Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

science - Page 6

  • Du mêmisme, idéologie de l’indifférenciation,

    Imprimer

    …au dogme de la transition de genre

    Avec le communisme, la promesse de perfection sociale réclame la suppression de toute propriété. Avec la religion humanitaire, ou religion des droits de l’homme, la promesse de perfection sociale réclame la négation de toute différence entre les humains. Au nom de l’humanité divisée, les droits de l’homme érigés en religion visent à la régénération des hommes par l’instauration sur terre du bien absolu. Le bien absolu met en oeuvre une idéologie de l’identité entre tous les humains.

    Les peuples européens se sont dotés de longue date d’un haut niveau de savoir et de développement économique et social. Leur disparition constitue pour le millénarisme humanitaire l’équivalent de ce que fut pour le millénarisme communiste l’obsession de détruire la bourgeoisie.

    Comme la religion séculière communiste, la religion séculière des droits de l’homme déteste de manière obsessionnelle les sociétés occidentales, leur ordre social, leur culture, leur savoir-vivre, leur bon sens, leur aisance matérielle, l’attachement à leur histoire, à leurs traditions, à leur passé, à leur roman national, du moins à ce qui reste de tout cela, car le patrimoine a déjà été entamé.

    Depuis 1991, des militants révolutionnaires européens sont rendus orphelins du communisme par la disparition de l’Union soviétique. Ils se sont reconvertis dans le millénarisme des droits de l’homme. Ils espèrent la disparition d’un Occident corrompu, la réconciliation de l’humanité avec elle-même et l’avènement d’un homme nouveau. Les communistes avaient le même espoir.

    Intellectuels et militants se sont rabattus sur la lutte pour les droits de l’homme. La civilisation de l’Europe occidentale était condamnée par le millénarisme communiste, parce que réputée bourgeoise et oppressive du prolétariat.

    La civilisation de l’Europe occidentale est condamnée par le millénarisme des droits de l’homme parce que sa population est blanche, et parce que son niveau de vie est perçu comme une injustice. Les zélateurs du millénarisme des droits de l’homme sont eux-mêmes de grands bourgeois intellectuels ou financiers et se conduisent comme des tyrans fascistes. Ils font payer au peuple leur train de vie fastueux: la rigueur n’est pas pour eux, le métissage n’est pas pour eux, la servitude n’est pas pour eux. L’Europe occidentale se trouve mortellement menacée par la religion des droits de l’homme car l’existence de l’Europe occidentale contrevient, déroge au dogme qui sous-tend cette religion: le mêmisme.

    Le socle de la religion humanitaire est un mêmisme d’origine gnostique. Le mêmisme est une idéologie de l’indifférenciation entre tous les humains, une idéologie de l’identité entre tous les humains. Alors, les humains doivent faire abstraction de tout ce qui les distingue les uns des autres, ne pas le dire, et même ne pas s’en apercevoir. C’est le dogme du "tous pareils", l’obligation de voir dans l’autre le même que soi. Le mêmisme exige que l’on proclame la parfaite identité de tous les hommes, et ce contre l’évidence. Le mêmisme, c’est le dogme de l’interchangeabilité des hommes.

    Lire la suite

  • Tout savoir sur les différences entre les filles et les garçons

    Imprimer

    Qu’elle évoque le prétendu réchauffement climatique ou le concept de sexes interchangeables, la doxa est anti-scientifique. Elle s’appuie sur des croyances quand les faits démontrent le contraire. Et elle essaie d’imposer son idéologie par la propagande, des menaces et des sanctions.

    Mais la science a la peau dure. Galilée a abjuré après le supplice de Giordano Bruno, ça n’a pas empêché la terre de continuer à tourner. Les adversaires de Lyssenko ont fini au goulag mais ça n’a mis fin aux famines en URSS.

