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Religion - Page 12

  • L’avortement, arme de l’effondrement de notre civilisation

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    Selon les sources INSEE, de Janvier à Novembre 2024, le nombre de naissances a diminué de 2,8% par rapport à la même période 2023. Ce repli s’inscrit dans une tendance à long terme. Depuis 2011, le nombre de naissances recule chaque année en France, à l’exception de 2021, qui a connu un léger rebond après les confinements liés au Covid. Et le nombre d’avortements augmente parallèlement. En 2001: 202 180 avortements. En 2021: 223 300 avortements. En 2022: 234 300 avortements. En 2023: 243 623 avortements.

    L’avortement fait un million de petites victimes tous les quatre ans. En vingt ans, cela fait cinq millions de morts.

    Dans l’univers futuriste d’Aldous Huxley, les individus sont créés par ectogénèse, en dehors des voies naturelles de la reproduction. Ces hommes artificiels sont entièrement conditionnés. La notion de famille, avec un père et une mère disparaît. Dans cette société, le mot même de famille est considéré comme une obscénité. Personne ne doit parler de famille, mot abject et honteux. L’individu est tellement conditionné que sa liberté est réduite, mais il n’en a pas conscience car il absorbe en permanence une drogue euphorisante, le soma. Dans ce système, les relations sexuelles sont totalement libérées, encouragées dans le cadre de refouloirs collectifs appelés aphroditeum.

    Tel est le moralement correct. Tel est meilleur des mondes vers lequel nous nous dirigeons. C’est l’homme qui veut se faire l’égal de Dieu dans la création. L’antique tentation du Serpent face à Adam et Ève est d’actualité: " Vous ne mourrez point ; car Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal", dit le Serpent à la femme. Le moralement correct consiste à s’en prendre à l’Arbre de vie auquel Dieu demanda à ses créatures de ne pas toucher. Que l’on soit croyant ou non, cet Arbre de vie peut paraître intouchable.

    Le moralement correct, c’est la mise en œuvre du mythe de l’homme-machine, simple organisation matérielle sans âme ni destinée, sinon que d’assouvir ses plaisirs les plus élémentaires, notamment dans le domaine d’une sexualité sans limites.

    De nombreux philosophes ont prôné ce moralement correct depuis le siècle des Lumières. Lénine s’y est rallié dans Litteratura giaezattura: "L’humanité s’habituera à considérer le monde comme une argile pour y sculpter les formes les plus parfaites de la vie. L’homme deviendra infiniment plus fort, plus sage, plus subtil".

    Dieu donne la vie en soufflant dans l’argile. Désormais, pour Lénine, c’est nous qui allons faire cela. Telle est la substitution. Telle est la perspective de l’homme générique de Marx. Telle est la perspective de l’homme nouveau du transhumanisme.

    Le docteur Pierre Simon, Grand Maître de la Grande Loge de France, inspirateur des lois sur la contraception et l’avortement, (1925-2008), a la même perspective. Dans un livre publié en 1976, il raconte comment il a manipulé les députés pour leur faire adopter la loi Veil: " Depuis 40 ans, le combat que nous menons a été le même: contraception, libéralisation des comportements sexuels, avortement, homosexualité et euthanasie. Pour cela, nous avons pu nous inspirer des méthodes américaines et la presse féminine était à nos côtés… Nous avons aussi besoin d’une grande fraternelle parlementaire souhaitant arracher l’homme à l’obscurantisme multiséculaire et le faire descendre du ciel à la terre".

    Dans ce livre, il annonçait le principe autour duquel s’ordonnerait cette entreprise subversive: " La vie sera un matériau qui se gère " … " La vie comme matériau, tel est le principe de la lutte. La révision du concept de vie par la contraception transformera la société dans son intégralité… Ce n’est pas la mère seule, c’est la société tout entière qui porte l’enfant dans son sein. C’est elle qui décide s’il doit être engendré, s’il doit vivre ou mourir".

    La même vision se retrouve sous la plume de Jacques Attali, conseiller de François Mitterrand et des présidents suivants. En 1981, il écrit dans L’Avenir de la vie: " Je crois que l’important dans la vie ne sera plus de travailler, mais d’être en situation de consommer".

    Nous sommes devenus de simples consommateurs parmi d’autres machines de consommation, des espèces de robots consommateurs.

