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Religion - Page 13

  • Charlie Hebdo n’a jamais défendu la liberté d’expression de ses adversaires

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    Je suis Charlie. Nous avons décrit la vision hypocrite de la situation. La réalité est bien différente.

    Charlie n’est pas du tout le modèle présenté. Comme Mai 68, Charlie relève de la contre-culture US et des officines anti-gaullistes. Charlie veut dire des choses qui se contredisent. On est pour l’immigration, on est pour la liberté, mais on adore les wahhabites, on adore la violence US, on déifie le flicage. On est pour la liberté d’expression, mais à condition d’une liberté d’expression socialiste, et on est prêt à censurer toutes les autres. Charlie, c’est la cocaïne, c’est la pornographie, c’est le communisme.

    Les journalistes de Charlie Hebdo ne sont pas les saints laïcs que l’on nous montre en exemple. Ces journalistes, ces dessinateurs ne respectaient rien, rien sauf ce qu’on leur disait de respecter.

    Jamais de leur part une caricature ridiculisant les Noirs ou autres races non blanches, la démocratie, les handicapés, les homosexuels, dénonçant l’avortement et ses 200.000 morts par an…

    En bons trotskistes pour la plupart d’entre eux, ils combattaient les "valeurs bourgeoises", c’est-à-dire les valeurs traditionnelles bien établies et reconnues. Leurs critiques ne portaient que contre ces valeurs bourgeoises. Ils n’ont cessé de cibler l’Eglise catholique, ses prêtres, ses fidèles, la Nativité. À l’occasion de la "manif pour tous", un dessin représente deux prêtres en train de se sodomiser. En revanche, un silence de mort à propos des crimes du communisme, à propos des crimes de la post-décolonisation.

    Durant des années, rien contre l’islam, dont le message violent était occulté, jusqu’à l’affaire des caricatures de Mahomet. À titre d’exemple, les vœux de Noël de Charlie hebdo: CHIEZ dans les crèches, FUSILLEZ les militaires, ÉTRANGLEZ les curés, ÉCRABOUILLEZ les flics, INCENDIEZ les banques. Des caricatures très sélectives et très politisées.

    Toutefois, il est évident qu’ils ne méritaient pas d’être lâchement assassinés comme ils le furent.

    Bien des raisons invitent à dire "Je ne suis pas Charlie. La ligne du journal relève plus souvent de l’insulte, l’invective, l’injure, la grossièreté que de l’humour. La volonté de conspuer, de choquer, d’humilier toujours les mêmes personnes, les mêmes groupes n’est pas très honorable.

    Je ne suis pas Charlie devant ce paradoxe suprême. D’un côté, des gauchistes souhaitent republier un peu partout la caricature de Mahomet. Ils agitent le chiffon rouge jusqu’à indigner les plus modérés. De l’autre côté, les mêmes clament qu’il ne faut pas stigmatiser les Musulmans, qu’il faut leur tendre la main. Ils tendent la main, ce qui revient à embrasser son prochain en lui disant: " Nique ta mère".

    Je ne suis pas Charlie parce que cette répétition mécanique indispose. Il ne suffit pas d’être Charlie, de décréter un deuil national, de mettre les drapeaux en berne, de déposer des fleurs, d’allumer des bougies, pour tout résoudre, si on refuse de regarder la réalité en face, de soulever le couvercle de la marmite.

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  • Si vous aimez la numérologie…

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    2025: une année faste pour les kabbalistes

    Le mot "kabbale" signifie "réception" au sens le plus général. Le terme est parfois interprété comme "tradition". Il n’y a pas lieu de faire la distinction entre la kabbale mystique et la cabale occultiste.

    Selon Juda Le Prince, grand analyste du Talmud devant l’Éternel, la mystique juive est polythéiste, contrairement aux mystiques chrétienne et musulmane. La kabbale fait par ailleurs une place toute particulière à la fantaisie sexuelle la plus débridée. Les dix Sephiroth de l’arbre de vie correspondant aux dix étapes de purification spirituelle que l’initié parcourt spirituellement pour passer du monde matériel à l’union à Dieu, n’ont strictement rien à envier au Kamasutra.