    La phrénologie n’a pas trouvé la bosse des maths. Pas plus que la physiognomonie n’a réussi à relier le look aux profondeurs de la psyché. Quant à l’anthropologie nazie, elle n’a pas prouvé que les Boches étaient la race supérieure, mais que les hitlériens étaient de sinistres crétins.

    Filles et garçons, les corrélations organiques comme les chromosomes posent les premiers jalons

    On ne peut pas plus changer le squelette que le génome. Les genristes auront beau prétendre que le masculin et le féminin relèvent des stéréotypes culturels liés à l’éducation et à la perception qu’en a la société, l’appareil uro-génital n’est pas un accessoire, et le dimorphisme sexuel est une réalité implacable. Et cette réalité biologique concerne chacun des éléments du corps humain.

    À tel point qu’avant la maîtrise des analyses ADN, quand on trouvait un squelette épars (dont il manquait des morceaux) on déterminait le sexe du défunt par la loi des corrélations organiques. Les os des hommes sont en général plus épais, plus lourds, et les ratios des os longs, bras-avant bras, cuisse-jambe, les articulations, ne sont pas les mêmes selon le sexe de naissance. Pour faire simple, c’est une différence comparable à celle des zébus par rapport aux gazelles.

    Parmi les autres éléments significatifs du dimorphisme: le diamètre biacromial (largeur des épaules), le diamètre de l’excavation pelvienne et plus généralement la largeur des hanches. Et le ratio hanches/épaules. La taille et la musculature avantagent les hommes dont les épaules sont plus larges que le bassin, quand chez les femmes c’est inverse.

    La forme du crâne est révélatrice et aucun maquillage, aucune perruque, ne permet de tricher quand on sait quoi regarder

    S’il peut y avoir des exceptions, chez les Européens d’origine, le standard est le dolichocéphale caucasien. Parmi les traits les plus visibles, les premiers éléments à trahir les travestis malgré tous les grimages sont les orbites oculaires plus carrées dans un crâne masculin. De même que la mâchoire des hommes est plus marquée et proéminente au menton.

    En outre, les zones et les bosses crâniennes n’ont pas les mêmes formes et sont réparties différemment. Si tous les crânes ont 22 os, les masculins présentent des spécificités. Les différences concernent les arcs superciliaires proéminents, la glabelle convexe, l’éversion de l’angle de la mandibule, l’apophyse mastoïde de l’os temporal, et en général tous les os avec des marques musculaires plus nettes chez les hommes. Là où la chirurgie esthétique faciale atteint ses limites.

    Chez les femmes de naissance, les surfaces sont plus lisses, les éminences frontales et pariétales plus grandes en proportion que celles des hommes avec un front qui tend vers la verticalité, des orbites plus arrondies et une voûte crânienne plus plate.

    Au-delà des phénotypes, l’invisible est encore plus différencié. Ainsi, outre les chromosomes XX et XY, le mode d’expression génique varie de façon notable entre les femmes et les hommes. À ce jour, les chercheurs ont identifié des variations de 6.500 gènes exprimées de façon différente, au masculin comme au féminin, dans n’importe quelle partie du corps. Et cela a des répercussions tant sur les maladies génétiques que sur les pathologies à microbes et à virus.

    FILLES ET GARÇONS: DES CERVEAUX DIFFERENTS DES LA NAISSANCE

     

    Dès les premiers jours de la vie, les cerveaux des filles et des garçons se singularisent. Une étude récente menée par l’Université de Cambridge, Developing Human Connectome project, a confirmé que des différences, attribuées à l’environnement ou à l’éducation, avaient des origines biologiques originelles trop précoces pour qu’on puisse les attribuer à l’épigénétique.

    Des chercheurs, généticiens, biologistes, médecins, anthropologues ont analysé à l’IRM les cerveaux de 500 nouveau-nés. Ils ont confirmé que les garçons avaient en moyenne un volume cérébral plus important que celui des filles, mais que celles-ci présentaient un "câblage" plus serré.

    Les filles disposaient de davantage de matière grise, tandis que les garçons avaient plus de matière blanche. Des différences présentes à la naissance.

