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Opinions - Page 33

  • Et maintenant, une taxe sur le livre d'occasion!

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    Il y a quelque chose de guignolesque dans cette obstination très française à vouloir réglementer l’invisible, taxer l’intangible, encadrer ce qui, justement, nous échappe: la vie des objets. Car oui, un livre, une fois qu’il a quitté la table des nouveautés pour s’installer sur une étagère, devient un objet. Libre. En roue libre. En service libre. Visiblement, l’État a du mal à le supporter.

    Le ministère de la Culture veut donc rémunérer les auteurs et éditeurs… sur les ventes de livres d’occasion. Il va donc falloir envoyer les fonctionnaires de Bercy farfouiller dans les rayonnages des vieux bouquinistes de Province et pourquoi pas, demain, dans les travées des brocantes de villages.

    Le raisonnement est simple et imparable, façon planification sentencieuse: puisque les plate-formes en ligne se gavent sur le dos de nos chères lettres, instaurons une sorte de "droit de suite" à la française.

    Une petite dîme culturelle, bien placée. C’est le réflexe pavlovien du contrôle étatique, cette envie permanente de réguler le moindre coin d’internet comme s’il s’agissait encore des rayons de la Fnac en 1997. Le marché de l’occasion n’est pas un ennemi de la culture. C’est sa respiration. C’est l’entrée d’un adolescent fauché dans un monde d’idées et d'imaginaires. C’est la redécouverte d’un auteur oublié, le lien silencieux entre deux lecteurs que tout oppose sauf ce même livre, passé de main en main, au nez et à la barbe du fonctionnaire Truquemuche ou du bureaucrate Tartempion.

    Faut-il vraiment y glisser une facture, une cotisation, une redevance? La culture ne se défend pas à coup de taxes rétroactives. Elle se défend en la laissant vivre. Circuler. Un livre n’est pas une rente. C’est une aventure. Alors, à ceux qui rêvent de faire des plate-formes de seconde main les boucs émissaires d’un système éditorial à bout de souffle, on répondra simplement: laissez-nous lire en paix.

    Et mêlez-vous de ce qui vous regarde.

    Valeurs Actuelles

  • Il ne manquait plus que ceux-là! 

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    Les 300 chercheurs américains souhaitant rejoindre l’université Aix-Marseille sont surtout des spécialistes du genre et des sciences sociales

    Pas moins de 298 scientifiques américains ont candidaté pour poursuivre leur recherche au sein d’Aix-Marseille Université, a indiqué, jeudi 17 avril, sur franceinfo le président de l’université, Éric Berton: “Ce sont ceux qui sont vraiment empêchés dans leur rôle, dans leur recherche, dans leur art, dans leur science et dans leur liberté académique”, détaille-t-il.

    Le programme de l’université “Safe space for science” offre un asile scientifique aux chercheurs américains pendant 3 ans. Un programme “nécessaire” pour Éric Berton, qui appelle à la création d’un statut de réfugié scientifique, avec François Hollande.

    Les candidats sont majoritairement des profils expérimentés, qui travaillent en sciences humaines et sociales: “Ce sont principalement ceux qui s’intéressent au genre, à l’histoire. Souvent, ils sont accusés de réécrire l’histoire”, explique le président d’Aix-Marseille Université, “mais il y a aussi des collègues des sciences biologiques, des médecins, notamment ceux qui travaillent sur l’épidémiologie, les vaccins et la cancérologie”.

    France Tv Info

  • C'est une belle catastrophe!

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    Crise des écoles d’ingénieurs face au tsunami de la médiocrité

    À trop vouloir s’ouvrir aux cancres, au nom de l’égalité des chances et de la discrimination positive, la plupart des universités sont devenues des dépotoirs qui distribuent des diplômes sans plus de valeur que les papiers de bonbons au soir de Halloween.

    Par contre, des écoles d’ingénieurs qui avaient maintenu une triple sélection à l’entrée, en cours d’études et à la sortie, perpétuaient un niveau élevé. Même si un certain flou artistique était entretenu par des établissements privés hors de prix qui délivrent des diplômes non reconnus par la CTI, mais qui en jettent aux yeux des employeurs.

    Depuis 2020, le nombre des candidats aux écoles d’ingénieur diminue, selon le ministère de l’enseignement supérieur

    UNE CRISE DES VOCATIONS COMME CHEZ LES CURES?

    Plutôt un certain découragement, un désarroi qui transparaît dans les blogs de jeunes gens désabusés. L’excellence est un handicap dans un monde de tarés.

    La première explication qui vient à l’esprit est la baisse du niveau des maths et sciences dans le secondaire. Difficile de devenir chef d’orchestre quand on n’a pas fait ses gammes.

    La deuxième est la perte d’attractivité pour des études difficiles qui mènent parfois à des emplois moins bien rémunérés que les formations de branleurs à Sciences Po ou en école de journalisme.

    La troisième est la dépréciation de leurs diplômes à l’étranger. Où l’on préfère la formation américaine plus pragmatique. Et où la détestation aveugle de Trump depuis 2016 irrite. Des barrages pour les cadres souhaitant s’expatrier. Toujours plus nombreux depuis que la France est devenue invivable.

    Dans un festival d’amertume et de récriminations, j’ai relevé des critiques récurrentes chez pas mal d’élèves-ingénieurs

    Certes, avec une forme d’humour désabusé, ils reconnaissent qu’ils ont plus de chance de s’en sortir dans la vie qu’avec un CAP de garçon boucher, même pas halal. Mais ils expriment une grande déception résumée par la formule "tout ça pour si peu".

    Les uns disent qu’ils n’ont pas appris grand-chose au cours de leurs années d’études à l’école d’ingé. Les plus remontés contre le système parlent de "cours de merde". Conséquences des décisions irréalistes de l’État. Ainsi, pour pouvoir attribuer un titre d’ingénieur reconnu par la CTI, Commission des Titres, toute école doit dispenser un nombre sans cesse croissant d’heures de cours en "disciplines de glandeurs" qui ne devraient pas y avoir leur place.

    Pour répondre aux élucubrations des ministres et sous-ministres qui se succèdent, et veulent marquer chacun son territoire comme un chien pisse contre un arbre, on a vu apparaître des matières inattendues comme la communication, les relations humaines, la programmation neurolinguistique, le genrisme, le partage humanitaire… Associés à des leçons très orientées sur le tiers-monde, le colonialisme, l’antiracisme et le réchauffement climatique. Et s’il n’y avait que ça…

    Certains enseignants seraient des sous-doués en pédagogie et d’autres en sauraient moins que leurs étudiants!

    Connaître les rouages de la société mériterait un aperçu dans des matières à option. Pour la culture générale. En complément des formations scientifiques et technologiques. Mais l’orientation consulting rabote tout. Privilégiant le faire-valoir sur le savoir. "Les imbéciles travaillent. Les malins les font travailler. Et les très futés expliquent aux uns et aux autres comment s’y prendre".

    Dans cette optique, des caciques casent leurs copains "intervenants extérieurs " sur des postes juteux d’où ils pourront renvoyer l’ascenseur. Une connaissance, administrateur dans un ministère régalien, me disait que cette pratique du copinage interactif est une lèpre qui ronge depuis des décennies toutes les sphères de pouvoir.

    Ces nullités d’énarques se croient compétents en tout, entre la direction d’un complexe cybernétique et celle d’une usine de tracteurs, avec un passage à la SNCF ou aux chantiers navals, après un séjour au ministère des réclamations. Ils arrondissent leurs fins de mois en allant jospiner dans l’enseignement supérieur dans des domaines où ils improvisent.

    Ils professent les formules magiques du bien parler, celles qu’on appelle éléments de langage, permettant aux gens du même monde de se reconnaître entre eux comme des clébards se flairent le trou de balle.

    D’après des étudiants très déçus, la moitié des cours scientifiques sont confiés à des intervenants plutôt nuls dans leur spécialité. Quand on n’en veut plus dans un arsenal, une centrale nucléaire ou un complexe aérospatial, on les envoie enseigner ce qu’ils ignorent en vertu du principe cher à Courteline: " Moins tu en sais, mieux tu en parles".