    Une publication de la Grande Loge de France, Le Journal n° 51, d’avril 2004, donne la clé de cela. Deux personnes écrivent le texte, Pierre Simon et René Frydman, père d’Amandine, le premier bébé fabriqué in vitro. Une phrase ressort du texte: " La franc-maçonnerie apprend à descendre le ciel sur la terre". Elle rejoint la citation de Lénine: " Cette vie qui nous vint si longtemps d’un souffle de Dieu posé sur l’argile, c’est comme un matériau qu’il faut la considérer désormais".

    Et après cela, on nous raconte que la franc-maçonnerie ne tient aucun rôle dans les affaires.

    La métaphysique n’existe plus. Tout se réduit à la matière. Il appartient désormais à l’homme de créer la vie.

    Pour mettre en oeuvre ces théories, il faut la transgression, transgression des lois de Dieu et de l’Eglise, négation des lois de la nature, négation de la Surnature, et donc promotion du Naturalisme, croyance que la Nature est le seul principe. S’il n’existe que des matériaux, l’homme tel que nous le connaissons: "L’homme est l’union d’une âme et d’un corps" n’existe pas.

    Par l’avortement, l’enfant in utero, dans l’utérus, est considéré comme simple matériel. La revendication féministe est la suivante: "Un enfant quand je veux", c’est la contraception ; " Un enfant si je veux", c’est l’avortement ; "Un enfant comme je veux", c’est l’eugénisme.

    240 000 avortements sont officiellement pratiqués annuellement en France, à tous les stades de la grossesse. Ceux qui s’y opposent sont considérés comme rétrogrades ou hors-la-loi.

    En 2005, une épreuve du baccalauréat aborda le sujet de l’avortement: " Quels arguments peut-on donner en faveur de l’avortement? " Pas même de discussion sous la forme dialectique traditionnelle, thèse, antithèse, synthèse. Non, seulement une thèse. L’acte de mort fait partie des choses normales. La liberté d’opinion des candidats n’est pas prise en compte. L’avortement est considéré comme un simple acte technique.

    Une pétition circule en guise de protestation. Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale, écarte la pétition: "Je ne suis pas d’accord, l’avortement est un fait scientifique". Aucune réaction disant qu’il y a peut-être quelque chose, un brin de chair, un brin d’esprit, un corps souffrant. Il n’y a plus rien. Le fœtus est réduit à rien. L’enfant est réduit à rien. L’homme est réduit à rien. Un vulgaire matériau.

     

    Le même silence prime sur les risques et les conséquences de l’avortement, connus depuis très longtemps. Après un avortement, le risque d’accouchement prématuré est multiplié par deux. Les femmes qui ont subi un avortement et mettent au monde un autre enfant ont un risque supplémentaire de 40% de donner naissance à un enfant de 34 semaines, soit sept mois et demi de grossesse. Elles ont 70% de risque supplémentaire d’avoir de grands prématurés nés à moins de 28 semaines, c’est-à-dire d’un poids de 700 grammes.

    Le syndrome post-avortement mène fréquemment au suicide. Statistiquement, les risques de suicide chez ces personnes sont multipliés par cinq. Mêmes proportions en ce qui concerne les cancers du sein. Ceci a été établi par comparaison entre l’Ulster, province d’Irlande du Nord et le reste de l’Angleterre. En Ulster, en 2009, l’avortement n’est pas autorisé, le taux de cancer du sein est cinq fois moins important que dans le reste de la Grande Bretagne.

    Une personne qui veut avorter devrait être informée des conséquences possibles de son acte, pour elle-même, physiquement et psychologiquement, et pour une grossesse ultérieure.

    Cela n’est jamais fait. Une circulaire signée par la patiente dégage complètement la responsabilité du médecin effectuant l’acte.

    Mais en France, le 30 Novembre 2021, les députés ont adopté la proposition de loi Gaillot "visant à renforcer le droit à l’avortement". Elle prévoit notamment:

    l’allongement à 14 semaines de grossesse de l’IVG, au lieu de 12,

    l’autorisation pour les sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales, et non plus seulement médicamenteuses,

    la suppression du délai de 24 heures avant une IVG,

    la mise en place d’un répertoire recensant les professionnels de santé et établissements pratiquant l’IVG,

    le renforcement de la lutte contre la discrimination à la " contraception d’urgence " et au " délit d’entrave à l’IVG".

    La loi constitutionnelle du 8 Mars 2024 inscrit dans la Constitution de 1958 la liberté garantie des femmes de recourir à l’Intervention Volontaire de Grossesse IVG.

