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politique - Page 20

  • Pédophilie: Macron prince de la laideur

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    La photo officielle de Macron après l’élection de Mai 2017 est très parlante. Elle est truquée de manière invraisemblable, jusqu’à rehausser et rapprocher les arbres dans son dos, placer les livres et les aiguilles de l’horloge d’une certaine manière. Mettre un coq empalé sur ce qui ressemble à un clocher d’église, mais aussi à un encrier. L’encrier serait du sang noir.

    Le livre Mémoires de guerre de De Gaulle est ouvert sur la page de la dissuasion nucléaire. On le sait parce que Sibeth NDiaye a filmé Macron en train de préparer cette photo.

    Deux iPhones l’un sur l’autre, avec le reflet du coq sur un écran. Le Marocain de la table était vert, il a été changé par un Marocain rouge. Macron a demandé au Mobilier national de faire ça.

    En 2017, Macron a l’air très jeune. La photo officielle change avec le temps, on dirait qu’elle continue à le représenter alors qu’il a vieilli. Il y a quelque chose de démoniaque dans cette photo.

    Elle est obligatoire dans les mairies, les bureaux de poste, les commissariats, les tribunaux, les hôpitaux publics, les administrations, elle est obligatoire partout depuis 2023.

    Les Nourritures terrestres d’André Gide et Le Rouge et le Noir de Stendahl, deux livres fermés l’un sur l’autre. Les Nourritures terrestres, ce sont les humains, c’est un pacte avec le diable. Vladimir Poutine a parlé de vampire cannibale, il a dit "c’est la fin du bal des vampires". Il s’adressait spécialement à Macron. Le Rouge et le Noir, ce sont les couleurs du diable. Ces deux livres évoquent l’homosexualité, des relations bourgeoises bizarres, l’ascension sociale De l’autre côté du bureau, le livre de De Gaulle, est ouvert, l’important est cette page ouverte, la page de la dissuasion nucléaire. Il ouvre très frénétiquement le livre pour retrouver cette page, le nucléaire qui importe beaucoup pour lui.

    Les trois livres sont des livres de la Pléiade. Pour illustrer cette image, Candace Owen a montré l’édition originale des Nourritures terrestres. Dans la bibliothèque de l’Elysée, c’est une édition originale numérotée et signée par l’auteur. L’amateur et l’amoureux de littérature mettent toujours en avant l’édition originale. Macron ne l’a pas fait, il a choisi des livres de la Pléiade, des livres recouverts de cuir, du cuir d’agneau retourné, le cuir le plus doux possible. Les livres de la Pléiade sont doux comme la peau d’un enfant … comme la peau d’un enfant.

    On peut parler du contenu du livre, avec de la pédophilie, mais le contenant est également très important puisque c’est du cuir d’agneau, animal biblique. Dans la Bible, il y a trois animaux importants, et on les retrouve sur la photo. Le coq, un coq au sommet de l’encrier, un coq empalé, mort horrible. Au sommet de Notre-Dame, un phénix remplace le coq, le phénix, animal mythologique, symbole pour Macron qui a répété la " renaissance " de Notre-Dame, en quelque sorte un troisième temple.

    1- Dans le troisième Manifeste Rose-Croix, les Noces Chimiques de Christian Rosencreutz, il est question du Phénix. Le sixième jour, Rosencreutz découvre un globe en feu, le monde en révolution? A son ouverture, il évente un "grand et bel oeuf", l’oeuf cosmique égyptien. Les élus se rassemblent en cercle autour de l’oeuf, puis reçoivent le secret de l’initiation alchimique. Un oiseau sort de l’oeuf, le Phénix qui symbolise la philosophie.

    Les compagnons créent alors deux figurines, "un garçon (le nouveau Masculin) et une fillette (la nouvelle Femme), à qui on verse dans la bouche le sang du phénix, la philosophie. Ainsi nourris, les deux homoncules grandissent à vue d’oeil et ne cessent d’embellir". Cette nouvelle humanité, parfaite car androgyne, va renverser le monde ancien. N’est-ce pas le rêve de Macron, le but ultime des élites mondialistes? 1- fin

    Entre le bras gauche de Macron et son torse, on voit un petit morceau de chaise en osier, ce qui n’est pas esthétique. Pourquoi une chaise en osier? Les chefs d’Etat disposent de fauteuils modernes.