    D’autres n’étaient pas mauvais dans leur métier d’origine, mais ils n’ont pas évolué depuis vingt ou trente ans et sont obsolètes. Et les rares qui se sont maintenus à niveau ne savent pas susciter l’intérêt de leur auditoire. D’un ton monocorde, ils rabâchent un savoir sec sans rien expliquer ni donner d’exemples concrets. Et ils ne supportent pas les questions des étudiants.

    Ces perroquets sont repérés par les jeunes gens dès leur premier cours. Leur auditoire s’amenuise rapidement et ceux qui restent, plus ou moins obligés, somnolent. Ou, avec des boules Quies dans les oreilles, révisent les autres cours. Les vrais. Faits par des profs intéressants.

    D’autres scientifiques et matheux sont des experts tellement spécialisés qu’ils en deviennent inaudibles

    Ces cuistres s’expriment de façon absconse, restent encroûtés dans une spécialité devenue une prison pour l’esprit, et sont incapables de "jeter des pont sur des abîmes" pour reprendre la formule de Bergson.

    Les travaux pratiques, les exercices et les sujets d’épreuves seraient encore plus confus. On trouve parmi les enseignants des officiers supérieurs et des hauts fonctionnaires promus pour leur allégeance politique, ainsi que des étrangers qui parlent mal le français, recrutés au nom de l’Europe et des échanges mondialisés. Des rats dans un fromage.

    Certains n’ont pas préparé leurs cours, se perdent dans des digressions, et finalement renvoient les étudiants vers des logiciels et des traités qu’eux-mêmes n’ont fait qu’effleurer. Des décadents. Formation indigente. Réflexion atrophiée. Inutile d’en attendre une approche transdisciplinaire.

    J’avais eu la chance d’échanger quelques idées avec Jean Faucounau, polytechnicien et docteur en grec ancien. Un savant comme il en existait à la Renaissance. Une rareté à notre époque. Nous avions alors le même éditeur, l’Harmattan. Il planchait sur le décryptage du disque de Phaïstos en mixant ses compétences avec une pincée de génie, et subissait l’hostilité des hellénistes patentés, petits profs hargneux de gauche, niveau BEPC en maths, allergiques au décloisonnement des savoirs.

    DES ÉTUDIANTS BIEN FORMATES SONT DES PROIES FACILES POUR LA PROPAGANDE ISLAMO-GAUCHISTE

    Après avoir pourri l’Université et ses divers Instituts, la propaganda staffel s’est attaquée à un plus gros morceau au plan qualitatif. Ils y ont mis le temps, mais ils ont fini par injecter leurs poisons.

    Auto-masochisme, repentance, rejet du sexe de naissance, honte d’être les héritiers d’une brillante civilisation. Valorisation de la mondialisation heureuse et obligation d’accueillir toute la misère du monde. Exigence de nous laisser dépouiller pour entretenir des quidams qui nous détestent. Afin de nous faire pardonner l’esclavage et le colonialisme.

    Lors de mon incursion sur les forums du web, et parmi les blogs et RS, j’ai été atterré de découvrir que près de la moitié de ces présumés "cerveaux" futurs ingénieurs, s’ils sont brillants en maths (tout est relatif, c’est eux qui le disent!), sont des incultes, des barbares à peine dégrossis qui ânonnent le prêt-à-penser des télés. Sans réfléchir. Ni remettre en cause la doxa. Imbéciles instruits ou larves sans personnalité?

    Avec cette énoncé d’une platitude glaçante: "Les études supérieures ne sont pas là pour nous instruire". Elles ne servent à rien d’autre qu’à diviser ceux qui y arrivent de ceux qui n’y arrivent pas. Comme Bourdieu l’a démontré, elles reproduisent en circuit fermé les instruments de domination de la bourgeoisie capitaliste.

    "Le poisson pourrit toujours par la tête" disent les Chinois.

    Christian Navis

    https://climatorealist.blogspot.com/

             

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLaR)