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Société - Page 27

  • Réflexions historiques sur les profanations

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    Nous apprenions récemment que les djihadistes au pouvoir en Syrie, dont le chef a été reçu à l’Élysée, ont profané et incendié le mausolée du président Hafez el-Assad.

    L’exemple vient de loin dans l’Histoire. Les racailles révolutionnaires avaient profané les tombeaux de nos rois à Saint-Denis. Plus près de nous, des tombes de Pieds-noirs avaient été honteusement vidées en Algérie, pays ou les tombes de nos marins morts à Mers-el-Kébir avaient été vandalisées, puis reconstruites aux frais de notre ministère de la Défense avec interdiction d’y élever à nouveau des croix chrétiennes. Pendant la présidence de Mitterrand, on avait profané le cimetière juif de Carpentras (Vaucluse) et accusé faussement le Front national.

    Au temps de Hollande, les tombes de nos Poilus, à Verdun, ont été piétinées lors de danses ridicules faites par des jeunes au prétexte de les honorer. Hollande est un sombre crétin, mais la jeunesse n’excuse pas tout. Les socialistes espagnols, à défaut de briller politiquement, ont déterré le général Franco et aussi Primo de Rivera, qui n’était pourtant pas franquiste, n’ayant pas eu le temps d’en décider. La russophobie à la mode actuelle remet en cause l’existence même, en divers endroits et pays, de cimetières où reposent des dizaines de milliers de soldats soviétiques morts pour libérer l’Europe du nazisme.

    Dans les Cévennes, le monument à la mémoire des victimes de l’accident d’avion du général Huntzinger * est laissé volontairement en état de dégradation avancée. Près de chez moi, sur la commune d’Avèze (Gard) un cimetière belge de la Première Guerre mondiale, avec son monument, sont à l’abandon.

    Ma proposition d’y faire quelques travaux à titre entièrement gratuit est restée sans réponse de la municipalité. Au Vigan, la stèle du Chef Marceau**, après avoir été longtemps négligée sous des étals de marché, a été déplacée dans le parc du monument aux Morts, lequel est fermé la plupart du temps. La tombe d’un résistant qui était de ma famille et celles de plusieurs de ses camarades morts à la Bataille de la Forêt *** reste sans entretien. Épisodiquement, on apprend que tel ou tel cimetière ou monument aux Morts a été profané. Dans la plupart des cimetières un peu anciens, on voit des tombes à l’abandon où il arrive que la municipalité appose un avis de recherche pour contacter la famille en vue d’un choix de continuité.

    Cette dernière observation est sans doute inévitable avec le temps, la dispersion ou la disparition des familles. Mais tout ce qui précède prouve que depuis longtemps le respect dû aux morts s’est considérablement dégradé. Il n’y a plus de sanctuaires, la considération du sacré (religieux ou non) n’est plus dans l’air du temps, et l’exemple vient de haut comme cité précédemment. Lorsque je vais dans un cimetière, il arrive que j’arrange quelques choses sur des tombes de gens inconnus. Je me dis que j’apprécierais que d’autres en fassent autant pour mes ancêtres dont les tombes sont fort loin de chez moi. Aussi ai-je décidé de ne rien laisser.

    Notez ce qu’il faudrait qu’il advint de mon corps – lorsque mon âme et lui ne seront plus d’accord – que sur un seul point la rupture chantait Georges Brassens dans Supplique pour être enterré à la plage de Sète. Pour moi ce sera incinération et dispersion à un endroit que j’ai choisi et indiqué à mes proches. Ainsi personne n’aura le souci d’entretenir ma tombe et nul ne viendra la profaner.

    Notons que toutes les profanations sus-citées ont été le fait d’islamistes inspirés par un chamelier du VIIe siècle, de révolutionnaires issus des Lumières obscures mères de toutes les révolutions leur ayant succédé, de gauchistes adeptes des fondateurs du communisme aux dizaines de millions de morts, qui ont dégradé la spiritualité, les traditions et les principes millénaires grâce auxquels les humains avaient vécu jusqu’à leurs avènements. Les gardiens de la Tradition, appelés extrême-droite par les gauchistes et les simples d’esprit, ont justement conservé le sens du sacré. Une bonne raison de plus pour persister à maintenir et défendre notre civilisation, afin de léguer à nos descendants une continuité spirituelle en plus qu’une morale, le sens du Bien commun et la prospérité matérielle permettant l’épanouissement de l’Humain.

