Vaccins: la science au service du totalitarisme (09/02/2025)
Aux États-Unis, Robert Kennedy Jr, critiqué et harcelé par les médias, lutte contre les lobbys puissants qui influencent la santé publique. Il a défié les normes établies lors de la crise du covid et s’est opposé au diktat du gouvernement. Il persiste dans sa bataille contre les géants de l’industrie pharmaceutique.
En France, le professeur Raout et ses collègues de l’IHU Méditerranée, le professeur Christian Péronne, le médecin anesthésiste-réanimateur Louis Fouché, et combien d’autres, ont été aussi victimes de ce harcèlement médiatique. Ainsi, des scientifiques internationalement reconnus se retrouvent mis au ban de la société.
Dans ce débat autour des vaccins-injections, la presse et la science font un mariage de convenance. Les médias scientifiques et les médias généralistes subventionnés mènent des campagnes contre les figures dissidentes. Didier Raout affirme: "Ils sont achetés, ils appartiennent aux plus grandes puissances financières du monde".
Et il rappelle les liens des fonds d’investissement avec les lobbys, sociétés et revues pharmaceutiques. Cette dépendance financière des médias fausse la perception publique et influence les politiques sanitaires. La vérité scientifique est sacrifiée sur l’autel des intérêts financiers et de l’idéologie.
En ce qui concerne la covid, le résultat des injections est catastrophique: des millions de morts, de blessés et de handicapés.
Le train du totalitarisme a bien repris sa course effrénée, dans sa version contemporaine. Les totalitarismes ne sont pas des accidents de l’histoire. Ils réalisent la modernité politique occidentale, débarrassée de la morale et du tabou du meurtre, par la célébration fanatique de la science toute-puissante. Hannah Arendt annonçait le retour de la bio-politique nazie sous l’égide d’un mouvement international. Le totalitarisme se développe à nouveau sous nos yeux.
Le totalitarisme substitue une pseudo-science, le scientisme, à la morale et à la spiritualité, dans le discours sur le corps.
Une partie de la population est ainsi écartée de l’humanité, via la figure antique de l’Homo sacer, être exclu de la cité, déconsidéré et voué à mourir, condamné à une irréversible mise au ban, prélude à son élimination physique.
L’appareil judiciaire devient un instrument de persécution et ne protège plus la dignité humaine. Cette situation juridico-politique met au ban des individus privés de leurs droits et rendus à une existence fondée sur la survie. Dans cet univers, toutes les transgressions sont possibles, le meurtre est non seulement toléré et acceptable, mais encouragé au nom d’une légitimité qui s’affranchit de la morale.
Sous le IIIe Reich, les médecins ont activement participé à la réalisation de la thanatopolitique allemande de l’époque, c’est-à-dire l’extermination des populations jugées indésirables. Hitler, les nazis et les médecins sont obsédés par " la santé du peuple allemand". Ils protègent cette santé par l’éradication de tout ce qui pourrait la menacer, les dégénérés, les handicapés mentaux, les Juifs accusés de constituer des porteurs sains de maladies infectieuses, notamment le typhus. Cette santé publique était un mensonge pour autoriser l’application de diverses mesures violemment coercitives et discriminatoires à l’encontre d’une partie de la population.
Au début des années 2020, on suppose et on affirme qu’une maladie, la covid-19, met en grave danger la population. Alors, on a l’idée de dispenser une vaccination à l’ensemble de la population afin d’éradiquer la maladie (projet en germe depuis longtemps). On discrimine ou élimine ceux que l’on désigne comme responsables de ladite maladie, notamment les personnes non vaccinées faussement accusées d’être douze fois plus contagieuses que les autres.
Cela appartient à l’idée völkisch, nationale allemande, de préserver, " quoi qu’il en coûte ", selon l’expression de Macron, la santé du peuple, quitte à bannir de la société ceux qui refusent de se plier aux exigences prophylactiques, hygiéniques, édictées par l’État.