    A l’Elysée, Macron et sa "femme" changent tout ce qui est ancien, ils détestent l’ancien, la musique classique, les auteurs classiques, le mobilier traditionnel. Ils organisent des soirées trans pour la fête de la musique.

    Mais sur la photo officielle, il y a un coq qui ressemble au coq de Notre-Dame, des livres de la Pléiade, un bureau du XVIIIe Siècle, et ce fauteuil en osier tissé. Or, à l’époque de la Bible, l’osier était utilisé pour pêcher les poissons. Le poisson respire dans l’eau, le poisson pêché dans un filet en osier suffoquait.

    Au total, l’agneau écorché vif, le poisson qui suffoque, le coq empalé. Les trois animaux principaux de la Bible, les trois animaux bibliques par excellence subissent sur la photo présidentielle officielle de Macron la mort, la mort la pire qui puisse leur arriver.

    La photo montre la forme du corps de Macron, des petits bras tout fins, le torse fin, la taille large. En réalité, Macron a la taille fine. Sur la photo, il se donne un côté androgyne, mi-homme, mi-femme.

    2- Androgyne, ce mot, emprunté au grec signifie littéralement homme – femme. Macron est obsédé par l’androgynat. C’est pourquoi il encourage les enfants et les adolescents à changer de genre, quitte à massacrer des vies. Dans la mythologie, l’androgyne désignait un être imaginaire, pourvu de deux corps, l’un masculin, l’autre féminin.

    Les initiés attribuaient à ce symbole une signification en rapport avec leur doctrine secrète. En voici trois représentations. Dans le domaine chinois, Fou-1 et Nu-Kua, "deux divinités primitives mâle et femelle qui organisent le monde avec le compas et l’équerre munie du fil à plomb. Le Rebis ou chose double, attribué à l’alchimiste Basile Valentin en 1659. Et les colonnes Boaz et Jakin, masculine et féminine, les deux divinités créatrices, soutiens du "Temple de l’Univers". 2- fin

    Sur la photo, on distingue deux moitiés de visage: un côté a l’air sympa, l’autre côté a l’air diabolique. Quand on regarde ce visage, on est perturbé, on est hypnotisé. Tout est fait exprès.

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  • Chaque clandestin peut rapporter plus de 5000 euros

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    au cabinet d’avocats qui le défend…

    C’est nous, Français, qui payons les avocats de l’aide juridictionnelle…

    Il faut en effet que tous les Français sachent que chaque clandestin peut rapporter jusqu’à 5300€ d’argent public, de leur argent, à un cabinet d’avocat.

    Multipliez cela par les centaines de milliers de personnes sous OQTF, et cela pourrait coûter des centaines de millions aux contribuables. En prenant en compte le nombre total de clandestins présents en France, on arrive à des milliards d’euros…

    Or, quelques heures à peine après la sortie du mensuel de Frontières, le "Conseil National des Barreaux", représentant 78.000 avocats en France, a annoncé saisir le procureur de la République contre le jeune média Frontières qui n’a peur de rien et dénonce, sans crainte et sans reproche,  tous les scandales et notamment celui du coût de la délinquance commise par des clandestins.

    Non seulement les clandestins nous coûtent cher à entretenir, mais, en plus, champions es délinquance, ils nous coûtent une blinde, comme dirait l’autre, en frais d’avocats pour qu’ils échappent à leur peine et/ou à leur expulsion. Ils ont droit à l’aide juridictionnelle pour faire appel de leurs condamnations et expulsions! Un énorme scandale et une rente juteuse pour nombre de cabinets d’avocats. C’est ce qu’Eric Teigner appelle l’industrialisation de la défense des clandestins.

