des chaînes du capitalisme (le lecteur n’y verra aucune allusion à l’occupation nazie de la France, nda). Il n’invoque nullement les chaînes du nazisme.

    Il s’agissait du dernier message de René Perrouault avant qu’il ne fût fusillé. Or René Perrouault, présenté comme résistant, n’a jamais été résistant mais a été fusillé comme otage, ce qui est tout à fait différent, même si c’est tragique. C’est ici toute la mystification du PC "F".

    Il suffit de se reporter au fameux dictionnaire militant révolutionnaire Le Maitron pour s’en persuader. Que nous apprend donc Le Maitron: Que Perrouault est né le 27 décembre 1896 et qu’il a été fusillé comme otage le 15 décembre 1941.

    Il fut toute sa vie militante un communiste pur et dur, un stalinien fervent. Il adhéra au Parti dès 1921, et prit très tôt des responsabilités syndicales dans le giron communiste. Il suivit les cours de l’école léniniste de Bobigny et fut envoyé par le Parti comme délégué à la propagande. S’il avait été fusillé comme résistant, Le Maitron se serait empressé de le signaler et de décortiquer ses actes de résistance contre les nazis.

    Perrouault fut élu au CC au PC "F" en 1926, il fut aussi élève à l’école léniniste de Moscou toujours selon Le Maitron. Il rentra ensuite à la CGTU, totalement communisée et deviendra en 1936 secrétaire de la fédération CGT des produits chimiques.

    Arrêté le 18 avril 1940 par la police de la IIIe République, suite aux trahisons du PC "F", pendant la guerre, il fut inculpé de reconstitution de ligue dissoute par la justice suite aux lois prises en septembre 1939 par le gouvernement Daladier. Il parvint à s’évader pendant la débâcle de mai-juin 1940, mais fut arrêté de nouveau le 5 octobre 1940 par la police française, en plein pacte germano-soviétique. Transféré au camp de Choisel à Châteaubriant, il sera fusillé comme otage et non comme résistant.

    Présenter Perrouault comme résistant est donc une totale manipulation historique.

    Rappelons qu’à partir du 22 septembre 1939, le Parti communiste a suivi à la lettre les directives du Kominterm qui entendaient soutenir l’URSS qui venait de signer des pactes avec Hitler pour se partager l’Europe, la Pologne entre les deux dictatures, les Pays Baltes, la Bessarabie et la Bucovine du Nord pour l’URSS, seule la vaillante Finlande résistera aux assauts de l’armée rouge.

    Que devant cette trahison plus que flagrante, le gouvernement français d’Edouard Daladier prenait la décision, le 26 septembre 1939, de dissoudre le PC "F", qui entrait dès lors dans la clandestinité, et le 8 octobre 1939, le même gouvernement dissolvait les municipalités communistes et annulait les mandats des députés communistes qui n’avaient pas rompu avec la IIIe internationale. Dès fin août 1939, toute la presse communiste, dont L’Humanité, avait été interdite, car aider l’URSS alliée aux nazis, c’était trahir la France.

    Devant les importantes forfaitures des députés, militants et soutiens du PC "F", le socialiste SFIO Albert Sérol, ministre de la Justice dans le gouvernement de Paul Reynaud, prendra un décret le 9 avril 1940 qui punissait jusqu’à la peine de mort toute activité communiste.

    On notera qu’Albert Sérol, avocat et maire de Roanne depuis 1919, et qui fut ministre du Travail dans le second gouvernement de Léon Blum en mars-avril 1938, s’abstiendra volontairement, comme 20 autres parlementaires, le 10 juillet 1940, lorsque sera voté l’attribution des pleins pouvoirs constitutionnels au Maréchal Pétain.

    Il sera révoqué par Vichy de ses fonctions de maire et de conseiller général. En 1946, attaqué par les députés communistes qui entendaient obtenir son invalidation, Edouard Daladier leur asséna: "Vous n’arriverez pas à faire oublier que Ribbentrop a quitté Moscou décoré de l’Ordre de Lénine, après que le partage de la Pologne eut été décidé… ce que vous vouliez, c’était la paix d’Hitler, la paix de trahison"….

    Comme l’ont démontré de nombreux historiens, Fabrice Grenard pour Georges Guingouin, Franck Liaigre dans son histoire des FTP, pour Tillon, Havez ou d’autres leaders de la IIIe internationale, aucun communiste "français" de haut rang ou plus subalterne qui était resté fidèle à Moscou ne fera des actes de résistance avant le 22 juin 1941.

