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politique - Page 14

  • Europe, le canard sans tête

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    Tout comme le canard qui continue de courir après qu’on lui ait coupé la tête, l’Europe continue d’avancer dans le monde d’après l’élection de Donald Trump. Mais les dirigeants européens ne savent plus où aller, car le maître américain ne donne plus de consignes ou des consignes inverses à celles données depuis 40 ans. Alors que vont donc pouvoir faire nos dirigeants?

    Après Musk, et ses critiques envers le Premier ministre britannique Starmer et le chancelier Scholz, voici le vice-président Vance et ses critiques à tous les dirigeants européens: vous n’êtes pas réellement démocrates et vous ne respectez pas la volonté de vos peuples, en particulier en matière d’immigration! Vous devez changer et renouer avec les valeurs en vigueur dans une vraie démocratie. Le choc du discours de Munich fut rude!

    Après l’intervention du président Trump au forum de Davos pour expliquer que le libre-échangisme et la mondialisation c’était fini, c’était le coup de trop.

    Que pourront faire les dirigeants européens si leur suzerain leur donne des consignes inverses à celles données pendant 40 ans?

    Car la main-mise américaine en Europe était claire: vous ne bougez pas une oreille et surtout vous nous obéissez et mettez en place l’agenda dont nous vous avons chargé. Or là, c’est différent: nous passons à la glasnost à la Gorbatchev! Les dirigeants d’Europe de l’Ouest connaissent avec 40 ans de retard le même phénomène que l’on a connu à l’Est à la fin du communisme.

    Car les attaques vis-à-vis des dirigeants d’Europe de l’Ouest sont les mêmes que celles faites à l’époque envers Honecker en RDA, Ceaucescu en Roumanie ou Raïkov en Bulgarie!

    Et bien sûr la réaction est la même: refus du réel, refus de prendre en compte le changement de période et la fin d’une idéologie ; donc on se contracte. Les dirigeants européens privés de consignes décident que désormais ils essaieront de conserver leur pré carré en maintenant le libéralisme et son extension finale le wokisme jusqu’à la fin. D’où l’idée d’accentuer la censure et de créer un système visant à encadrer les élections qui donneraient des résultats non souhaitables. En réalité opposés à leurs vœux.

    Mais on n’arrête pas l’histoire, le mouvement qui a commencé continuera sur sa lancée, on ne pourra indéfiniment maintenir les peuples en cage. Les dirigeants d’Europe de l’Est n’ont pu empêcher la démocratisation, ceux d’Europe de l’Ouest n’y arriveront pas non plus. L’ouverture des dossiers aux Etats-Unis, ceux des assassinats des deux Kennedy, le dossier concernant la présidence française… mettront en lumière toutes les basses manœuvres des services secrets de l’Ouest.

    Et les peuples se réveilleront un jour en se rendant compte que les deux systèmes ne valaient pas beaucoup mieux l’un que l’autre! Car si d’un côté, celui de l’Est, ce fut l’empire du mal, de l’autre côté, celui de l’Ouest, ce fut Qui veut faire l’ange fait la bête!

    Christophe Bugeau

    Lien:  https://france-vigilante.fr

    https://www.youtube.com/@ChristopheBugeau/videos

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • Le haka néo-zélandais contre la marche LGBT

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     Tradition ou Modernité

    En Nouvelle-Zélande, les explorateurs polynésiens ont accosté les premiers sur les plages du pays. Aujourd’hui, leurs descendants maoris représentent 14% de la population. Le concept tribal décline peu à peu, mais l’attachement aux valeurs spirituelles, à la solidarité et au respect des ancêtres perdure.

    Le mélange des cultures ne s’est pas déroulé sans heurts. Mais Pahejas, c’est-à-dire Occidentaux, Maoris, Asiatiques, et minorités du Pacifique se considèrent comme des Néo-Zélandais à part entière: d’authentiques Kiwis.

    Les Kiwis sont connus pour leur tempérament calme et leur amabilité. Le Haka des All Blacks, des rugbyman, danse guerrière des Maoris, est destiné à effrayer l’adversaire, mais il n’y a rien à craindre d’une population dont le taux de criminalité est l’un des plus faibles du monde.

    Samedi 15 février 2025, à Auckland, à la bibliothèque de Te Atatu, une lecture pour enfants était animée par un drag-king, sur le thème de la formation des arcs-en-ciel et de la météo. L’événement a été interrompu lorsque des manifestants ont forcé l’entrée du bâtiment, brandissant des pancartes telles que "Non à la propagande Pride" ou "Il n’y a que deux genres".

    Un peu plus tard, une cinquantaine de jeunes gens ont exécuté un haka pour s’opposer à la parade arc-en-ciel, à la marche des fiertés, à l’idéologie du genre, et aux activistes de la propagande LGBTIQA+. Ils ont choisi la méthode la plus traditionnelle qu’ils connaissent, le haka. Tradition contre modernité et dégénérescence. Passé contre présent et déliquescence.

    Les trouble-fête arboraient un t-shirt Man Up, qui renvoie à une organisation bien précise, proche de la Destiny Church, l’église évangélique conservatrice néo-zélandaise. Une spécificité néo-zélandaise qui a beaucoup à voir avec la culture du peuple maori.

