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Livre - Page 7

  • Le journal Le Monde justifie la rééducation des masses contre le populisme

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    Ce 5 janvier, Philippe Bernard, éditorialiste au Monde affirme tranquillement que le populisme est une sous-culture de personnes sans éducation. Aveuglement, racisme de classe, arrogance intellectuelle, mépris, intolérance mais plus grave encore, soutien à une rééducation politique des masses interdisant la liberté de soutenir des idéaux populistes dans un article intitulé:

    "Le populisme est aussi une crise de l’éducation".

    ("Le populisme est aussi une crise de l’éducation")

    Et le sous-titre est sans ambiguïté: "Alors que la scolarisation n’a jamais été si massive, les démagogues, de Trump à Le Pen, ont le vent en poupe". Ces personnalités ne sont pas légitimes, leurs choix politiques ne sont pas respectables et leur démagogie triomphe dans un monde où l’éducation ne fait plus son travail. Quelques précisions s’imposent, car, Philippe Bernard semble être victime de ses choix idéologiques, mais lui aussi marqué par une inculture étonnante, où alors serait-il l’adepte de la fake news et de la manipulation des masses? Clarifions.

    Le populisme est une théorie politique démocratique contre l’excès de pouvoir des élites

    Au cas où Philippe Bernard ne le saurait pas, lui, l’éditorialiste dans notre plus grand journal sans beaucoup de lecteurs, mais plein de subventions publiques, le populisme est une théorie politique née aux Etats-Unis à la fin du 19e siècle:

    "Le terme "populiste" aux États-Unis fait directement référence au mouvement fermier et anti-monopole des années 1890, formé dans un contexte de chute des prix agricoles. D’abord implantés dans les États ruraux du Sud et de l’Ouest américain, les populistes rassemblaient fermiers, artisans et ouvriers autour d’un programme pour les droits des travailleurs. À cette époque, l’industrie américaine était organisée en monopoles détenus par de grands capitaines d’industrie, tels que John Rockefeller (pétrole), Cornelius Vanderbilt (chemins de fer) ou Andrew Carnegie (acier)".

     (Le populisme aux États-Unis du XIXe siècle à Donald Trump | vie-publique.fr)

    Quelques articles de politistes, historiens et sociologues confirment bien que le populisme made in USA est une révolte démocratique des populations luttant contre la concentration du pouvoir économique dans des oligarchies du début du 20e siècle, jugées menaçantes contre les institutions, du fait de leur puissance d’influence: "La particularité étatsunienne réside aussi dans le fait que le populisme y est historiquement associé à des mouvements progressistes, à l’inverse des démocraties européennes où la très grande majorité des populismes sont de droite".

    in Populismes dans les Amériques, Luc Capdevila, François Vergniolle de Chantal, Jean-Christian Vinel

    (Populismes dans les Amériques)

    Le populisme Américain est bien démocratique au plus haut point, défendant l’indépendance et l’autonomie des populations et des Etats, contre toute extension excessive des pouvoirs fédéraux:

    "Aux États-Unis, le populisme a de profondes racines qui remontent à la fondation du pays. D’un point de vue théorique, les affinités entre le premier pays dont la constitution de 1787 stipule " We The People…Do " et le populisme, qui revendique les principes de base de la démocratie (règle majoritaire et souveraineté populaire), confirment à quel point le populisme suit en effet la démocratie comme son ombre (Arditti, 2004)".

    in Populismes dans les Amériques, Luc Capdevila, François Vergniolle de Chantal, Jean-Christian Vinel

     (Populismes dans les Amériques)

    Je peux multiplier les références en grand nombre, mais il y a accord sur l’identité du populisme américain, très loin de la démagogie et de la médiocrité intellectuelle projetée par notre brillant éditorialiste, un tantinet inculte au passage, ou de mauvaise foi:

    "Nous avions l’intuition qu’il était associé abusivement à l’extrême droite, alors que l’expérience concrète lui permet de se greffer sur toutes les idéologies. Et nous pensions que les Etats-Unis étaient un terrain idéal pour le démontrer. Si des figures variées et originales de la vie politique américaine confirment l’intérêt d’une telle approche, il serait réducteur de ne pas se demander si la structure même du pouvoir aux Etats-Unis implique une vie politique inévitablement populiste, notamment en raison de la relation entre l’Etat fédéral et les Etats fédérés, dès les origines".

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  • L’affaire Charlie nous renseigne sur l’état mental de la France et des Français

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    Pour accentuer et accélérer la fracture culturelle entre les Musulmans et la culture commune de la France, les terroristes s’appuient sur la décomposition de notre propre culture. Leur stratégie consiste à semer le chaos, à créer un état de choc global de notre société, à créer une fracture irrémédiable entre les Musulmans et le reste de la communauté nationale. Ils font grimper la psychose, monter la peur et la terreur. Une guerre est en cours: un processus de séparation de la communauté musulmane de l’ensemble de la communauté nationale. Et les dirigeants français, qu’ils soient politiques, intellectuels, médiatiques, jouent sur les deux tableaux de l’Islam et de la culture pour créer le chaos, chaos qui conduira au gouvernement mondial.

    Plus notre société est athée, libertaire, permissive, consumériste, vide de sens, en faillite de l’instruction, plus la fracture culturelle grandit. Et nous sommes dans un choc des incultures.

    Avec Charlie Hebdo, les terroristes musulmans mènent une guerre psychologique. Les moyens employés pour toucher consistent à créer un état de choc en utilisant des armes de guerre, à effrayer au maximum, à se présenter comme des barbares.

    La cible Charlie Hebdo est un choix parfaitement pensé. Charlie Hebdo honni par la population musulmane. Ainsi, on cherche à désensibiliser la communauté musulmane de la compassion pour les victimes, particulièrement la jeunesse musulmane déjà en grande partie désensibilisée par la violence, par les jeux vidéo, par les films.

    Charlie Hebdo devient le symbole de la France. La France, c’est Charlie Hebdo. Charlie Hebdo, c’est la France. La France de Clovis, de Saint-Louis, de Napoléon, de De Gaulle, est devenue la France de Charlie, la France de Hollande.

    Le jeune Musulman regarde la France et lui fait une quenelle, c’est-à-dire un geste de mépris et de défi.

    Avec l’affaire Charlie, nous avons affirmé l’inverse de ce que nous sommes. Selon l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme, " La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui: ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi".

    Avec "Je suis Charlie", la liberté d’expression devient absolue, sans limites… pour ceux qui pensent bien. Les caricatures insultantes, blessantes, symbolisent la liberté d’expression, la valeur suprême de la liberté d’expression.

    Mais il n’y a pas de liberté absolue, d’où un renversement. L’insulte est une violence. Et cette violence nuit à autrui. Les marcheurs de Charlie piétinent les principes que nous affirmons. Refusons cette décomposition culturelle, cette régression culturelle.

    Charlie porte le poids symbolique de notre unité, de notre identité, de nos valeurs, mais ce poids n’a pas de sens, est absurde. Car notre unité n’est qu’une façade trompeuse, notre identité est interdite, nos valeurs sont bafouées, inversées. Les marcheurs ont fait ce qu’attendaient les terroristes musulmans.

    Dire la compassion pour les victimes d’assassins horribles et implacables, refuser une telle violence, est une excellente intention.  La marche est un bel élan populaire de gens qui veulent se retrouver ensemble pour dire non au terrorisme et leur compassion envers les victimes d’horreurs absolues.

    Mais le slogan "Je suis Charlie" donne à cette indignation un contenu hystérique à contre-emploi. La caste politico-médiatique a récupéré cet élan spontané et lui a donné ce contenu délirant par une propagande effrénée. On retrouvera cet élan et ce délire collectif avec le Covid.

    Cette caste politico-médiatique décrédibilisée a voulu se refaire, se rebooster, se relancer sur l’affaire Charlie Hebdo.

    Et en état de choc, on fait n’importe quoi, on est manipulable, accessible à la psychologie des foules, des masses. On l’a vu avec le Covid.

     

    La classe politico-médiatique gauchiste a agrégé la France à elle-même, à son propre modèle, à ses propres "valeurs", alors qu’elle était beaucoup remise en cause.

    Tous ces gens défilent pour un modèle et des valeurs vides de sens. C’est une manipulation des masses, après une propagande télévisuelle effrayante, relayée dans les réseaux sociaux avec un effet démultiplicateur, dans une forme de réflexe pavlovien.

    Cette manipulation a saisi une grande partie de la France et des Français, comme une occupation des cerveaux. De même, en 2020, 21 et 22, les cerveaux seront lavés par la propagande Covid.

    Le terme de marche républicaine est inapproprié car ce n’est pas la forme de gouvernement qui est en cause, mais la France. C’est un pays qui est attaqué, la France. Et peut-être nos dirigeants anti France sont-ils partie prenante dans cette attaque qui revêt de multiples aspects?

    Il aurait fallu une marche différente, une marche blanche, sans slogan, sans pancarte, sans parti politique, sans tout ce cirque. Une marche digne qui dise la compassion pour les victimes, toutes les victimes. Une marche ferme qui dise le refus du terrorisme.

    Nous aurions gagné une bataille psychologique. Nous avons vécu une défaite psychologique, une défaite culturelle. Nous nous sommes livrés pieds et poings liés au piège tendu. Nous sommes gouvernés par des irresponsables, des aveugles qui guident des aveugles.

    Ce qui fait immanquablement penser à la Parabole des aveugles réalisée en 1568 par Bruegel, peintre flamand, un an avant sa mort. Des aveugles marchent en file indienne, en se guidant mutuellement avec la main ou à l’aide de leurs bâtons, et avancent inexorablement vers la culbute dans un ruisseau. Illustration de la parole du Christ: "Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans la fosse".

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  • Catholicisme: Les crèches ou l’esprit de Noël

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    “Refuge pour l'âme” et chemin vers “la tendresse de Dieu” pour le pape François, outil d'évangélisation formidable pour beaucoup de prêtres, la crèche de Noël est le symbole même de la Nativité. Elle cristallise, avec ses santons, des moments d'unité et de joie recréés depuis des siècles autant dans les églises que dans les familles.

    On fêtait l’année dernière à Assise les 800 ans de la première crèche créée par saint François, fondateur de l’ordre des Franciscains, en 1223, dans le village de Greccio qui lui rappelait Bethléem et sa grotte. Une crèche vivante, comme au temps du saint, animée par des fidèles catholiques, heureux de célébrer la Nativité dans toute sa simplicité. Il fallut aussi pas moins de 240 tonnes de sable et beaucoup d’eau pour former tous les personnages d’une crèche pas comme les autres, parrainée par la mairie d’Assise. Grâce aux disciples de saint François d’Assise, au XVIe siècle, les crèches s’installent à l’intérieur des églises d’Europe de l’Est, notamment à Prague.

    Peu à peu, la coutume gagne toute l’Europe. Ce n’est qu’au XIXe siècle que la crèche provençale apparut à Marseille. Sa particularité réside dans les santons, petites figurines représentant des scènes de la vie locale et les métiers traditionnels. Dès 1793, comme les représentations publiques étaient interdites, la tradition des crèches domestiques vit le jour. On commença alors à installer des crèches dans les foyers, avec les premiers santons façonnés dans de la mie de pain puis dans la célèbre argile rouge de Provence.

    Dans cette lignée, pour sa réouverture, la cathédrale Notre-Dame de Paris a choisi d’offrir aux fidèles une crèche napolitaine installée devant la clôture du chœur. Pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’une crèche typique du XVIIIe siècle conçue par Alberto Ravaglioli et qui fut exposée notamment à New York dans l’église Saint-Michel, paroisse des pompiers tombés aux Twin Towers en 2001. On y voit des santons très colorés, en grand format, qui renouent avec les scènes de village racontant certains évangiles. Les santons, de style souvent campagnard, ont été conçus dans les ateliers artisanaux de la rue San Gregorio Armeno de Naples, une référence en la matière.

    DES CRECHES PROVENÇALES ET NAPOLITAINES

    Très différente est celle exposée dans l’église Saint-François-Xavier, pas loin des Invalides. Napolitaine avec plus de 1 000 santons, "il s’agit d’une fresque qui est sans cesse renouvelée", confie Mgr Bruno Lefèvre-Pontalis, le curé de la paroisse. Il est vrai que depuis des décennies, chaque paroissien est invité à déposer un santon de son choix dès le premier jour de l’Avent.

    Même élan esthétique avec la crèche du père Jean-Philippe Fabre, qui depuis vingt ans construit une crèche en mouvement, qu’il expose aujourd’hui dans l’église Saint-Pierre-de-Montrouge (Paris XIVe) sur plusieurs niveaux, avec montagnes en papier, maisons, cyprès, moulins et 400 santons provençaux, tous d’une hauteur de 7 centimètres, exception faite des santons de la Nativité qui sont placés seulement à partir du 17 décembre, avec moutons, âne et bœuf mais d’une hauteur de 9 centimètres. Ne pas oublier la province où plusieurs crèches vivantes sont “jouées” par les habitants de Béziers, Saint-Cirq-Lapopie ou Amélie-les-Bains.

    Les figurines, en bois, en terre cuite, en plâtre ou en résine et peintes à la main, révèlent le caractère trempé des personnages comme le berger, le simplet ou les Rois mages, qui marchent loin derrière le troupeau. Le site Le Moulin à Huile propose ainsi à la vente tous les personnages de la crèche, la mangeoire et les décors, ou des crèches toutes faites qu’il suffi t d’illuminer une fois posées sur une cheminée ou une table dans un salon. Mais les crèches latines, comme celles du Pérou, de Colombie ou d’Argentine sont souvent les plus expressives, plus petites et peintes à la main. On en trouve à la librairie La Procure, au même titre que des crèches russes et ukrainiennes. Notons que, d’après un sondage Ifop/ la Vie publié en 2023, 41% des Français déclarent installer une crèche chez eux. Une façon de retrouver "l’esprit d’enfance et l’évangélisation pour tous", comme le souligne Don Bertrand Lesoing, de la communauté Saint-Martin.

    Librairie La Procure, www.laprocure.com Le Moulin à Huile, lemoulinahuile.com