    La matière grise est essentielle pour des fonctions telles que la mémoire, la cognition et la régulation émotionnelle. La matière blanche, facilite la communication entre les différentes régions du cerveau favorisant les capacités de traitement sensoriel et moteur. Les différences observées entre les sexes dans la proportion de ces tissus pourraient expliquer certaines variations dans les capacités cognitives et comportementales, les filles seraient plus douées pour l’analyse, les garçons pour la synthèse.

    Mais on reste dans le domaine des tendances, car rien n’est définitif. L’équilibre entre la matière grise et la matière blanche évolue tout au long de la vie. Si chez les nouveau-nés, la matière grise est plus abondante, nécessaire pour une phase d’intense apprentissage, avec l’âge, la matière blanche se développe, permettant des connections plus efficaces entre les régions cérébrales. Ces découvertes questionnent sur le rôle de facteurs prénataux, tels que les hormones ou le développement du placenta, dans la formation de ces différences.

    LA DIVERSITE SE RETROUVE AUSSI DANS LES NEURONES

    L’université de Cambridge a commencé à dresser une carte des différences absolues dans les volumes cérébraux selon les sexes dans le but de mieux comprendre les variations de la neurodiversité.

    Il ne s’agit pas d’établir une hiérarchie entre les sexes (on laisse ça aux talibans) mais de connaître la diversité naturelle du cerveau humain. En explorant les mécanismes biologiques qui produisent ces différences, les chercheurs formulent l’hypothèse que les différences cérébrales observées dès la naissance pourraient s’expliquer par des facteurs biologiques prénataux tels que la testostérone et les œstrogènes, qui influencent le développement du cerveau in utero, en agissant sur une formation différenciée des neurones et des connexions cérébrales.

    La neurodiversité étudie les facteurs à la base des variations naturelles dans le fonctionnement et la structure du cerveau humain. Elle considère que les différences neurologiques observées entre les sexes sont de même nature, que l’expression des talents artistiques ou le génie d’un Léonard ou d’un Enstein. Observables mais inquantifiables avec nos moyens d’investigation actuels. Tandis que les moutons de Panurge politiquement corrects valorisent chez une Greta ou un Jack l’éventreur des expressions de l’immense richesse de la diversité humaine. Là où les gens sensés voient des défauts de fabrication.

    De nos jours, toute étude scientifique est récupérée et viciée par les maniaques de la pensée inclusive. D’autant plus persuasifs que leurs contradicteurs sont interdits dans les médias de grand chemin. Alors, certes, il est souhaitable d’adapter aux inadaptés les environnements éducatifs, professionnels et sociaux par souci d’humanité. Et pour essayer d’intégrer les personnes dont les cerveaux fonctionnent différemment.

    Mais on dépasse le stade de la compassion louable quand on exige que toutes les formes de pensée soient accueillies et traitées sur un mode égalitaire, les actifs comme les parasites, les inventifs comme les assistés, les altruistes comme les criminels, les simples d’esprit comme les plus performants.

    Non pour faire le bonheur des déshérités de la nature.

    Mais parce qu’une société avec beaucoup de crétins est la meilleure garantie de conserver le pouvoir pour les crapules qui nous gouvernent.

    Christian Navis

     

    https://climatorealist.blogspot.com/

  • L’idéologie du genre, une réalité fabriquée par des idéologues progressistes

    Imprimer

    Jeudi 28 novembre 2024, en marge d’un déplacement à Marcq-en-Baroeul, dans la banlieue de Lille, Anne Genetet, ministre de l’Éducation de l"'époque!! est interrogée sur le futur programme d’éducation sexuelle, qui, dans sa version actuelle, comporte 17 références au concept d’identité de genre, c’est-à-dire l’expression intime et personnelle de son genre, profondément vécue par chacun. L’identité de genre est déconnectée du sexe assigné à la naissance, voire réassignée par un traitement chirurgical dans le cas des transsexuels. Anne Genetet martèle le refrain des militants woke: "La théorie du genre, ça n’existe pas".