    En Mars 2022, l’OMC appelle à la suppression totale du délai légal pour les avortements car cette restriction temporelle constituerait une violation du droit des femmes. L’OMS exige la fin de toutes les limites de temps sur les avortements. Les lois qui empêchent l’avortement à tout moment de la grossesse violent les droits des " femmes, des filles et autres personnes enceintes".

    A trois semaines de grossesse, le cœur du bébé bat déjà. Le bébé est un disque embryonnaire constitué de trois couches de cellules. La couche interne, l’endoderme, servira à créer les organes de son appareil digestif, son foie, son pancréas et les organes de son appareil respiratoire. La couche externe, l’ectoderme, formera son système nerveux et ses différents organes, ainsi que sa peau, ses ongles et ses cheveux. De la troisième couche, le mésoderme, dériveront son squelette, son cœur, son système urinaire et ses organes sexuels. Au milieu du mésoderme, se trouve la notochorde, une colonne vertébrale temporaire, à partir de laquelle se formeront son système nerveux central, son futur cerveau et sa tête. On parle d’embryon à partir de trois semaines et de fœtus à partir de huit semaines. L’embryon et le fœtus sont des personnes humaines. Ils veulent détruire toute valeur humaine.

    A 5 semaines d’aménorrhée (absence de règles), l’embryon dans l’utérus continue de se développer, et à vitesse grand V. A ce stade, l’embryon mesure environ 2 mm et prend une forme plus reconnaissable. On peut distinguer une petite tête en développement, avec des bourgeons qui deviendront les bras et les jambes du bébé. Les organes internes de base commencent également à se former, cœur, reins, poumons, système digestif. Son petit cœur bat et bat vite. Pas moins de 110 à 120 battements par minute. Le système nerveux central commence aussi à se former, avec les premières indications de la colonne vertébrale et du cerveau en développement. Le début de la formation du système nerveux complexe régira le fonctionnement du corps du bébé.

    L’avortement est légal France jusqu’à 14 semaines de grossesse (16 semaines d’aménorrhée). C’est l’IVG, Interruption Volontaire de Grossesse. Mais l’IMG, Interruption Médicale de Grossesse peut être pratiquée jusqu’au terme. On prétend que le fœtus n’est qu’un simple amas de cellules, ou un matériau. Le fœtus est un non-être, une non-personne. Le fœtus n’est pas une personne, donc on peut en disposer comme on veut. On peut le tuer. Et puis, dans la pensée mondialiste, la notion philosophique et morale de personne s’est complètement évanouie.

    Les scientifiques confirment que les enfants à naître ressentent une douleur atroce lors des avortements. Pour s’en convaincre, il suffit de voir comment se déroule un infanticide prénatal. Un bébé se débat pour éviter les pinces de l’avortement.

    A 14 semaines, le bébé a déjà pris du poids, sa capacité auditive et ses connexions neurologiques se développent et son sexe peut être déterminé avec certitude.

    L’avortement à la 14e semaine est " une opération sous anesthésie générale qui consiste à broyer les organes du fœtus", a averti le docteur Rochambeau, président du syndicat des gynécologues obstétriciens.

    " Pour faire sortir la tête ossifiée du bébé de l’utérus, il faut l’écraser avec une pince spéciale", a rappelé le Collège national des gynécologues-obstétriciens français.

    Mais l’allongement du délai légal de l’avortement n’est qu’une étape. Déjà, le Planning familial exige, dans un premier temps, l’avortement à la demande jusqu’à la 22e semaine après la procréation. Cette fuite en avant est sans fin.

    Au XXe Siècle, l’avortement volontaire était interdit dans le monde entier. Les communistes furent les premiers à légaliser les assassinats de bébés à naître, les infanticides prénataux. Les nationaux-socialistes allemands, leurs frères ennemis, apprirent d’eux: ils légalisèrent et promurent l’avortement pour les non-aryens. Communisme et national-socialisme: deux virus idéologiques mortifères, deux variants du socialisme, fondamentalement antichrétiens. Deux virus dont s’inspire le mondialisme.

    Les statistiques démontrent le déterminisme social de l’avortement: l’avortement, dogme idéologique, touche principalement les femmes les plus pauvres, isolées, et les blesse profondément. La réalité sociale montre que l’avortement n’est pas une liberté, il est subi, et non choisi. Les femmes qui recourent à l’avortement sont poussées par des contraintes sociales ou économiques. L’avortement relève d’un double crime: crime moral par la suppression d’un être en devenir, crime politique par l’application d’un véritable génocide ethnique.