    Une fois de plus, merci au Conseil constitutionnel qui a décidé, le 28 mai 2024, d’accorder l’aide juridictionnelle aux clandestins qui veulent faire annuler leurs OQTF ou refus de titres de séjour.

    Eric Tegner et son équipe d’enquêteurs sans peur et sans reproche ne lâchent rien, même s’il est évident que tout est mis en branle pour les  faire couler. Que peut-on nous reprocher si ce n’est de faire notre travail de journaliste?

    On leur reproche de rendre visible aux Français ce qu’ils payent à leur insu… Sans surprise, nombre de barreaux locaux (Bordeaux, Marseille, Nîmes, Strasbourg…) ont traité Frontières de média d’extrême-droite et ont dit haut et fort qu’ils défendraient les clandestins, quel que soit le cas de figure…

    Bel engagement politique, belle preuve d’indépendance de la justice! Et évidemment les dhimmis de Libé tapent sur Frontières...

    C’est une énorme partie de bras-de-fer que Frontières a engagée contre des avocats et les magistrats qui les soutiennent, au nom de la justice, au nom du droit, au nom de la France. N’hésitez pas à les aider à résister, ils vont être massacrés par la justice pour leur imposer le silence en les accablant de frais, d’amendes, de peines de prison peut-être. Soutenez Frontières, abonnez-vous, achetez leur dernier supplément…

    Frontières est attaqué car les journalistes font… leur travail de journaliste!

    Proposition d’Eric Tegner aux donneurs de leçon:  ces avocats qui aiment tant les migrants n’ont qu’à travailler gratuitement pour la défense de leurs protégés, au lieu de se servir des impôts de ceux qui n’ont rien demandé.

    Les gauchistes, qui sont si généreux avec l’argent des autres, n’ont qu’à créer une cagnotte avec leurs copains, au lieu de prendre l’argent durement gagné de nos concitoyens.

    Que même le MEDEF y participe, lui qui veut tant régulariser les clandestins. Gauche et droite, main dans la main, mais hors des poches des Français.

    Christine Tasin

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • Les Thermidoriens de 1795 et les Républicains de 2024:

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    même combat pour la survie

    Photo:Talleyrand, le Diable boiteux

    Dans son bulletin n° 194 du 12 juillet 2024, Xavier Moreau explique que la Révolution française, révolution bourgeoise, a transféré les privilèges vers la gauche bourgeoise. La Révolution n’a pas apporté l’élection, qui existait déjà sous l’Ancien Régime, à travers les corporations et la vie communale, mais a instauré la dictature, le totalitarisme, le culte de la rente. La Révolution n’a pas amené la liberté, la France était libre bien avant. La gauche française est née dans la Terreur, avec les exécutions de masse, le génocide vendéen, et la guerre contre l’Europe.

    Xavier Moreau évoque l’insurrection royaliste de 1795, et établit un parallèle avec la situation présente où la gauche bourgeoise s’allie avec tous les autres partis pour éliminer le peuple. En effet, il y a bien des similitudes entre 1795 et 2024.

    Après la chute de Robespierre, du 28 juillet 1794 au 26 octobre 1795, la réaction thermidorienne, réaction bourgeoise, achève la Convention.

    Les Thermidoriens sont pour la plupart des terroristes, comme Billaud-Varennes, Tallien, Boissy-d’Anglas. Le pouvoir passe de la gauche au centre. La Plaine majoritaire règne à son tour, après la Gironde et la Montagne. Le Centre profite de la situation. Il représente l’état d’esprit de beaucoup de Français.

    Devant une double opposition, populaire et royaliste, les Thermidoriens défendent la République. Deux raisons principales expliquent le mécontentement populaire. Première raison: le développement de l’agitation anti-jacobine, au fond royaliste. La "jeunesse dorée", c’est-à-dire la jeunesse riche et élégante, donne le ton à l’opinion et à la mode. Muscadins et Incroyables, jeunes royalistes revêtus d’une sorte d’uniforme, l’habit carré, armés d’un gourdin, fils de bourgeois, renforcés de déserteurs et d’embusqués, manifestent chaque jour, soit en brûlant les journaux montagnards, soit en faisant la chasse dans la rue aux Jacobins.

    Les Incroyables ont une mise excentrique, un langage affecté, et répètent à tout propos: "C’est incroyable". Muscadins et Incroyables rossent les "Jacoquins" et les plongent dans les pièces d’eau sous les yeux des bourgeois. Ils interviennent dans les assemblées des sections, ils en bannissent les sans-culottes. À coups de gourdins plombés, ils chassent dans la rue les sans-culottes, fouettent les citoyennes qui montrent des sentiments jacobins. Les antifas et les black blocs d’aujourd’hui sont les Muscadins et les Incroyables d’hier.

    La réaction se fait sentir dans les mœurs. Après les angoisses de la Terreur et le règne de la vertu, une brutale frénésie de jouissance s’empare de la jeunesse. La vie mondaine reprend, autour de Mme Tallien, de Mme Récamier, de Mme de Staël, dont les salons sont en pleine vogue. Paris s’étourdit d’un tourbillon de fêtes.

    Les Barras et les Tallien invitent dans leurs hôtels tout un monde mélangé et libertin, émigrés de retour, régicides, bourgeois, banquiers, parvenus. On retrouve aujourd’hui ce même monde mélangé et libertin, libéraux, socialistes, communistes, gauchistes, tous apparentés au macronisme.

    Deuxième raison qui explique le mécontentement populaire: les difficultés économiques. Les Thermidoriens, comme leurs prédécesseurs, pallient l’insuffisance des rentrées fiscales par une émission toujours croissante d’assignats. Cette inflation monétaire provoque une énorme dévaluation de l’assignat par rapport à la monnaie métallique, toujours utilisée comme monnaie de référence. La valeur nominale de l’assignat tombe de 36% en juillet 1794 à 28% en octobre, 24% en novembre, 20% en décembre, 17% en février 1795, 7% en mai, 3% en juillet.

    Le discrédit des assignats est si complet que, en mars 1795, on échange 1 795 225 francs en papier contre un louis d’or. Les salaires étant payés en assignats à la valeur nominale subissent une perte considérable de pouvoir d’achat.

    La suppression du maximum par le décret du 24 décembre 1794, la dépréciation constante du papier-monnaie ont pour conséquence une hausse considérable des prix. L’indice 100 étant pris comme référence, on atteint l’indice 580 en janvier 1795, l’indice 720 en mars, et l’indice 900 en avril.

    À la hausse due au mécanisme inflationniste, s’ajoute une hausse spéculative due au retour de la liberté des prix. Les mêmes causes produisent les mêmes effets et continuent d’agir aujourd’hui, l’inflation, la spéculation, la hausse des prix, la baisse du pouvoir d’achat.

    De plus, les mauvaises récoltes de 1795 et 1796, la volonté des paysans de ne pas céder leur blé contre des assignats rendent difficile l’approvisionnement des villes et aggravent la disette. L’hiver particulièrement rigoureux de 1794-1795 entraîne une crise de subsistances qui provoque la famine. L’hiver et le printemps 1795 sont terribles. Le retour à la liberté économique, l’avilissement de l’assignat, l’agiotage insensé qu’il engendre, les spéculations effrénées, le mauvais vouloir des paysans et des vendeurs sont la source d’une crise alimentaire sans précédent.

    Le bien-être, le luxe, la fortune insolente de quelques-uns paraissent comme des insultes. Le contraste est trop vif pour être supporté. Le peuple sans guide, insulté par les Muscadins et les Incroyables, brimé dans les sections, n’a plus que la ressource de l’émeute aventureuse.

    Les dernières journées populaires de la Révolution sont avant tout des insurrections de la misère.

    12 Germinal, 1er avril 1795. Lors d’une émeute encore pacifique, les manifestants envahissent l’Assemblée. La Convention renforce les pouvoirs de police.

