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politique - Page 17

  • Langue créole et écriture inclusive contribuent à détruire la langue française

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    24 juin 2025. Lors d’un colloque organisé à l’Assemblée, Jean-Luc Mélenchon a exposé sa vision de la langue française.

    La langue française "s’est répandue à travers le monde à la faveur du colonialisme". Elle est devenue au fil des siècles "la propriété et la conquête de ceux qui s’en sont servi et qui parfois l’ont utilisée contre les Français". Sa conception s’inscrit dans "une tentative pour faire émerger la francophonie en tant que langue commune ".

    Puis Mélenchon a exhorté son auditoire à "trouver un autre mot que "langue française" pour qualifier notre langue". Une autre dénomination serait "la bienvenue".

    La langue française "a emprunté de tous côtés. Voilà pourquoi il y a tant de mots d’arabe en Français, il y a aussi des mots russes, espagnols, hébreux. Il y a de tout et c’est tant mieux!".

    Il souligne l’héritage du "latin et du grec". Il perçoit la langue comme un "résultat de créolisation". "Si nous voulons que le français soit une langue commune, il faut qu’elle soit une langue créole. Je préférerais qu’on dise que nous parlons tous le créole parce que ça nous arrangerait mieux que de dire que nous parlons français car cela sera sans doute plus vrai".

    Les Français "parlent leur langue maternelle et du coup ils oublient de regarder autour d’eux… La langue française n’appartient plus à la France et aux Français depuis longtemps… puisque vingt-neuf nations l’ont reconnue comme officielle".

    Parler français ne serait pas " la propriété singulière de la nation française et en particulier certainement pas celle de ceux qui voudraient figer l’identité française dans sa langue ".

    Au même moment, la région Sud coule les subventions des associations qui utilisent l’écriture inclusive et refusent de supprimer le point médian de leur communication. Plusieurs associations dénoncent un chantage à la subvention et une bataille idéologique contre tout le secteur associatif.

    L’écriture inclusive, ou langage inclusif, est un ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes. Cette pratique s’appuie sur deux convictions: changer les mentalités pour faire progresser l’égalité, agir sur le langage sur lequel se construisent ces mentalités. L’écriture inclusive est un outil linguistique qui veut gommer les inégalités de genre. Elle vise la neutralité.

    Rédaction inclusive, rédaction épicène, écriture non genrée sont des termes qu’on lit et qu’on entend de plus en plus. Quelques exemples d’écriture inclusive.

    La double flexion ou doublet consiste à écrire chaque terme non neutre à la fois au masculin et au féminin: Les citoyennes et les citoyens, les vacancières et les vacanciers. C’est la forme la plus fréquente et la moins visible.

    Les termes épicènes, c’est-à-dire "les termes qui désignent aussi bien le féminin que le masculin ", favorisent une écriture sans marquage de genre grâce à l’usage de tournures neutres. On les utilise pour remplacer des mots genrés de sens similaire: population au lieu de habitantes ou habitants, élèves plutôt qu’étudiantes ou étudiants, droits humains plutôt que droits de l’homme.

    Cette option est plus concise et plus discrète que la double flexion.

    Le point médian est "un signe topographique semblable au point, utilisé en écriture inclusive pour représenter les deux genres à parts égales": les professeur.e.s. Cette technique inclusive est la plus critiquée, car elle complique la lecture d’un texte, qui perd en fluidité.

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  • Education sexuelle scolaire

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    Le programme EVARS promeut la tolérance, la liberté, l’égalité, le rejet des persécutions

    Depuis des années, l’éducation à la sexualité suscite de telles controverses qu’Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, a concocté une nouvelle mouture.

    Le premier programme d’éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité, proposé par le ministère de l’Education nationale, a été publié au Journal officiel le 6 février 2025. Sa mise en œuvre est prévue pour la rentrée de septembre 2025. C’est le plan EVARS.

    L’éducation à la sexualité est apparue avec la loi de Martine Aubry du 4 juillet 2001. Le Code de l’éducation indique que "Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles par groupes d’âge homogène".

    L’éducation à la sexualité, créée par la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001, se déploie de manière progressive de l’école maternelle jusqu’aux classes du lycée, à travers une approche globale, positive et bienveillante.

    Le programme EVARS précise ses orientations. Dans ses objectifs comme dans ses démarches, l’éducation à la sexualité permet l’apprentissage du respect de l’intimité corporelle et psychique des élèves, en tenant compte de leur rythme de croissance et de développement, de leurs différences et de leurs singularités. En particulier:

    Egalité de considération et de dignité, égalité entre les femmes et les hommes, lutte contre les discriminations opérées entre les personnes sur le fondement "de leur sexe", "de leur identité de genre", et "de leur orientation sexuelle", prévention des violences sexistes et sexuelles, repérage de l’inceste.

    L’éducation à la sexualité promeut des relations respectueuses et participe au développement de compétences psycho-sociales.

    L’éducation à la sexualité s’ordonne selon trois questions:

    Comment se connaître, vivre et grandir sereinement avec son corps?

