L’affaire Charlie nous renseigne sur l’état mental de la France et des Français (10/01/2025)

Pour accentuer et accélérer la fracture culturelle entre les Musulmans et la culture commune de la France, les terroristes s’appuient sur la décomposition de notre propre culture. Leur stratégie consiste à semer le chaos, à créer un état de choc global de notre société, à créer une fracture irrémédiable entre les Musulmans et le reste de la communauté nationale. Ils font grimper la psychose, monter la peur et la terreur. Une guerre est en cours: un processus de séparation de la communauté musulmane de l’ensemble de la communauté nationale. Et les dirigeants français, qu’ils soient politiques, intellectuels, médiatiques, jouent sur les deux tableaux de l’Islam et de la culture pour créer le chaos, chaos qui conduira au gouvernement mondial.

Plus notre société est athée, libertaire, permissive, consumériste, vide de sens, en faillite de l’instruction, plus la fracture culturelle grandit. Et nous sommes dans un choc des incultures.

Avec Charlie Hebdo, les terroristes musulmans mènent une guerre psychologique. Les moyens employés pour toucher consistent à créer un état de choc en utilisant des armes de guerre, à effrayer au maximum, à se présenter comme des barbares.

La cible Charlie Hebdo est un choix parfaitement pensé. Charlie Hebdo honni par la population musulmane. Ainsi, on cherche à désensibiliser la communauté musulmane de la compassion pour les victimes, particulièrement la jeunesse musulmane déjà en grande partie désensibilisée par la violence, par les jeux vidéo, par les films.

Charlie Hebdo devient le symbole de la France. La France, c’est Charlie Hebdo. Charlie Hebdo, c’est la France. La France de Clovis, de Saint-Louis, de Napoléon, de De Gaulle, est devenue la France de Charlie, la France de Hollande.

Le jeune Musulman regarde la France et lui fait une quenelle, c’est-à-dire un geste de mépris et de défi.

Avec l’affaire Charlie, nous avons affirmé l’inverse de ce que nous sommes. Selon l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme, " La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui: ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi".

Avec "Je suis Charlie", la liberté d’expression devient absolue, sans limites… pour ceux qui pensent bien. Les caricatures insultantes, blessantes, symbolisent la liberté d’expression, la valeur suprême de la liberté d’expression.

Mais il n’y a pas de liberté absolue, d’où un renversement. L’insulte est une violence. Et cette violence nuit à autrui. Les marcheurs de Charlie piétinent les principes que nous affirmons. Refusons cette décomposition culturelle, cette régression culturelle.

Charlie porte le poids symbolique de notre unité, de notre identité, de nos valeurs, mais ce poids n’a pas de sens, est absurde. Car notre unité n’est qu’une façade trompeuse, notre identité est interdite, nos valeurs sont bafouées, inversées. Les marcheurs ont fait ce qu’attendaient les terroristes musulmans.

Dire la compassion pour les victimes d’assassins horribles et implacables, refuser une telle violence, est une excellente intention.  La marche est un bel élan populaire de gens qui veulent se retrouver ensemble pour dire non au terrorisme et leur compassion envers les victimes d’horreurs absolues.

Mais le slogan "Je suis Charlie" donne à cette indignation un contenu hystérique à contre-emploi. La caste politico-médiatique a récupéré cet élan spontané et lui a donné ce contenu délirant par une propagande effrénée. On retrouvera cet élan et ce délire collectif avec le Covid.

Cette caste politico-médiatique décrédibilisée a voulu se refaire, se rebooster, se relancer sur l’affaire Charlie Hebdo.

Et en état de choc, on fait n’importe quoi, on est manipulable, accessible à la psychologie des foules, des masses. On l’a vu avec le Covid.

 

La classe politico-médiatique gauchiste a agrégé la France à elle-même, à son propre modèle, à ses propres "valeurs", alors qu’elle était beaucoup remise en cause.

Tous ces gens défilent pour un modèle et des valeurs vides de sens. C’est une manipulation des masses, après une propagande télévisuelle effrayante, relayée dans les réseaux sociaux avec un effet démultiplicateur, dans une forme de réflexe pavlovien.

Cette manipulation a saisi une grande partie de la France et des Français, comme une occupation des cerveaux. De même, en 2020, 21 et 22, les cerveaux seront lavés par la propagande Covid.

Le terme de marche républicaine est inapproprié car ce n’est pas la forme de gouvernement qui est en cause, mais la France. C’est un pays qui est attaqué, la France. Et peut-être nos dirigeants anti France sont-ils partie prenante dans cette attaque qui revêt de multiples aspects?