    1er Prairial, 20 mai 1795. Le peuple, manquant toujours de pain, récidive, la manifestation prend un caractère plus violent. Les ouvriers des faubourgs, en armes, envahissent de nouveau la Convention. Vers minuit, les gardes nationaux, renforcés des Muscadins, reprennent possession de la salle. L’insurrection de Prairial, dernière journée révolutionnaire, aboutit à l’écrasement des forces révolutionnaires. Pour mater la révolte, la Convention fait appel à l’armée. Le peuple, en armes depuis 1789, est désarmé. La réaction victorieuse s’en prend aux personnes. Une répression anti jacobine suit l’échec de Prairial, arrestations, exécutions. La réaction victorieuse s’en prend aux institutions. 9 Messidor, 27 juin 1795: une légion de police parisienne est créée.

    Aujourd’hui, pas de disette, pas de famine, mais que similitudes avec 1795: le coût de l’énergie en lieu et place du prix du pain, le mouvement des Gilets jaunes, insurrection de la misère, et l’anéantissement de cette rébellion, l’élimination des opposants, la fondation de milices.

    Les émeutes de la faim ont engendré un coup à gauche, la tentative royaliste va engendrer une deuxième opposition et un coup à droite.

    Contre la poussée royaliste, la Convention thermidorienne revient à une politique de défense républicaine. À la Terreur rouge, succède la Terreur blanche fomentée par les royalistes. La Terreur blanche sévit surtout dans les régions du Sud-Est. La contre-révolution est l’œuvre de jeunes gens organisés et armés, les Compagnons de Jéhu (ou de Jésus), les Compagnons du Soleil. Ils font la chasse aux Jacobins et commettent de nombreux assassinats. Aucun simulacre de justice, on tue sans formes, sans jugements, sans règles. La Convention accueille en silence les rapports qui lui sont envoyés. Inconsciente, trop faible ou complice, elle laisse des bandes royalistes mêlées à des gens sans scrupules se livrer à d’odieuses représailles. Aujourd’hui, les antifas, les black blocs, les Islamistes, peuvent s’abîmer dans la violence sans réplique du pouvoir macronien.

    À Paris, beaucoup d’émigrés sont rentrés en cachette. Ils gagnent des bourgeois et des hommes d’affaires inquiets, ils peuvent compter sur les Muscadins et les Incroyables. Ils finissent par former des groupements assez importants, surtout dans le quartier Lepeletier, quartier de la Bourse. Ils intriguent pour préparer les élections prochaines.

    La poussée royaliste ne se cache plus. L’opinion royaliste gagne du terrain et de nombreux hommes politiques songent à une restauration en faveur du prisonnier du Temple, le jeune Louis XVII. 20 Prairial, an III, 8 juin 1795, la mort de l’enfant coupe court à ce projet. Le comte de Provence prend le nom de Louis XVIII et publie un manifeste à Vérone dans lequel il expose son programme. Une partie de l’opinion est favorable à une monarchie modérée.

    Les Thermidoriens ne veulent pas plus du royalisme que du jacobinisme, et garantissent leur avenir. Pour ces Conventionnels, les intérêts comptent plus que les principes. Ils songent à l’échafaud du 21 janvier 1793 et comprennent qu’il s’agit désormais de sauver leur vie, leur fortune. La Révolution a compromis trop de gens pour que l’on envisage un rétablissement des Bourbons et de l’Ancien Régime.

    La situation générale reste difficile. La récolte de 1795 est médiocre et provoque une hausse des prix due à la rareté qui s’ajoute à la hausse des prix d’origine inflationniste liée à l’assignat. À Paris, le prix du pain dépasse le niveau de 1789. Par rapport à l’indice 100 de 1790, on atteint l’indice 2180 en juillet et 5340 en novembre.

    Tous ceux qui reçoivent des assignats, salariés, rentiers de l’État, créanciers, vivent difficilement, alors que débiteurs, locataires, fermiers, emprunteurs se libèrent facilement. Tous les circuits économiques sont désorganisés. Les Thermidoriens prennent des mesures: obligation de la vente publique sur le marché, autorisation des réquisitions.

