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Histoire - Page 28

  • J’ai connu Tunis quand on pouvait manger pendant le Ramadan

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    J’avais vécu les 20 premières années de ma vie à Tunis où les cafés et les restos restaient ouverts pendant le Ramadan, où il n’était pas rare que les jeûneurs et les non-jeûneurs puissent s’attabler ensemble à la même table.

    Mais c’est une époque révolue, c’était Tunis d’autrefois qui respirait la joie de vivre, celui des années 60 et 70 aux couleurs blanches et bleues de la Méditerranée. Un Tunis plus proche de Naples et d’Athènes ou d’Alexandrie que d’une ville orientale.

    Mais le tsunami wahhabite est passé par là à la fin des années 80, à travers ses chaînes satellitaires qui ont envahi les foyers tunisois, et a tout balayé sur son passage.

    Impactant les mœurs, la psyché et les attitudes de ses habitants qui ont radicalement changé, qui sont passés d’un islam invisibilité à un islam trop visible et envahissant, en rupture totale avec le mode de vie et la mentalité de leurs aînés, comme si les musulmans d’hier n’étaient plus les musulmans d’aujourd’hui.

    Tout doit rester fermé pendant la journée et les non-jeûneurs doivent se cacher pour boire et manger.

    Est-ce que l’islam d’hier était un mauvais islam parce que la cité n’était pas lieu dédié entièrement à la religion où tout un chacun pouvait vivre sa liberté de conscience sans entraves et en toute sécurité?

    Pourquoi la cité musulmane comme celle que j’ai connue autrefois a-t-elle perdu son caractère laïque pendant le Ramadan?

    Cet islam des années 60 et 70 était-il éloigné des préceptes coraniques… alors qu’aujourd’hui l’heure est à l’islam despotique et totalitaire qui doit contrôler tous les aspects de la vie dans ses moindres petits détails et qui ne peut tolérer que la cité musulmane ne soit pas régie par la loi d’Allah?

    On dit que la cité est aux hommes et que la religion est à Dieu. Pourquoi ce qui était possible dans certaines sociétés musulmanes il y a une trentaine d’années ne l’est-il plus maintenant?

    En reprenant son pouvoir total sur ses fidèles, l’islam les a tellement conditionnés mentalement et fanatisés qu’il en a fait les gardiens de leur propre prison et les brigadistes de la vertu musulmane.

    Le terroriste tunisien jamais repenti Rached Ghannouchi disait que l’islam de ses parents n’étaient pas l’islam. Il sous-entendait clairement qu’ils n’étaient pas des vrais musulmans.

    Ce qui explique certainement ce climat où l’on ne regardait pas l’autre à travers le prisme religieux, tolérant, permissif, non-intrusif et pacifié qui prédominait dans certaines sociétés musulmanes où un pratiquant pouvait rejoindre à la fin de sa prière ses amis au bar du coin.

    C’était un islam syncrétique qui composait avec son époque.

    Un islam qui n’en était pas un, où tout le monde avait sa place et où le Ramadan n’était pas un Goulag pour les non-jeûneurs.

    Salem Benammar

     

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • De l’abolition des privilèges à l’extension des privilèges

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    La nuit du 4 Août 1789, sur proposition du vicomte de Noailles, un seigneur ruiné, et du duc d’Aiguillon, au milieu de l’enthousiasme, l’Assemblée vote l’abolition de tous les privilèges. Un député du Tiers dit: "C’était à qui offrirait, donnerait, remettrait aux pieds de la nation". Les députés votent:

    la suppression des droits féodaux tels que les corvées, les justices, les droits de chasse,

    le rachat des banalités et autres redevances seigneuriales,

    l’abolition des dîmes, des jurandes et des maîtrises, de la vénalité des offices,

    l’abolition des privilèges des provinces, des villes et des individus,

    l’établissement d’une justice gratuite,

    l’admissibilité de tous à tous les emplois et dignités ecclésiastiques, civils et militaires.

    Les nobles renoncent aux justices seigneuriales, aux droits de chasse, aux banalités.

    Les prêtres abandonnent leurs dîmes et leurs casuels.

    Les pays d’états sacrifient leurs assemblées et leurs prérogatives financières.

    Les villes repoussent leurs franchises et leurs corporations.

    Les magistrats rejettent la vénalité de leurs offices.

    C’était décréter l’égalité absolue des Français devant la loi.

