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Opinions

  • La loi des Juges rouges français

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    me rappelle le juge Roy Bean de Lucky Luke…

    D’ailleurs, c’est du même niveau…

    J’ai toujours aimé ces albums de Morris et Goscinny qui m’ont souvent aidé, ainsi que certains autres personnages de bande dessinée, à rire et à me détendre avant de m’endormir après une dure journée passée au tribunal.

    (Oui, un juge peut aussi aimer la bande dessinée. Et je n’étais pas le seul.)

    De même, beaucoup de juges se détendaient avant de dormir en lisant des BD ou bien les romans de San-Antonio pour leur humour irrésistible, leurs personnages truculents et attachants, leur argot parisien et le rocambolesque de leurs récits). L’album humoristique de Lucky Luke "Le Juge" s’inspire du véritable juge historique Roy Bean qui rendait la justice de façon triviale et expéditive à Langtry (Texas) dans un saloon transformé en tribunal de circonstance…

     (Le juge Roy Bean se sert d’un vieux code civil périmé pour appliquer la loi à sa manière. Il inflige ainsi des amendes à tout le monde pour des motifs aussi futiles que stupides. Par exemple, il condamne un Mexicain nommé Jacinto à un mois de travaux forcés, simplement pour lui avoir fait de l’ombre en passant. En outre, il incite les gens à faire des paris, avant de confisquer les mises, au motif que les paris et les jeux sont interdits par la loi.) https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Juge_(Lucky_Luke).

    Aujourd’hui, j’ai voulu traiter mon sujet avec une peu d’humour car, franchement, en France, aujourd’hui, la justice rendue de manière invraisemblable par des magistrats rouges à 40 %, prête plutôt à la moquerie et au mépris de ces hommes et de ces femmes gauchistes (elles sont encore plus dangereuses du fait de leur haine des mâles) qui se croient, pour l’instant, libres de faire n’importe quoi et d’obéir à n’importe qui dans le plus total mépris de la mission sacrée qui devrait être la leur s’ils étaient un peu crédibles.

    D’ailleurs, vous ne le savez peut-être pas, mais les juges doivent prêter serment avant de débuter leur carrière. Oui, je sais, ça craint!

    Cela relève de la l’Ordonnance n° 58-1270 – Article 6 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature.

    Modifié par la Loi n°2023-1058 du 20 novembre 2023 – art. 1

    Version en vigueur depuis le 01 octobre 2024.

    https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000033041043

    https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000033041043Tout magistrat, lors de sa nomination à son premier poste, et avant d’entrer en fonctions, prête serment en ces termes:

    "Je jure de remplir mes fonctions avec indépendance, impartialité et humanité, de me comporter en tout comme un magistrat digne, intègre et loyal et de respecter le secret professionnel et celui des délibérations".

    Il ne peut, en aucun cas, être relevé de ce serment.

    Le serment est prêté devant la cour d’appel. Toutefois, pour les magistrats directement nommés à la Cour de cassation, le serment est prêté devant cette juridiction.

    Bon, tout ça reste assez symbolique et assez éloigné du spectacle pitoyable que nous pouvons observer de la magistrature actuelle…

    J’en vois déjà parmi vous qui vont pouffer de rire ou être indignés.

    Le fait est qu’avec ce que nous voyons se passer aujourd’hui dans notre pays, on peut se poser de légitimes questions sur la manière dont certains magistrats se souviennent encore de leur prestation de serment…

    Il est aussi vrai et il faut le dire que beaucoup de magistrats sont encore assez sérieux et font leur travail avec conscience et humanité sans avoir à redouter d’être soupçonnés de ne pas respecter leur serment.

    Comme dans des tas d’autres métiers, d’ailleurs.

    Mais il existe malheureusement une part des magistrats, notamment de gauche, qui se comportent plus comme des voyous des rues que selon les termes de leur engagement.

    En invoquant des lois et en les appliquant de façon absurde et ridicule (sous pression politique), ils montrent l’étendue de leur malhonnêteté et de leur mépris de leur fonction.

