Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Opinions - Page 21

  • Langue créole et écriture inclusive contribuent à détruire la langue française

    Imprimer

    24 juin 2025. Lors d’un colloque organisé à l’Assemblée, Jean-Luc Mélenchon a exposé sa vision de la langue française.

    La langue française "s’est répandue à travers le monde à la faveur du colonialisme". Elle est devenue au fil des siècles "la propriété et la conquête de ceux qui s’en sont servi et qui parfois l’ont utilisée contre les Français". Sa conception s’inscrit dans "une tentative pour faire émerger la francophonie en tant que langue commune ".

    Puis Mélenchon a exhorté son auditoire à "trouver un autre mot que "langue française" pour qualifier notre langue". Une autre dénomination serait "la bienvenue".

    La langue française "a emprunté de tous côtés. Voilà pourquoi il y a tant de mots d’arabe en Français, il y a aussi des mots russes, espagnols, hébreux. Il y a de tout et c’est tant mieux!".

    Il souligne l’héritage du "latin et du grec". Il perçoit la langue comme un "résultat de créolisation". "Si nous voulons que le français soit une langue commune, il faut qu’elle soit une langue créole. Je préférerais qu’on dise que nous parlons tous le créole parce que ça nous arrangerait mieux que de dire que nous parlons français car cela sera sans doute plus vrai".

    Les Français "parlent leur langue maternelle et du coup ils oublient de regarder autour d’eux… La langue française n’appartient plus à la France et aux Français depuis longtemps… puisque vingt-neuf nations l’ont reconnue comme officielle".

    Parler français ne serait pas " la propriété singulière de la nation française et en particulier certainement pas celle de ceux qui voudraient figer l’identité française dans sa langue ".

    Au même moment, la région Sud coule les subventions des associations qui utilisent l’écriture inclusive et refusent de supprimer le point médian de leur communication. Plusieurs associations dénoncent un chantage à la subvention et une bataille idéologique contre tout le secteur associatif.

    L’écriture inclusive, ou langage inclusif, est un ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes. Cette pratique s’appuie sur deux convictions: changer les mentalités pour faire progresser l’égalité, agir sur le langage sur lequel se construisent ces mentalités. L’écriture inclusive est un outil linguistique qui veut gommer les inégalités de genre. Elle vise la neutralité.

    Rédaction inclusive, rédaction épicène, écriture non genrée sont des termes qu’on lit et qu’on entend de plus en plus. Quelques exemples d’écriture inclusive.

    La double flexion ou doublet consiste à écrire chaque terme non neutre à la fois au masculin et au féminin: Les citoyennes et les citoyens, les vacancières et les vacanciers. C’est la forme la plus fréquente et la moins visible.

    Les termes épicènes, c’est-à-dire "les termes qui désignent aussi bien le féminin que le masculin ", favorisent une écriture sans marquage de genre grâce à l’usage de tournures neutres. On les utilise pour remplacer des mots genrés de sens similaire: population au lieu de habitantes ou habitants, élèves plutôt qu’étudiantes ou étudiants, droits humains plutôt que droits de l’homme.

    Cette option est plus concise et plus discrète que la double flexion.

    Le point médian est "un signe topographique semblable au point, utilisé en écriture inclusive pour représenter les deux genres à parts égales": les professeur.e.s. Cette technique inclusive est la plus critiquée, car elle complique la lecture d’un texte, qui perd en fluidité.

    Lire la suite

  • Education sexuelle scolaire

    Imprimer

    Le programme EVARS promeut la tolérance, la liberté, l’égalité, le rejet des persécutions

    Depuis des années, l’éducation à la sexualité suscite de telles controverses qu’Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, a concocté une nouvelle mouture.

    Le premier programme d’éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité, proposé par le ministère de l’Education nationale, a été publié au Journal officiel le 6 février 2025. Sa mise en œuvre est prévue pour la rentrée de septembre 2025. C’est le plan EVARS.

    L’éducation à la sexualité est apparue avec la loi de Martine Aubry du 4 juillet 2001. Le Code de l’éducation indique que "Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles par groupes d’âge homogène".

    L’éducation à la sexualité, créée par la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001, se déploie de manière progressive de l’école maternelle jusqu’aux classes du lycée, à travers une approche globale, positive et bienveillante.

    Le programme EVARS précise ses orientations. Dans ses objectifs comme dans ses démarches, l’éducation à la sexualité permet l’apprentissage du respect de l’intimité corporelle et psychique des élèves, en tenant compte de leur rythme de croissance et de développement, de leurs différences et de leurs singularités. En particulier:

    Egalité de considération et de dignité, égalité entre les femmes et les hommes, lutte contre les discriminations opérées entre les personnes sur le fondement "de leur sexe", "de leur identité de genre", et "de leur orientation sexuelle", prévention des violences sexistes et sexuelles, repérage de l’inceste.

    L’éducation à la sexualité promeut des relations respectueuses et participe au développement de compétences psycho-sociales.

    L’éducation à la sexualité s’ordonne selon trois questions:

    Comment se connaître, vivre et grandir sereinement avec son corps?

    Comment rencontrer les autres, construire avec eux des relations respectueuses et s’y épanouir?

    Comment trouver sa place dans la société, y être libre et responsable?

    L’éducation à la sexualité nécessite un ajustement à l’âge et à la maturité des élèves, et se construit en deux étapes successives: Dans le premier degré, éducation à la vie affective et relationnelle. Dans le second degré, prévention et information, parcours progressif visant l’épanouissement personnel et relationnel, tout en cultivant une réflexion sur les dimensions affectives, sociales et culturelles de la sexualité.

    Les professeurs conçoivent et organisent collégialement la mise en œuvre pédagogique de cette éducation sous le pilotage et avec le soutien des directeurs d’école ou des chefs d’établissement.

    Lire la suite

  • L’Orient fantasmé de Mélenchon à l’épreuve des faits historiques

    Imprimer

    Mercredi 18 Juin 2025. Lors d’une conférence de presse sur la situation au Proche-Orient, Jean-Luc Mélenchon compare les pays arabes et les Francs pendant le Moyen Age.

    Ceux qui " regardent le monde arabe comme étant obscurantiste, c’est qu’ils ne le connaissent pas … la longue histoire, ce n’est pas que pour nous les Français, avec le roi Dagobert qui mettait sa culotte à l’envers … Les autres (les pays arabes) la mettaient l’endroit et inventaient les maths. Donc disons qu’il y avait une différence de niveau …

    A chaque fois que je dis ça, j’ai droit à des commentaires de fachos qui déplorent que " Mélenchon vient encore nous dire que c’est l’Orient qui nous a instruits ". Je le dis non pas parce que j’en ai envie, mais parce que c’est un fait … C’est lui (Saladin) qui vous appris comment on faisait les vitraux et qui vous a appris les maths ".

     

    Mélenchon, en bon mondialiste cosmopolite, multiculturaliste, soutient cette thèse: l’origine arabe de la civilisation musulmane, et son influence sur la civilisation occidentale, les racines islamiques de la civilisation occidentale. En fait, de nombreux éléments de la civilisation arabo-musulmane sont empruntés aux peuples conquis, convertis ou assujettis.

    Les architectes arabes ont conçu des bâtiments défiant les lois de la pesanteur avec de nombreux dômes et voûtes dans les lignes, une forme parabolique au lieu d’une forme sphérique dans les structures. Les progrès scientifiques nécessaires à des réalisations sont fréquemment attribués aux Arabes.

    Pourtant, cette percée architecturale fondamentale a été faite par les Assyriens, plus de 1 300 ans auparavant, comme les sources archéologiques le démontrent.

    Sainte-Sophie de Constantinople a été inaugurée en 537. Elle se caractérise par une gigantesque coupole de 56 m de hauteur et de 32 m de diamètre. Elle est transformée en mosquée en 1453. Elle représentait un défi architectural pour les Musulmans. Plusieurs architectes musulmans furent exécutés pour ne pas avoir réussi à égaler Sainte-Sophie.

    Koca Mimar Sinan (1491-1588), un janissaire d’origine chrétienne, converti de force à l’Islam, soldat d’élite, plus grand architecte musulman, écrit dans ses mémoires:

    "Les architectes de quelque importance en pays chrétiens se prétendent bien supérieurs aux Musulmans, parce que ceux-ci n’ont jamais rien réalisé qui puisse se comparer à la coupole de Sainte-Sophie. Grâce à l’aide du Tout-Puissant et à la faveur du Sultan, j’ai néanmoins réussi à bâtir, pour la mosquée du Sultan Sélim une coupole dépassant celle de Sainte-Sophie de quatre aunes pour le diamètre et de six pour la hauteur ".

    En réalité, Koca Mimar Sinan se trompe (volontairement) dans ces dimensions. De plus, il atteint ce résultat en insérant d’inesthétiques barres de fer horizontales dans le creux des arcades des demi-coupoles latérales, afin de neutraliser les poussées latérales provoquées par la grande coupole. La mosquée de Sélim à Edirne en Turquie, est construite entre 1568 et 1574, plus d’un millénaire après Sainte-Sophie.

    On nous raconte que les mathématiciens arabes ont créé l’algèbre et les algorithmes qui ont permis l’avènement de l’informatique. Pour Mélenchon, Saladin (1137-1193), nous a appris les mathématiques.

    Non, les bases fondamentales des mathématiques modernes sont établies des centaines d’années avant l’Islam, par les Assyriens (Assyrie, ancienne région du Nord de la Mésopotamie, royaume puissant au IIè millénaire avant Jésus-Christ), et les Babyloniens (Babylone, capitale de la Mésopotamie, actuel Irak).

    Assyriens et Babyloniens connaissent déjà le concept de zéro, le théorème de Pythagore, le nombre d’or, ainsi que de nombreux autres développements. L’héritage mésopotamien offre des procédures de calcul permettant la résolution des équations du second degré.

    D’autre part, la mathématique indienne se manifeste brillamment dès le Ve siècle avec Aryabhata  (476-550), premier grand mathématicien et astronome indien, et apparaît indépendante de celle des Grecs. Son livre, l’aryabhatya est divisé en quatre parties:

    les constantes astronomiques et la table des sinus,

    les mathématiques nécessaires aux calculs,

    la division du temps et les règles pour calculer les longitudes des planètes,

    la sphère armillaire, les règles concernant les problèmes de trigonométrie et le calcul des éclipses

    Aryabhata donne une durée de 365 jours, 6 heures,12 minutes, 30 secondes pour l’année.

    Il calcule le nombre pi = 3,1416, à 10 puissance – 5 près.

    Il estime un rapport astronomique fondamental: nombre de rotations de la terre: nombre d’orbites lunaires = 1 582 237 500: 57 753 336 = 27, 396 469.

    Brahmagupta (628-665), autre grand mathématicien indien est sans doute le premier à user des nombres négatifs dans des calculs commerciaux, pour signifier les pertes et profits, à utiliser ces nombres négatifs en algèbre en énonçant la règle des signes.

    Lire la suite