    Aux antipodes de la déconstruction du mâle prônée dans les pays occidentaux, l’organisation se propose d’aider les hommes dans leur cheminement de guérison, en validant leur virilité, et en favorisant des liens positifs au sein des familles et des communautés. Pour être de meilleurs hommes, de meilleurs conjoints et de meilleurs pères.

    Les gauchistes qui se passionnent pour l’Autre, pourvu qu’il ne soit pas blanc, qui fantasment le bon sauvage, qui vilipendent les traditions, poussent des cris d’orfraie. Les deux actions ont été fortement critiquées par les autorités. Les incidents ont conduit à une enquête de police.

    L’église Destiny Church, dirigée par Brian Tamaki, a justifié son action en dénonçant un "agenda woke" et accusé les événements drag de "séduire les enfants vers un mode de vie queer".

    Ces faits posent le problème de la tradition face à la modernité. Notre époque récuse le passé au profit exclusif du présent, de ses passions successives, voue un culte unique à la nouveauté. Le fugitif l’emporte sur le stable, toute tradition est délaissée,

    La réalité première de l’homme est spirituelle. La pensée de la Tradition privilégie l’illumination spirituelle. Elle est donc anti-humaniste au sens de l’homme-Dieu de la Renaissance, antilibérale par anti-individualisme, et anti-rationaliste au sens de la raison humaine de Descartes.

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  • Le blasphème existe-t-il dans notre droit?

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    L’assassinat de Samuel Paty qui avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, a relancé le débat sur le droit au blasphème et la liberté d’expression. Si le blasphème n’est pas une notion juridique, le droit de l’exercer est consacré par la loi de 1881. Nouvel épisode de notre série sur la liberté d'expression.

    "Laissez tout attaquer, à condition qu'on puisse tout défendre... Je dirai même: laissez tout attaquer afin qu'on puisse tout défendre; car on ne peut défendre honorablement que ce qu'on peut attaquer librement ", plaidait Georges Clemenceau, alors député de Montmartre, au sujet du délit de blasphéme lors de la discussion sur la loi de 1881 au Palais Bourbon. C’est dans cet esprit que la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse a abrogé l'article 1er de la loi du 25 mars 1822 faisant délit de l'outrage aux religions reconnues par l'État " par voie de presse ou par tout autre moyen de publication ".

    L’actualité récente, des attaques meurtrières visant la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo à l’assassinat d’un professeur qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, constitue une remise en cause du droit au blasphème par des actes terroristes. Le droit au blasphème est, dans ces sinistres circonstances, revenu sur le devant du débat public.

    Mais de quoi parle-t-on? 

    "LE BLASPHEME N’EST PAS UNE NOTION JURIDIQUE "

    Selon la définition du dictionnaire Larousse, le blasphème se définit comme une parole ou un discours qui outrage la divinité, la religion ou ce qui est considéré comme respectable ou sacré. "Le terme blasphème, lui-même, est un terme religieux, c’est le ressenti de croyants. Le blasphème n’est pas une notion juridique", souligne Jean Baubérot, historien, sociologue et professeur émérite spécialiste de la sociologie des religions.

    Annabelle Pena, constitutionnaliste, va, elle, un peu plus loin.

    Selon elle, le droit au blasphème est un non-sens au regard de l’article 1 de la Constitution qui affirme que la France est une République indivisible et laïque. "Parler de droit au blasphème revient à dire qu’on intègre cette notion dans le débat public. La question, en France, ne se pose parce que nous sommes dans un État laïc, nous n’avons pas de religion d’État", soutient la constitutionnaliste, spécialisée dans le domaine des droits fondamentaux. 

    La France est une République laïque et dans ce cadre le droit ignore effectivement le délit de blasphème, en revanche, il est amené à l’envisager sous l’angle de la liberté d’expression et des limites qui peuvent y être apportées. "Il est possible d’insulter une religion, des symboles religieux, en revanche, il n’est interdit d’insulter les adeptes d’une religion", résume Annabelle Pena.

    LES LIMITES DE LA LIBERTE D’EXPRESSION FACE A LA LIBERTE RELIGIEUSE

    Tout comme la liberté d’expression, la liberté de religion est une liberté fondamentale. "Ces droits ne sont pas absolus et le Juge peut les mettre en balance", souligne Clara Delmas, docteur en droit privé et spécialiste des questions relatives à l’appréhension du religieux par les tribunaux judiciaires.

    "Si le délit de blasphème a été supprimé en 1881, et en 2017 en Alsace et en Moselle, cela ne veut pas dire que le sentiment religieux ne bénéficie pas d’une protection juridique sous l’angle de la liberté religieuse", développe-t-elle.

    Le droit français, encore une fois, ne connaît aucune répression du blasphème mais les infractions (diffamation, injure, provocations à la discrimination, à la haine ou à la violence) à l’encontre des croyants peuvent, elles, être réprimées. C’est la loi Pleven qui, en 1972, amende la loi de 1881 en créant les délits d’injure, de diffamation et de provocation à la haine, à la violence ou à la discrimination en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance à une race, une ethnie, une nation ou une religion.

    La juridiction a ainsi estimé que ces faits "outrepassaient les limites de la liberté d’expression puisqu’il s’agit de propos injurieux envers une communauté et sa religion".

    Public Séna - Par Héléna Berkaoui

     

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)