    Les nobles, imbus des projets de Locke et de Montesquieu, de l’utopie de Rousseau, devaient passer de la théorie aux actes, c’est-à-dire sacrifier les privilèges sur l’autel de la "nation". Toutefois, l’enthousiasme a été moindre, y compris pour les députés francs-maçons. Il a donc fallu que les "Supérieurs Inconnus" les contraigne, par des moyens quelque peu terroristes.

    On ne peut pas être des Lumières et ne pas abolir les privilèges. La civilisation nouvelle est égalitaire, donc sans privilégiés. Les individus égaux doivent être réunis dans un Contrat social dans lequel chacun renonce à sa différence. Or, les privilèges sont une survivance du droit féodal. Pour obtenir le consentement des députés, il faut dénoncer le "Moyen Âge".

    Mais culturellement, il n’y a pas de "Moyen Âge". L’Encyclopédie a inventé une Renaissance " lumineuse " qui mettrait fin à un Moyen Âge "obscur".

    Dans son ouvrage "Le Moyen Âge, une imposture ", Jacques Heers, historien français (1924-2013), décrit les beuveries et discours de la nuit du 4 Août. Il fallait des députés saouls de vin et de mots creux pour leur faire avaler le Moyen Âge.

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  • Emmanuel Macron désormais à la tête de la Ve Internationale

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    Quel gâchis! Alors qu’il était question de faire de la France une ”start-up nation” exceptionnelle, la voilà promise à entrer banalement “en guerre”; non plus contre un “virus” mais face à “la menace existentielle” que serait (restée) la Russie, refusant en plus, il est vrai, de s’habiller en queer;  préférant s’afficher plutôt emmitouflée dans une fourrure d’ours, certes bien confortable, mais qui, cependant, ne confirme en rien qu’elle veuille à nouveau retenter l’aventure stalinienne du “socialisme dans un seul pays“;

    même étendu à la Terre entière, comme naguère, du moins c’est ce que prétendent à l’inverse nos “experts” (tel un Nicolas Baverez –καὶ σὺ τέκνον) que le monde entier nous envie; alors qu’ “elle” clame le contraire (mais à quoi bon l’écouter?): “la” Russie aurait paraît-il autre chose à faire, comme se développer (elle…) afin de faire en sorte que son immense territoire serve aussi à son peuple multi-ethnique, mais se voulant unie, et pas seulement au profit des oligarques, “sainte Russie” revenue de l’Enfer que d’aucuns par contre aimeraient bien démanteler (façon Brzezinski…).

    Certes, il peut être rétorqué que par le fait précisément de ses besoins exponentiels en matière de développement (et non pas seulement de “croissance”), l’appropriation du Donbass si riche en minerais, en particulier “rares”, serait au fond le seul motif de son entrée en guerre; sauf que l’on peut objecter que s’il s’agissait de ce seul différent économique, il aurait été possible que des joint-ventures permettent d’exploiter en commun le sous-sol, comme cela se faisait à Gazprom en lien avec l’Allemagne et la France d’ailleurs (ou encore avec l’uranium en partenariat avec les… US…) tant les investissements en biens d’équipement lourds sont immenses et nécessitent des coopérations multiformes

    Mais, au lieu de cela, il n’en a rien été, voire même ce fut l’opposé qui se déploya au dire d’un François Hollande pérorant comme s’il était au micro de Thierry Ardisson à propos des accords de Minsk considérés en fait comme un Cheval de Troie visant à rendre gorge à une Russie aux frontières subissant de plus en plus la gigantesque pression otanesque; sans parler des “affaires” du clan Biden père et fils, etc.

    Tant et si bien que fort marri en l’apprenant (d’autant que ses comptes sont vides remplis surtout par l’afflux de capitaux étrangers avides de dollars bon marché) Donald Trump dévoila récemment le pot aux roses en confirmant qu’en fait ce serait le binôme Biden-bande d’Azov qui aurait fomenté l’affrontement; le “nouveau” Président US oubliant cependant dans ses aveux (tardifs) que Zelensky (élu sur un programme de conciliation au départ) voulait signer quelque chose à Istanbul en mars 2022 mais immédiatement et brutalement arrêté par les durs azoviens (tuant même l’un des négociateurs) avec l’aval des Européens dont Boris Johnson…

    Emmanuel Macron en renoue donc le fil; faisant ainsi fi de cette détente amorcée, relançant même encore plus loin les incongruités irréalistes en appelant à l’abandon des territoires conquis pour les uns, libérés pour les autres; agissant en tout cas contre la réalité objective bien moins favorable qu’à l’époque pour le côté ukrainien; d’autant que ce n’est pas en continuant à parler au nom de ce dernier que cela va arranger les choses; comme le fait par exemple d’imposer d’emblée le pouvoir sévissant à Kiev dans la discussion bilatérale US-Russie à Riyad; alors que ces deux nations ont bien le droit de discuter toutes seules, déjà dans un premier temps.