L’analogie entre les mobiles de l’idéologie nazie et les raisons qui ont conduit à la discrimination contre les personnes opposées à leur vaccination est évidente. Il y a un lien entre d’une part, la construction politique nazie, et d’autre part, les discours biologiques et médicaux. Sous couvert de science, on exterminera finalement de façon industrielle et méthodique.
La vaccination représente la quintessence biotechnologique de la nouvelle idéologie transhumaniste, l’homme augmenté et l’amélioration de ses performances. Le vaccin applique les résultats incontestables de la science biologique. Il est mis en place grâce à la collaboration des médecins. Il s’affiche comme un outil de préservation de la santé du peuple. Il permet à chaque individu d’augmenter ses capacités immunitaires face à un virus.
Les personnels de soin exécutent les consignes et les résultats de la biologie "scientifique", au service de la santé du peuple, le tout selon des modes d’organisation et de management industriels. Cela rapproche les actions politiques de l’Allemagne nazie et de l’Occident "covidiste" contemporain.
Certains scientifiques, notamment en France via le Conseil scientifique, ont participé aux narratifs gouvernementaux, et appliqué des décisions prétendument et faussement basées sur des connaissances maîtrisées de l’ARNm. La cité était purement guidée par un impératif biologique. D’où la bio-politisation de l’organisation de la cité. Or, les biologistes de l’époque nazie avaient des relations étroites avec l’idéologie allemande incarnée par Hitler. Il y a correspondance entre les deux idéologies.
Pour les auteurs Mineau, Larochelle et De Koninck, en Allemagne, "les biologistes ont bel et bien coopéré avec le régime, en légitimant son discours et en supportant ses buts". En France, les slogans "Tous vaccinés, tous protégés" fixent les buts, et "les vaccins sont sûrs et efficaces" légitiment le discours vaccinal. Dans les deux cas, même légitimation du discours, mêmes buts.
Certains scientifiques contemporains ont soutenu l’idéologie vaccinale transhumaniste. Ensuite, les décisions d’exception ont prévalu. Cela place les pays concernés dans une position similaire à celle de l’Allemagne des années trente et quarante, sous l’égide d’une biocratie implacable.
Cette biocratie se veut la gardienne incontournable de la santé du peuple, et se donne tous les moyens pour y parvenir, notamment les moyens de l’état d’exception.
La figure du médecin bureaucrate ingénieur apparaît dans l’Allemagne nazie. Cette modification marque concrètement le passage de la médecine hippocratique à une pratique médicale technocratique pilotée par le savoir scientifique. L’industrie pharmaceutique et biotechnologie s’est appropriée ce savoir. De même, durant la covid-19, la figure du médecin bureaucrate ingénieur s’est mise en place de façon autoritaire, par l’action conjointe du Conseil de l’Ordre des médecins, des ARS, et des autorités de santé.
Il y a une affinité idéologique entre la profession médicale et le nazisme. Les politiques raciales nazies ont émergé de la communauté scientifique médicale autant qu’elles lui ont été imposées. Des médecins avaient la charge des tribunaux de santé génétique et déclaraient les cas qui, selon eux, requéraient la stérilisation.
Sous l’Allemagne nazie, les médecins se sont mués en ingénieurs bureaucrates. Ils mettaient en place une politique de santé publique décidée par l’État. Ils triaient et diagnostiquaient les êtres humains. Ils classaient ces êtres humains en catégories biologiques. Ils écartaient ceux considérés comme impurs et dangereux pour la société. Durant cette période, la médecine avait perdu sa fonction thérapeutique. Elle se transformait en une machine technico-administrative de tri et de bannissement.
En pratique, durant la période covid, la même dérive a eu lieu dans les pays occidentaux. Par exemple, on interdisait administrativement aux médecins de prescrire librement des remèdes pourtant fiables, peu onéreux, et particulièrement efficaces contre la maladie. D’un autre côté, on embauchait ces médecins dans des "vaccinodromes" pour injecter à la chaîne une substance industrielle encore en cours d’expérimentation clinique, et on les rémunérait grassement.