    Avant elle, Najat Vallaud-Belkacem avait déjà nié l’évidence. 6 juin 2013, en tant que ministre du Droit des femmes: " La théorie du genre, je ne connais pas. Ce que nous voulons introduire, c’est un apprentissage de l’égalité entre garçons et filles".

    1er septembre 2014, en tant que ministre de l’Éducation: "La théorie du genre, ça n’existe pas. Je ne sais pas ce que ça veut dire. N’adoptons pas les mots de ceux qui par la rumeur et la manipulation cherchent à déstabiliser l’école".

    7 octobre 2016: "La théorie du genre, ça n’existe pas, ça n’existe pas. En tout cas, je ne l’ai jamais rencontrée".

    La théorie du genre se fonde sur cette thèse. L’identité sexuelle est avant tout une construction sociale. Les deux genres, l’homme et la femme, ne sont pas des réalités naturelles, ayant leurs racines dans la nature, mais sont une invention destinée à enfermer la femme dans un rôle figé. Il faut s’affranchir des considérations biologiques et anatomiques qui briment les individus.

    La différence sexuelle, la division sexuée de l’humanité, serait une construction strictement historique, sans fondement dans la nature, une mystification censée justifier l’asservissement des femmes. Le masculin et le féminin seraient de pures constructions sociales, des dispositifs idéologiques coercitifs assignant aux individus un sexe pour mieux les contrôler et les discipliner.

    Les catégories sociales et identitaires assignent à chacun une identité selon son sexe biologique.

    Ces catégories sociales, arbitraires, sans raison d’être, enferment l’individu dans un univers de possibles restreints, l’empêchent de s’inventer en pleine liberté.

    L’humanité, dans sa vérité originelle, serait indifférenciée, comme l’androgyne. Il faut revenir à cette humanité indifférenciée.

    Selon la théorie du genre, on peut faire le choix d’être homme ou femme. Le sexe biologique serait négligeable, il n’y aurait pas d’éternel féminin, pas d’éternel masculin.

    Bérénice Levet, philosophe et essayiste française, née en 1971, souligne: " L’identité sexuelle n’est plus un "donné", mais une expérience purement subjective". Il faut libérer l’être humain de l’assignation sexuelle, lui donner la possibilité d’expérimenter tous les possibles, comme s’il pouvait naître de sa propre volonté, comme s’il était délivré de l’héritage et du donné.

    Le féminin comme le masculin n’existent pas. La théorie du genre doit les déconstruire et les démystifier. La masculinité et la féminité relèvent de l’illusion. Il faut tout transgresser pour déconstruire ces catégories. D’où la fascination pour l’androgyne qui fait éclater ces catégories et qui apparaît à la manière d’une créature plus évoluée, transcendant la division sexuelle et la fracture entre l’homme et la femme. L’androgyne serait délivré.

    Depuis les années 1950, les études de genre se radicalisent et conduisent à la théorie du genre.

    Avant de devenir un concept majeur des féministes américaines, la notion de genre s’est forgée et imposée dans un contexte médical. Les médecins californiens travaillent sur la question. En 1955, John Money, psychologue et sexologue, spécialisé dans les cas d’hermaphrodisme ou d’intersexualité (1921-2006), est le premier à utiliser le terme de "genre".

    Alfred Kinsey, professeur d’entomologie et de zoologie (1894-1956), publie deux études sur le comportement sexuel des hommes en 1948 et des femmes en 1953. Son but affiché est de supplanter "l’ère chrétienne de procréation" en un paradis où tout est permis pour les bi, gays, pédophiles, normaliser les comportements considérés comme inacceptables, la sodomie, l’inceste, la pédophilie, la bestialité… Les programmes d’éducation sexuelle se fondent sur la philosophie sexuelle de Kinsey.