    Daniel Pollett

  • Education sexuelle scolaire

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    Le programme EVARS promeut la tolérance, la liberté, l’égalité, le rejet des persécutions

    Depuis des années, l’éducation à la sexualité suscite de telles controverses qu’Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, a concocté une nouvelle mouture.

    Le premier programme d’éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité, proposé par le ministère de l’Education nationale, a été publié au Journal officiel le 6 février 2025. Sa mise en œuvre est prévue pour la rentrée de septembre 2025. C’est le plan EVARS.

    L’éducation à la sexualité est apparue avec la loi de Martine Aubry du 4 juillet 2001. Le Code de l’éducation indique que "Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles par groupes d’âge homogène".

    L’éducation à la sexualité, créée par la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001, se déploie de manière progressive de l’école maternelle jusqu’aux classes du lycée, à travers une approche globale, positive et bienveillante.

    Le programme EVARS précise ses orientations. Dans ses objectifs comme dans ses démarches, l’éducation à la sexualité permet l’apprentissage du respect de l’intimité corporelle et psychique des élèves, en tenant compte de leur rythme de croissance et de développement, de leurs différences et de leurs singularités. En particulier:

    Egalité de considération et de dignité, égalité entre les femmes et les hommes, lutte contre les discriminations opérées entre les personnes sur le fondement "de leur sexe", "de leur identité de genre", et "de leur orientation sexuelle", prévention des violences sexistes et sexuelles, repérage de l’inceste.

    L’éducation à la sexualité promeut des relations respectueuses et participe au développement de compétences psycho-sociales.

    L’éducation à la sexualité s’ordonne selon trois questions:

    Comment se connaître, vivre et grandir sereinement avec son corps?

    Comment rencontrer les autres, construire avec eux des relations respectueuses et s’y épanouir?

    Comment trouver sa place dans la société, y être libre et responsable?

    L’éducation à la sexualité nécessite un ajustement à l’âge et à la maturité des élèves, et se construit en deux étapes successives: Dans le premier degré, éducation à la vie affective et relationnelle. Dans le second degré, prévention et information, parcours progressif visant l’épanouissement personnel et relationnel, tout en cultivant une réflexion sur les dimensions affectives, sociales et culturelles de la sexualité.

    Les professeurs conçoivent et organisent collégialement la mise en œuvre pédagogique de cette éducation sous le pilotage et avec le soutien des directeurs d’école ou des chefs d’établissement.

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  • L’Orient fantasmé de Mélenchon à l’épreuve des faits historiques

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    Mercredi 18 Juin 2025. Lors d’une conférence de presse sur la situation au Proche-Orient, Jean-Luc Mélenchon compare les pays arabes et les Francs pendant le Moyen Age.

    Ceux qui " regardent le monde arabe comme étant obscurantiste, c’est qu’ils ne le connaissent pas … la longue histoire, ce n’est pas que pour nous les Français, avec le roi Dagobert qui mettait sa culotte à l’envers … Les autres (les pays arabes) la mettaient l’endroit et inventaient les maths. Donc disons qu’il y avait une différence de niveau …

    A chaque fois que je dis ça, j’ai droit à des commentaires de fachos qui déplorent que " Mélenchon vient encore nous dire que c’est l’Orient qui nous a instruits ". Je le dis non pas parce que j’en ai envie, mais parce que c’est un fait … C’est lui (Saladin) qui vous appris comment on faisait les vitraux et qui vous a appris les maths ".

     

    Mélenchon, en bon mondialiste cosmopolite, multiculturaliste, soutient cette thèse: l’origine arabe de la civilisation musulmane, et son influence sur la civilisation occidentale, les racines islamiques de la civilisation occidentale. En fait, de nombreux éléments de la civilisation arabo-musulmane sont empruntés aux peuples conquis, convertis ou assujettis.