    Pour créer l’effondrement d’une civilisation, d’une société, du bien commun, il est impératif de dissoudre la famille et de s’attaquer à ses fondements:

    dissoudre le mariage et l’engagement mutuel des époux,

    limiter le nombre des naissances,

    favoriser artificiellement l’immigration pour casser l’identité nationale et la référence à une histoire commune,

    encourager et financer l’avortement quel que soit le motif et jusqu’au délai le plus tardif,

    développer l’idéologie du genre pour briser l’identité sexuelle des individus, facteur déterminant de la stabilité psychologique des personnes (il n’y a jamais eu autant de transgenres chez les jeunes générations et à un âge aussi précoce que depuis l’introduction de l’idéologie du genre dans les écoles). C’est exactement ce qui est en train de ses passer.

    L’avortement est bien une arme de l’effondrement de notre civilisation, une arme en faveur de la dépopulation mondiale. L’Etat profond dispose d’autres armes pour comprimer la population: armes biologiques, armes chimiques, euthanasie, guerres…

     

    Jean Saunier

    B. Dans certains cas précis, l’avortement peut s’avérer nécessaire. La critique présente porte sur l’avortement qui prend une tournure idéologique, normative, et quasi industrielle.

     

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR).

    Personnellement, je ne suis pas contre l'avortement (dépend des cas) mais j'étais contre l'inscription dans la constitution: changer la constitution pour y inscrire la loi du sang à la place de la loi du sol me semblait bien plus importante!

     

  • Incendie de Notre-Dame de Paris: derrière les mensonges, le miracle!

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    "Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église… Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles…"                  

    (Victor Hugo, "Notre-Dame de Paris", 1831)

    En vieillissant, ce sont souvent des souvenirs anciens, voire des souvenirs d’enfance, qui nous reviennent en mémoire. Lors de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame, je me suis remémoré un souvenir vieux de presque un demi-siècle.

    C’était en 1975. J’avais troqué mon béret rouge pour le costard-cravate des cadrillons du tertiaire. Jeune marié, j’étais élève-inspecteur "Incendie-Accidents et Risques Divers " (IARD) dans une compagnie d’assurance. À cette époque, le marketing n’avait pas supplanté les techniciens et les professionnels compétents. Un bon inspecteur IARD connaissait par cœur la Loi du 13 juillet 1930 – qui sera remplacée, le 16 juillet 1976, par le Code des Assurances (1) – et il devait maîtriser le "tarif blanc" pour l’assurance des "risques simples" et le "tarif rouge" pour celle des  risques industriels".

    Notre formation, sérieuse, durait une année complète et d’une promo de douze, comme les apôtres, nous terminâmes à quatre, comme les mousquetaires. Ladite formation m’a amené à étudier les moyens de protection des risques, en incendie, vol, etc. ;

    à visiter des installations sous "IFEA"

    (2 ; à assister à des cours chez les sapeurs-pompiers de Paris et au CNPP

    (3) ; et à accompagner nos experts sur de gros incendies. Ensuite, durant ma carrière, je ne saurais dire combien j’ai connu de sinistres importants; quelques dizaines, quelques centaines?

    Si je vous parle de ça aujourd’hui, c’est pour vous dire que, sans être complotiste, je ne crois absolument pas à la thèse de l’incendie accidentel de Notre-Dame de Paris. Ma longue carrière dans l’assurance ne fait pas de moi un expert irréfutable, mais j’ai des connaissances, une expérience, un vécu, qui m’autorisent à émettre un avis sur le sujet. Juste après l’incendie de Notre-Dame, en 2019, j’ai contesté, dans un article, la version officielle de l’explosion de l’usine AZF de Toulouse survenue le 21 septembre 2001, quelques jours après l’attentat du "World Trade Center".

    Dans mon article, j’écrivais ceci: "L’incendie de Notre-Dame a créé un traumatisme dans l’opinion … Dès l’annonce de ce drame, j’ai pensé à un attentat. Ma carrière d’inspecteur d’assurance m’a donné l’occasion de voir de près un certain nombre d’incendies, parfois des incendies criminels. Sans voir le mal partout, je me demande toujours "à qui profite le crime?" et je suis étonné, surpris et choqué qu’en démocratie, ceux qui osent évoquer un possible attentat soient traités de "complotistes", alors qu’en France, chaque semaine, une église est vandalisée…".

    Et je dois dire que, depuis lors, les explications plus ou moins fumeuses sur le caractère accidentel de l’incendie me laissent perplexes. J’ai lu, par exemple, que "dès février 2015, un rapport relevait la présence de mégots au sol dans la charpente "".