    Robert Stoller, psychiatre et psychanalyste américain (1924-1991), participe aussi à la théorisation et à la consécration de la notion de gender. Il reprend le mot "genre" en l’accolant au mot identité: "L’identité de genre à propos des transsexuels ne correspond pas forcément à l’identité de sexe".

    "L’identité de genre est essentiellement apprise".

    Ainsi, la problématique du genre naît avec ces médecins, John Money, Alfred Kinsey, Robert Stoller. À partir des troubles de l’identification de sexe ou de genre, à partir de ces cas pathologiques marginaux, des conclusions censées être universelles sont tirées. L’exception fondera la règle. Les partisans du genre reviennent toujours à ces exemples pour faire sauter la norme.

    À partir des années 1970, la notion de genre est introduite dans le champ des études féministes. Les études de genre apparaissent sur les campus américains.

    Mais le rôle de la France dans l’histoire du gender est essentiel. La scission nature-culture trouve sa première formulation philosophique chez Simone de Beauvoir (1908-1986). Elle prend le parti du néant contre l’être, elle soustrait les femmes à l’empire de la nature. La formule "on ne naît pas femme, on le devient" est comprise comme une émancipation à l’égard de la nature.

    L’entreprise post-moderniste de déconstruction est initiée par des philosophes français, Jacques Derrida, Michel Foucault, Jacques Lacan, Roland Barthes, Gilles Deleuze. Le discours crée le réel, c’est par le discours que les choses existent, ou n’existent pas. En conséquence, déconstruire signifie d’abord déconstruire ces récits, substituer un discours à un autre discours.

    Le genre étend au sexe son entreprise de déconstruction. La différence des sexes est traditionnellement fondée en nature. Le genre fait apparaître cette différence des sexes comme un artifice façonné par les discours. Il n’y a ni femme, ni homme, il n’y a que des discours sur le masculin et le féminin.

    Les théoriciennes du féminisme s’impliquent dans la lutte: Monique Wittig, Luce Irigaray, Julia Kristeva, Hélène Cixous, Anne Okley. Puisque ce n’est pas la biologie qui fait d’un enfant un garçon ou une fille, il est légitime de déconstruire ces normes sociales. La déconstruction des normes sociales va être tout le travail de la théorie du genre. Les études de genre s’inscrivent dans le cadre d’un féminisme libéral, mais certains ont des attentes déçues. C’est alors qu’intervient le féminisme radical.

    À partir des années 1980, la théorie du genre se consolide sous l’impulsion des féministes américaines qui ont lu leurs consœurs françaises.

    Judith Butler, philosophe et idéologue des politiques gays et lesbiennes, née en 1956, popularise la théorie du genre. Avec Judith Butler, le genre propose de brouiller les catégories du masculin et du féminin. Après avoir semé le trouble dans le genre, elle nous incite à le défaire. Les rôles sexués n’étant plus distribués par la nature deviennent parfaitement interchangeables. Judith Butler et ses séides, ses adeptes, exaltent la fluidité, l’accessibilité et la mobilité des identités.

    Chacun est affranchi des concrétions, des formations de l’histoire, chacun est rendu à soi-même.

    Chacun devrait se découvrir une multiplicité de désirs, d’identités.

    Le genre ambitionne de nous soustraire à un confinement dans une identité sexuée et sexuelle. La dénaturation des identités et des sexualités doit rendre à chacun un ensemble de possibles que les écrits naturalisants auraient étouffés.

    Dans les années 1990, la théorie "queer", encore plus radicale s’impose aux États-Unis. En 1990, Teresa de Laurentis, italienne née en 1938 et établie en Californie, invente la théorie queer.

    Ce terme queer signifie louche, tordu, hors-norme, en argot tapette, une praxis, une activité humaine visant à modifier les rapports sociaux. Cette praxis s’inscrit dans la déconstruction du système sexe-genre.