    Les architectes arabes ont conçu des bâtiments défiant les lois de la pesanteur avec de nombreux dômes et voûtes dans les lignes, une forme parabolique au lieu d’une forme sphérique dans les structures. Les progrès scientifiques nécessaires à des réalisations sont fréquemment attribués aux Arabes.

    Pourtant, cette percée architecturale fondamentale a été faite par les Assyriens, plus de 1 300 ans auparavant, comme les sources archéologiques le démontrent.

    Sainte-Sophie de Constantinople a été inaugurée en 537. Elle se caractérise par une gigantesque coupole de 56 m de hauteur et de 32 m de diamètre. Elle est transformée en mosquée en 1453. Elle représentait un défi architectural pour les Musulmans. Plusieurs architectes musulmans furent exécutés pour ne pas avoir réussi à égaler Sainte-Sophie.

    Koca Mimar Sinan (1491-1588), un janissaire d’origine chrétienne, converti de force à l’Islam, soldat d’élite, plus grand architecte musulman, écrit dans ses mémoires:

    "Les architectes de quelque importance en pays chrétiens se prétendent bien supérieurs aux Musulmans, parce que ceux-ci n’ont jamais rien réalisé qui puisse se comparer à la coupole de Sainte-Sophie. Grâce à l’aide du Tout-Puissant et à la faveur du Sultan, j’ai néanmoins réussi à bâtir, pour la mosquée du Sultan Sélim une coupole dépassant celle de Sainte-Sophie de quatre aunes pour le diamètre et de six pour la hauteur ".

    En réalité, Koca Mimar Sinan se trompe (volontairement) dans ces dimensions. De plus, il atteint ce résultat en insérant d’inesthétiques barres de fer horizontales dans le creux des arcades des demi-coupoles latérales, afin de neutraliser les poussées latérales provoquées par la grande coupole. La mosquée de Sélim à Edirne en Turquie, est construite entre 1568 et 1574, plus d’un millénaire après Sainte-Sophie.

    On nous raconte que les mathématiciens arabes ont créé l’algèbre et les algorithmes qui ont permis l’avènement de l’informatique. Pour Mélenchon, Saladin (1137-1193), nous a appris les mathématiques.

    Non, les bases fondamentales des mathématiques modernes sont établies des centaines d’années avant l’Islam, par les Assyriens (Assyrie, ancienne région du Nord de la Mésopotamie, royaume puissant au IIè millénaire avant Jésus-Christ), et les Babyloniens (Babylone, capitale de la Mésopotamie, actuel Irak).

    Assyriens et Babyloniens connaissent déjà le concept de zéro, le théorème de Pythagore, le nombre d’or, ainsi que de nombreux autres développements. L’héritage mésopotamien offre des procédures de calcul permettant la résolution des équations du second degré.

    D’autre part, la mathématique indienne se manifeste brillamment dès le Ve siècle avec Aryabhata  (476-550), premier grand mathématicien et astronome indien, et apparaît indépendante de celle des Grecs. Son livre, l’aryabhatya est divisé en quatre parties:

    les constantes astronomiques et la table des sinus,

    les mathématiques nécessaires aux calculs,

    la division du temps et les règles pour calculer les longitudes des planètes,

    la sphère armillaire, les règles concernant les problèmes de trigonométrie et le calcul des éclipses

    Aryabhata donne une durée de 365 jours, 6 heures,12 minutes, 30 secondes pour l’année.

    Il calcule le nombre pi = 3,1416, à 10 puissance – 5 près.

    Il estime un rapport astronomique fondamental: nombre de rotations de la terre: nombre d’orbites lunaires = 1 582 237 500: 57 753 336 = 27, 396 469.

    Brahmagupta (628-665), autre grand mathématicien indien est sans doute le premier à user des nombres négatifs dans des calculs commerciaux, pour signifier les pertes et profits, à utiliser ces nombres négatifs en algèbre en énonçant la règle des signes.

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