    Le Monde -qui est au pouvoir ce qu’était "la Pravda" dans l’ex-URSS (ou ce qu’est "Ej Moudjahid" dans la dictature algérienne- s’est livré à une enquête qui nous apprend que "à partir de 2014, il n’y avait qu’un seul agent au PC sécurité de Notre-Dame, chargé à la fois de l’écran de surveillance et de la ronde sur le terrain, contre deux précédemment… Personne n’allait vérifier le chantier après le départ des ouvriers, alors qu’il s’agit d’un impératif sur ce type de travaux en l’absence de caméras thermiques…".

    C’est sans doute vrai, mais ceci n’explique en rien les raisons du départ de l’incendie, sauf à admettre que n’importe qui pouvait venir se promener dans les combles de la cathédrale avec des intentions malignes et y préparer un attentat. Ça, je veux bien l’entendre.

    L’incendie se déclare le 15 avril 2019 (au début de la Semaine sainte), vers 18 heures. Il démarre dans la charpente, à la base de la flèche, œuvre de Viollet-le-Duc. La brigade de sapeurs-pompiers de Paris est alertée à 18 h 50. Presque une heure plus tard. Pourquoi?

    Des renforts sont demandés par les pompiers, notamment deux bras élévateurs articulés (BEA) de 46 mètres de haut, venant du département des Yvelines. Le premier BEA arrivera sur les lieux à 19 h 30 et sera positionné rue du Cloître-Notre-Dame, l’autre arrivera à 20 h et sera positionné devant la façade.

    À 19 h 50, la flèche de Notre-Dame s’effondre. L’incendie aura mobilisé plus de six cents pompiers, appuyés par dix-huit lances et plusieurs camions à grande échelle. Les sapeurs-pompiers ont fait un travail remarquable et qui mérite d’être salué. Mais, intéressons-nous de la suite de l’incendie:

    Dès le 16 avril, Benjamin Mouton, ancien architecte des monuments historiques, en charge de la cathédrale de 2000 à 2013, déclarait que la protection incendie avait été portée "à son plus haut niveau".

    Un expert avançait  que "l’incendie n’a pas pu partir d’un court-circuit, d’un simple incident ponctuel. Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant", ce que confirmaient tous les artisans connaissant bien la cathédrale, selon eux: "Le bois des charpentes était dur comme de la pierre, vieux de plusieurs siècles".

    Le 23 avril 2019, "Le Figaro" cite un article du "Canard enchaîné", qui énumère plusieurs manquements aux normes de sécurité, indiquant que "des fils électriques se trouvaient sous les combles et que sept mégots de cigarettes avaient été retrouvés sur l’échafaudage extérieur".

    À qui va-t-on faire croire qu’un mégot peut mettre le feu à du bois de chêne vieux de plusieurs siècles?

    Le 6 décembre 2024, veille de la réouverture de Notre-Dame, "Mediapart" reprend à son compte une thèse développée par plusieurs journaux fin 2019: l’incendie aurait été déclenché par l’électrification des cloches placées sous la flèche. Le quotidien parle d’omerta voulue et affirme:

    "Une telle cause… parce qu’elle "mouille" le clergé, explique le pas de deux entre le président de la République et l’archevêque de Paris ; le premier tenant ainsi le second par la barbichette… ".

    D’après Maryvonne de Saint-Pulgent, haut fonctionnaire au ministère de la Culture, "Personne n’a intérêt à obtenir, ni même à chercher, de réponse. Ne serait-ce que pour des raisons économiques colossales, puisque les assurances ne resteraient pas inactives, au vu de l’importance du sinistre, si une responsabilité se voyait désignée. Toutes les conditions sont donc réunies pour qu’on réfléchisse indéfiniment à ce mystère… ". PERSONNE N’A INTERET, NON PLUS, A EVOQUER UN INCENDIE CRIMINEL.

    Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "destruction involontaire par incendie".

    Celle-ci a été confiée à la Police Judiciaire de Paris. Les spécialistes du laboratoire central de la Préfecture de Police guident les techniciens de l’Identité Judiciaire pour les débuts de l’enquête. Les ouvriers du chantier sont entendus, dès la nuit du 15 avril, par les enquêteurs, et le lendemain, alors qu’on ne sait encore RIEN, le procureur de la République de Paris déclare que "rien ne va dans le sens d’un acte volontaire".

