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La montée de la cryptographie post-quantique
une course discrète pour sécuriser l’avenir du numérique
L’ombre des ordinateurs quantiques plane sur la cybersécurité. Alors que ces machines d’un nouveau genre progressent à un rythme fulgurant, elles menacent de rendre obsolètes les systèmes de chiffrement actuels d’ici 2030. Face à cette échéance, chercheurs et experts en sécurité informatique s’activent pour concevoir une nouvelle génération d’algorithmes: la cryptographie post-quantique. L’enjeu est considérable, car l’ensemble des communications numériques sécurisées – des transactions bancaires aux échanges gouvernementaux – est en péril.
Selon les spécialistes, le temps presse. L’arrivée du " Q-Day ", ce moment où les ordinateurs quantiques pourraient briser les protections cryptographiques actuelles, pourrait survenir plus tôt que prévu. Contrairement aux ordinateurs classiques qui manipulent des bits (0 ou 1), les ordinateurs quantiques exploitent des qubits, capables d’exister dans une superposition d’états. Cette caractéristique leur confère une puissance de calcul inédite, leur permettant d’explorer simultanément un grand nombre de solutions.
Les algorithmes de chiffrement actuels, comme le RSA (Rivest-Shamir-Adleman) ou la cryptographie sur les courbes elliptiques (ECC), reposent sur des problèmes mathématiques tellement complexes qu’un ordinateur classique mettrait un temps prohibitif à les résoudre. Mais l’algorithme quantique de Shor permettrait, lui, de factoriser de grands nombres en quelques heures, rendant ces systèmes vulnérables.
FACE AU PERIL QUANTIQUE, DES STRATEGIES DE DEFENSE INTERMEDIAIRES
Une menace qui n’est plus purement théorique. Des chercheurs ont récemment démontré qu’un ordinateur quantique pourrait casser un chiffrement, relançant les inquiétudes dans le monde de la cybersécurité. Selon un rapport de Gartner publié en 2024, les systèmes asymétriques actuels pourraient être compromis dès 2029 et totalement obsolètes d’ici 2034.
Face à ces risques, la protection des données devient plus que jamais une priorité. Si la cryptographie post-quantique est en plein développement, certaines solutions intermédiaires, comme les réseaux privés virtuels (VPN), permettent déjà d’améliorer la confidentialité des communications.
En masquant l’adresse IP et en chiffrant les échanges de données, un VPN complique toute tentative d’interception malveillante. Qu’il s’agisse de contourner la censure, de sécuriser une connexion sur un réseau Wi-Fi public ou de protéger ses échanges en ligne, son usage devient un réflexe essentiel pour de nombreux internautes.
Si l’offre de VPN est vaste sur Windows et Android, elle reste plus limitée sur macOS, où certaines solutions ne proposent pas toujours les mêmes fonctionnalités ou protocoles de chiffrement. Cela rend d’autant plus important de choisir une option adaptée et de maîtriser son installation. Pour ceux qui utilisent un Mac, installer un VPN sur macOS à la fois efficace et fiable constitue ainsi une première étape vers une cybersécurité renforcée.
UNE NOUVELLE GENERATION D’ALGORITHMES POUR CONTRER LA MENACE
Selon une définition donnée par l’ANSSI, la cryptographie post-quantique repose sur des algorithmes capables de résister aux attaques quantiques tout en conservant une sécurité efficace contre les attaques classiques. Contrairement aux systèmes actuels, ces nouveaux schémas cryptographiques s’appuient sur des problèmes mathématiques réputés insolubles, même pour les ordinateurs quantiques. " La cryptographie post-quantique désigne le développement d’algorithmes capables de sécuriser les communications de machine à machine à l’ère quantique ", précise un article de DigiCert.
LES PILIERS TECHNIQUES DE LA CRYPTOGRAPHIE POST-QUANTIQUE
Pour concevoir des protocoles résistant aux futurs assauts quantiques, plusieurs voies sont étudiées:
La cryptographie en treillis, exploitée par les algorithmes Crystals-Kyber et Crystals-Dilithium, qui repose sur des problèmes mathématiques complexes.
La cryptographie basée sur le code, utilisant des techniques de correction d’erreurs pour protéger les messages.