Le nazisme est contemporain par des racines structurelles très profondes de l’organisation économique capitaliste et de ses techniques managériales. Macron, proche des milieux d’affaires, de la finance et de la grande industrie, devenus largement internationaux, est le représentant évident de cette organisation.
Les dirigeants nazis traduisent des projets politiques et économiques rationnels en crimes contre l’humanité, avec sang-froid et détachement. Macron incarne la conduite d’un tel projet avec le même sang-froid et le même détachement.
Un nouveau totalitarisme est bien en marche. Ses modalités permettent de rapprocher les moments que nous avons vécus durant la covid-19 entre 2020 et 2023, et les moments ayant eu lieu durant le stalinisme et le nazisme.
Deux traits du totalitarisme permettent de justifier que les Juifs et les koulaks ukrainiens par exemple, soient voués à la mort par un processus d’exclusion politique qui relève de l’état d’exception. Dans ce processus, la science remplace le cadre moral usuel de la loi sur la vie biologique.
Premier trait. La perversion de la loi permet de mettre en place un état d’exception inspiré d’une légitimité scientifique. Et la légitimité scientifique finit par se confondre avec une religion séculière.
Deuxième trait. L’Homme sacer est la figure de l’homme exclu de la cité, voué à mourir, sans pouvoir prétendre à autre forme de considération, humaine, divine, religieuse ou symbolique.
Les deux dimensions apparaissent clairement: la perversion de la loi et la mise en sacerté. La prise en compte d’un nouvel ordre juridique permet la mise en sacerté des exclus, voués ainsi à la mort sans autre forme de considération.
Une perversion de la loi morale au profit d’une loi scientifique permet ensuite d’exclure de l’humanité une partie de la population jugée superfétatoire, inutile. Les victimes du totalitarisme sont identifiées sous les traits caractéristiques de l’Homo sacer, sous la forme de ceux qui ont perdu tout droit de vivre dans la cité, et dont la simple vie biologique se voit arbitrairement attachée à la potentielle mise à mort souveraine.
Pour chaque déclaration de sacerté, pour chaque mise au ban d’individus selon la figure antique de l’Homo sacer, il y a transgression de l’identification de la loi, qui devient quasi divine, religieuse. Et d’après cette loi, on déclare cet individu sans valeur, et donc tuable sans conséquence. La perversion de la loi permet le rétablissement de la figure de l’Homo sacer.
La perversion de la loi est au fondement d’une entrée dans le totalitarisme. La source légitime de la loi, la loi de la cité, est en principe redevable de plusieurs facteurs:
– une éthique du public et du privé,
– le droit naturel et le droit positif,
– la préservation intime du corps au sein du foyer, l’oïkos, et l’exposition-exploitation du corps au sein de la place publique, la polis.
Cette source légitime de la loi se trouve modifiée au profit du scientisme. Et la vie biologique et la vie qualifiée, qui doivent en principe rester séparées, opèrent une fusion bio-politique.
L’éthique personnelle permet l’articulation, l’assemblage du politique et de l’économique, du public et du privé, du collectif et de l’individuel. La morale collective vient de cette éthique personnelle.
Dans le système totalitaire, la morale collective usuelle est remplacée dans le déploiement des règles de la cité par ce qu’on affirme être la vérité scientifique qui doit seule inspirer le cadre législatif.
Dans les totalitarismes nazi et stalinien, l’évolution de l’humanité obéit à des lois " scientifiques ", les lois de la Nature pour les nazis, les lois de l’Histoire pour les staliniens. Ces lois donnent les principes organisant la société.
Dans l’ère du XXIe siècle, la nouvelle loi totalitaire scientifique est celle de la Technologie. La Technologie devient une force autonome, supérieure à l’Homme, inarrêtable. La technologie dicte le sens de l’évolution de l’espèce, qui ne peut que se soumettre. Après une phase de transition, le transhumanisme, période transitoire de l’humanité, se réalisera l’avènement du post-humanisme. Aux yeux du discours transhumaniste ambiant, les êtres de ce début de XXIe siècle servent de tremplin, constituent déjà les nouveaux chimpanzés du futur.
