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actualité - Page 14

  • La Banque de France fête ses 225 ans

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    ENTRETIEN. À l’occasion de ses 225 ans, la Banque de France a organisé avec la Fondation Napoléon,le jeudi 20 mars 2025, une journée d’étude sur le thème "La Banque de France: Une masse de granit". Pierre Branda, directeur scientifique de la Fondation Napoléon, revient sur la genèse de cette institution et son influence dans le pouvoir napoléonien.

    Par Maxime Coupeau

    Valeurs actuelles. Comment Napoléon Bonaparte a-t-il conçu l’idée de créer la Banque de France en 1800?

    Pierre Branda. Très rapidement, Napoléon a été confronté à un vaste problème de finances. Avec la faillite du papier monnaie, l’assignat, sous la Révolution, la confiance en l’État était nulle et il fallait donc la restaurer. La France avait avant tout besoin d’un crédit accessible et raisonnable pour ses finances comme pour l’économie. Pour y parvenir, il fallait créer une grande banque capable de donner la mesure et par sa puissance de réguler le taux du crédit. Sans cela, le financement de l’Etat aurait été impossible, le redressement politique aussi.

    Quel rôle a joué la Banque de France dans le financement des guerres napoléoniennes?

    En réalité, la Banque de France a peu servi aux guerres napoléoniennes. Napoléon ne l’avait pas créée pour cela mais plus pour permettre à l’économie de trouver les ressources nécessaires à travers le crédit commercial. D’ailleurs la Banque était privée et si Napoléon avait facilité sa création comme son développement en lui accordant par exemple le privilège d’émission des billets, il ne voulut pas qu’elle soit trop entre les mains de l’Etat. Néanmoins, il intervint constamment auprès d’elle mais quasiment toujours pour le soutien à l’économie et assez peu pour financer ses dépenses de guerre.

    La Banque resta également indépendante, ce qui lui permit de résister à la crise financière de 1806 comme à la chute du régime napoléonien.

    Quelles furent alors les principales réussites de la Banque sous le Consulat et l’Empire?

    Incontestablement la Banque est parvenue à réguler le coût du crédit commercial en le maintenant autour des 4 %. Pour leurs opérations, les négociants purent ainsi se faire avancer de l’argent à un taux convenable par les banques, ce qui facilita le commerce. La Banque resta également indépendante, ce qui lui permit de résister à la crise financière de 1806 comme à la chute du régime napoléonien. Même si on l’appela la "banque de Bonaparte", elle ne fut pas emportée avec son départ du pouvoir, ce qui explique sa longévité.

    Qu’est ce qui a changé dans le billet de banque depuis 1800?

    Son utilisation sous Napoléon était fort différente d’aujourd’hui. Diffusés en quantité limité, les différents billets de la Banque de France avaient une valeur nominale très élevée, 1 000 francs en général, l’équivalent de 40 000 euros. Ces billets étaient donc utilisés pour de très importantes transactions et pour éviter la circulation toujours dangereuse de trop grandes quantités d’or et d’argent. A l’époque, on payait seulement avec des espèces "sonnantes et trébuchantes", c’est-à-dire le franc germinal, la monnaie métallique. Contrairement à aujourd’hui, le billet n’était qu’une sorte de promesse de paiement que l’on remettait ensuite à sa banque pour toucher de la " vraie " monnaie or ou argent.

    Le stock d’or devient moins stratégique mais il en reste près de 2 500 tonnes dans les coffres de la Banque, environ 214 milliards d’euros.

    Quels ont été les plus grands défis relevés par la Banque de France au cours de ses 225 ans d’existence?

    Sous l’Empire, il y eut donc la crise financière de 1806 où le public s’est rendu en nombre devant les portes de la Banque pour demander le remboursement des billets et effets. Grâce à la victoire d’Austerlitz, la crise a pu être surmontée mais de justesse. Ensuite, il y eut d’autres crises mais pas forcément de menaces trop directes jusqu’à la Seconde guerre mondiale et l’occupation de Paris. Avant l’arrivée de l’armée allemande, le stock d’or avait été évacué dans des conditions rocambolesques vers Dakar notamment. Les milliers de tonnes furent ainsi sauvés des griffes nazies.