    Six jours après l’incendie, "les enquêteurs restent prudents sur les circonstances du départ de feu… L’hypothèse d’un acte volontaire, est écartée". Ben voyons!

    Le 25 avril, les techniciens de l’Identité Judiciaire, les enquêteurs de la Brigade Criminelle et les experts du laboratoire central de la Préfecture de Police de Paris sont autorisés à commencer leurs prélèvements et constatations in situ. Dix jours après le sinistre: bizarre, bizarre, non?

    À la fin juin, les enquêteurs indiquent ne pas avoir déterminé les causes de l’incendie, "tout en écartant, en l’état la piste criminelle… ". Dans un communiqué du 26 juin, le procureur Rémy Heitz dit avoir "clôturé l’enquête préliminaire" et figurez-vous que dans cette enquête de 1 125 page", aucun élément ne permet d’accréditer l’hypothèse d’une origine criminelle".

    Mais les enquêteurs ont établi, "sans déterminer les causes de l’incendie… la piste d’un dysfonctionnement du système électrique ou celle d’un départ de feu occasionné par une cigarette mal éteinte". Ces hypothèses nécessitent selon eux "des investigations plus approfondies ". En 2024, l’enquête est toujours en cours. Les quinze ouvriers travaillant à la restauration de la flèche et suspectés d’avoir fumé et mal éteint leurs mégots ont tous été mis hors de cause. Cette affaire est claire comme… du jus de boudin.

    Comme pour AZF à Toulouse, je suppose qu’on ne connaîtra  jamais la vérité?

    Mais commençons, pour rester factuel, à essayer de comprendre à qui profite le crime?

    J’ai pensé, en premier lieu, à un acte de terrorisme islamique.

    Ceux à qui j’en ai fait part ont poussé des cris d’orfraie. Ils m’ont dit que c’était peu probable, donc peu crédible, car l’attentat n’a pas été revendiqué. Je fais simplement remarquer que – primo – nous n’en savons strictement rien ; le gouvernement peut avoir imposé l’omerta par peur de la sidération que ceci aurait provoqué dans l’opinion, et –secundo– aucun des incendies d’églises n’a été revendiqué, pas plus d’ailleurs que l’explosion d’AZF. Mais rien, en effet, ne permet d’affirmer qu’il s’agit d’un attentat islamiste.

    Aussi j’émets une autre hypothèse, une autre possibilité qui, bien sûr, n’engage que moi.

    Notre-Dame de Paris tombait en ruine. Plusieurs mois avant l’incendie – dans le contexte d’un vaste projet pour restaurer l’île de la Cité – une partie de la cathédrale était en travaux, notamment pour nettoyer la flèche, noircie par la pollution, et un ensemble de sculptures métalliques, oxydées.                                                                                                                                               

    Le chantier de la flèche devait durer quatre ans et, par la suite, le chœur devait être restauré sur dix ans. L’État, qui n’a plus un sou, a financé à hauteur de 2,5 millions d’euros la restauration de la flèche. Mais cette somme était très insuffisante pour couvrir l’ensemble des travaux de rénovation de la cathédrale. On avait bien tâté quelques mécènes internationaux mais ceux-ci se faisaient tirer l’oreille pour ouvrir leur bourse. La générosité espérée n’était pas au rendez-vous. Bref, le ministère de la Culture n’avait pas les moyens de mener à bien ce chantier titanesque au coût exorbitant.

    Et puis, voilà qu’un miracle survient le 15 avril 2019: pour une cause inconnue, "inexpliquée mais accidentelle", la charpente en chêne pluriséculaire de Notre-Dame prend feu. Et durant les quatorze heures que durera l’incendie, on craindra que tout l’édifice s’effondre. Je subodore, mais ce n’est qu’une hypothèse, que quelques barbouzes auraient pu être chargées de cette basse besogne.

    Cette catastrophe créera un émoi énorme, une sidération, bien au-delà de nos frontières. Le coût de la reconstruction sera estimé à 700 millions d’euros (4). Et – ô miracle! – les dons afflueront du monde entier. Au total, 846 millions d’euros ont été récoltés après de 340.000 donateurs de 150 pays. Il reste encore environ 150 millions qui seront utilisés à des travaux sur la façade.

