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Opinions - Page 2

  • Les crèches de Noël toujours la cible des gauchistes

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    En décembre 2023, Manuel Aeschlimann, maire d’Asnières, décidait d’installer une crèche dans le hall des pas perdus de l’Hôtel de Ville. La fédération des Hauts-de-Seine de l’association Libre pensée lança une action en justice, estimant que cette action était contraire à la loi de 1905, contraire à la laïcité. Le 4 novembre 2025, le tribunal administratif de Cergy ordonnait l’annulation de la décision du maire.

    Pour Manuel Aeschlimann, aucun culte n’est privilégié dans l’exercice du service public."Au fond, le principe de laïcité n’interdit pas un maire de rappeler l’origine religieuse d’une fête ou d’une cérémonie…

    Ce n’est pas prosélyte de rappeler une vérité historique vieille de 2000 ans. Rappeler l’origine chrétienne de Noël ne viole en rien le principe de laïcité… N’oublions jamais qu’avant tout, Noël est une fête qui vient célébrer la naissance de Jésus-Christ ".

    En décembre 2023, dans l’édito du journal municipal, Manuel Aeschlimann rappelait "les origines chrétiennes" de la fête de Noël. Une image de la Nativité montrait Marie, Joseph et les rois mages. Nino Schillaci, LFI, et Pierre Ouzoulias, PCF, déposèrent une requête devant le tribunal administratif de Cergy, estimant que ce visuel contrevenait au principe de laïcité.

    Le 5 novembre 2024, le tribunal rejetait cette requête. Le 20 novembre 2025, la cour d’appel de Versailles confirmait ce jugement. Explication: les deux hommes n’avaient pas "intérêt à agir" sur la question. Le fond de l’affaire n’a donc pas été traité.

    Les deux décisions de justice concernant le même problème vont dans deux sens différents et se contredisent.

    À Béziers, comme tous les ans, plusieurs syndicats et associations, dont la Ligue des Droits de l’Homme, se mobilisent contre la crèche, déclarée illégale par une décision de justice, que le maire Robert Ménard a décidé d’ignorer.

    La polémique autour des crèches de Noël revient chaque année. Les gauchistes anticléricaux s’attaquent à la fête de Noël, et interdisent toute représentation religieuse du christianisme, et seulement du christianisme.

    Noël vient de natalis dies, "jour de naissance". Selon l’Évangile de Matthieu, 2-1: "Jésus étant né à Bethléem de Judée au temps du roi Hérode".

    Selon l’Évangile de Luc 2, 1-7: "Or, en ce temps-là, parut un décret de César Auguste pour faire recenser le monde entier, ce premier recensement eut lieu à l’époque où Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire recenser, chacun dans sa propre ville… Joseph aussi monta de la ville de Nazareth en Galilée à la ville de David qui s’appelle Bethléem… pour se faire recenser avec Marie son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le jour où elle devait accoucher arriva; elle accoucha de son fils premier-né, l’emmaillota et le déposa dans une mangeoire".

    L’Évangile permet ainsi de dater la naissance du Christ entre -6 et -4 avant notre ère, puisque Hérode, roi de Judée, est mort en -4. Noël, fête chrétienne d’obligation, commémore le 25 décembre la naissance de l’Enfant Jésus. La Nativité fut déjà célébrée le 25 décembre 354 par le pape Libère. Fête très populaire du sol invictus, "le Soleil invaincu", reprise à l’ère chrétienne pour manifester le monde de Dieu fait homme.

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  • Bientôt la guerre ethnique en France?

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    image générée par I.A.

    Ce texte est le résumé et la traduction de deux articles intitulés " Guerre civile à l’Ouest " de David Betz • King’s College London, Département d’études sur la guerre Military Strategy Magazine, printemps et été 2022

    PREMIERE PARTIE

    L’Europe est un jardin

    "Nous avons construit un jardin. Tout fonctionne. C’est la meilleure combinaison de liberté politique, de prospérité économique et de cohésion sociale que l’humanité ait jamais réalisée — ces trois éléments ensemble… Le reste du monde, pour la plupart, est une jungle… "

    C’est ce qu’a déclaré le chef des affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, à Bruges en octobre 2022. Les futurs dictionnaires pourront citer cette déclaration comme un exemple parfait d’hybris.

    En effet, la principale menace pour la sécurité et la prospérité de l’Occident aujourd’hui ne vient pas de l’extérieur, mais de son propre déclin: instabilité sociale désastreuse, déclin structurel et économique, appauvrissement culturel et, à mon avis, pusillanimité de ses élites. Certains universitaires ont commencé à tirer la sonnette d’alarme, comme Barbara Walter avec How Civil Wars Start—and How to Stop Them.

    Pourtant, le domaine des études stratégiques reste largement silencieux sur la question, ce qui est étrange, car celle-ci devrait être une préoccupation majeure. Pourquoi est-il légitime de percevoir le risque croissant de conflits internes violents en Occident? Quelles stratégies et tactiques seront probablement employées dans les guerres civiles à venir, et par qui? Ce sont les questions que j’aborderai dans cet essai.

    CAUSES

    La littérature sur les guerres civiles s’accorde sur deux points. Premièrement, elles n’affectent pas les États riches. Deuxièmement, les nations dotées d’une stabilité gouvernementale en sont largement préservées. Il existe des nuances quant à l’importance du type de régime, mais la plupart des experts s’accordent à dire que les démocraties perçues comme légitimes et les autocraties fortes sont stables. Dans les premières, les citoyens ne se rebellent pas parce qu’ils font confiance au système politique pour fonctionner de manière globalement juste. Dans les secondes, ils ne le font pas parce que les autorités identifient et répriment les dissidents avant qu’ils n’aient une chance d’agir.

    La factionnalisation est une autre préoccupation majeure, mais les sociétés extrêmement hétérogènes ne sont pas plus sujettes à la guerre civile que les sociétés très homogènes. Les coûts élevés de coordination entre les communautés dans les premières atténuent en effet la formation de mouvements de masse. Les sociétés les plus instables sont celles qui sont modérément homogènes, surtout lorsqu’un changement perçu dans le statut d’une majorité historique — ou d’une minorité significative — lui donne les moyens de se révolter seule. En revanche, dans les sociétés composées de nombreuses petites minorités, la stratégie du "diviser pour régner" peut être un mécanisme efficace de contrôle de la population.

    Dès 1991, Arthur Schlesinger soutenait dans The Disuniting of America que le "culte de l’ethnicité" mettait de plus en plus en danger l’unité de la société. Cette analyse s’est révélée prémonitoire.

    Prenons les conclusions frappantes du Baromètre de confiance Edelman au cours des vingt dernières années: " La méfiance est désormais l’émotion par défaut de la société". La situation aux États-Unis, comme le montrent des recherches connexes, est particulièrement préoccupante. En 2019, avant même l’élection contestée de Biden et l’épidémie de covid, 68% des Américains estimaient urgent de restaurer les niveaux de "confiance" dans la société et le gouvernement, la moitié d’entre eux affirmant qu’une  "maladie culturelle" était à l’origine de cette érosion.

    Sur le plan sociologique, cet effondrement de la confiance reflète une chute du "capital social", qui agit à la fois comme une "super-colle" favorisant la cohésion sociale et comme un "lubrifiant" permettant à des groupes par ailleurs disparates de coexister. Personne ne conteste ce déclin, ni ses conséquences malheureuses.

    Les désaccords portent plutôt sur ses causes. L’ancienne chancelière Angela Merkel a un jour pointé directement du doigt le multiculturalisme, déclarant qu’en Allemagne, il avait "totalement échoué" — une idée reprise six mois plus tard par le Premier ministre britannique David Cameron, qui a précisé:

    "Il ghettoïse les gens en groupes minoritaires et majoritaires sans identité commune". De telles déclarations, émanant de dirigeants centristes de grands États occidentaux apparemment stables, ne peuvent être facilement rejetées comme de la démagogie populiste.

    Par ailleurs, la "polarisation politique" a été amplifiée par les médias sociaux et la politique identitaire. La connectivité numérique tend à pousser les sociétés vers une profondeur et une fréquence accrues de sentiments d’isolement au sein de groupes d’affinité de plus en plus étroits. Chacun de ces groupes est protégé par des "bulles de filtres", des membranes idéologiques soigneusement construites et constamment renforcées par une curation active et passive de la consommation médiatique.

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  • Inégalités salariales: comme tous les ans,

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    les féministes racontent n’importe quoi

    Image générée par I.A.

    Tous les ans, c’est la même rengaine: les médias grands publics reprennent, avec une certaine complaisance, des chiffres à la méthodologie douteuse pour perpétuer le mythe d’une oppression systémique entre hommes et femmes.

    Ces chiffres proviennent du collectif féministe Les Glorieuses: les femmes travailleraient gratuitement à partir du 10 novembre, 11h31. Il se fonde sur les différences de rémunération entre hommes et femmes travaillant à temps plein dans des entreprises de plus de 10 salariés du secteur public et du secteur privé, ce qui n’a aucun sens: le chiffre de 14,2% (c’est l’écart de salaire moyen entre les femmes et les hommes à temps plein, dans les secteurs public et privé, pour les entreprises de plus de 10 salariés) ne dit rien du secteur d’activité, du domaine de spécialité, de l’emploi occupé ou encore des spécificités individuelles qui expliqueraient ces mêmes différences.

    Le collectif Les Glorieuses le reconnaît: "les femmes sont surreprésentées dans les emplois à temps partiel, moins rémunérés, ou dans les secteurs sous-valorisés".

    Ces choix sont-ils empreints de stéréotypes et de biais sociaux? Bien entendu, on ne peut jamais l’exclure, mais cela revient à omettre un point crucial: l’investissement parental est nécessairement plus grand en tant que mère, ne serait-ce que physiquement (n’en déplaise aux déconstructivistes, seules les femmes peuvent tomber enceintes), mais aussi psychologiquement, et cet investissement est propre à une réalité biologique avant d’être une quelconque pression de " la société ".

    On peut donc parfaitement supposer qu’être mère de famille et s’investir dans l’éducation de ses enfants a tout simplement plus de valeur, aux yeux de l’écrasante majorité des femmes, que de travailler 70h par semaine dans un bureau pour une rémunération plus élevée.

    Revenons-en aux chiffres: à travail égal, compétence égale et dans une même entreprise, le véritable écart de rémunération est de 3,8%. Cet écart, en apparence inexpliqué, s’explique probablement par le fait que les femmes soient moins assertives, en moyenne, et osent moins souvent demander une hausse de rémunération. Si on en prend conscience, cette situation n’a rien d’indépassable.

    Trouver une solution impliquerait qu’il y ait un problème. Le vrai problème est le suivant: la rhétorique victimaire qui entretient l’idée selon laquelle les hommes seraient un obstacle à l’émancipation des femmes. Les femmes ne sont pas des enfants ayant besoin d’être surprotégés. Elles sont avant tout des individus libres et responsables. S’il y a bien une oppression, c’est celle de l’État: le salarié moyen français travaille pour lui 7 mois par an et il n’en a toujours pas pour son argent.