    On retrouve là un peu de la façon du juge Roy Bean de dire le droit à sa façon et de prononcer des sentences stupides avec un colt chargé lui servant de maillet…

    Dernièrement, la condamnation de Marine Le Pen, qui a fait couler beaucoup d’encre, relève d’une justice stupide, politicienne et à plusieurs vitesses…

    Macron a délégué les tâches ingrates aux juges et les juges se croient tout permis ainsi nantis du pouvoir présidentiel.

    Mais lorsque ce sont les juges qui gouvernent tout en muselant le peuple, on peut vraiment dire que la démocratie a disparu. Ce qui est un fait.

    Suite à cette privation injustifiée des Français de leur meilleure candidate pour sauver le pays, la France est en colère et gronde sourdement.

    De nombreux articles en font écho et leurs auteurs développent ce sujet.

    Je suis moi-même abasourdi de la situation actuelle de notre pays, pendant que le président Macron poursuit tout naturellement sa guerre personnelle contre la nation russe, comme si de rien n’était, en toute folie, démence et irresponsabilité.

    Voici un article qui révèle encore une fois, si c’était nécessaire, le niveau de démence d’Emmanuel Macron:

    "Macron menace Russie et Chine avec 17 000 hommes, des déserteurs et quelques barques"

    Le psychopathe de l’Élysée, qui n’arrête pas de faire peur à la population française dans l’espoir qu’elle ne se révoltera pas contre lui, va-t-en-guerre de première comme tout le monde sait, dans ses folies de grandeurs menace la Russie en espérant lui faire peur. S’est-il seulement rendu compte ou non qu’il est la risée du monde entier et que tous les chefs d’État le prennent pour un clown et un moins que rien?

    https://resistancerepublicaine.com/2025/04/04/macron-menace-russie-et-chine-avec-17-000-hommes-des-deserteurs-et-quelques-barques/

    Wikipédia, pour une fois utile, donne cette définition du sentiment de la toute-puissance (qui semble habiter Macron):

    " Son psychisme se représente comme détenteur de possibilités infinies, comme effecteur, autrement dit comme ayant une emprise sur le monde extérieur. Cette emprise glorifie le Moi, en fait un dieu surpuissant, seul à décider du cours des choses. "

    Une névrose obsessionnelle comme une autre, préoccupante tout de même chez celui qui préside actuellement aux destinées de la France.

    À travers la magistrature française qui lui est totalement soumise, pieds et poings liés, Macron se sent tout puissant, intouchable, invulnérable et quasiment immortel. Il fait donc du "macronisme" par procuration à travers ces magistrats aux ordres. Il ne sait pas qu’une vie, la sienne comme une autre, est une chose extrêmement fragile et fugace.

    Macron se sent tellement puissants et indétrônable qu’il a tout à coup décidé un duel avec Marine Le Pen, mais à ses conditions exclusives!

    "Je suis prêt à débattre maintenant avec Madame Le Pen ".

    Cela dit, il n’est pas tout à fait certain que Macron sorte indemne de ce débat. En effet, si Marine y est préparée, pas lui à cause de son sentiment de toute-puissance!

    "Évidemment, Marine Le Pen, plus prévoyante que le chef de l’État, avait par avance dicté ses conditions. La triple candidate à la présidentielle veut bien débattre, mais seulement si ledit débat sert à autre chose qu’à injurier la principale figure de l’opposition pour regonfler les sondages en panne de la majorité. Le Pen veut une promesse de dissolution… ou de démission en cas de défaite, a-t-elle rappelé au chef de l’État. Gouverner, c’est prévoir. Le Pen a prévu, pas Macron ".

    https://www.bvoltaire.fr/edito-un-caprice-presidentiel-un-debat-ou-je-veux-et-quand-je-veux/comment-page-2/

    Mais une chose est certaine, c’est que dans la course à la présidence Marine Le Pen pourrait ne pas être seule. Avec un peu de bon sens de la part de tout le monde et au delà des clivages de personnalités, elle pourrait constituer une sorte de Comité de Salut Public (La France est en danger) composé de parlementaires de droite et du centre qui inviteraient leurs potentiels électeurs à voter pour le candidat qui leur serait présenté, par exemple Le Pen ou Bardella, renforcés des suffrages des électeurs ou des soutiens politiques de Florian Philippot, du général Martinez, de Philippe de Villiers et d’autres à déterminer comme Nicolas Dupont-Aignan ou Éric Zemmour, bien que je n’aie guère confiance en Zemmour trop indécis, incertain et en manque de conviction.