    Par la suite, suivant strictement les ordres de Moscou, ils appelèrent à multiplier les attentats individuels, qui ne firent en aucun cas avancer la cause de la résistance française, bien au contraire. Ce sont ces attentats individuels qui occasionnèrent le fait que les Allemands, prirent des otages pour les fusiller, selon le code des otages qu’ils avaient établi.

    L’un des plus grands résistants français, résistant de la toute première heure, le créateur et l’animateur du mouvement Combat, Henri Frenay le dira très crûment dans des éditoriaux de son journal clandestin Vérités: "Français prenez garde, alternativement défaitiste, pacifiste, super patriote, prêchant à tour de rôle, la lutte contre l’Allemagne et l’union avec elle, contre "la ploutocratie mondiale", le parti communiste n’a jamais en fait, obéi qu’aux seuls ordres de Moscou, en fonction des intérêts non de la France, mais de l’URSS.".

    Présenter des otages, qui n’avaient fait aucun acte de résistance comme résistants, c’est en réalité blasphémer les vrais résistants, ceux de la première heure, comme les Honoré d’Estienne d’Orves, Jacques Renouvin, le Colonel Rémy, Georges Loustaunau-Lacau dit Navarre, fondateur du réseau Alliance, Marie-Madeleine Fourcade, le Colonel Groussard, André Brouillard dit Pierre Nord, Pierre de Bénouville, Henri d’Astier de la Vigerie et bien d’autres, répertoriés par Alain Griotteray ou Simon Epstein.

    N’oublions pas que dans un mémorandum communiste de juin 1940 à l’attention d’Otto Abetz, retrouvé dans les archives de la ville de Paris, les communistes qui faisaient amis-amis avec les nazis pour faire reparaître leur presse, avaient écrit noir sur blanc qu’ils avaient appelé à saboter les matériels de la défense nationale, qu’ils avaient soutenu le pacte Hitler/Staline, qu’ils se rallieraient à la politique de la pacification européenne voulue par Hitler, et pour prouver leur bonne foi vis-à-vis des nazis, traitaient à trois reprises, l’ancien ministre de l’Intérieur Georges Mandel de "juif", fustigeant tous les hommes politiques de la IIIe République.

    Le 15 mai 1940, en pleins combats, alors que des milliers de soldats français tombaient tous les jours pour la défense de la Patrie, L’Humanité clandestine écrivait: "Les Blum et Jouhaux s’empressent d’exhorter les soldats et ouvriers français au sacrifice suprême en dénonçant "l’agression allemande"…En fustigeant l’impérialisme allemand, ils essaient d’innocenter leurs maîtres, les impérialistes franco-anglais".

    Telle fut la ligne de la trahison du PC "F" pendant plus de deux ans, et aujourd’hui il continue à vouloir nous faire avaler ses couleuvres.

    Michel Festivi

  • Noël est notre histoire

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    Noël est notre histoire, Noël est un espoir,

    Et du Ciel à la Terre, il est plaisant de voir

    Cette étrange lumière descendant sur nos âmes

    Qui, dans notre foyer, brûle d’une tendre flamme.

     

    Noël nous appartient, que l’on y croie ou non,

    Nous devons en garder l’authentique tradition,

    Comme d’autres encore qui, toutes, définissent

    La Nation véridique, de nos vies fondatrice.

     

    Noël raconte ainsi les soirées d’autrefois,

    Faisant taire le présent et son rythme sans foi,

    Du sapin à la table, nous réparons le temps,

    Pourvu que ce miracle dure plus qu’un instant.

     

    Noël pour les familles et les cœurs en hiver

    C’est un cadeau sacré, une bonne prière,

    Une force soudaine réveillant le courage

    D’affirmer nos valeurs contre les noirs présages.

     

    Noël ne peut mourir ou alors nous mourrons,

    Parce qu’en le tuant nous tous, nous nous tuerons.

    Alors joyeux Noël, joueuse Nativité,

    Que vous croyez ou pas, vous êtes tous invités…

    Charles Demassieux

     

  • Bien sûr qu’on doit encore espérer: l’espoir fait vivre!

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    "Le pessimisme n’est autre que le produit de l’expérience, il suffit de constater la réalité, d’être attentif au mouvement du monde pour conclure à l’évidence que le pire est toujours certain". (Michel Onfray).

    Un ami-lecteur trouve que, ces temps-ci, je fais preuve de pessimisme dans mes chroniques.

    C’est vrai, mais c’est de la provocation de ma part. Il m’arrive de chercher le bâton pour me faire battre car je suis lassé des raisonnements des Bisounours – qui trouvent que tout va bien – des tièdes – qui nous disent que ça pourrait être pire – et des matamores et autres va-t-en-guerre – qui sont prêts à faire la Révolution mais qui attendent… un chef, et qui aimeraient bien que d’autres partent au baston à leur place. Ils soufflent sur la braise mais ont terriblement peur de se brûler.

    Michel Onfray déclarait récemment "La vérité cruelle est que notre civilisation s’effondre" or, je fais partie des gens qui, sans sombrer dans une nostalgie stérile, regrette le temps où la France était une grande puissance, riche, conquérante, dynamique et fière de son passé (y compris de son passé colonial).

    Je ne passe pas ma vie à dire que "c’était mieux avant" car tout n’était pas mieux.

    Je pense par exemple au sort des paysans ou des ouvriers de l’immédiat après-guerre.

    Quand il m’arrive d’évoquer la période des "trente glorieuses", celle de mon enfance, il se trouve toujours quelqu’un pour me rétorquer que notre civilisation occidentale est la seule qui ait pu valablement améliorer le sort de millions d’individus. L’allongement considérable de la durée de vie et l’éclosion de libertés individuelles en sont une illustration.

    On m’explique aussi que le capitalisme a été davantage facteur de richesse et de liberté que le communisme. Je ne dis pas le contraire; je pense simplement qu’il existe une troisième voie qui s’appelle le nationalisme.

    Et puis, il y a ceux qui pensent qu’une civilisation ne meurt pas; elle évolue, se transforme, mute, et ce, pour le bonheur des citoyens. Je ne peux pas nier que les nouvelles technologies informatiques, la génomique et les sciences cognitives sont des avancées scientifiques et technologiques qui ont transformé la vie de l’homme moderne, mais sont-ce toujours des progrès? Les nouveaux espaces de liberté qu’offrent les moyens numériques à la puissance exponentielle sont-ils un gage de bonheur?

    Je n’en suis pas certain, j’ai même un sérieux doute! Notre civilisation se transforme à une vitesse inquiétante, grâce à la puissance des ordinateurs et de "l’intelligence artificielle" qui sont capables d’interventions inconcevables il y a seulement quelques années.

    Mais j’ai le sentiment que tout va trop vite. Nous sommes à l’époque du "tout image", de la communication à outrance, des réseaux dits "sociaux" (qui, en réalité, désocialisent les gens).

    Les citoyens, les consommateurs, partagent chaque jour une multitude d’informations comme jamais ils n’auraient pu le faire auparavant. Mais entre le global et le local, les intermédiaires sont appelés à disparaître. Que sait-on de ces robots qui vont nous aider, nous dominer, voire nous remplacer à terme, avatars de plus en plus crédibles. La science-fiction – de moins en moins fiction! – s’incarne chaque jour plus profondément dans une refondation du monde.

    Quel avenir prépare-t-on à une jeunesse abrutie par la télé, les jeux vidéos, et qui passe ses journées sur son Smartphone?

    Personne n’ose dire que cette invention géniale – qui a révolutionné la communication – est aussi une drogue dure (dont énormément de gens sont accros, jeunes et moins jeunes) et une arme de destruction massive… des cerveaux. Je suis affolé, effaré, attristé aussi, quand je vois des couples qui, au restaurant, ne s’adressent pas la parole, scotchés à leur téléphone; des gamines, en bande, qui ricanent bêtement des niaiseries qu’elles vont chercher sur "face de bouc" ; des femmes libérées qui arpentent le trottoir d’un pas alerte tout en racontant leur vie à leur Smartphone. Et ne parlons pas du nombre d’accidents imputables au téléphone au volant.

    Les drogués de la communication et des réseaux sociaux sont, pour la plupart, des égoïstes narcissiques. Grâce à leur Smartphone, ils s’isolent et gravitent un peu plus autour de leur nombril. Et ceux qui entendent les diriger ont bien compris que ce monde virtuel, superficiel, artificiel, est idéal pour que le vulgum pecus oublie les vrais problèmes des pays occidentaux.

    Plus rien ne fonctionne normalement chez nous, et on me reproche mon pessimisme.

    Moi, j’appelle ça de la lucidité, pour qui veut bien voir les choses en face.

    J’avais 18 ans en mai 68 et j’ai vu, depuis, comment notre pays a évolué. Mai 1968, c’est une colère d’enfants trop gâtés, de gosses de bourgeois, à une époque où 20 % des jeunes accédaient aux études supérieures. Cette " chienlit ", comme disait De Gaulle, n’a concerné qu’une infime partie de la population, mais ses conséquences ont été désastreuses pour le pays.

    Beaucoup d’anciens soixante-huitards sont devenus les bobos de la "gauche-caviar"; ceux-là sont des privilégiés, mais pas les autres!

    Le chômage a explosé, en France, à partir du milieu des années 1970, lors du premier choc pétrolier qui a bouleversé le monde économique (1973). Cela s’est traduit par un ralentissement conjoint de la croissance ET de la productivité. C’était la fin des "trente glorieuses", le début des "quarante piteuses" (lesquelles sont devenues calamiteuses, et ce n’est pas fini, hélas!). C’est à partir de cette époque que le chômage structurel s’est installé durablement chez nous. Georges Pompidou craignait des émeutes si le chômage venait à dépasser les 300.000 personnes. Ma génération l’a vu monter à 2, puis 3, puis 4 millions (1). On ne sait plus!

    Le socialisme larvé de Giscard d’Estaing, le socialisme assumé de Mitterrand, et la course à toujours plus d’Europe de tous nos dirigeants, sans exception, ont eu raison de notre industrie et, par là même, de notre économie. Depuis Giscard, la France n’a plus connu un budget en équilibre.

    Nous ne produisons quasiment plus rien, en dehors du luxe, de l’aéronautique et de l’armement lourd. Nos mines ont fermé une à une, les hauts fourneaux de nos aciéries aussi. Depuis les années 80, notre industrie a détruit des millions d’emplois. La classe ouvrière n’existe quasiment plus. Pour éviter des charges ou des impôts trop élevés, ou des normes drastiques – techniques ou environnementales – imposées par Bruxelles, nos industriels ont préféré délocaliser leur production.

    Et, tandis que la classe ouvrière allait pointer à l’ANPE (2), la France, avec le "regroupement familial" de Giscard, laissait rentrer massivement sur son sol une immigration attirée par nos aides sociales aussi généreuses que variées, sans parler de l’immigration clandestine.

    Je ne cherche absolument pas à me faire plaindre mais, depuis ma prime jeunesse, j’ai "mal à la France".

    On m’a appris à souffrir en silence, comme s’il s’agissait d’une maladie vénérienne. Être amoureux de ses racines est plutôt mal vu à l’époque de la France multiraciale, de l’Europe "à 27" et de la mondialisation de l’économie.

    Je souffre aussi de voir mon pays devenir une colonie de peuplement de ses anciens colonisés qui, bien souvent, ont appris à nous détester.

    Avant la pandémie, notre "douce France, terre des arts, des armes et des lois", chère à du Bellay, était devenue une réserve indienne: chaque année, 80 millions de touristes venaient visiter – admiratifs ou effarés – notre pays peuplé de 68 millions d’habitants dont 5 millions de fonctionnaires, 7 millions d’allocataires des minima sociaux, des millions de chômeurs et des milliers d’hectares de friches industrielles, tristes témoins d’une époque où tout ce que nous consommions n’arrivait pas de Chine, d’Inde, du Vietnam, du Bangladesh, de Roumanie ou d’ailleurs.

    Durant toute ma vie, j’ai vu mon pays se déliter, perdre ses emplois, ses repères, ses valeurs. Certains quartiers sont devenus des ghettos aux mains de dealers allogènes, et les "Français de souche" en ont été chassés.

    Nous avons (re)découvert l’" ensauvagement" et la barbarie.

    Jadis, nos aïeux se battaient pour un idéal: leur fief, leur Dieu, leur Roi, leur patrie, leurs frontières. Notre pays a été immolé sur l’autel des banquiers apatrides, des européistes forcenés et de l’économie mondialisée. Une reddition sans combattre, une capitulation honteuse!

    Nous avons connus, pour beaucoup, des années de pensionnat (j’étais "enfant de troupe" à 11 ans), suivies d’un service militaire plus ou moins "viril" ; parfois des journées de travail de 10 ou 12 heures, des semaines de 60 heures (avant que la France socialiste ne devienne une feignasse qui ne veut plus bosser), avec, dans le secteur privé, la menace quasi permanente du chômage…

    Mais, je ne saurais me plaindre: ma vie professionnelle n’a pas toujours été une partie de plaisir mais elle m’a permis de voyager et elle n’était pas monotone: pour moi, la vie ne doit pas être "un long fleuve tranquille " sinon elle devient vite ennuyeuse! Je n’ai pas connu le chômage.