    Or, ce second contact US-Russie (le premier se déroula par téléphone) est contesté au sein de l’UE par sa fraction belliciste, telle la partie macronienne qui refuse même de parler avec le pouvoir russe en place comme le prétend (!) l’actuel ministre français des Affaires (qui lui sont) étrangères.

    Ce qui est bien là prolonger le conflit, comme le fit Johnson deux ans auparavant poursuivant le travail de sape du tandem Hollande/Merkel il y a onze ans en 2014… cette “vraie” date de l’entrée en guerre pour certains, et comme l’indique aussi, mais implicitement, Trump (sauf qu’il était lui aussi au pouvoir…).

    En tout cas, l’idée serait qu’actuellement le pouvoir français, et avec lui la quasi-totalité des partis politiques (Marion Maréchal comprise) avalise le fait qu’il faille continuer à forger l’épouvantail d’un “ennemi proche” qui serait la Russie de Poutine (qui a pourtant d’autres chats à fouetter) plutôt que l’Iran khomeyniste mettant le feu au Proche-Orient, empêchant la réalisation des Accords d’Abraham, le tout avec l’assentiment de cette hydre nihiliste belliciste dont l’UE fait partie, préférant ainsi la guerre et l’auto-destruction civilisationnelle, très bien décrite par le vice-président US actuel.

    Car qui détruit l’économie européenne avec un “green deal” purement idéologique? Qui détruit l’équilibre ethnoculturel européen par l’entrée massive de millions de migrants eux-mêmes victimes de la corruption financée, même indirectement, par cette même internationale nihiliste comme on le voit avec l’USAID et l’agence française du développement?

    Qui fait en sorte que la souveraineté populaire citoyenne se trouve entravée par une lecture uniquement “fraternelle” et donc seulement “chartiste” des droits humains oubliant ainsi formellement leurs limites juridiques définies strictement par chaque État-Nation et ce qu’on le veuille ou non?…

    Qui donc sinon une espèce de nouvelle hydre, une secte, aidée en cela par une sorte d’“Internationale” avec ses milices néo-léninistes et alter-djihadistes marchant de moins en moins séparément tout en frappant ensemble, rewriting de la théorie du Front Unique Ouvrier si chère au Vieux Léon T…

    SOIT LA VE INTERNATIONALE.

    Ainsi le (lumpen) “prolétariat” nihiliste (adepte du “sans”: frontière, identité, sexe) affairiste lui aussi au possible dans les médias, la com, la culture, l’université, les conseils en veux-tu en voilà dans le millefeuille administratif local et mondial (l’ONU, les ONG, les Fondations…), sévissant aussi dans le climatisme alarmiste et l’hygiénisme – imposant respectivement éoliennes et injections expérimentales (car, par équivalence relativiste/déconstructionniste, animaux et humains sont posés désormais comme cobayes interchangeables) regroupe ces franges urbaines, autrefois contestataires, et qui ont fusionné, appât du gain aidant, avec les structures plus anciennes de l’élite mondiale formant désormais ensemble la Secte globale de la technostructure transversale aux FTN et aux États profonds (la Secte SHAA/A…): tout le monde peut y entrer, à la différence d’une caste, mais personne ne peut en sortir (d’où les accointances avec le djihadisme et le léninisme canal historique).

    Ainsi, en voyant son pouvoir sur les peuples chanceler, cette Secte, au visage d’ange, celui d’une Ve Internationale (pourtant nihiliste affairiste hygiéniste alarmiste) tente à tout prix de raviver les vieilles couleurs binaires opposant “réactionnaire” et “progressiste” hochet oscillant entre “extrême-droite” et “complotisme”;

    Se prétendant bien sûr héraut de “la” Raison, de “la” Science, etc. alors qu’elle en est le croque-mort; bien symbolisé d’ailleurs pour une part par la plastique macabre djihadiste faisant führer à Gaza et qui en est devenu son masque carnavalesque au festival des idées démembrées à force d’être écartelées par des mobiles tirant à hue et à dia aux quatre (bit)coins; sans que l’on sache au fond qui détient la clé de cette blockchain sectaire émergeant en Méduse…

    Qui sera le Persée qui saura l’abattre d’un coup, lui tendant le Miroir cristallisant l’énergie des peuples en révolte et qui la paralysera, facilitant ainsi la tâche?…

    Lucien Samir Oulahbib

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)