    Cela pourrait grandement faire changer la donne.

    Car aujourd’hui, la coupe est pleine et le combat entre les Français et ces juges à la botte du président est trop inégal et les Français demandent des comptes et commencent à se mobiliser et à élever la voix.

    (…)

    L’affaire Marine Le Pen définitivement pliée (ou pas): l’avis d’un magistrat:

    "Notre interlocuteur, qui ne s’étonne pas du " bruit considérable " provoqué par la condamnation à l’inéligibilité de Marine Le Pen, relève avant toute chose que " dans une République qui proclame, à l’article premier de sa Constitution, " la souveraineté nationale appartient au peuple", il paraît choquant que trois personnes, fussent-elles des juges aguerris, décident à la place de 46 millions d’électeurs (34 à 37% des électeurs sont, d’ores et déjà, décidés à voter pour elle) ".

    https://www.bvoltaire.fr/laffaire-marine-le-pen-definitivement-pliee-ou-pas-lavis-dun-magistrat/

    En conclusion, tout cela pourrait s’envisager sous un abord plutôt humoristique, comme je souhaitais le faire au début de cet article pour apporter un peu de légèreté, s’il ne s’agissait pas d’une conjoncture effrayante dans laquelle la France pourrait risquer tous ses enjeux en faisant confiance à un homme brisé et isolé qui l’a déjà trahie de nombreuses fois.

    Mais gardons confiance en nos concitoyens.

    Juge ALBAN

     

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLaR)

  • Le capitalisme a soumis le christianisme

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    "Il est essentiel de renouer avec la sagesse et la foi de nos ancêtres", explique Rod Dreher - journaliste pour le magazine "The American Conservative", s’est converti au catholicisme en 1993, puis à l’orthodoxie en 2006.

    ENTRETIEN. Après son best-seller le Pari bénédictin, l'essayiste conservateur américain Rod Dreher publie Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qui l'a chassé. Il y encourage le lecteur à redécouvrir le sens de l'émerveillement face à un matérialisme incapable de nourrir son besoin de transcendance.

    Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous appelez les chrétiens à "retrouver le goût de Dieu". Pouvez-vous nous raconter votre histoire personnelle?

    Rod Dreher. J’ai grandi dans une famille méthodiste peu pratiquante, au cœur d’un village de Louisiane. Très jeune, j’ai perdu la foi. Je percevais alors le christianisme comme une sorte d’idéologie bourgeoise ou une religion réduite à ce que prêchaient les télévangélistes à la télévision. Un tournant décisif s’est produit en 1984, lorsque ma mère a obtenu une bourse pour partir en voyage à Paris. Elle savait que j’étais passionné par la culture française et m’a offert cette opportunité. Au cours de ce séjour, je me suis rendu à Chartres pour visiter la cathédrale. Ce fut une expérience bouleversante : un profond sentiment de plénitude m’a envahi. J’ai soudain compris que le monde entier était porteur de sens. Mieux encore, j’ai ressenti avec force la présence de Dieu et cette certitude qu’Il me voulait, moi, en particulier.

    Je ne suis pas ressorti de la cathédrale en tant que chrétien, mais avec une détermination nouvelle à rechercher Dieu. De retour aux États-Unis, j’ai étudié la philosophie et la théologie, mais cette quête spirituelle s’accompagnait d’une lutte intérieure intense. Plus tard, alors que je travaillais comme jeune journaliste, j’ai eu l’occasion d’interviewer un vieux prêtre catholique. Il m’a raconté deux miracles qui avaient bouleversé sa vie. La force de sa foi et la sincérité de son témoignage m’ont profondément marqué. Ce fut l’élément déclencheur: j’ai compris qu’il était temps pour moi d’arrêter de fuir Dieu et d’embrasser pleinement la foi chrétienne.

    Vous expliquez que l’Occident est "désenchanté". Que voulez-vous dire?