    On ne peut que féliciter nos artisans, menuisiers, verriers, ferronniers d’art, compagnons du devoir, etc. qui ont fait un travail remarquable en un temps record. Malgré la destruction voulue des filières manuelles dans notre pays, il existe encore des métiers d’art et un savoir-faire français, on ne peut que s’en réjouir. En revanche, j’aimerais savoir combien ont coûté les sept cents vêtements sacerdotaux – chasubles, aubes, etc. – conçus par Jean-Charles de Castelbajac. Le couturier a voulu donner dans les tendances actuelles. Le choix de couleurs criardes fait penser à la pub d’une grande enseigne, ou aux déguisements d’un carnaval (ou d’une " gay-pride ") mais, à mon humble avis, ces couleurs agressives n’avaient pas leur place dans une église". Boulevard Voltaire "s’est interrogé sur le coût de ces habits sacerdotaux: "… Imaginez que le clergé revête quelque chasuble tirée du trésor de Notre-Dame…

    Hélas, les pièces anciennes sont muséifiées et inutilisées, malgré leur caractère vénérable et l’économie qu’elles pourraient générer au bénéfice d’une Église qui court après le denier du culte. Questionné sur le coût de la réalisation de la paramentique castelbajacienne, le diocèse ne nous a pas répondu et l’équipe de M. de Castelbajac nous a fait savoir que le couturier n’était pas en mesure de répondre "en raison de son emploi du temps très chargé"…

    ". Castelbajac a dit vouloir des ornements "qui parlent aux enfants, aux croyants comme aux athées ". En fait, il les a faits compatibles avec le mobilier. Citons encore "Boulevard Voltaire":

    "Les chaises Ikea, le baptistère aux allures de coquetier, l’autel en pain de savon, la chaise cathédrale en forme de cercueil, le reliquaire de la Sainte-Croix façon cible à fléchettes. Enthousiaste, l’architecte de Notre-Dame a bien résumé l’apport de l’ensemble: "Comme le monolithe du film 2001, l’Odyssée de l’espace, l’autel peut tout aussi bien représenter Dieu, l’esprit ou l’intelligence. … Adopter l’art contemporain n’aboutit qu’à une esthétique vide, dénuée de toute identité, où les chasubles de Castelbajac n’ont pas plus de transcendance que des panneaux routiers… ". C’est aussi mon point de vue!

    Lors de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame, Macron a fait un beau discours avec moult références à l’histoire de la cathédrale et à la monarchie. En bon comédien, il a su y mettre le ton ; le public était conquis. Puis nous apprenions que ce texte avait été écrit par Baptiste Rossi, un normalien, "plume" du président, ayant pour mission de contrebalancer  le discours progressiste de l’inauguration des JO.

    Une nouvelle illustration du "et en même temps" macronien. Décidément, tout n’est que comédie chez l’avorton présidentiel! Mais peut-être suis-je injuste? Après tout, n’a-t-il pas le mérite d’avoir su trouver les fonds pour restaurer Notre-Dame de Paris?

    Comme quoi, chers lecteurs, il faut croire aux miracles. Surtout au moment de Noël!

    Eric de Verdelhan

     

    1)- Comme la "rafle du Vel d’Hiv", ce code, qui allait devenir une usine à gaz, nous est arrivé un 16 juillet, le jour de mon anniversaire.

    2)-  IFEA ou IEA, dénommée aussi "sprinkler": Installation Fixe d’Extinction Automatique à Eau.

    3)- CNPP: le Centre National de Prévention et de Protection est une association dont la majorité des membres sont des entreprises adhérentes de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances (FFSA) et du Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurance (GEMA).

    4)- On est loin des 2,5 millions d’euros donnés par l’État avant l’incendie.

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • L’affaire Charlie nous renseigne sur l’état mental de la France et des Français

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    Pour accentuer et accélérer la fracture culturelle entre les Musulmans et la culture commune de la France, les terroristes s’appuient sur la décomposition de notre propre culture. Leur stratégie consiste à semer le chaos, à créer un état de choc global de notre société, à créer une fracture irrémédiable entre les Musulmans et le reste de la communauté nationale. Ils font grimper la psychose, monter la peur et la terreur. Une guerre est en cours: un processus de séparation de la communauté musulmane de l’ensemble de la communauté nationale. Et les dirigeants français, qu’ils soient politiques, intellectuels, médiatiques, jouent sur les deux tableaux de l’Islam et de la culture pour créer le chaos, chaos qui conduira au gouvernement mondial.

    Plus notre société est athée, libertaire, permissive, consumériste, vide de sens, en faillite de l’instruction, plus la fracture culturelle grandit. Et nous sommes dans un choc des incultures.