La cryptographie à base de hachage, qui repose sur la robustesse des fonctions de hachage, avec des solutions comme Sphincs+.
La cryptographie symétrique, qui, grâce à des clés plus longues, pourrait résister aux attaques quantiques.
UNE STANDARDISATION EN COURS, MAIS UN CALENDRIER SERRE
L’été 2024 a marqué un jalon avec la validation par le NIST des premiers standards de cryptographie post-quantique. Trois nouveaux algorithmes ont été retenus: ML-KEM (ex-CRYSTALS-KYBER), pour le chiffrement et l’échange de clés et ML-DSA (ex CRYSTALS-Dilithium) pour la signature numérique. SLH-DSA (Sphincs+) constituant une solution alternative.
"La question n’est plus de savoir si cela arrivera, mais quand. Pour les entreprises, la cryptographie post-quantique n’est plus une hypothèse lointaine, mais une nécessité stratégique immédiate", prévient un article du Journal du Net. Les cybercriminels, conscients de cet avenir inéluctable, adoptent une nouvelle stratégie, le "Harvest Now, Decrypt Later" ("récolter maintenant, déchiffrer plus tard "). Comme son nom l’indique, c’est une approche de surveillance qui consiste à collecter et conserver sur le long terme des données chiffrées, bien que celles-ci soient actuellement indéchiffrables. L’objectif étant d’anticiper de futures avancées technologiques en cryptanalyse (notamment l’arrivée des ordinateurs quantiques) qui permettraient un jour de les décrypter. Cette échéance hypothétique est désignée sous le terme Y2Q (ou Q-Day).
La transition vers la cryptographie post-quantique dépasse la simple mise à jour technologique; elle implique une refonte stratégique. Loin d’être une menace abstraite, cette rupture impose de repenser dès aujourd’hui les standards de sécurité, sous peine de voir des décennies d’innovations balayées en un instant. La cryptographie post-quantique ne sera pas une solution définitive, mais elle représente une étape clé dans l’adaptation de la cybersécurité aux évolutions technologiques.
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Quand la Chine nous submergera
Prise entre le marteau américain et l’enclume chinoise, l’UE va littéralement s’effondrer. Ce texte est inspiré de la chronique de Bertille Bayard dans le Figaro, parfaitement documentée et titrée: "Quand la Chine nous submergera".
Ecrasée de normes environnementales démentielles, sans aucune matière première, ouverte comme jamais à la concurrence déloyale qui tue son industrie et son agriculture, envahie par une immigration sous-qualifiée qui coûte plus cher en social que sa contribution au PIB, divisée comme jamais, l’Europe a perdu toute compétitivité et roule vers le terminus de son histoire à tombeau ouvert.
Elle est coincée entre une Amérique dominatrice qui nous méprise et une Chine qui nous roule dans la farine avec le sourire perfide de Xi-Jinping.
Pour l’UE, dirigée par des technocrates incompétents, aussi nuls en économie qu’intransigeants sur leurs diktats mondialistes suicidaires, l’avenir va être tragique. Et tout va s’accélérer. Nos dirigeants se croient puissants parce qu’ils sont à la tête d’un marché de 450 millions d’habitants, mais le déclassement européen est irréversible et constant depuis des années.
Laissons de côté le désastre identitaire et démographique qui se profile et restons sur le plan économique.
Voilà 25 ans que la Chine a intégré l’OMC. En 1/4 de siècle, le céleste Empire est devenu l’atelier du monde, pesant 1/3 de la production industrielle planétaire et gagnant 1 point chaque année. En 2040, ce géant atteindra 50% de la production mondiale.
Quand on se souvient de la Chine des années 1950, qui avait 1000 ans de retard et qui ne produisait que des lampions et des cerfs-volants, on reste sidéré par l’immense bond en avant accompli ( un bond véritable, pas comme celui de Mao qui fut un fiasco ). Pékin maitrise toutes les technologies et a même posé un vaisseau spatial sur la face cachée de la Lune, ce que l’Europe serait bien incapable de réaliser, alors qu’elle est le berceau de toutes les inventions scientifiques.