    Les rabbins qui montaient et descendaient à l’envi cet arbre de vie étaient décidément de chauds lapins. On remarquera que le décorum des temples maçonniques s’inspire directement de la kabbale.

    La numérologie de la kabbale associe à chaque concept un nombre, fondé sur la valeur de chacune des vingt-deux lettres de l’alphabet hébreu:

    Par exemple, le nom divin YHWH vaut 10+5+6+5=26. Ce nombre 26 pointe vers le chiffre 8 (=2+6) qui signifie "l’Alliance, l’Amour".

    Selon Marc Halévy, auteur de "Kabbale numérologique – Arithmosophie et guématrie":

    "La Bible hébraïque – cette bibliothèque aux 22 livres dont les plus anciens ont été transcrits il y a près de 2 700 ans – fut écrite au moyen d’un alphabet "carré" et sacré dont chaque lettre est à la fois un son, un nom, un nombre, une graphie et un pentacle. Pythagore affirmait que "tout est nombre".

    Concernant la Bible, au moins, il avait raison. Mais que disent les nombres? Sont-ce seulement des signes représentant des quantités? Non, bien sûr, car au-delà de l’arithmétique se dessine une arithmologie que prolonge une arithmosophie. Les kabbalistes s’y sont lancés à corps perdu… Depuis son premier écrit connu, le Séphèr Yètzirah (ve s.), d’après une inspiration pythagoricienne puisée à Alexandrie, la Kabbale n’a jamais cessé de méditer les chiffres et les nombres".

    MAIS VENONS-EN A L’AN DE GRACE 2025

    Il s’agit d’une année faste pour les kabbalistes. 2025 est un carré parfait, autrement dit le carré d’un entier: 45² = 2025. Le carré parfait précédent est 1936 = 44². L’année 2025 verra-t-elle l’arrivée au pouvoir du Nouveau front populaire, comme 1936 fut celle du Front populaire?

    YHWH veuille que non. Mais le courant sabbato-frankiste du judaïsme affirme que la venue du Machiah sera précédée de grandes tribulations, y compris pour les juifs. Alors, tout est possible.

    Si le nombre 2025 renvoie à 1936, il renvoie aussi à des heures plus sombres encore: les années 1941 et 2025 ont en effet exactement le même calendrier.

    Quoi qu’il en soit, peu d’entre nous seront encore vivants pour le carré parfait suivant, puisque: 46² = 2116.

    2025 est également le carré de la somme des entiers de 1 à 9: (1+2+3+4+5+6+7+8+9)² = 2025. C’est donc aussi la somme des cubes des entiers de 1 à 9: 13+23+33+43+53+63+73+83+93 = 2025. L’égalité du carré de la somme des entiers de 1 à n et de la somme des cubes des entiers de 1 à n peut se démontrer par récurrence, en découpant astucieusement un cube de côté n+1 selon que n est pair ou impair (avis aux amateurs). C’est d’ailleurs ainsi que Nicomaque de Gérase l’a démontrée au deuxième siècle de notre ère.

    2025 est par ailleurs le produit de deux carrés: 9² x 5² = 2025, et la somme de trois carrés: 40² + 20 ² + 5² = 2025

    Si la réduction quadratique des entiers (écriture d’un entier comme somme d’au plus trois carrés parfaits) est achevée depuis l’Allemand Johann-Carl-Friedrich Gauss (précédé du Suisse Léonard Euler et du Français Adrien-Marie Legendre), la réduction cubique des entiers est encore non résolue.

    Là aussi, avis aux amateurs: médaille Fields garantie au premier qui "craquerait la noix" comme on dit outre-Rhin.

    On remarquera que ni Gauss, ni Euler, ni Legendre n’étaient kabbalistes ou numérologues. C’étaient de purs mathématiciens, dans la grande tradition européenne.

    Henri Dubost

    NB: Merci à notre spécialiste du conflit russo-ukrainien Francis Goumain de m’avoir signalé les richesses arithmétiques insoupçonnées du nombre 2025.

     

  • Catholicisme: Les crèches ou l’esprit de Noël

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    “Refuge pour l'âme” et chemin vers “la tendresse de Dieu” pour le pape François, outil d'évangélisation formidable pour beaucoup de prêtres, la crèche de Noël est le symbole même de la Nativité. Elle cristallise, avec ses santons, des moments d'unité et de joie recréés depuis des siècles autant dans les églises que dans les familles.

