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Histoire - Page 25

  • Catholicisme: Les crèches ou l’esprit de Noël

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    “Refuge pour l'âme” et chemin vers “la tendresse de Dieu” pour le pape François, outil d'évangélisation formidable pour beaucoup de prêtres, la crèche de Noël est le symbole même de la Nativité. Elle cristallise, avec ses santons, des moments d'unité et de joie recréés depuis des siècles autant dans les églises que dans les familles.

    On fêtait l’année dernière à Assise les 800 ans de la première crèche créée par saint François, fondateur de l’ordre des Franciscains, en 1223, dans le village de Greccio qui lui rappelait Bethléem et sa grotte. Une crèche vivante, comme au temps du saint, animée par des fidèles catholiques, heureux de célébrer la Nativité dans toute sa simplicité. Il fallut aussi pas moins de 240 tonnes de sable et beaucoup d’eau pour former tous les personnages d’une crèche pas comme les autres, parrainée par la mairie d’Assise. Grâce aux disciples de saint François d’Assise, au XVIe siècle, les crèches s’installent à l’intérieur des églises d’Europe de l’Est, notamment à Prague.

    Peu à peu, la coutume gagne toute l’Europe. Ce n’est qu’au XIXe siècle que la crèche provençale apparut à Marseille. Sa particularité réside dans les santons, petites figurines représentant des scènes de la vie locale et les métiers traditionnels. Dès 1793, comme les représentations publiques étaient interdites, la tradition des crèches domestiques vit le jour. On commença alors à installer des crèches dans les foyers, avec les premiers santons façonnés dans de la mie de pain puis dans la célèbre argile rouge de Provence.

    Dans cette lignée, pour sa réouverture, la cathédrale Notre-Dame de Paris a choisi d’offrir aux fidèles une crèche napolitaine installée devant la clôture du chœur. Pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’une crèche typique du XVIIIe siècle conçue par Alberto Ravaglioli et qui fut exposée notamment à New York dans l’église Saint-Michel, paroisse des pompiers tombés aux Twin Towers en 2001. On y voit des santons très colorés, en grand format, qui renouent avec les scènes de village racontant certains évangiles. Les santons, de style souvent campagnard, ont été conçus dans les ateliers artisanaux de la rue San Gregorio Armeno de Naples, une référence en la matière.

    DES CRECHES PROVENÇALES ET NAPOLITAINES

    Très différente est celle exposée dans l’église Saint-François-Xavier, pas loin des Invalides. Napolitaine avec plus de 1 000 santons, "il s’agit d’une fresque qui est sans cesse renouvelée", confie Mgr Bruno Lefèvre-Pontalis, le curé de la paroisse. Il est vrai que depuis des décennies, chaque paroissien est invité à déposer un santon de son choix dès le premier jour de l’Avent.

    Même élan esthétique avec la crèche du père Jean-Philippe Fabre, qui depuis vingt ans construit une crèche en mouvement, qu’il expose aujourd’hui dans l’église Saint-Pierre-de-Montrouge (Paris XIVe) sur plusieurs niveaux, avec montagnes en papier, maisons, cyprès, moulins et 400 santons provençaux, tous d’une hauteur de 7 centimètres, exception faite des santons de la Nativité qui sont placés seulement à partir du 17 décembre, avec moutons, âne et bœuf mais d’une hauteur de 9 centimètres. Ne pas oublier la province où plusieurs crèches vivantes sont “jouées” par les habitants de Béziers, Saint-Cirq-Lapopie ou Amélie-les-Bains.

    Les figurines, en bois, en terre cuite, en plâtre ou en résine et peintes à la main, révèlent le caractère trempé des personnages comme le berger, le simplet ou les Rois mages, qui marchent loin derrière le troupeau. Le site Le Moulin à Huile propose ainsi à la vente tous les personnages de la crèche, la mangeoire et les décors, ou des crèches toutes faites qu’il suffi t d’illuminer une fois posées sur une cheminée ou une table dans un salon. Mais les crèches latines, comme celles du Pérou, de Colombie ou d’Argentine sont souvent les plus expressives, plus petites et peintes à la main. On en trouve à la librairie La Procure, au même titre que des crèches russes et ukrainiennes. Notons que, d’après un sondage Ifop/ la Vie publié en 2023, 41% des Français déclarent installer une crèche chez eux. Une façon de retrouver "l’esprit d’enfance et l’évangélisation pour tous", comme le souligne Don Bertrand Lesoing, de la communauté Saint-Martin.