    Au Moyen Âge, la société percevait la présence de Dieu comme une plénitude qui donnait une cohérence globale au monde. Ce sentiment a commencé à être remis en question à partir de la Renaissance. Dès le XVIe siècle, avec la révolution scientifique et la Réforme protestante, le monde spirituel et le monde matériel ont été progressivement dissociés. Dans son livre Homo deus, Yuval Noah Harari explique que les hommes ont "abandonné le sens en échange du pouvoir". Si le monde matériel perd toute signification, alors tout devient possible. La révolution industrielle, les Lumières et le marxisme ont renforcé ce sentiment d’indépendance vis-à-vis de Dieu.

    Aujourd’hui, les Occidentaux se sentent libres de choisir leur style de vie, leur sexualité ou encore leur genre. Paradoxalement, le mal-être persiste. Les avancées technologiques et la sophistication de nos sociétés ont, certes, rendu le monde plus confortable, mais elles nous ont fait perdre, dans une certaine mesure, le contact avec le sens profond de la réalité. Ces progrès se sont parfois faits au prix de notre âme.

    Rod Dreher, journaliste pour le magazine "The American Conservative", s'est converti au catholicisme en 1993, puis à l'orthodoxie en 2006. "J'ai compris qu'il était temps pour moi d'arrêter de fuir Dieu."

    Vous évoquez "la gravité de la crise qui frappe toutes les Églises" et "la culture du chaos permanent". Quelle est cette crise et pourquoi est-elle si grave?

    Le sociologue Zygmunt Bauman parle de " société liquide " pour décrire l’état de flux constant et d’instabilité dans lequel nous vivons. Cette dynamique est difficile à appréhender pour les Églises. Beaucoup d’entre elles ont perdu le sens du mysticisme et du sacré, préférant enseigner qu’il suffit d’être gentil et affable. D’autres se transforment en simples groupes d’actions politiques, où les prières ne sont qu’un ajout superficiel. Dans ce contexte, le sens de la transcendance a disparu.

    Le critique social Philipp Rieff explique qu’au XXème siècle, nous avons perdu la conviction qu’une autorité transcendante guidait nos comportements et l’organisation de nos sociétés. Bien qu’il soit athée, Rieff montre que toutes les civilisations se sont historiquement construites autour de cette notion de transcendance. Or, l’Occident est la première civilisation à l’avoir évacuée. Selon Rieff, l’absence de transcendance nous pousse à adopter une spiritualité dite " thérapeutique ", centrée sur la gestion de l’anxiété et du vide existentiel. C’est ce que j’appelle le "déisme moraliste thérapeutique", une doctrine qui réduit Dieu à une entité que l’on sollicite uniquement pour régler nos problèmes personnels.

    Un sociologue américain m’a confié qu’on ne pourra pas ramener les jeunes au catholicisme en se contentant de leur enseigner une simple morale. Ce n’est pas suffisant pour donner du sens à leur vie. Le ré-enchantement chrétien est, selon moi, le seul moyen de raviver la foi dans les cœurs de l’Occident post-chrétien. Par mon livre, je souhaite préparer les lecteurs à vivre une expérience spirituelle comparable à celle que j’ai vécue à Chartres. Il n’existe pas de formule magique pour atteindre ce ré-enchantement, mais il est essentiel de se préparer spirituellement afin d’être réceptif aux signes de Dieu et de mettre en pratique son message.

    En écrivant ce livre, j’avais en tête le personnage principal du roman Soumission de Michel Houellebecq. François, le protagoniste, vit une expérience mystique à Rocamadour mais la rejette. De retour à Paris, il se convertit à l’islam. Il a manqué de courage et n’a pas osé faire le saut de la foi. Beaucoup disent qu’ils croiront s’ils reçoivent un signe, mais ce n’est pas toujours vrai. Même si un signe se présente, il faut encore avoir le courage de l’accueillir et cela exige une préparation spirituelle.

    Vous dites que "la peur d’être considéré comme non progressiste est un outil puissant que le mal spirituel utilise pour désarmer les gens". Que voulez-vous dire ?

    La guerre spirituelle est bien réelle. J’ai eu l’occasion d’échanger à plusieurs reprises avec des exorcistes et des personnes ayant elles-mêmes été exorcisées, ces réalités ne peuvent pas être niées. Pourtant, aujourd’hui, affirmer croire à l’existence des démons suscite souvent des moqueries et l’image de la superstition. Beaucoup de gens ne prennent aucune précaution face au mal spirituel. Pire encore, certains s’amusent avec l’occultisme. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, ces pratiques connaissent un regain de popularité, notamment chez les jeunes. (…)

    Face à la domination croissante de la technologie et de l’intelligence artificielle, quel est le danger selon vous?

    Le danger réside dans le risque de considérer l’intelligence artificielle comme une sorte de divinité. L’IA détiendra bientôt davantage de connaissances que n’importe quel être humain et pourra même donner des conseils sur nos choix de vie. Il y a un véritable danger à lui accorder ce pouvoir et à lui laisser déterminer comment nous devons vivre. En faisant cela, nous risquons de fusionner l’humanité avec la machine et, ce faisant, de perdre notre humanité même.

    De plus, certaines personnes dans la Silicon Valley, bien qu’elles ne soient pas chrétiennes, croient que l’IA est une forme de communication venant d’intelligences supérieures, qui utiliseraient cette technologie pour nous influencer. Ils voient cela comme une chose positive. D’autres, en revanche, pensant que cette influence pourrait être démoniaque.

    Il y a deux semaines, j’ai échangé par téléphone avec un industriel très influent de la Silicon Valley, aujourd’hui converti au christianisme. Il m’a fait part de son inquiétude grandissante. Il m’a confié que les pratiques occultes étaient omniprésentes dans la Silicon Valley.

    Il m’a dit: "j’ai peur qu’en contribuant au développement de l’IA, j’aide à renforcer l’occultisme". Si une personne ordinaire faisait une telle déclaration, on pourrait facilement ne pas la prendre au sérieux. Mais cet homme est très puissant dans la Silicon Valley, et il parle en connaissance de cause. Nous devons accorder de l’attention à ses avertissements.

    Pourquoi affirmez-vous que "le capitalisme a soumis le christianisme"?

    Le capitalisme a profondément transformé la culture, et cela à une vitesse fulgurante. Il constitue l’une des forces à l’origine de ce que le sociologue Zygmunt Bauman appelle "la modernité liquide", où toutes les traditions se dissolvent à mesure que l’économie s’accélère. Aujourd’hui, le capitalisme nous inculque une logique consumériste que beaucoup appliquent même à la religion. Par exemple, certains catholiques adoptent une attitude de "consommateurs spirituels", gardant ce qu’ils veulent du christianisme tout en y ajoutant des éléments empruntés au bouddhisme ou à d’autres courants spirituels. Cela conduit à une forme de syncrétisme.

    Dans une société capitaliste, l’individu qui choisit librement ce qui lui convient devient le modèle de l’humanité. Or, cette mentalité est incompatible avec le christianisme. Malheureusement, beaucoup de personnes, formées par cette culture du libre choix, en viennent à aborder leur foi comme un marché spirituel où chacun prend ce qui le satisfait le plus.

    Vous affirmez que la maladie de l’Occident moderne vient du fait que nous sommes coupés de la source de l’enchantement. Comment pouvons-nous y revenir?

    Il est essentiel de commencer par un changement d’état d’esprit. L’Occident se distingue du reste du monde par sa tendance à ne pas croire en une dimension spirituelle. Cette singularité occidentale doit être comprise pour que l’on puisse commencer à remettre en question les fondements du matérialisme et redécouvrir ainsi le sacré. Pour cela, il faut davantage d’attention aux choses de Dieu et de l’Église, notamment par la vie de prière.

    Pour les chrétiens, la liturgie est le sommet de cette vie spirituelle. Dans les traditions catholique et orthodoxe, ce sommet est la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie, qui permet une communion profonde avec Dieu. La fidélité à la liturgie affine notre perception spirituelle et nous rend plus lucides face à la réalité divine.

    L’Église orthodoxe enseigne que la prière, le jeûne et les actes de charité nous rapprochent de Dieu, apportant une vérité et une clarté mentales et spirituelles. Cette idée est aussi présente dans la tradition catholique. Un exemple emblématique est la Divine Comédie, de Dante, qui illustre ce cheminement spirituel vers la vérité et l’union avec Dieu.

    JD Vance, vice-président des États-Unis, s’est converti au catholicisme en 2019. Quel rôle avez-vous joué dans sa conversion ?

    JD Vance a grandi dans le protestantisme mais n’était pas un pratiquant assidu. Nous sommes devenus amis en 2016, et deux ans plus tard, il m’a confié qu’il souhaitait devenir catholique. Je lui ai alors demandé pourquoi il ne considérait pas plutôt la foi orthodoxe. Il a répondu sans hésiter: "Non, je veux être catholique". Son choix était influencé par les intellectuels qu’il admirait le plus, qui étaient catholiques.

    Pour l’accompagner dans cette démarche, je l’ai mis en contact avec un prêtre dominicain à Washington, qui avait étudié à la même faculté de droit de Yale que JD. Ce prêtre lui a donné des cours de catéchisme. Je suis très heureux que JD fasse désormais partie de l’Église et qu’il ait trouvé le Christ. Avoir un intellectuel catholique sincère haut placé en politique est précieux aujourd’hui, et je pense que cela le sera encore davantage à l’avenir.

    Peut-on observer un retour du catholicisme chez les conservateurs américains?

    Oui, on constate que les Américains les plus sérieux sur le plan intellectuel se tournent vers le catholicisme ou l’orthodoxie. Ce n’est pas que le protestantisme manque de penseurs brillants, mais les jeunes intellectuels américains recherchent des racines solides face au monde qui change si rapidement. Ils aspirent à s’ancrer dans une histoire, une théologie et une liturgie riches. Une fois cette prise de conscience faite, ils réalisent que les deux options qui répondent à ce besoin sont le catholicisme et l’orthodoxie.

    Quel message principal souhaitez-vous transmettre au lecteur pour l’aider à retrouver le goût de Dieu?

    L’enseignement essentiel que je souhaite transmettre est que les chrétiens du Moyen Âge avaient une compréhension du monde spirituel que nous avons perdue aujourd’hui et qu’il est urgent de la redécouvrir. Certes, ils n’avaient ni la science ni la technologie modernes, leur existence était souvent marquée par la pauvreté, mais ils étaient spirituellement riches. Je ne prône pas un rejet des avancées scientifiques ou technologiques – il serait absurde de vouloir revenir en arrière -, mais je crois qu’il est essentiel de renouer avec la sagesse et la foi de nos ancêtres. Ils comprenaient que le monde spirituel est réel et qu’il est accessible par l’intermédiaire de l’Église.

    Un professeur catholique de Washington m’a récemment expliqué que les chrétiens du Moyen Âge étaient paradoxalement mieux préparés que nous à affronter les défis du monde moderne, notamment ceux liés à l’intelligence artificielle. Il m’a dit : "Ces chrétiens savaient qu’ils évoluaient dans un monde habité par des intelligences désincarnées – anges, démons – et qu’il était crucial de se protéger spirituellement. "

    De la même manière, l’intelligence artificielle, bien que ni démon ni dieu, risque d’être perçue comme une entité supérieure en raison de son intelligence et de son apparente omniscience. Dans ce contexte, les repères spirituels du Moyen Âge peuvent nous offrir des clés précieuses pour éviter les dérives. Se réenchanter dans une perspective chrétienne consiste à renouer avec cette vision plus large et plus intégrée à la réalité.

    "Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qui l’a chassé"

    de Rod Dreher, Artège, 288 pages, 19,90 €.

    Par Bertille Vaur – Valeurs Actuelles

     

    P.S.: aucune apologétique, juste de l'information se rapportant, aussi, à l'actualité

  • Les ennemis de la liberté sont parmi nous

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    Le pacifisme affiché de certains partis politiques n’est qu’une posture masquant leur haine de la liberté. En France, le Rassemblement National (RN) et La France Insoumise (LFI) sont les principaux adeptes de la paix en Ukraine à n’importe quel prix. La similitude avec la précipitation de Trump est troublante. La ressemblance avec le pacifisme de l’extrême-gauche des années 1970-80 interroge. "Plutôt rouges que morts" clamaient-ils. Faut-il aujourd’hui être plutôt trumpien et poutiniste que courageux?

