Dans une entrevue télévisée, le Premier ministre François Bayrou, évoquait un "sentiment de submersion" du peuple français. Je me suis posé la question de savoir s’il allait ou non évoquer les causes de ces mouvements migratoires, mais il est resté sur le constat. Pourtant, le sujet est essentiel, mais il n’est jamais abordé au fond.
UNE ANALYSE HISTORIQUE S’IMPOSE
L’universalisme sur la Terre est une idée très ancienne. Sans parler de Platon, l’un des premiers ouvrages décrivant cette vision uniformisée du monde est probablement le livre "Utopia" écrit par Thomas More en 1516. La chronologie des événements montre que les premiers voyages de découverte de notre planète ont commencé à la fin du XVe siècle et les récits des grands navigateurs faisaient état de nombreuses peuplades qui habitaient les nouveaux territoires.
Une intéressante étude d’Utopia signée par Hervé Guettard et intitulée "Une utopie d’aujourd’hui: le rêve d’un droit mondial" publiée en 2003 fait entrer de plein pied l’ouvrage dans l’actualité.
On y trouve notamment ce passage: "En ce qui concerne l’exécutif", "la création d’un pouvoir exécutif mondial" s’impose pour résister à l’emprise des "nouveaux pouvoirs": multinationales financières et économiques, bio-pouvoirs, réseaux sans frontière de l’information et de l’informatique. Elle pourra s’inspirer, à l’échelle européenne, du fonctionnement de la Commission de Bruxelles ou, à l’échelon mondial, de certains organes dits "intégrés" de l’ONU (Secrétaire général, experts indépendants, organe de contrôle). En matière législative, la démocratie mondiale doit tendre à "un modèle d’organisation dans lequel les citoyens, où qu’ils se trouvent dans le monde, ont une voix, un accès et une représentation dans les affaires internationales de façon parallèle et indépendante par rapport à leurs propres gouvernements [12]".