    Librairie La Procure, www.laprocure.com Le Moulin à Huile, lemoulinahuile.com

  • Les trois causes de l’endettement Français - 2

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    J’ai abordé le mensonge de l’État sur la dette publique (Le mensonge d’État sur la dette publique – Riposte Laique) en promettant d’en expliquer aujourd’hui les trois principales causes.

    LA CROYANCE EN L’ETAT PROVIDENCE

    La première cause est une croyance tenace qui fascine les Français pour les secours de l’Etat. L’Etat est notre nouveau Dieu. Il est omniscient, protecteur, bienfaiteur. Il est indispensable en toute chose: neutre, arbitre, régulateur, pacificateur, etc. Le Français s’en remet toujours à l’Etat. Il renonce à sa liberté comme à sa responsabilité pour demander à l’Etat de faire, de régler le problème, d’investir, de lui offrir des services auxquels il aurait droit.

    De cela est née une doctrine de l’Etat fort et envahissant, d’un Etat qui décide, qui normalise, qui contrôle, qui agence, qui fait. Pour cela il lui faut toujours plus de pouvoir, de fonctionnaires, d’établissements publics, d’agences, de commissions. Il lui faut de multiples rouages administratifs: les communes, les intercommunalités, les départements, les régions, l’Etat lui-même.

    Et il lui faut toujours plus de ressources. Nous sommes drogués à la croyance que l’Etat est nécessaire dans toutes ces actions. Il a le devoir d’intervenir dans tous les domaines pour mieux faire que nous autres: l’école, l’hôpital, l’agriculture, la culture, l’innovation, etc. En ayant cette croyance chevillée au corps, nous avons construit le Léviathan qui se nourrit de cette justification permanente. L’Etat doit se substituer à la société civile, parce que ce sera mieux fait et plus juste. Et chacun profite un jour de quelques subsides.

    Rien n’a jamais prouvé que cela était mieux. Et tout indique depuis 50 ans que cette conception socialiste de l’Etat nous a ruiné.

    Elle nous coûte plus de 3.000 milliards de dette depuis 1974 dont 1.000 milliards lors de ces 7 dernières années et 1.000 autres milliards lors des onze années précédentes (2008-2019). En moins de 20 ans, alors que tous les services gérés par l’Etat sont en ruine, nous nous sommes endettés de 2.000 milliards. Et nous entendons encore hier Darmanin, garde des Sceaux, exiger plus de magistrats et d’auxiliaires de justice pour garantir une justice plus rapide et efficace. On apprend que nous fermons nos dernières usines, etc. Quand on préfère toujours suradministrer au lieu de s’attaquer aux causes profondes de la faillite de l’Etat.

    Soit les Français perpétuent cette folle croyance que l’Etat est l’acteur principal de la vie de tous les jours jusqu’à le voir sombrer en faillite ; soit ils comprennent qu’il s’agit d’un choix idéologique vicieux qui les prive de leurs libertés comme de leurs responsabilités à se prendre en charge. La nouvelle Révolution française doit cantonner l’Etat à trois fonctions régaliennes: police, armée, justice. Le reste ne lui appartient pas. Sommes-nous capables de reprendre librement en main notre destin?

    L’ESCLAVAGE DE LA SOLIDARITÉ NÉGATIVE

    Malheureusement, j’en doute beaucoup, car le piège du socialisme d’Etat fonctionne grâce à cette deuxième croyance, cause de notre dette. C’est la déresponsabilisation de chacun au profit d’une prise en charge universelle. L’Etat indemnise, l’Etat protège, l’Etat assiste, finance, accompagne. Même les chefs d’entreprise ont pris l’habitude de mendier des aides lorsqu’ils sont en difficultés, même les banquiers de 2008 sont sauvés par l’aide de l’Etat en vertu de la sentence: privatiser les gains, mutualiser les pertes.

