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La démocratie revêt diverses formes issues des philosophes du XVIIe siècle: démocratie collectiviste de Spinoza, démocratie despotique de Hobbes, démocratie libérale de Locke.
La démocratie contemporaine s’inspire de ces trois visages et s’éloigne de la démocratie inventée en Grèce à Athènes.
D’une part, Spinoza, Hobbes et Locke s’inscrivent dans la suite de la Renaissance dont la philosophie individualiste accompagne le despotisme. Donc, les trois formes de démocratie devaient devenir totalitaires.
D’autre part, Spinoza, Hobbes et Locke sont cartésiens, disciples de Descartes. Et le cartésianisme est la source philosophique commune au despotisme et au libéralisme.
Spinoza et Hobbes, uniquement matérialistes, sont les ancêtres de la démocratie totalitaire. Locke, plus fidèle à Descartes, reste idéaliste, et y adjoint un spiritualisme, une croyance en un esprit cosmique. C’est pourquoi son idéalisme sombre dans le matérialisme. L’idéalisme est la philosophie qui sous-tend le libéralisme, avant d’être la philosophie des loges maçonniques.
Autrement dit, le despotisme est la suite logique de l’individualisme de la Renaissance. Le libéralisme est la suite logique de l’idéalisme cartésien. L’idéalisme cartésien dévie inéluctablement en matérialisme athée. Il est cohérent que le libéralisme ait enfanté le socialisme, et finalement que les deux doctrines, libéralisme et socialisme, se soient réunies dans le mondialisme.
La démocratie libérale, une démagogie fondée sur l’individualisme et sur l’idéalisme, est le bras droit de la démocratie totalitaire, fondée sur le matérialisme athée. Ces deux utopies convergent dans la dictature mondialiste mise en place par les forces occultes. Les forces occultes, c’est-à-dire la franc-maçonnerie et la finance apatride. La franc-maçonnerie spiritualiste pour la régulière, croyant en un esprit cosmique, et la franc-maçonnerie athée pour l’irrégulière. Spinoza, Hobbes et Locke placent leur politique au service des deux, au service de la franc-maçonnerie et de la finance apatride. Les mondialistes actuels aussi.
La démocratie est la loi du nombre. En théorie, la souveraineté appartient au peuple, donc les politiques doivent convaincre le peuple.
Les politiques s’adressent directement au peuple, mais ils doivent se faire comprendre. Le peuple doit appréhender le sens des mots, connaître le vocabulaire, afin qu’il puisse juger du discours politique, et qu’il soit apte à décider. En cela, le culturel précède le politique… toujours en théorie.
Soit on instruit le peuple en lui donnant connaissance des faits. Dans ce cas, il acquiert un savoir, notamment historique, qui lui permettra peut-être de juger. Soit on éduque le peuple en lui apprenant ce qui est bon ou mauvais. Dans ce cas, le jugement est plus important que la connaissance.
Dans les deux cas, des "guides", détenteurs d’un savoir et d’une morale, instruisent et éduquent le peuple. Une élite communique au peuple ce qu’il doit savoir ou penser.
La fête nationale française, également appelée 14 Juillet, est la fête nationale et un jour férié en France. Le terme peut s'écrire "14-Juillet" avec trait d'union: La majuscule, c’est capital! disent certains lexicologues…
Elle est instituée par la loi Raspail du 6 juillet 1880 ("La République adopte le 14 Juillet comme jour de fête nationale annuelle"), qui ne mentionne pas quel événement est commémoré: la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, symbole de la fin de la monarchie absolue, ou la Fête de la Fédération de 1790, symbole de l'union de la Nation et premier anniversaire de la prise de la Bastille; tous deux étant des symboles de la Révolution française.
Un défilé militaire a lieu chaque 14 juillet sur les Champs-Élysées de Paris. Son départ a lieu généralement à 10 heures juste après le passage de la Patrouille de France et la revue des différents corps armés par le président de la République.
Ces spectacles nocturnes prennent place autour de sites dégagés au sein des villes, comme des esplanades, des parcs ou des cours d'eau. Malgré leur coût parfois élevé, les feux d'artifice sont des spectacles très appréciés de la population. Le feu d'artifice peut être tiré la veille au soir (13 juillet).
De nombreux bals sont organisés dans le pays, notamment des bals musette ou des bals des pompiers. Souvent, le bal a lieu le 13 juillet, veille de jour férié, ce qui permet d'aller travailler le 15 juillet tôt le matin.
La promotion dite "du 14 Juillet" est l'une des deux promotions civiles annuelles dans l'Ordre national de la Légion d'honneur. Et comme certains présidents de la république se poussent du col, des tas de pignoufs étrangers y ont droit… ce qui revient à diminuer le courage et l'honneur des militaires et forces de l'ordre tombés pour la France!
Certaines années, le président de la République accorde une grâce collective à l'occasion de la fête nationale, aux alentours du 14 juillet ce qui permet de "soulager" les prisons et de remettre des raclures dans la nature.
Dimanche 6 juillet 2025, lors de la deuxième étape du Tour de France, des spectateurs étaient debout sur des tombes du cimetière de Saint-Étienne-au-Mont, dans le Pas-de-Calais, pour mieux voir passer les coureurs.
Dimanche 29 mai 2016, dans le cadre des cérémonies organisées pour le centenaire de la bataille de Verdun, à Douaumont, 3 400 jeunes Français et Allemands surgissaient de la forêt, figurant les combattants de la Grande Guerre, au son de la Marche héroïque, couraient entre les tombes des soldats tombés à Verdun, puis venaient s’effondrer au pied de l’ossuaire, sur fond de percussions et au rythme des Tambours du Bronx. Cette scénographie, imaginée par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, entendait symboliser le fracas de la bataille de Verdun, l’une des plus sanglantes de la Première Guerre mondiale.
François Hollande, Président de la République française, et Angela Merkel, chancelière d’Allemagne, promoteurs de la mise en scène, assistaient au spectacle.
Patrick Kanner, ministre de la Jeunesse, a répondu aux critiques: " Grâce à notre jeunesse, le vrai tombeau de nos morts, c’est le cœur des vivants ".
Quand les oligarques au pouvoir donnent l’exemple, pourquoi des gens du peuple se priveraient-ils de fouler les tombes,
Les différentes pratiques funéraires, rites ou sacrements, reflètent la diversité des attitudes de l’homme envers la mort. Elles correspondent généralement à la croyance très ancienne que le décès n’est pas un total achèvement.
L’inhumation a été pratiquée par les Néandertaliens il y a au moins cinquante mille ans. Certaines des traditions françaises proviennent donc d’un passé beaucoup plus ancien que la Gaule romaine ou même celtique.
La plupart de ces coutumes ont pour but de faciliter le passage du défunt du monde des vivants à celui des morts, éventuellement de faciliter sa survie dans l’Au-delà, de lui permettre d’accéder au royaume des cieux.
Les rituels funéraires s’expliquaient par la crainte éprouvée par la communauté envers les trépassés: crainte d’une contagion de la mort, crainte que l’âme du mort, attachée à la Terre, ne vienne troubler les vivants. Ainsi entourait-on le mort de ses parures, de ses armes. Par ces largesses, on désirait obtenir sa protection. Le 1er novembre marquait en Gaule le début de l’année et des semailles. On sollicitait les morts, détenteurs de toute-puissance.
Les caractères des obsèques, cortèges, processions, banquets, deuil des parents et des proches, répondent à cette double intention. Au-delà des cérémonies immédiates, le respect dont on honore les morts, les cultes, les fêtes qu’on leur consacre, témoignent de la fidélité du sentiment et de la puissance des croyances, et contribuent vivement à la force du lien social. La Rome ancienne, l’Europe médiévale, en offrent des exemples remarquables.
En Égypte, le corps était embaumé. La momie, enfermée dans un ou plusieurs cercueils, était conduite jusqu’à un tombeau solide et bien protégé. Auprès du sarcophage, on déposait les vases "canopes" où les embaumeurs avaient placé les viscères du mort, dont le fonctionnement serait assuré par quatre génies, fils d’Horus. On y transportait aussi les objets indispensables à la vie dans la " demeure d’éternité ". Sur les parois de celle-ci, on avait peint des aliments et des scènes de la vie quotidienne, car les Égyptiens croyaient que l’image pouvait remplacer magiquement l’objet représenté.
Avant la mise au tombeau, un prêtre reproduisait sur le défunt des gestes magiques qui avaient été pratiqués sur le corps d’Osiris. Le mort recouvrait alors l’usage de ses sens et, semblable à Osiris, s’éveillait à une nouvelle vie.
La survie était donc avant tout affaire de magie. À l’origine, les rites avaient été conçus pour le Pharaon. À partir du Moyen Empire, 2000 avant Jésus-Christ, le bénéfice en fut étendu au peuple tout entier. Mais ces rites entraînaient de lourdes dépenses: aménagement du tombeau, embaumement, funérailles. Seuls les plus riches pouvaient en profiter. Les petites gens avaient recours à des pratiques peu garanties: l’embaumement à bon marché et l’enfouissement dans les sables du désert.
Du Sud de l’Espagne à l’Écosse, tout le long du rivage atlantique, et parfois loin à l’intérieur des terres, se dressent des monuments faits de grandes pierres, les mégalithes. Ils se présentent sous deux aspects, d’une part, les menhirs, pierres levées, isolées, alignées ou disposées en cercle, d’autre part, les dolmens, tables simples, recouvertes de terre ou juxtaposées de manière à former des " allées couvertes ".
Les dolmens étaient des tombes collectives, où l’on a retrouvé certains objets en cuivre. On ignore la signification des menhirs.
Ces monuments ont été édifiés entre 2500 et 1500 avant Jésus-Christ, sous l’influence d’hommes venus d’Orient et devenus assez bons marins pour affronter les hautes vagues de l’Atlantique.
Transporter et dresser ces pierres énormes, exigeait, faute d’un outillage perfectionné, la collaboration d’un grand nombre d’hommes, toute une organisation politique, économique et sociale.
En Grèce, on prenait toutes les précautions requises pour épargner au défunt toutes les souffrances évitables. Il était indispensable d’enterrer ou d’incinérer son corps. Autrement son âme irait errant sans trêve de par le monde et tirerait vengeance de sa négligente postérité.
En pareil cas, le disparu pouvait réapparaître à l’état de fantôme et apporter maladies ou désastres aux plantes comme aux hommes. La crémation fut plus populaire aux temps héroïques. À l’époque classique, de préférence, on enterrait les morts. C’était déjà l’usage mycénien. Il survivra dans le monde chrétien. La crémation s’était établie en Grèce avec les Achéens et les Doriens, empêchés par leurs mœurs nomades de prendre les soins requis pour l’entretien des tombeaux. L’une ou l’autre de ces deux pratiques était obligatoire à Athènes, à tel point que les généraux qui remportèrent la victoire des Arginuses, en 406 avant Jésus-Christ, furent mis à mort pour avoir négligé de recueillir les corps de leurs combattants tombés dans la bataille et de les ensevelir, à cause d’une violente tempête.
Les obsèques se déroulaient selon d’anciennes coutumes. Le repos du défunt dépendait de la piété de ses proches. Le cadavre était baigné, oint de parfums, couronné de fleurs, et revêtu des plus beaux habits que la famille pouvait trouver pour lui. Le corps était exposé sur un lit de parade. On plaçait entre ses dents l’obole que percevra Charron, le mythique batelier qui fait traverser le Styx aux défunts pour les mener dans l’Hadès, le royaume des morts. Puis le corps était déposé dans un coffre de bois ou de céramique.
On prenait le deuil en s’habillant de blanc, non sans tondre tout ou partie de sa chevelure, en don offert au défunt. Le troisième jour, le cercueil, placé sur un brancard, était transporté en procession le long des rues, au milieu des gémissements et pleurs des femmes qui se frappaient la poitrine, jusqu’à sa tombe située près de la ville, au bord d’un chemin. Une fois le corps enseveli et la sépulture recouverte, on versait sur le gazon une libation de vin, pour étancher la soif de l’âme défunte. Parfois aussi, des animaux étaient sacrifiés pour l’alimenter. Les affidés, les parents, érigeaient une stèle, déposaient sur la tombe des guirlandes de fleurs ou des branches de cyprès. Ensuite, ils retournaient à la maison pour y prendre le repas funéraire.
Les enfants se rendaient périodiquement sur les tombes de leurs ancêtres et leur offraient à manger et à boire. On continuait d’honorer les morts par des offrandes.
Aux temps féodaux, le défunt était toujours inhumé pour attendre le jugement dernier, l’incinération n’était pas pratiquée. Par humilité, le chrétien était la plupart du temps enterré en pleine terre, nu dans un linceul. Le corps était parfois placé dans un cercueil, lorsqu’il s’agissait de nobles ou de moines. Ce cercueil pouvait être somptueux et empli de fleurs. Malgré les réticences de l’Église, les laïcs étaient parfois accompagnés d’objets personnels, religieux, voire profanes. Le testament indiquait le lieu où le défunt avait choisi d’être inhumé. Le cimetière paroissial avant tout, parfois les monastères, les églises.
Depuis des millénaires et des millénaires, l’homme enterre et respecte les morts, selon des coutumes propres à chaque civilisation. L’homme se souvient des morts, entretient les tombes, et maintient les cimetières en bon état.
Dans le poème intitulé "Demain dès l’aube", ou "Sur ta tombe", morceau des Contemplations, écrit en 1847, publié en 1856, en mémoire de sa fille Léopoldine, qui s’est noyée accidentellement en 1843 dans la Seine, Victor Hugo dépeint le respect dû aux morts, son immense tristesse, et l’immortalité de Léopoldine. On ne marchait pas sur la tombe de Léopoldine, Victor Hugo ne l’aurait pas supporté. Voici le poème:
"Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur ".
À l’école primaire, au cours de leçons de morale, à la veille du 1er Novembre, les instituteurs et institutrices expliquaient aux enfants comment respecter les morts. L’extrait ci-dessous témoigne de cette initiation. Il est tiré d’un livre L’éducation morale à l’école primaire, de Joseph Cressot, livre réédité en 1955. Joseph Cressot, (1882-1954), inspecteur de l’école primaire, directeur de l’École Normale de Montigny-les-Metz, et auteur d’un livre remarquable et oublié, Le pain au lièvre. Voici cet extrait:
" Rien n’est plus naturel que de respecter, de regretter, d’aimer les disparus. Ils ont vécu, travaillé, souffert pour nous: ils nous ont donné plus que les vivants: un instant de réflexion nous en convainc.
Ceux de notre famille, nos morts, n’avons-nous pas encore dans notre mémoire leur image, Ne sentons-nous pas encore la chaleur de leur affection, Les aïeux que nous n’avons pas connus, ne nous ont-ils pas donné leur nom, les traits de leur visage, leur caractère, Nous habitons souvent la maison qu’ils ont construite: nous mangeons le pain de leurs champs et les fruits de leurs arbres. S’ils nous ont peu donné, c’est qu’ils n’avaient guère.
Ceux de notre pays, depuis deux mille ans, ont défriché la terre, bâti des routes et des ponts, des églises et des hôpitaux, fait notre langue en la parlant et en écrivant de beaux livres, guéri les maladies… Si la France est un des pays où il fait le meilleur vivre, c’est grâce à eux. À ceux des deux dernières guerres enfin, nous devons la liberté et la paix.
Il faut tout d’abord être très respectueux pour tout ce qui touche à la mort. Le cimetière n’est pas un terrain de jeux: ne touchez pas aux tombes, si ce n’est pour les soigner. Cessez vos cris et vos jeux autour des maisons en deuil: découvrez-vous gravement quand passe un enterrement. Quand vous assistez à une cérémonie funèbre, soyez sérieux, recueillis, silencieux, donnez une leçon aux grandes personnes, qui, parfois se tiennent mal.
La pensée de nos morts ne peut aller sans regret et sans tristesse. Il est bon de garder fidèlement leur souvenir, de fleurir leurs tombes, de conserver les choses qu’ils aimaient, de parler d’eux avec ceux qui les ont connus. Ils continuent ainsi à vivre en nous, dans ce qu’ils avaient de meilleur ".
Depuis quelques décennies, les tombes et les cimetières sont profanés. On chante et on danse autour des tombes, on piétine les tombes. Les progressistes accompagnent ce mouvement et s’insurgent contre les conservateurs qui osent dénoncer ces pratiques, les traitant de ringards et d’arriérés.
À la fin des temps féodaux, après la peste noire, et en pleine guerre de Cent Ans, le culte de la mort se manifestait de façon flamboyante par la figuration des corps décharnés sur les tombeaux, les transis. La présence répétée de la mort, ses manifestations injustes, puisqu’elle ne respectait pas la succession des âges, la difficulté d’accomplir les rites funéraires, étaient des facteurs de troubles. Le mot macabre apparut en cette fin de XIVe siècle, et des danses macabres se répandirent dans les cimetières.
De l’effusion lyrique, on passa au pathétique. La dramatisation de la vie religieuse s’expliquait facilement par les malheurs du temps: peste, guerre, famines. Cette dramatisation faisait de la Mort le personnage central de l’univers chrétien.
Au XVIIIe siècle, un cimetière français subit le blasphème. En 1725, une femme a été guérie au passage du Saint-Sacrement porté par un prêtre janséniste. En 1727, des guérisons se produisirent sur le tombeau d’un prêtre janséniste du diocèse de Reims. Les guérisons les plus célèbres eurent lieu au cimetière de Saint-Médard, sur le tombeau du diacre François de Paris, mort en 1727.
En novembre 1730, un premier miracle se déroula sur sa tombe. D’autres guérisons suivirent en 1731, de plus en plus souvent accompagnées de convulsions nerveuses. Le bruit courut alors que, sur la tombe du diacre janséniste Pâris, il se produisait des miracles.
Les malades accoururent en foule au cimetière Saint-Médard où le diacre était enterré. L’exaltation mystique engendra des scènes tumultueuses de convulsions. Le cimetière de Saint-Médard offrit des spectacles de scènes morbides d’hystérie collective, de convulsions et de flagellations, de scènes masochistes.
Une ordonnance royale du 29 janvier 1732 prescrivit la fermeture du cimetière. Le cardinal Fleury fit expulser les convulsionnaires de Saint-Médard par la police.
L’affaire des convulsionnaires fut une crise intérieure du jansénisme, une crise qui débordait dans le public, touché ou scandalisé. Un cimetière était profané. Les pouvoirs publics mirent rapidement fin à ces débordements et imposèrent le respect dû aux morts.
Aujourd’hui, les violations des cimetières deviennent courantes, habituelles, normales et banales. Les pouvoirs publics restent muets ou provoquent ces dérives, comme à Verdun.
Ces dérèglements traduisent la dégénérescence de notre société, dégénérescence qui passe pour un redressement, un relèvement, une amélioration, aux yeux des macronistes et des gauchistes. On ne respecte plus les morts. On ne respecte plus l’homme, ni la femme, on ne respecte plus les vieux, on ne respecte plus les enfants. On ne respecte plus la nature, malgré ou à cause de l’écologie. On ne respecte plus la vie. On ne respecte plus la morale traditionnelle, celle que Joseph Cressot développait dans son livre. On ne respecte plus rien. L’irrespect est la marque déposée du progressisme transgressif macroniste et gauchiste. On inverse la morale pour mieux légaliser, homologuer, et pérenniser la transgression. Les progressistes sont amadoués et charmés, les conservateurs sont offensés et écœurés.
Pendant des siècles et des siècles, nos ancêtres se sont évertués à honorer et respecter leurs morts, avec des moyens limités. A notre époque, nous marchons sur les morts et cela n’éveille aucun trouble chez les dirigeants et dans la gauche.
La profanation des tombes et des cimetières reflète toujours un malaise profond de la société, les tensions de la structure sociale, le désarroi et la détresse du peuple.