    La Banque sera obligée en 1968 de vendre de l’or en quantité pour faire face aux évènements du mois de mai quand le franc fut sévèrement attaqué sur les marchés. Avec la fin de l’étalon or en 1973, le stock d’or devient moins stratégique mais il en reste près de 2 500 tonnes dans les coffres de la Banque, environ 214 milliards d’euros au cours très élevé actuel.

    Certains se demandent s’il ne faudrait pas le vendre pour diminuer la dette mais attention, se séparer des " bijoux de famille " n’est pas toujours une bonne idée. Et surtout, on ne peut le faire qu’une fois. Ensuite, que se passerait-il en cas de crise monétaire intense ? Avec des poches bien vides, il ne nous resterait sans doute que les yeux pour pleurer …

  • Il ne manquait plus que ceux-là! 

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    Les 300 chercheurs américains souhaitant rejoindre l’université Aix-Marseille sont surtout des spécialistes du genre et des sciences sociales

    Pas moins de 298 scientifiques américains ont candidaté pour poursuivre leur recherche au sein d’Aix-Marseille Université, a indiqué, jeudi 17 avril, sur franceinfo le président de l’université, Éric Berton: “Ce sont ceux qui sont vraiment empêchés dans leur rôle, dans leur recherche, dans leur art, dans leur science et dans leur liberté académique”, détaille-t-il.

    Le programme de l’université “Safe space for science” offre un asile scientifique aux chercheurs américains pendant 3 ans. Un programme “nécessaire” pour Éric Berton, qui appelle à la création d’un statut de réfugié scientifique, avec François Hollande.

    Les candidats sont majoritairement des profils expérimentés, qui travaillent en sciences humaines et sociales: “Ce sont principalement ceux qui s’intéressent au genre, à l’histoire. Souvent, ils sont accusés de réécrire l’histoire”, explique le président d’Aix-Marseille Université, “mais il y a aussi des collègues des sciences biologiques, des médecins, notamment ceux qui travaillent sur l’épidémiologie, les vaccins et la cancérologie”.

    France Tv Info

  • Les fêtes traditionnelles françaises sont en danger

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    "l’âme d’un peuple, la mémoire d’une région": 30% ont disparu en quatre ans

    Ces fêtes issues de nos traditions agricoles, de nos légendes, de nos modes de vie, de notre histoire ou de notre gastronomie sont menacées. Un nouveau label les aide à survivre.

    Quel point commun entre la Fête du piment d’Espelette, le carnaval de Granville, les Fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans, celles de la Saint-Louis à Aigues-Mortes, la Fête du hareng roi à Étaples-sur-Mer et la bénédiction des calissons à Aix-en-Provence?

    Réponse: tous ces événements viennent de recevoir le label Les plus belles fêtes de France, lancé par l’association du même nom, qui rassemble des amoureux des  traditions locales. Douze réjouissances de ce genre ont d’ores et déjà été identifiées par les membres du jury, composé d’élus, de journalistes, de spécialistes de l’événementiel ou du mécénat, tous bénévoles.

    D’ici à juin, 48 autres fêtes locales seront labellisées, promettent les organisateurs qui lancent, jusqu’au samedi 31 mai, un appel national à candidatures.

    "Dans un monde où la standardisation culturelle menace d’effacer les singularités locales, la sauvegarde des fêtes traditionnelles s’impose comme un impératif, estime Thibault Farrenq, l’un des initiateurs du projet. Plus que de simples manifestations folkloriques, ces célébrations incarnent l’âme d’un peuple, la mémoire d’une région et la transmission vivante d’un patrimoine immatériel. Leur disparition signifierait non seulement une perte irréparable pour notre identité collective, mais aussi un appauvrissement du lien social qui tisse nos communautés".   […]

    Selon Infopro, 20% des collectivités organisatrices de fêtes se disent aujourd’hui pessimistes concernant leur pérennité. Elles constituent pourtant un facteur indéniable de leur notoriété et de leur attractivité, et pèsent un poids économique important. […]

    Le Figaro