    Pourtant, dans mon secteur d’activité – l’assurance – en raison des rachats, fusions, absorptions, regroupements de sociétés (dus, entre autres choses, aux marges de solvabilité imposées par Bruxelles) beaucoup de mes collègues se sont retrouvés sur le sable à 50 ou 55 ans et n’ont pas pu rebondir. D’autres sont allés de plans sociaux en CDD.

    Je ne pense pas être (ou avoir été) un privilégié. Disons que ma génération, dans ses jeunes années, aura eu un peu plus de liberté que la suivante: nous ne connaissons le diktat des minorités (féministes, racialistes, LGBT, islamo-gauchistes, écologistes, etc.) que depuis le début des années 80 (3).

    Mais, si j’en crois les sondages, une majorité de jeunes se satisfait pleinement d’une France multiculturelle, bigarrée, écolo, invertie et islamisée. L’Education nationale s’est chargée de lui inculquer que le métissage – racial ou sexuel – c’est l’avenir et que les seuls dangers qui attentent aux "valeurs ripoux-blicaines" sont le populisme et le nationalisme. L’ennemi, en fait, c’est le " mâle blanc ". Mais je plains, sincèrement, de tout mon cœur, la jeunesse qui partage encore mes valeurs. Elle n’a pas fini de souffrir! Cependant, il existe toujours une lueur d’espoir, plus ou moins vivace et solide selon ses croyances: la vie éternelle pour les chrétiens ou, plus prosaïquement, un retour de balancier dans cette vallée de larmes.

    "L’espoir fait vivre "dit-on. Pour le moins, il aide à survivre.

    Dans un article récent consacré à Hergé, j’avais cité Léon Degrelle, le fondateur du "Rex" belge, qui a combattu sur le front de l’Est avec la division "Wallonie". Un de mes amis, très au fait de cette période de l’histoire, m’a communiqué les propos de Léon Degrelle, recueillis en 1981 par Jean Kapel (4). Il portait un jugement assez lucide et très sévère sur la décadence de l’Occident:

    "A l’Ouest, la civilisation du seul profit matériel dégoûte de plus en plus une jeunesse qui ne peut se résoudre à accepter la réduction au niveau de tubes digestifs que lui propose la société de consommation. La délinquance ou la drogue sont la rançon de cette situation. A l’heure où nous assistons au réveil de l’Islam, alors que l’American Way of Life laisse les peuples insatisfaits, aucune espérance n’est offerte à la jeunesse d’Europe, laissée à elle-même et à sa misère spirituelle3….

    Et, à la question de Jean Kapel: "Où se trouve la solution?", Degrelle répondait: "Eh bien, je vais vous surprendre, au risque de déchaîner contre moi la colère de nouveaux ennemis: j’attends beaucoup du peuple russe. Il représente une force encore saine et il ne supportera pas éternellement son régime de bureaucrates gâteux dont l’échec est total dans tous les domaines.

    J’espère qu’un jour un jeune Bonaparte sortira de l’Armée Rouge comme aurait pu le faire Toukhatchevski en 1938, et qu’il rompra avec le fatras idéologique débile qui étouffe la plus grande nation blanche qui soit encore décidée à agir sur l’histoire. Là où Napoléon et Hitler ont échoué, c’est peut-être le fils de l’un de nos adversaires du Caucase et de Tcherkassy qui réussira en rassemblant autour de la Russie, guérie du virus communiste, tous les peuples européens pour entraîner le monde dans une nouvelle marche en avant"….

    Aïe, aïe, aïe! J’ai osé citer Léon Degrelle qui, en l’occurrence, disait des choses sensées. Je prie mes lecteurs de n’y voir qu’une provocation de ma part; c’est juste pour donner du grain à moudre à ceux qui me traitent régulièrement de "facho".

    Eric de Verdelhan

    1)- "Histoire de France" de Jacques Bainville; Arthème Fayard; 1924

    2)- "Napoléon" publié également chez Arthème Fayard ; 1931

    3)- EMP = École Militaire Préparatoire

    4)- Cette date ne rime à rien car l’indépendance de l’Algérie date du 5 juillet 1962.

    Note de J. JOYCE: je ne partage pas l'avis de Degrelle