Ainsi, un changement de légitimité donne accès aux sources de la loi. Les régimes totalitaires doivent écarter toute forme de discours institutionnel qui tendrait à s’opposer aux visions scientifiques dominatrices.
Pour les nazis, le darwinisme conditionne le devenir de l’homme, donc l’homme n’a pas été créé à l’image de Dieu et peut changer de manière sensible. Les lois de la nature éliminent ceux qui n’ont pas les moyens de survivre à leur environnement, donc il est inutile et absurde de se plier à une religion qui fait de la protection des plus faibles une règle morale impérative.
Pour les marxistes, selon les lois de l’Histoire bolchévique, les sociétés finiront par être des sociétés sans classe, alors il est absurde d’autoriser les unions maritales entre individus de classes distinctes, il est inutile de fixer des règles au mariage et à la procréation.
Selon le matérialisme historique marxien, les propriétaires des moyens de production freinent le devenir de l’espèce humaine vers son horizon ultime, plus personne ne possède quoi que ce soit de façon privée. Les koulaks, êtres nuisibles, sont à éliminer sans autre forme de procès. De même, les Juifs, porteurs sains de maladies infectieuses, considérés comme dangereux pour l’espèce, sont à éliminer " comme des poux".
De fait, les scientistes totalitaires s’opposent aux règles morales de la religion ou de la philosophie. Les sociétés occidentales ont sécularisé ces règles morales sous la forme des droits de l’homme. Ces règles morales garantissent en particulier la liberté de conscience s’agissant de l’utilisation individuelle du corps.
Le transhumanisme, nouvelle idéologie évolutionniste matérialiste, théorise la sexualité, lui associe une axiomatique, une "vérité" indémontrable, et des pratiques dédiées. L’anthropologie transhumaniste promeut l’ectogénèse, c’est-à-dire la reproduction artificielle hors du corps humain. Elle réduit de fait l’activité sexuelle à sa seule dimension purement orientée vers la jouissance orgasmique individuelle.
L’époque contemporaine réalise une guerre sans merci contre l’esprit religieux, notamment dans son rapport au corps. Elle détruit les dernières barrières qui freinent ou interdisent l’application des lois de la Technologie triomphante à l’intégrité physique et biologique des individus.
La dimension morale de l’Église chrétienne exerce encore une influence sur les conceptions privées du corps et de la sexualité. Elle empêche l’adoption d’une conception purement matérialiste et technologiste du corps.
Les lois de la Nature et les lois de l’Histoire, puis les lois de la Technologie font disparaître toute forme de morale religieuse, afin de régner seules sur les considérations privées et intimes de la corporéité.
Les standards sexuels de l’OMS sont diffusés en France, en Europe, et dans le monde. Ils réalisent le modèle effectif de la Philosophie dans le boudoir du marquis de Sade. L’éducation scolaire à la sexualité s’interprète comme une lutte idéologique contre la religion. Tous les totalitarismes mettent en place cette lutte idéologique contre la religion, pour imposer un évolutionnisme matérialiste propre. Ainsi, ils peuvent s’emparer des questions du corps liées à la transformation de l’espèce, selon une loi d’évolution que l’on suppose inéluctable. Sade accompagne fort logiquement le nouveau totalitarisme en marche.
Dans les totalitarismes, l’obéissance à la loi n’est jamais morale, mais purement rationnelle. La loi issue de la Nature, de l’Histoire, ou de la Technologie, s’impose. L’essence même de cette législation la soustrait à toute forme de discussion métaphysique. En effet, par principe, une loi scientifique n’est ni bonne ni mauvaise, et encore moins discutable. Elle est. Il apparaît absurde, selon une forme de pensée positiviste, de vouloir s’y opposer.
Nous vivons une époque "heureuse" où la science et la législation se substituent à la morale traditionnelle. L’homme ne compte plus, en esprit spirituel comme en corps physique. Il devient normal de s’en débarrasser.
Jean Saunier, d’après Vincent Pavan, maître de conférences à Aix-Marseille Université.
P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)
09:59 | Tags : histoire, religion, société, opinions, science | Lien permanent | Commentaires (0)