Il aurait fallu une marche différente, une marche blanche, sans slogan, sans pancarte, sans parti politique, sans tout ce cirque. Une marche digne qui dise la compassion pour les victimes, toutes les victimes. Une marche ferme qui dise le refus du terrorisme.

Nous aurions gagné une bataille psychologique. Nous avons vécu une défaite psychologique, une défaite culturelle. Nous nous sommes livrés pieds et poings liés au piège tendu. Nous sommes gouvernés par des irresponsables, des aveugles qui guident des aveugles.

Ce qui fait immanquablement penser à la Parabole des aveugles réalisée en 1568 par Bruegel, peintre flamand, un an avant sa mort. Des aveugles marchent en file indienne, en se guidant mutuellement avec la main ou à l’aide de leurs bâtons, et avancent inexorablement vers la culbute dans un ruisseau. Illustration de la parole du Christ: "Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans la fosse".

Les sujets ont des attitudes qui vont graduellement de la position debout au véritable plat-ventre, telle une file de dominos qui s’écroule. Notre société ne s’écroule-t-elle pas telle une file de dominos?

En 1956, André Malraux avait écrit ce texte prophétique, sous le titre "Nature d’une civilisation".

"La nature d’une civilisation, c’est ce qui s’agrège autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera. C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’Islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles.

A l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’Islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile… Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’esprit français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe.

Quand je dis "musulmane", je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’Islam, si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard ! Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race. L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus".

Ce texte montre à quel point le régime volontairement sourd et aveugle aux avertissements conduit la France à sa perte. Nul gouvernement n’a tenu compte de l’analyse de André Malraux.

 

Au contraire, chacun a encouragé l’avortement et l’immigration de masse, surtout depuis 1974.

Il faut invoquer le rôle des États-Unis et la guerre qu’ils font à la France, comme l’ont révélé Charles De Gaulle et François Mitterrand. Ce dernier a déclaré:

"La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans morts. Apparemment… Oui, ils sont très durs, les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. Une guerre inconnue, une guerre permanente, sans morts apparemment, et pourtant une guerre à mort… "

Dans son livre Islamisme et États-Unis, une alliance contre l’Europe, Alexandre del Valle montre comment "les États-Unis soutiennent les États islamistes qui dessinent un vaste croissant à la périphérie Sud-Est du Vieux-Monde".

Les suites données au 11 septembre 2001 ont multiplié les foyers de Sunnites, ont remplacé les régimes laïques d’Irak, d’Égypte, de Libye, de Syrie depuis peu par des régimes sunnites. Des régimes sunnites puis islamistes, créés ou soutenus notamment par l’armement occidental.

La France est prise en tenaille entre l’islamisme à la périphérie Sud-Est, les États-Unis, l’asphyxie économique, financière et politique, l’Union européenne, le fossé fabriqué avec la Russie. Et depuis Sarkozy, nos gouvernants entretiennent cette tenaille.

Par de multiples manœuvres, les gouvernements successifs prouvent un déni de démocratie, une trahison des Valeurs fondatrices de la France et de sa civilisation:

Par la mystification sur la " déclaration de guerre à la France " par les frères Kouachi, et sur l’objectif d’atteindre la liberté d’expression.

Par l’inféodation aux États-Unis qui nous font la guerre et nous prennent en tenaille par la multiplication des régimes islamistes.

Par l’ignorance volontaire de la " poussée islamiste ", pourtant annoncée par André Malraux dès 1956.

Par la persistance à stigmatiser les forces vives de la France, à trahir ses intérêts vitaux, à censurer la liberté d’expression.

Par l’instrumentalisation déshonorante d’un massacre de quatorze personnes à des fins politiciennes, et en vue de profiter de l’émotion pour imposer aux Français des mesures d’asservissement. Cette instrumentalisation se répétera après l’attentat de Nice le 14 juillet 2016.

Les gouvernants rêvent d’un Patriot Act à la française, pour museler la liberté d’expression résiduelle des Français, notamment par Internet, pour maintenir les Français dans l’aveuglement, dans les fers, pour arrêter le puissant mouvement de libération engagé depuis 2013.

Au nom de "Je suis Charlie", au son des cloches de Notre-Dame réquisitionnées pour sonner le glas de cette imposture, une vision d’horreur s’est imposée à la vue de toute la France mise au garde à vous: assassiner la liberté au nom de la liberté.

Image d’une aliénation terrifiante. Image d’une guerre faite à la dignité humaine et à la civilisation. Image d’horreur évoquant la mise en garde de George Orwell: " Si vous voulez une image de l’avenir, imaginez une botte écrasant le visage humain éternellement. "

La tuerie des frères Kouachi et de leur complice Coulibaly n’a rien de comparable avec les attentats de Londres, de Madrid, ni avec le 11 Septembre.

Pour autant, l’incroyable mobilisation autour du slogan " Je suis Charlie " n’a jamais eu d’équivalent dans aucune démocratie.

Le 11 janvier 2015, les Français et le monde entier ont été les témoins de la plus grande opération de propagande et d’intoxication depuis les funérailles de Staline le 9 mars 1953.

Avant l’élection de Macron, puis la manipulation du Covid et de l’injection génique.

Le panurgisme observé dans tous les médias, la surenchère dans les propositions les plus délirantes, enterrer les victimes au Panthéon, faire du 7 janvier un jour férié, la mobilisation forcée de toutes les composantes de la société, sous peine de stigmatisation, de sanction, tout ceci dans l’histoire de France n’a qu’un seul précédent, le 13 juillet 1793.

Le 13 juillet 1793, il était aussi question d’un journal, avec les funérailles grandioses de Jean-Paul Marat, rédacteur de " L’Ami du Peuple ", celui qui réclamait 100 000 têtes à couper et qui fut assassiné par Charlotte Corday.

Marat était une bête assoiffée de sang, mais le peintre David en fit post mortem un symbole de la liberté.

Avec Charlie Hebdo, journal sectaire et haineux, icône de la liberté d’expression, on peut observer le même renversement. Et en 2015, la réaction du gouvernement a été en tous points conforme à celle des Comités en 1793, un scénario en trois temps qui servira plus tard de modèle à tous les régimes totalitaires du XXe siècle:

Glorification de la mémoire des victimes sur un thème fédérateur, lutte contre les traîtres en 1793, liberté d’expression en 2015. Une sorte de canonisation en mode laïc.

Mobilisation de l’ensemble de la population derrière le flambeau de l’unité nationale confrontée à un ennemi étranger, royalistes émigrés en 1793, islamistes immigrés en 2015.

Sidération de l’opposition républicaine molle, la Plaine en 1793, l’UMP en 2015.

Répression contre les récalcitrants, les Girondins en 1793, le Front National en 2015.

Cette comparaison renvoie à la dictature jacobine. En effet, la mort de Marat donne un violent coup d’accélérateur à cette machine infernale, le Tribunal révolutionnaire, dont le pendant, en 2015, pourrait être la XVIe ou la XVIIe Chambre du tribunal de grande instance de Paris.

L’accusateur public, Antoine Fouquier-Tinville, disposait d’une loi infâme, la loi des suspects du 17 septembre 1793, et envoyait à l’échafaud sur simple dénonciation.

En 2015, les magistrats disposent de la loi Cazeneuve du 13 novembre 2014. Cette loi instaure le délit d’apologie du terrorisme. Il suffit d’un mot mal interprété, d’un geste équivoque, pour déferrer l’auteur devant le Parquet afin d’être jugé en comparution immédiate, avec à la clé, une peine de cinq ans de prison.

Lois d’exception, justice expéditive. Sinistre époque. Et toujours sous un gouvernement de gauche, de gauche morale.

On peut me rétorquer: toujours la gauche… et la droite?… Oui, sauf que c’est la gauche bourgeoise qui exerce le pouvoir depuis bientôt 250 ans. A de rares exceptions près, en particulier, la Restauration de 1815 à 1830, l’Etat français du Maréchal Pétain de 1940 à1944, la période gaulliste de 1958 à 1968, voire 1974.

2015, "Je suis Charlie". 2017, l’élection de Macron. 2020, 2021, 2022, le Covid. Depuis des décennies, le réchauffement climatique anthropique. Des événements très significatifs, très révélateurs de l’emprise médiatique et de l’état mental des Français. Les médias subventionnés et achetés déversent une propagande scandaleuse et imposent une pensée unique et officielle. Les Français endormis, intoxiqués, catéchisés, lobotomisés et conditionnés, se soumettent aux diktats gauchistes, obéissent sans réfléchir, et se couchent littéralement devant leurs bourreaux.

Des faits qui confirment la parabole des aveugles de Bruegel. Un peuple aveugle suit des dirigeants aveugles, s’aplatit et chute inéluctablement dans l’abîme. Sauf que les dirigeants ne sont pas si aveugles que ça et poursuivent un but déterminé.

Jean Saunier

 

P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

 

 

07:32 | Tags : avtualité, histoire, livre, société, religion | Lien permanent | Commentaires (0)