    On fêtait l’année dernière à Assise les 800 ans de la première crèche créée par saint François, fondateur de l’ordre des Franciscains, en 1223, dans le village de Greccio qui lui rappelait Bethléem et sa grotte. Une crèche vivante, comme au temps du saint, animée par des fidèles catholiques, heureux de célébrer la Nativité dans toute sa simplicité. Il fallut aussi pas moins de 240 tonnes de sable et beaucoup d’eau pour former tous les personnages d’une crèche pas comme les autres, parrainée par la mairie d’Assise. Grâce aux disciples de saint François d’Assise, au XVIe siècle, les crèches s’installent à l’intérieur des églises d’Europe de l’Est, notamment à Prague.

    Peu à peu, la coutume gagne toute l’Europe. Ce n’est qu’au XIXe siècle que la crèche provençale apparut à Marseille. Sa particularité réside dans les santons, petites figurines représentant des scènes de la vie locale et les métiers traditionnels. Dès 1793, comme les représentations publiques étaient interdites, la tradition des crèches domestiques vit le jour. On commença alors à installer des crèches dans les foyers, avec les premiers santons façonnés dans de la mie de pain puis dans la célèbre argile rouge de Provence.

    Dans cette lignée, pour sa réouverture, la cathédrale Notre-Dame de Paris a choisi d’offrir aux fidèles une crèche napolitaine installée devant la clôture du chœur. Pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’une crèche typique du XVIIIe siècle conçue par Alberto Ravaglioli et qui fut exposée notamment à New York dans l’église Saint-Michel, paroisse des pompiers tombés aux Twin Towers en 2001. On y voit des santons très colorés, en grand format, qui renouent avec les scènes de village racontant certains évangiles. Les santons, de style souvent campagnard, ont été conçus dans les ateliers artisanaux de la rue San Gregorio Armeno de Naples, une référence en la matière.

    DES CRECHES PROVENÇALES ET NAPOLITAINES

    Très différente est celle exposée dans l’église Saint-François-Xavier, pas loin des Invalides. Napolitaine avec plus de 1 000 santons, "il s’agit d’une fresque qui est sans cesse renouvelée", confie Mgr Bruno Lefèvre-Pontalis, le curé de la paroisse. Il est vrai que depuis des décennies, chaque paroissien est invité à déposer un santon de son choix dès le premier jour de l’Avent.

    Même élan esthétique avec la crèche du père Jean-Philippe Fabre, qui depuis vingt ans construit une crèche en mouvement, qu’il expose aujourd’hui dans l’église Saint-Pierre-de-Montrouge (Paris XIVe) sur plusieurs niveaux, avec montagnes en papier, maisons, cyprès, moulins et 400 santons provençaux, tous d’une hauteur de 7 centimètres, exception faite des santons de la Nativité qui sont placés seulement à partir du 17 décembre, avec moutons, âne et bœuf mais d’une hauteur de 9 centimètres. Ne pas oublier la province où plusieurs crèches vivantes sont “jouées” par les habitants de Béziers, Saint-Cirq-Lapopie ou Amélie-les-Bains.

    Les figurines, en bois, en terre cuite, en plâtre ou en résine et peintes à la main, révèlent le caractère trempé des personnages comme le berger, le simplet ou les Rois mages, qui marchent loin derrière le troupeau. Le site Le Moulin à Huile propose ainsi à la vente tous les personnages de la crèche, la mangeoire et les décors, ou des crèches toutes faites qu’il suffi t d’illuminer une fois posées sur une cheminée ou une table dans un salon. Mais les crèches latines, comme celles du Pérou, de Colombie ou d’Argentine sont souvent les plus expressives, plus petites et peintes à la main. On en trouve à la librairie La Procure, au même titre que des crèches russes et ukrainiennes. Notons que, d’après un sondage Ifop/ la Vie publié en 2023, 41% des Français déclarent installer une crèche chez eux. Une façon de retrouver "l’esprit d’enfance et l’évangélisation pour tous", comme le souligne Don Bertrand Lesoing, de la communauté Saint-Martin.

    Librairie La Procure, www.laprocure.com Le Moulin à Huile, lemoulinahuile.com