    Comment rencontrer les autres, construire avec eux des relations respectueuses et s’y épanouir?

    Comment trouver sa place dans la société, y être libre et responsable?

    L’éducation à la sexualité nécessite un ajustement à l’âge et à la maturité des élèves, et se construit en deux étapes successives: Dans le premier degré, éducation à la vie affective et relationnelle. Dans le second degré, prévention et information, parcours progressif visant l’épanouissement personnel et relationnel, tout en cultivant une réflexion sur les dimensions affectives, sociales et culturelles de la sexualité.

    Les professeurs conçoivent et organisent collégialement la mise en œuvre pédagogique de cette éducation sous le pilotage et avec le soutien des directeurs d’école ou des chefs d’établissement.

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  • Réforme de l'audio-visuel français

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    La situation financière du service public.

    En 2024 le budget fut de 4,024 milliards d’€ contre 3,8 milliards un an avant. C’est sans contestation possible un puits sans fond pour des résultats médiocres si on regarde les audiences qui n’évoluent nullement dans le bon sens. Depuis la suppression de la redevance audio-visuelle en 2022, c’est la TVA qui finance donc tous les Français. Rien n’a donc changé pour les Français. C’est un puits sans fond où se perdent des milliards d’€ chaque année. D’ailleurs c’est officiel, le déficit voté sera de 41,2 millions d’€ pour le budget 2024.

    C’est pas grave, comme dirait l’autre "c’est Nicolas qui paye".

    S’agissant de la répartition des fonds, on note que France TV reçoit 2,57 milliards d’€, Radio France 622 millions d’€, et l’INA 108 millions d’€. Montants dilapidés dans des émissions et des salaires indécents. Certaines émissions d’Élise Lucet sont facturées 400.000€. Élise Lucet touchant 25.000€/mois de salaire. Quant aux sociétés de production privées, elles siphonnent ces budgets et s’en mettent plein les poches. Jusqu’à la PDG Delphine Ernotte 27.000€/mois + 78.000€ de bonus annuel en fonction des résultats. Un rapport sénatorial de 2023 a dénoncé " des dépenses non maîtrisées et des salaires élevés ". Pour la cour des Comptes 191 cadres touchent plus de 120.000€ bruts par an et 547 salariés touchent plus de 96.000€ bruts par an. Et pourtant, malgré ces salaires mirobolants, les audiences sont faméliques, sanctionnant un manque de qualité que le public voit bien.

    À cela s’ajoute un manque flagrant de neutralité dans les programmes. En mai 2024, l’institut Thomas More a publié un rapport accablant, analysant plus de 200 émissions sur une période donnée, de France TV et Radio France, ils relèvent un déséquilibre criant (que l’ARCOM n’a pas jugé utile de relever)… 25% des invités étaient de gauche, 21% de la macronie et seulement 4% de la droite, alors que tous les sondages le disent: la droite est majoritaire en France.

    Quant au contenu des émissions, 68% des débats privilégient des positions progressistes contre 12% pour des opinions conservatrices. On voit bien que sur le service public, il n’y a pas de pluralisme mais de la propagande.

    Et la PDG n’est nullement choquée par cette situation, elle qui affirmait le 5 juillet 2023 devant une commission parlementaire, sous serment, " on ne représente pas la France telle qu’elle est mais telle que nous voudrions qu’elle soit ". On ne peut pas être plus clair.

    Quant aux journalistes vedettes, ils font de même, tel Patrick Cohen qui, après avoir déclenché une monumentale polémique en réécrivant l’histoire du meurtre de Thomas à Crépol, recommence en mentant à propos du meurtre d’Élias par deux racailles, qui auraient dû être en prison, en déclarant " Elias a refusé de donner son téléphone " alors que c’est totalement faux. Sans parler de l’émission honteuse de C5 qui a assassiné une seconde fois la pauvre Lola. Enfin, on n’oubliera pas de souligner l’ignoble émission pseudo-scientifique " Sommes-nous tous racistes? " réalisée dernièrement sur la France2 pour démontrer qu’en France, le racisme est partout.

    France TV et Radio France sont d’infâmes outils de propagande et n’ont plus rien à voir avec une information honnête et objective. C’est indiscutable.

    En vérité, que cette pseudo-réforme ait une suite ou pas n’a guère d’importance. Si elle était passée, ce n’aurait été qu’une réforme à l’eau très tiède. Ce qu’il faut, c’est un vrai coup de pied dans la fourmilière. Il faut privatiser entièrement tout ce secteur afin qu’un juste équilibre économique devienne la règle et que ceux qui la transgressent soient virés sans autre forme de procès au lieu de les laisser se gaver sur le dos du pays.

    De plus, politiquement, il est plus que temps qu’on mette un terme à ce " service public de l’information " qui n’est qu’un système de propagande digne de l’URSS de Staline. Que les journalistes redeviennent des professionnels qui informent sans travestir les faits ni les opinions. Sans propagande, mais avec objectivité.

    Bernard GERMAIN