    Les Français sont devenus en de nombreuses circonstances des passagers clandestins qui profitent des systèmes d’aide (leurs droits) sans imaginer qu’ils contractent une dette sociale qui pourrait exiger des contreparties. L’aide aux entreprises, l’aide à l’emploi, l’aide à domicile, l’aide aux personnes âgées, l’aide au migrants, l’aide à la scolarité. Ce socialisme de fait justifie la confiscation des richesses produites pour les redistribuer d’autorité selon le bon vouloir du législateur, lui-même lié à ses clientèles: immigrés, chômeurs, entreprises, selon sa circonscription. Cette dette reflète cette corruption permanente du quotidien où beaucoup d’entre nous estiment normal d’étendre à l’infini la solidarité nationale.

    Cette solidarité fut imaginée pour pallier les accidents réels de la vie: maladie, accidents graves du travail par les corporations dès le Moyen Âge. Elle profitait aux membres adhérents. Elle est devenue la folie socialiste d’une sécurité sociale bénéficiant à tous, même les non-contributeurs et d’une multiplication des aides d’Etat. Le coup de grâce idéologique a sans doute été donné par Macron durant la crise de la Covid. Enfermons tout le monde, arrêtons tous de travailler ou presque. L’Etat paiera, et comme le professa Hollande, son maître: C’est l’Etat qui paie, donc cela ne coûte rien. Tout est dit de cette doctrine socialiste qui a contaminé tous les esprits de France.

    Si chacun d’entre nous a un droit de tirage infini sur l’argent public, sans aucun engagement, la dette cumulée est bien celle que nous avons. À propos, l’autre jour, une jeune femme me racontait qu’elle était à un dîner de famille. Trois retraités, un enfant actif, trois petits-enfants à charge, mais aussi trois enfants inactifs et des conjoints inactifs aussi. Outre l’enfant actif, une pièce rapportée, un bon gars de Roumanie, salarié du bâtiment. Dans cette famille, deux actifs dont un étranger, pour neuf adultes à charge et trois enfants. Le modèle est viable, n’est-ce pas!

    Cette solidarité négative agit comme un anesthésique social. Plus personne ne se prend en charge, plus personne ne se sent responsable de son destin économique, plus personne ne comprend que le travail est nécessaire, tous adoptent la thèse de l’assistance de l’Etat. Et quelques-uns vont dans quelques trafics rémunérateurs, dont la drogue, qui vont miner la société.

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  • La culture gauchiste mondialiste…

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    … est l’antithèse de la culture au sens noble du terme

    À propos du texte relatif à Christelle Morançais, favorable aux restrictions de budget alloué à la culture, un commentateur regrette à juste titre: "Il y manque une définition de ce qu’est (encore) la culture, et une analyse de ce qui la différencie du divertissement plus ou moins branché". Voici une réponse.

    La culture recouvre tous les aspects de la vie, sans exclusive:

    la culture classique relative aux œuvres éternelles du passé comme du présent,

    la culture mode de vie, mais vue sous l’angle de la sociologie, de l’étude des faits sociaux sur la longue durée, et non la description banale de comportements,

    la culture technologique, de plus en plus prégnante dans notre société où la technique envahit le quotidien.

    D’après le vocabulaire de Lalande, le mot de culture, dans son acception française traditionnelle exprime l’idée d’un développement, d’un perfectionnement de la personne, personne qui  a enrichi en s’instruisant son goût, son sens critique et son jugement".

    La culture ainsi comprise caractérise un individu, une personne. Elle a des résonances à la fois individualistes et spirituelles. Elle signifie un développement spirituel.

    Culture vient du verbe latin colère qui recouvrait trois notions très proches par l’exigence d’un travail: la culture de la terre, la culture de l’esprit, la culture du culte religieux.

    La culture de l’esprit suppose trois principes majeurs:

    la nécessité de la mise en œuvre d’une attitude culturelle, d’un choix individuel,

    la nécessité d’un travail, d’un apprentissage, d’une activité permettant l’acquisition de connaissances, l’acceptation de l’effort,

    l’assimilation de ce savoir qui transforme l’homme par la réflexion philosophique.

    La culture est ce qui élève l’individu, ce qui développe son sens critique et son autonomie de pensée. La culture est encore ce qui crée du lien social.

    La culture est une tournure de l’esprit, une ouverture de l’esprit, une disponibilité de l’esprit.

    Edouard Herriot (1872-1957) la définissait ainsi: "La culture générale, c’est ce qui reste quand on a tout oublié". Ce qui reste, c’est une curiosité d’esprit toujours en éveil, une aptitude à ne juger qu’après réflexion. Ce qui reste, c’est savoir choisir avant de juger et juger avant d’agir.

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