Selon l’étymologie, eugénisme vient du grec eu = bien, et genos = naissance, genre, espèce, race + suffixe isme = dogme, doctrine. Donc doctrine d’une bonne naissance, dogme d’une bonne espèce, d’une bonne race.
D’après Toupictionnaire, on peut distinguer deux sens. Premier sens: l’eugénisme est le domaine de la génétique appliquée qui cherche à améliorer l’espèce humaine. Le terme a été créé en 1883 par le naturaliste anglais Francis Galton (1822-1911), pour désigner la technique et la politique visant à améliorer les qualités "héréditaires" de groupes humains par le contrôle de la procréation.
"L’eugénisme est la science de l’amélioration des lignées, qui n’est aucunement confinée à des questions de croisement judicieux, mais qui, tout particulièrement dans le cas de l’homme, prend appui sur tous les facteurs susceptibles de conférer aux races ou souches les plus convenables une plus grande chance de prévaloir rapidement sur celles qui le sont moins ".
Cette définition complexe parle d’une science, mais, visant un effet pratique, c’est sans doute plus une technique qu’une science. Par ailleurs, avec l’expression "races les plus convenables", la définition implique un jugement de valeur et suggère un projet politique.
Deuxième sens: l’eugénisme est l’attitude philosophique ou la théorie qui préconise une amélioration du patrimoine génétique de certaines populations humaines par la sélection, par l’interruption de la grossesse, par l’interdiction de la reproduction des individus considérés comme inférieurs, ou même par l’élimination physique de certains individus.
L’eugénisme peut être le résultat d’une politique délibérément menée par un Etat, mais aussi le résultat d’un ensemble de décisions individuelles et convergentes prises par les futurs parents, dans une volonté privilégiant la recherche du "meilleur enfant" possible ou cherchant à éviter certaines affections graves, forme de souhait existant depuis l’Antiquité.
L’eugénisme est établi sur deux postulats philosophiques: d’une part, la croyance en la possibilité d’améliorer l’espèce humaine, et d’autre part, la foi en la science, en tant que savoir fiable et utile, capable de réaliser cette amélioration.