    LES MENSONGES DES ENNEMIS DE LA LIBERTÉ

    Les pacifistes occidentaux ne s’encombrent pas de l’exactitude des faits. Ils se situent dans ce qui est parfois qualifié de "réalité alternative". Par exemple, le leader de LFI Manuel Bompard ou la présidente du RN Marine Le Pen ont récemment déclaré qu’Emmanuel Macron effrayait les Français en évoquant la présence des soldats russes à la frontière de la France ou même aux portes de Paris. Cette basse politique politicienne ne peut s’adresser qu’à ceux, assez nombreux dans l’électorat des extrêmes, qui ne comprennent rien aux enjeux géopolitiques actuels.

    Macron n’a signalé, à juste titre, que l’agressivité de la Russie et son effort permanent d’accroissement de sa puissance militaire. La Russie est un danger potentiel pour les démocraties européennes. La Géorgie et l’Ukraine, États indépendants et souverains l’ont appris à leurs dépens. Dans l’esprit des dirigeants russes, ces États font partie de leur "sphère d’influence", ce qui implique que toute évolution vers la démocratie leur est interdite.

    Qui pourrait affirmer que la Russie recherche la paix quand elle méprise systématiquement le principe fondamental du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes?

    UNE PHILOSOPHIE ANTI-LIBÉRALE

    Il existe donc en Occident, et Trump en est l’exemple le plus emblématique, des courants politiques acceptant des transiger avec les dictateurs sur les principes juridiques fondateurs de la liberté. Quelles positions défendent-ils?

    C’est très simple: fermer les yeux sur les exactions des autocrates. Ainsi, il ne faudrait pas soutenir un pays cherchant à sortir de l’emprise d’une dictature et accepter que la violence des armes l’y maintienne. Il faudrait poursuivre les échanges commerciaux avec les autocraties, même lorsqu’elles nous ont déclaré une guerre hybride se manifestant par la diffusion de contre-vérités et une propagande électorale en faveur des ennemis de la liberté.

    Ce positionnement repose, à l’évidence, sur une philosophie politique sous-jacente n’accordant que peu d’importance à l’idée de liberté. Car si les démocraties agressées ne doivent pas se défendre, cela signifie qu’elles se transformeront elles-mêmes en autocraties à plus ou moins long terme. C’est une évidence, mais encore faut-il la rappeler aujourd’hui.

    LA HAINE DE LA DEMOCRATIE ET DE L’OCCIDENT

    Nous ne devons pas être surpris par la présence au sein même de nos démocraties de courants hostiles à la liberté. La grandeur de la démocratie se situe justement dans sa capacité de donner la parole à tous, même aux ennemis de la liberté. Ils ont toujours existé et existeront toujours. Démagogie et idéologie sont leurs armes. Le 20e siècle en a fourni deux exemples avec le communisme et le fascisme. Le premier promettait l’éden de la société sans classes, mais seulement après une phase inéluctable de dictature. De nombreux intellectuels de haut niveau (?) ont accepté ces sornettes. Le second proposait un ordre parfait reposant sur le culte du chef et un étatisme quasi-militaire comme modèle d’organisation sociale. Cette annihilation de l’idée même de liberté a séduit des écrivains et des philosophes.

    Nous devons donc accepter la présence parmi nous des ennemis de la liberté. Nous devons accepter que de pseudo-intellectuels se rangent à leurs côtés. Voilà notre honneur et paradoxalement notre force. Les ennemis de la liberté ne se présentent jamais comme tels, évidemment. Ils défendent la justice, l’égalité, l’ordre. En France LFI et le RN sont les principaux représentants de ces tendances antidémocratiques. Leur pacifisme de façade n’est qu’un subterfuge, une comédie politicienne cachant la haine de la liberté, de la démocratie et même du monde occidental qui en est le berceau.

    Patrick Aulnas         Contrepoints

     

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLaR)