L’ex-chef d’État-major des Armées s’est exprimé, ce 10 septembre, devant un parterre de dirigeants de start-up réunis par Challenges et ses partenaires à l’occasion de l’édition 2025 du Trophée des futures licornes.
L’ancien chef d’Etat-major des Armées, Pierre de Villiers, débarqué en juillet 2017 par Emmanuel Macron, est sorti de la cure de silence médiatique qu’il s’est imposé depuis deux ans. Invité du Trophée des futures licornes, dont Challenges est partenaire, il a remercié les lauréats et salué leurs aventures entrepreneuriales: "Ils sont l’expression du génie français, un signe d’espérance". De l’espérance, il en faut, quand on écoute Pierre de Villiers. Interrogé sur la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, il commence tout de même sur une note positive en se félicitant du choix d’un (ancien) ministre des Armées pour ce poste, rappelant l’exemple de Pierre Messmer et estimant qu’il s’agit en tout cas "d’une bonne nouvelle, d’un bon signe".
Il indique avoir une très bonne opinion du nouveau Premier ministre, car il a aussi lu son livre (Vers la guerre? éd. Plon), qu’il a trouvé " excellent ". Mais au-delà de cette nomination, il ponctue par cette exhortation lapidaire, demandant désormais des actes: "Oui, mais on fait quoi maintenant? Il faut accélérer! "
Pierre de Villiers décrit un échiquier géopolitique et militaire où l’on fait face au retour de deux zones de conflictualité – l’Ouest avec le bloc de l’Est, le Proche-Orient – auxquels s’ajoutent les questions de l’islamisme et du dérèglement climatique. Mais au-delà de ces problèmes qui existaient déjà et qui ne font que se renforcer, il pointe surtout un monde devenu très instable: " C’est bien là la grosse différence par rapport à avant".