Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

actualité - Page 21

  • Arrêtez d’ennuyer les Français!

    Imprimer

    Le 15 mars 1968, le journaliste Pierre Viansson-Ponté publiait dans Le Monde une tribune devenue ironiquement célèbre: "Quand la France s’ennuie". En effet deux mois plus tard, la France entrait dans le tourbillon de Mai 68 et ne s’ennuyait plus du tout.

    Mais, aujourd’hui, un ennui bien pire que celui des années soixante revient en force dans notre pays.

    LA FÊTE EST FINIE MAIS LE CAUCHEMAR CONTINUE

    En ce mois de janvier 2025 nos concitoyens croyaient, au sortir des fêtes, se réveiller d’un mauvais rêve. Hélas! ni les Jeux olympiques, ni le père Noël, ni le réveillon n’ont rien changé: le cauchemar français continue de plus belle.

    Chéri-Bibi est toujours Président de la République, Ursula préside encore la Commission européenne et François B. joue toujours au Premier ministre en sursis, en mode vitesse lente.

    Un Premier ministre qui rassemble un gouvernement de revenants et surtout de loosers [1], ceux-là mêmes qu’une majorité d’électeurs a censurés l’été dernier.

    Mais la post-démocratie européenne fonctionne ainsi: l’électeur ne décide plus rien.

    Voilà pourquoi les Français, de nouveau, commencent à sérieusement s’ennuyer.

    UN MAUVAIS FILM PASSE EN BOUCLE

    Les Français s’ennuient parce qu’on leur repasse en boucle le même mauvais film institutionnel, comme sur la TNT: les petites phrases politiciennes qui ne changent jamais rien, les commémorations perpétuelles, les combines parlementaires, le duo classique entre les ministres de l’Intérieur (le méchant) et de la Justice (le gentil), les cris d’orfraie de la gauche pour faire croire que l’on agit contre l’immigration ou la délinquance, les débats politiques convenus dans les médias, les promesses jamais tenues, les impôts et les taxes qui augmentent toujours, les libertés qui se réduisent, les voitures incendiées et les refus d’obtempérer qui ne cessent pas.

    Les Français s’ennuient car ils savent qu’ils sont constitutionnellement dépossédés de la possibilité de zapper ce mauvais scénario.

    EN ARRIÈRE TOUTE!

    Les Français s’ennuient parce que Chéri-Bibi leur a fait remonter le temps: ils vivent désormais comme leurs grands-parents, sous la IVe République.

    Nous voici revenus au régime des partis, aux militaires patrouillant dans les rues, aux problèmes algériens et à la France risée du monde.

    En 2024, quatre Premiers ministres en un an, et des ministres dont on ignore la plupart du temps le nom et les attributions, puisqu’ils ne font que passer. Et qu’ils ne font de toute façon que communiquer, puisque l’essentiel se décide maintenant à Bruxelles, à Francfort, à Berlin ou à Washington, plus à Paris.

    LA TOTALE

    Les Français s’ennuient car – et la nuance est de taille – sous la IVe République il y avait encore un État, une administration, une armée, une agriculture et une économie fonctionnels et à même de compenser l’impuissance politique.

    Aujourd’hui, tout cela n’existe plus car le socialisme et le macronisme ont tout déconstruit.

    Les Français vivent donc La Totale, mais selon un scénario nettement moins drôle que celui du film de Claude Zidi.

    Car ils subissent un État déliquescent, une économie désindustrialisée, une insécurité galopante, un endettement abyssal, un système politique bloqué, un chômage qui, toutes catégories confondues, avoisine les 17%, et un pays en voie de tiers-mondisation.

    Cela commence à faire beaucoup, et c’est même sans précédent dans notre histoire proche.

    Il ne nous manque plus que la guerre pour que le désastre soit complet, mais on sait que nos oligarques néo-conservateurs et atlantistes s’activent à nous y précipiter.

    Ils ne s’ennuient pas: on les ennuie trop

    Soyons juste: nos concitoyens ne font pas que s’ennuyer, ils trouvent surtout qu’on les ennuie trop.

    Et ces nuisances s’appellent écologie punitive, fiscalisme, bureaucratie, justice idéologisée, censure politiquement correcte, immigration incontrôlée et islamisme.

    En 2025, des milliers d’automobilistes dans toute la France découvrent ainsi les ZFE qui leur interdisent l’accès aux centre-villes, ou les nouveaux radars embarqués qui les traquent; comme ces propriétaires qui découvrent qu’ils ne peuvent plus louer si leur diagnostic énergétique n’est pas bon ; comme ces familles confrontées à la hausse des coûts de l’alimentation, du logement et de l’énergie ; comme ces agriculteurs qui ne comprennent pas qu’on les mette volontairement en concurrence avec des producteurs qui ne respectent pas les mêmes normes qu’eux.

    ARRETEZ D’EMM… LES FRANÇAIS!

    "Arrêtez d’emm… les Français", lançait le Président Georges Pompidou qui voyait poindre, sur la fin de sa vie, les ravages de la technocratie dans notre pays.

    Un avertissement d’autant plus actuel que les Français ont démontré dans leur histoire qu’ils avaient souvent l’ennui… révolutionnaire.

    À bon entendeur, salut!

    Michel Geoffroy

  • Contribution ou impôt, la République devient monarchique!

    Imprimer

    Non aux impôts, oui à l’arrêt des dépenses nuisibles!

    La Révolution française avait acté du passage de l’impôt aux contributions. Ce changement de terme n’avait rien d’anecdotique puisqu’il s’agissait de passer d’une époque autoritaire où l’impôt s’imposait au sujet de la monarchie à une nouvelle époque où le citoyen libre consentait à contribuer à l’effort de la République. Ce consentement aux contributions supposait dès les premiers temps de la Révolution française que les élus du peuple aient un contrôle transparent et vigilant des dépenses engagées par l’Etat pour le bien commun. À l’évidence la République devient aujourd’hui monarchique tant dans son refus d’un contrôle des dépenses que dans son rapport aux citoyens qui doit payer l’impôt sans autre forme de procès.

    Il suffit d’écouter Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, qui veut cibler les hauts revenus. "J’ai une conviction, je crois qui est très partagée par tout le monde, c’est que pour que le système fonctionne, tout le monde doit payer l’impôt qui est sur la table", déclare-t-elle sur France 2 ce lundi 6 janvier.

    La République a totalement renoncé à l’esprit fondateur de la Révolution française, en cédant progressivement à la nouvelle aristocratie des hauts fonctionnaires, souvent issue de l’ancienne noblesse, qui a, à la hâte, reconstituée le régime des courtisans, les faveurs financières des ministres et du Président, à la façon de l’Ancien régime jusqu’à l’expression des caprices du monarque voulant changer des vitraux classés à Notre-Dame: le fait du Prince!

    LE REFUS DU CONTROLE DE LA DEPENSE

    Sur le premier sujet du contrôle de la dépense publique, la commission parlementaire sous l’impulsion de Charles de Courson et Éric Coquerel a déjà démontré à quel point les institutions monarchiques en place se moquent littéralement des représentants du peuple, et à travers eux, des Français. Il suffit de re-visionner les propos des ministres, et en particulier ceux de Bruno Le Maire, pour constater l’outrecuidance, l’insolence et l’irrespect du peuple. Ces ministres refusent de répondre aux questions, retournent les accusations contre les représentants du peuple, inversent donc le rapport de force fondé sur l’obligation de répondre loyalement aux questions du peuple souverain et de ses représentants; jusqu’à excéder le patient Charles de Courson, leur signalant qu’ils brisent la démocratie, à juste titre.

    À l’évidence l’institution a renoncé à exercer un rapport de force entre le peuple et le pouvoir exécutif, n’ayant au bout du compte aucun compte à rendre comme le montreront malheureusement les conclusions de cette commission.

    DU CONSENTEMENT A LA VIOLENCE FISCALE

    Sur le second sujet du consentement à la contribution, il est acquis malheureusement que, dès les premiers niveaux de pouvoir, qui sont ceux des maires, la pratique politique a abandonné tous les principes de libre débat et de la définition du niveau de consentement à une contribution acceptable, eu égard à la richesse produite durant la période.

    Il devient manifeste, avec Amélie de Montchalin, que le sujet n’est pas de définir le bon niveau de consentement à des contributions dont les usages sont connus, mais d’imposer l’impôt sans accepter de discuter de l’organisation de l’Etat et de ses administrations, de son coût aujourd’hui prohibitif, à comparaison de tout ce qui se passe dans d’autres pays en Europe ou dans le monde, pour une efficacité dont nous constatons tous qu’elle est aujourd’hui dérisoire.

    Comment alors renouer avec le principe qui devait nous libérer des charges exorbitantes de l’impôt, soulignant au passage que la totalité des charges des impôts sous l’Ancien régime n’excédait probablement pas les 10% de la richesse produite en France, alors qu’elle est aujourd’hui tendanciellement proche de 60%, sans pour autant apporter aux Français un surplus de services qui légitimerait cette charge?

    Il s’agit de renverser totalement le rapport de force entre le Parlement et le pouvoir exécutif et il sera impossible d’y parvenir sans discuter chaque année sur une base 0 à partir du premier €uro de contribution des Français, en remettant en cause chaque année le bilan de chacun des ministères pour les budgets alloués en vertu de critères objectifs dont par exemple le classement Pisa pour l’Éducation nationale. Pour cela, le statut de fonctionnaire est par exemple une hérésie comme le renouvellement des engagements à l’identique, sans jamais considérer que l’action d’un moment ne se pérennise pas pour s’ajouter à un cortège toujours croissant de dépenses publiques.

    Pierre-Antoine Pontoizeau

     

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)