    Avec Charlie Hebdo, les terroristes musulmans mènent une guerre psychologique. Les moyens employés pour toucher consistent à créer un état de choc en utilisant des armes de guerre, à effrayer au maximum, à se présenter comme des barbares.

    La cible Charlie Hebdo est un choix parfaitement pensé. Charlie Hebdo honni par la population musulmane. Ainsi, on cherche à désensibiliser la communauté musulmane de la compassion pour les victimes, particulièrement la jeunesse musulmane déjà en grande partie désensibilisée par la violence, par les jeux vidéo, par les films.

    Charlie Hebdo devient le symbole de la France. La France, c’est Charlie Hebdo. Charlie Hebdo, c’est la France. La France de Clovis, de Saint-Louis, de Napoléon, de De Gaulle, est devenue la France de Charlie, la France de Hollande.

    Le jeune Musulman regarde la France et lui fait une quenelle, c’est-à-dire un geste de mépris et de défi.

    Avec l’affaire Charlie, nous avons affirmé l’inverse de ce que nous sommes. Selon l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme, " La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui: ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi".

    Avec "Je suis Charlie", la liberté d’expression devient absolue, sans limites… pour ceux qui pensent bien. Les caricatures insultantes, blessantes, symbolisent la liberté d’expression, la valeur suprême de la liberté d’expression.

    Mais il n’y a pas de liberté absolue, d’où un renversement. L’insulte est une violence. Et cette violence nuit à autrui. Les marcheurs de Charlie piétinent les principes que nous affirmons. Refusons cette décomposition culturelle, cette régression culturelle.

    Charlie porte le poids symbolique de notre unité, de notre identité, de nos valeurs, mais ce poids n’a pas de sens, est absurde. Car notre unité n’est qu’une façade trompeuse, notre identité est interdite, nos valeurs sont bafouées, inversées. Les marcheurs ont fait ce qu’attendaient les terroristes musulmans.

    Dire la compassion pour les victimes d’assassins horribles et implacables, refuser une telle violence, est une excellente intention.  La marche est un bel élan populaire de gens qui veulent se retrouver ensemble pour dire non au terrorisme et leur compassion envers les victimes d’horreurs absolues.

    Mais le slogan "Je suis Charlie" donne à cette indignation un contenu hystérique à contre-emploi. La caste politico-médiatique a récupéré cet élan spontané et lui a donné ce contenu délirant par une propagande effrénée. On retrouvera cet élan et ce délire collectif avec le Covid.

    Cette caste politico-médiatique décrédibilisée a voulu se refaire, se rebooster, se relancer sur l’affaire Charlie Hebdo.

    Et en état de choc, on fait n’importe quoi, on est manipulable, accessible à la psychologie des foules, des masses. On l’a vu avec le Covid.

     

    La classe politico-médiatique gauchiste a agrégé la France à elle-même, à son propre modèle, à ses propres "valeurs", alors qu’elle était beaucoup remise en cause.

    Tous ces gens défilent pour un modèle et des valeurs vides de sens. C’est une manipulation des masses, après une propagande télévisuelle effrayante, relayée dans les réseaux sociaux avec un effet démultiplicateur, dans une forme de réflexe pavlovien.

    Cette manipulation a saisi une grande partie de la France et des Français, comme une occupation des cerveaux. De même, en 2020, 21 et 22, les cerveaux seront lavés par la propagande Covid.

    Le terme de marche républicaine est inapproprié car ce n’est pas la forme de gouvernement qui est en cause, mais la France. C’est un pays qui est attaqué, la France. Et peut-être nos dirigeants anti France sont-ils partie prenante dans cette attaque qui revêt de multiples aspects?

    Il aurait fallu une marche différente, une marche blanche, sans slogan, sans pancarte, sans parti politique, sans tout ce cirque. Une marche digne qui dise la compassion pour les victimes, toutes les victimes. Une marche ferme qui dise le refus du terrorisme.

    Nous aurions gagné une bataille psychologique. Nous avons vécu une défaite psychologique, une défaite culturelle. Nous nous sommes livrés pieds et poings liés au piège tendu. Nous sommes gouvernés par des irresponsables, des aveugles qui guident des aveugles.

    Ce qui fait immanquablement penser à la Parabole des aveugles réalisée en 1568 par Bruegel, peintre flamand, un an avant sa mort. Des aveugles marchent en file indienne, en se guidant mutuellement avec la main ou à l’aide de leurs bâtons, et avancent inexorablement vers la culbute dans un ruisseau. Illustration de la parole du Christ: "Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans la fosse".

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