    Cette politique fait craindre la réapparition de la Terreur économique. L’opinion publique reporte sur les Conventionnels la responsabilité de la crise. Un fort courant antiparlementaire se dégage. On voit apparaître l’image du député corrompu, mangeant bien et repu. Les " ventres dorés " sont et se savent impopulaires.

    5 Fructidor, 22 août 1795: La Constitution de l’an III préserve la bourgeoisie nantie par la Révolution. Elle est approuvée par 914.853 oui contre 41.892 non.

    13 Fructidor, 30 août 1795: La Convention vote le décret des deux tiers. En vertu de ce décret, les deux tiers des futurs députés seront choisis obligatoirement parmi les députés sortants. Ces derniers étant presque tous républicains, la majorité nouvelle restera ainsi républicaine, quel que soit le résultat des élections.

    500 Thermidoriens sont maintenus d’office dans les nouvelles assemblées. Le décret des deux tiers confirme l’opinion dans l’image du député corrompu: la place est bonne puisqu’ils veulent la garder. Il ruine l’espérance des royalistes.

    Aujourd’hui, la situation générale est également difficile. Les oligarques ploutocrates ne veulent pas d’une extrême droite fantasmée et majoritaire en voix, c’est-à-dire du peuple. Au 2e tour des élections législatives du 7 juillet 2024, macronistes et gauchistes forment un Front Républicain et se désistent mutuellement les uns pour les autres. La majorité reste en place, quels que soient le résultat réel des élections et le vœu du peuple.

    Le décret des deux tiers, soumis à un plébiscite, recueille 167.758 oui contre 95.373 non. Mais il y a quatre millions d’abstentions.

    Les royalistes, enhardis par ce chiffre d’abstentions, décident de recourir aux armes et de s’emparer du pouvoir par un coup de force. Ils pactisent avec les " Ventres creux " et préparent une insurrection.

    L’insurrection commence les 11 et 12 Vendémiaire, 3 et 4 octobre 1795: sonneries de tocsin, appel aux armes, rassemblements. Près de 20.000 hommes prennent les armes contre la Convention. Barras choisit comme aide de camp le général de brigade Bonaparte, alors sans emploi, qu’il connaît depuis le siège de Toulon.

    Les insurgés occupent le Pont-Neuf et se forment en deux colonnes pour attaquer les Tuileries.

    13 Vendémiaire, 5 octobre 1795. L’initiative de Bonaparte décide du sort de la bataille. Avec ses quarante canons habilement disposés, il mitraille les " collets noirs ", c’est-à-dire les royalistes menés par le général Danican. Il y a environ 300 morts sur les marches de l’église Saint-Roch. Les attaques royalistes sur la rive droite et sur la rive gauche de la Seine sont arrêtées. Les insurgés se défendent dans les petites rues avec acharnement, et sont finalement refoulés. La Convention sort victorieuse de l’insurrection royaliste.

    Bonaparte devient général de division, puis chef de l’Armée de l’Intérieur. Il rétablit l’ordre et désarme la population. La fortune de Bonaparte date du 13 Vendémiaire. Pour les royalistes, il sera le " général Vendémiaire".

     

    En 2018-2019, lors des journées Gilets jaunes, Macron n’ose pas mitrailler pas la foule, mais réprime les manifestants avec la plus grande violence. Il donne des ordres pour que l’armée soit interposée entre les Gilets jaunes d’une part, et le Palais Bourbon et l’Élysée d’autre part, avec éventuellement la possibilité de tirer à balles réelles, ce que les responsables militaires refusent.

    Le but est le même: éliminer les opposants par tous les moyens, écarter le peuple méprisé.

    Thermidoriens et Républicains macronistes, libéraux, centristes, gauchistes vivent dans le faste, l’abondance, la jouissance, la volupté, l’opulence, la prospérité, piétinent et rabaissent le peuple, et veulent conserver ce pouvoir qui leur offre tous les privilèges, sans fatigue et sans efforts.

    La Plaine thermidorienne et la Plaine macronienne, même hypocrisie, mêmes appétences, même despotisme.

    Jean Saunier – (paru  le 17 juillet 2024)