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société - Page 34

  • Les razzias sarrasines dans le sud de la France ont duré plus de mille ans

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    Il est nécessaire de revenir, une fois de plus, sur les razzias barbaresques exercées sur les côtes de Méditerranée car cette période est mal connue et surtout cachée presque systématiquement par le club des gens "qui pensent bien".

    Souvent on s’imagine qu’après la libération de l’évêque Mayeul, kidnappé par les Sarrasins et libéré par Guillaume de Provence après la bataille de Tourtour en 973, les Sarrasins avaient définitivement cessé de nuire. Rien n’est plus faux. Ils ont été chassés de France, mais n’ont cessé de revenir pirater, razzier, piller le pays. Jusqu’en 1830, date de notre arrivée à Alger.

    Donc 1100 ans de présence sur nos terres, de 704 date de la première razzia, en Corse, jusqu’en 1830.

    Car certains pensent aussi que les razzias ont arrêté 250 années après Tourtour. Mauvaise lecture de l’histoire? Volonté de la maquiller? Ou naïveté?

    On nous parle de Toulon et on dit généralement que la ville a été pillée deux fois au XIIe siècle. C’est faux. Elle a été pillée en 1119, 1148, 1176, 1178 au XIIe siècle, donc quatre fois. Sans parler des autres siècles. Chaque fois, les Sarrasins emmenaient 300 habitants et tuaient les autres. Et avant de partir, ils mettaient le feu à la ville, ne laissant derrière eux que des ruines fumantes. Et ce, jusqu’à ce qu’à la fin du XIVe siècle la ville soit fortifiée.

    Les hommes étaient emmenés à Alger au bagne, pour servir comme ouvriers et menaient une vie très dure. On leur écrasait les testicules, pour éviter qu’ils puissent avoir des enfants. Les femmes devenaient servantes, esclaves sexuelles.

    Un épisode de l’histoire de Toulon n’est pas connu. On n’en parle pas. C’est lorsque François Ier a conclu une alliance avec Barberousse contre Charles Quint, en 1543. Barberousse est venu à Toulon avec deux cents bâtiments dont 110 galères; cette armée était entièrement nourrie par la ville de Toulon.

    Les Toulonnais ont dû partir, abandonnant leurs biens aux Turcs, sous peine d’être pendus. Les Turcs traitèrent la ville comme un pays conquis par eux, c’est-à-dire très mal. Quand ils se retirèrent au bout de six mois, en mars 1544, tout était ruiné.

    La cathédrale de Toulon avait été convertie en mosquée. Interrogé à ce sujet, l’ancien évêque de Toulon, Mgr Rey (injustement démis de ses fonctions par François) l’ignorait.

    Toulonnais, le Chevalier Paul, qui a donné son nom à une rue, a été chargé par Louis XIV de détruire les Barbaresques. Il écrivit au roi: "Pour couper la racine de cette abominable canaille… ", il faut aller à Alger.

    On comprend mieux pourquoi une large bande côtière en Italie du sud était déserte ou désertée. La côte d’azur en France ne s’est développée qu’après 1830. Les petits ports de pêche étaient réduits à leur plus simple expression. Les villages étaient construits sur des pitons rocheux, si possible tournant le dos à la mer, et fortifiés, et ce sur tout le pourtour de la Méditerranée. J’ai visité dans les Cyclades une petite île du nom de Folegandros. À l’époque, on ne voyait rien de la mer. Et si les Sarrasins revenaient?…

    Même loin à l’intérieur des terres les Sarrasins arrivaient à sévir.

    Autour de Toulon, quand on va lire les archives municipales, tous les villages ont connu des razzias. À Sanary en 1610, on raconte que les Sarrasins ont envahi le domaine de Lançon. Les parents s’étaient absentés en y laissant leurs sept fils. Ils se battirent vaillamment mais furent tous tués. Une chapelle est construite sur l’emplacement, la chapelle d’Espaime car la maman s’est pâmée en découvrant l’horreur.

    Et chaque ville, chaque village de Provence est marqué par ces attaques sanguinaires. De Nice à Marseille. À Saint-Tropez aussi on raconte d’horribles histoires.

    Très rapidement, les consuls tinrent des listes de personnes kidnappées et rassemblèrent de l’argent pour racheter les prisonniers. Mais parfois ils étaient si pauvres qu’ils n’y arrivaient pas. Des congrégations religieuses se créèrent pour faire ce rachat, les Trinitaires et les Mercédères, entre autres.

     

    En 1685, par exemple, 30 000 livres ont été dépensées pour faire 37 rachats. Une autre année, un Sarrasin a été acheté 25 écus pour être prêt à Marseille à être échangé contre un prisonnier. Parfois l’argent arrivait trop tard, le prisonnier était mort au bagne.

    Il est bien connu que Cervantès, captif cinq années à Alger, de 1575 à 1580, a été enlevé et libéré par rachat. Cervantès a été racheté après mille aventures, dont la trahison d’un père dominicain qui a dénoncé son projet d’évasion, pour la somme de 500 pièces d’or. Vincent de Paul a été esclave à Tunis en 1657. Il a réussi à s’échapper.

    Enfant j’habitais Paris mais je passais toutes mes grandes vacances en Provence. Je jouais avec une voisine, et au milieu d’un jeu elle criait de manière stridente: "Maure à la Côte"! Et nous devions courir à toutes jambes loin et longtemps. On ne devait réapparaître que lorsque tout danger était écarté!

    Il est clair que ce jeu existait depuis la nuit des temps, pour apprendre aux enfants à se cacher efficacement. D’ailleurs les adultes aussi dès que le guetteur avait poussé son cri de la Tour Sarrasine (omniprésente et faite pour guetter et cela aussi est occulté par la doxa) devaient tout lâcher et aller se cacher.

    Il y a quelques années au Portugal lors d’une réunion politique, un plaisantin a crié en portugais "Maure à la Côte"! Et la salle s’est vidée en un clin d’œil. Preuve que les Maures étaient encore craints, dans l’inconscient collectif.

    Ces histoires de razzias ont été transmises dans les familles. Elles sont restées dans les histoires locales. Et aussi dans la tradition orale, plus forte que tous les programmes scolaires qui cachent la vérité volontairement.

    Et même après 1830: les pilotes de l’aéropostale étaient régulièrement faits prisonniers et réduits en esclavage par la tribu arabe des Reguibats. Saint-Exupéry en 1928, Mermoz en 1926. Ils furent ensuite rachetés par leur entreprise.

    Comme quoi avec les auteurs de razzias il faut toujours et encore se méfier. Ils peuvent toujours recommencer.

    Et ce sont les Blancs qui, dans l’histoire, ont été le plus réduits en esclavage.

    Sophie Durand

     

    DÉSORMAIS JE SAIS POURQUOI MON AVERSION "INTUITIVE"

    En fait, on doit dire le mot: "atavisme"… des choses qui remontent de l'inconscient (généalogique)

    Ma famille maternelle vient de l'Aude, de temps immémoriaux.

    Du côté paternel, ma famille est émigrée d'Espagne depuis 1915

    Donc, je ne me suis pas trompée en prenant mon adhésion à un certain parti de "reconquista".

    Vers 1540, les rois d'Espagne ont engagé la "Reconquista" pour débarrasser leur pays des Sarrasins.

  • Mexicanisation de la France

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    le laxisme des pouvoirs publics face à l’explosion du crime organisé

    Pierre Noizat ne tourne pas autour du pot au sujet de l’origine ethnique de la nouvelle mafia "française": cet entrepreneur de cryptomonnaie et patron de Paymium, dont la fille a été victime d’une tentative d’enlèvement en plein Paris et en plein jour, regrette qu’il faille "adapter nos comportements aux criminels", ceux-là mêmes "qui disent aux femmes de porter des jupes moins courtes si elles ne veulent pas se faire violer".

    "Plein de gens n’hésitent pas à mettre des cibles sur les entreprises, sur les riches", dénonce Pierre Noizat qui fait le constat, avec beaucoup d’autres, que la société française est gangrenée par l’hyper-violence.

    Il n’a pas hésité à parler, comme Éric Larchevêque, ex-patron de la société Ledger, de "mexicanisation de la France" à l’origine de l’instillation d’une "forme de terreur" dans l’Hexagone.

    "On est en plein dedans, la violence dont ma fille a été victime est quotidienne pour plein de gens en France", déplore-t-il, évoquant le laxisme des pouvoirs publics qui "nous met tous en danger".

    "Cela fait 15 ans que je suis conscient des risques, poursuit-il, cela fait 15 ans que je suis actif sur le secteur, j’étais l’un des premiers en France et dans le monde, des gens ont pu faire des hypothèses sur mon patrimoine et se raconter des histoires".

    Pour assurer sa sécurité et celle de sa fille, il a regretté qu’aucune solution d’urgence ne lui ait été proposée et a confié avoir dû faire appel à un service de sécurité privé. "Nous n’avons pas eu le choix", a-t-il concédé, déplorant d’"être en train de sécuriser l’enfer".

    Alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réuni la semaine dernière les principaux entrepreneurs du monde de la cryptomonnaie, et ce, justement pour "travailler à leur sécurité", Pierre Noizat évoque sans détour une "opération de communication de la part d’un homme politique qui souhaite se faire élire", "pas forcément trouver des solutions".

    Face à ce qui est la cinquième affaire d’enlèvement – réussi ou non – en moins de deux ans dans le monde des cryptomonnaies, l’entrepreneur s’est montré désabusé, convaincu que le ministre ne sera pas en mesure de proposer des solutions concrètes. "Je pense que Monsieur Retailleau a un peu une mission impossible, car il doit régler un problème plus gros que lui", a-t-il assuré. "Est-ce qu’on sait réprimer le crime dans ce pays?", a-t-il interrogé ensuite.

    Les pouvoirs publics préfèrent traquer une "menace fasciste" totalement imaginaire plutôt que de s’occuper de la violence quotidienne que subissent les Français.

    Avec plus de 1 000 agressions par jour dans notre pays, le phénomène dépasse évidemment le petit monde de la cryptomonnaie. Toutes les villes françaises sont désormais touchées par l’hyperviolence. Sans surprise, Marseille est en tête du hitparade. L’année 2023 a été d’une intensité sans précédent du fait de la succession de règlements de comptes mortels entre DZ Mafia ("DZ": el Djazaïr = l’Algérie) et Yoda (une autre mafia ethnique) à Marseille, selon une note rédigée par le Service d’information, de renseignement et d’analyse sur la criminalité organisée (Sirasco).

    Selon une note de la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ), entre 2021 et 2024, les assassinats et tentatives d’assassinat ont augmenté de 33% en France. La France dépasse aujourd’hui la Belgique et les Pays-Bas en nombre de morts, alors même que ces deux pays concentrent une densité de groupes criminels bien plus importante que dans l’Hexagone.

    C’est encore la situation à Marseille qui explique la baisse des assassinats en 2024 constatée (367 faits, 525 victimes dont 110 décédés). Cette diminution résulte en effet de "l’apaisement de cette guerre interne" entre la DZ Mafia et Yoda, mais "ne doit pas masquer une tendance qui reste nettement à la hausse, y compris dans les petites et moyennes villes autrefois épargnées par ces tensions".

    Encore une fois, le phénomène dépasse le cadre des règlements de compte inter-clans. C’est la société française dans son ensemble qui est touchée.

    Nîmes, Rennes, Dijon… La note relève qu’entre 2021 et 2024, le nombre de villes touchées par ce phénomène a augmenté: 144 communes en 2021, 173 villes recensées l’année dernière. Certains experts utilisent même le terme de "marseillisation" pour qualifier ce phénomène.

    Ce que les enquêteurs constatent à Marseille s’applique au reste de la France. Les auteurs de la note soulignent ainsi que les auteurs des assassinats sont de plus en plus jeunes. Ainsi, 23% des enquêtes élucidées impliquent des tueurs à gage de moins de 20 ans, rémunérés jusqu’à 20000 euros par contrat. Ils sont généralement recrutés sur les réseaux sociaux et ont de plus en plus recours au kidnapping et à la torture.

    "Une autre tendance marquante est le recours à la sous-traitance", relève la police judiciaire dans la note. "Les groupes criminels organisés externalisent de plus en plus leurs coups de force et représailles".

    Les policiers constatent qu’ "aujourd’hui, le ‘savoir-faire’ marseillais s’exporte sur tout le territoire tandis que des équipes professionnelles originaires d’Île-de-France agissent à Toulouse, Rennes, Amiens, Lyon, Nice, mais aussi à Marseille".

    Dans la note, la police judiciaire relève que "des clans perpignanais en conflit [ont] ainsi fait appel à des mercenaires bulgares et à une équipe de tueurs marseillais.

    Des équipes franciliennes, liées au narcotrafic, exécutaient quant à elle des contrats au bénéfice de la Mocro Maffia", à savoir la mafia marocaine.

    Nouveau phénomène marquant en 2023, les magistrats, avocats, personnalités politiques ou journalistes sont dans le viseur des narcotrafiquants. La note s’appuie sur plusieurs exemples marquants pour étayer ce propos: les menaces en novembre dernier à l’encontre de la directrice de la maison d’arrêt de Nancy et deux magistrats par un détenu membre de la DZ Mafia. Ou encore en février dernier en Côte-d’Or, à Norges-la-Ville où un commando de quatre personnes s’apprêtait à enlever un avocat à la sortie de sa maison.

    "La criminalité organisée cherche délibérément à instaurer un rapport de force avec l’État", affirme cette note qui insiste sur le rôle joué par l’organisation criminelle marseillaise:

    "En France, la montée en puissance de certains groupes comme la DZ mafia pourrait faire peser des risques (…) sur les institutions" selon le Sirasco.

    "Le degré actuel de violence de cette organisation et les menaces déjà proférées à l’encontre de représentants des institutions laissent craindre qu’ils n’attentent effectivement à la vie de certains d’entre eux. D’autres réseaux criminels ont pu projeter des actions similaires", poursuit la note.

    LA BELGIQUE ET LES PAYS-BAS SONT DEJA DES NARCO-ETATS. LA FRANCE EST EN BONNE VOIE.

    La tiers-mondisation de la France n’est que la conséquence des 500 000 entrées d’immigrés par an. Et l’explosion de l’hyper-violence sur l’ensemble du territoire n’est qu’un des dégâts collatéraux de cette submersion migratoire.

    Henri Dubost