La Chine, c’est un défi bien plus menaçant que celui du Japon dans les années 1980. Le pays du Soleil Levant avait en effet fait trembler l’Occident en inondant le monde de ses produits. Les Japonais pensaient prendre leur revanche sur leur défaite de 1945 et dominer le monde économiquement. Mais la crise de 1990 en a décidé autrement.
Entre 1990 et 1997, les pertes boursières et immobilières du Japon se sont élevées à 9 000 milliards de dollars, ce qui représente deux années de PIB. Le pays ne s’en est jamais relevé, même s’il continue sur sa lancée. Mais ne faisant plus d’enfants et rejetant toute immigration, même choisie, il finira par disparaitre. Cela ne m’empêchera pas de dormir, je n’aime pas les Japonais. Leur armée impériale s’est comportée comme des barbares durant des siècles. Quant à l’honneur des Samouraïs, je lui accorde le même crédit qu’une fable.
Mais revenons à la Chine.
Les taxes démentielles infligées par Trump font du mal à Pékin, mais ce pays a les moyens d’appliquer une certaine réciprocité avec ses terres rares et en rationnant ses métaux précieux dont l’Occident a besoin. De plus, les écarts de coût de production avec l’Europe sont dévastateurs pour nos usines et insurmontables.
On les estime entre 30 et 40% dans 80% des secteurs industriels. Autant dire partout.
Il faut bien comprendre que si l’Amérique ferme ses portes à la Chine, c’est l’Europe que Pékin va inonder de ses produits. C’est le cas avec ses voitures électriques très compétitives. Et chacun sait que les barrières douanières ont un effet boomerang plus nuisible que bénéfique. Quand un pays n’est pas compétitif, se barricader ne sert à rien.
Les Chinois accélèrent pied au plancher.
Ils détiennent 9% du marché mondial de la voiture électrique contre 1% il y a un an!
L’usine BYD, c’est 7 fois la taille de l’usine Tesla d’Elon Musk au Texas.
La flotte de navires pour exporter ces voitures est du même tonneau, gigantesque.
La Chine est aussi robotisée que l’Allemagne. Et aujourd’hui, son réveil est bien réel.
Elle s’attaque et s’impose dans tous les secteurs: acier, chimie, automobile, machines-outils, équipements énergétiques, nucléaire, santé, électronique…avec des secteurs largement subventionnés.
Elle comble son retard dans l’armement à grand vitesse. Son avance sur les batteries est colossale et met à mal la jeune industrie européenne. La société suédoise North-volt bat de l’aile et l’usine franco-allemande ACC se bat comme elle le peut. Son patron résume tout:
"De professeurs, nous sommes passés à élèves"
"L’Europe est désormais le pays émergent face à une Chine développée"
Les transferts de technologie vont devoir s’inverser! Impensable il y a dix ans!
Mais le coût de la main d’œuvre et notre social illimité plombe notre compétitivité. Sans parler de la concurrence déloyale qui liquide usines et agriculture et contre laquelle Bruxelles n’a rien fait durant 20 ans. L’Union semble se réveiller face à la Chine, mais sans doute trop tard.
L’UE tente de se défendre en limitant son marché ou en instaurant des règles plus équitables avec la Chine. Cela ressemble à un coup d’épée dans l’eau.
A vrai dire, avec tous nos handicaps, parmi lesquels l’immigration de basse qualité n’est pas le moindre, je vois mal comment l’Europe va s’en sortir. On ne concurrencera pas les Chinois toujours en tête du classement mondial des QI nationaux, avec une immigration sans qualification et trop souvent illettrée, voire analphabète. Cette immigration de masse nivèle l’UE par le bas.
Il y a encore 750 millions d’analphabètes dans le monde.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/750-millions-d-analphabetes-dans-le-monde-mais-des-progres-2754405
20 pays ont le triste honneur de compter plus de 50% d’analphabètes dans leur population: l’Afghanistan, le Bénin, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Tchad, les Comores, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, la Gambie, la Guinée Bissau, Haïti, l’Irak, le Liberia, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, la Sierra Leone et le Sud Soudan.
Et parmi ceux-ci, 10 font partie de nos ex-colonies africaines!
A l’heure de l’IA, il nous faudrait des légions de cerveaux asiatiques pour remonter la pente.
Jacques GUILLEMAIN