    L’expression "théorie queer ", endossée avec fierté, représente le fer de lance de la théorie du genre. Dans son ouvrage "Pour un féminisme de la subversion", Judith Butler propose le travestissement de notre vérité à tous: " Il révèle la structure imitative du genre lui-même. Le drag (travesti) manifeste ce que nous voudrions oublier, ou ce que nous tentons d’occulter: hommes ou femmes, hétérosexuels ou pas, que nous soyons plus ou moins conformes aux normes de genre et de sexualité, nous devons jouer notre rôle, tant bien que mal, et c’est le jeu du travesti qui nous le fait comprendre".

    Le travesti emprunte nos codes vestimentaires, nos attitudes, nos gestes. Il ne copie pas un modèle original puisqu’il n’y en a pas. Le genre, l’identité sexuée est toujours parodie, imitation, singerie. Ainsi, le travesti mettrait en lumière cette vérité universelle: le caractère performatif de notre identité sexuée.

    Les théoriciens queer dénoncent " l’hétérosexisme " des discours sur la différence. Ils critiquent l’idée préconçue d’un déterminisme génétique de la différence sexuelle. La théorie queer entreprend donc la déconstruction de la représentation stéréotypée du corps sexué véhiculée par la société. Selon Monique Wittig " il faut détruire politiquement, philosophiquement et symboliquement les catégories d’homme et de femme. Il n’y pas de sexe, c’est l’oppression qui crée le sexe et non l’inverse".

    Le queer déconstruit l’identité de toute personne humaine en vue de se reconstruire à partir du seul choix individuel. Le terme queer inclut les paraphilies, sexualités marginalisées, déviantes.

    De la radicalité, le mouvement queer accède peu à peu à la reconnaissance institutionnelle sous la pression des lobbies. La théorie du genre est imposée du sommet vers le bas.

    Le processus officiel démarre vers 1980, mis en place par l’ONU. La CEDAW, Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, est adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 1979. Elle entre en vigueur en tant que traité international le 3 septembre 1981.

    Elle est signée en France le 17 juin 1980, ratifiée, approuvée, entérinée le 14 décembre 1983.

    Le genre est contenu dans cette Convention, n’est pas activé tout de suite. Mais une partie du budget est destinée à l’égalité homme-femme, à la mise en place du genre. La France est obligée d’installer une politique du genre dans tous les domaines, à tous les niveaux, donc de dépenser de l’argent pour ça.

    La promotion de la théorie du genre est ratifiée par l’ONU lors de la conférence de Pékin en 1995.

    Depuis cette date, un programme mondial est promu à toutes les sauces.

    À l’occasion de ce sommet, le mot " gender " apparaît pour la première fois dans un texte officiel.

    Curieusement, la traduction française du compte-rendu de la conférence se montre peu bavarde sur les questions de genre.

    En 2000, une directive de l’Union européenne reconnaît l’orientation sexuelle comme critère de discrimination. L’orientation sexuelle concerne les préférences sexuelles d’une personne. Elle désigne les désirs amoureux d’une personne: hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, transsexualité. Elle fait partie de la sphère privée.

    En 2009, un rapport parlementaire européen introduit l’idée de discriminations fondées sur l’identité de genre.

    En 2011, par la Convention d’Istanbul, le Conseil de l’Europe impose des politiques sensibles au genre.

    En 2013, le document polémique de l’OMS, intitulé " Standards pour l’éducation sexuelle en Europe " est sur le même créneau.

    En France, la transmission pédagogique de la théorie du genre commence en 2010. L’Institut d’études politiques décide d’enseigner la théorie du genre à ses élèves.

    30 septembre 2010, la circulaire du ministère de l’Éducation nationale dirigée par Luc Chatel fixe le contenu du programme de Sciences et Vie de la terre en classe de première. Elle indique que le nouveau programme de sciences comportait un chapitre intitulé " Devenir homme ou femme".

    L’enseignant devait en profiter pour expliquer que les préférences sexuelles relevaient de la sphère privée. Un bon moyen de faire découvrir aux adolescents les subtilités de l’orientation sexuelle. Les éditeurs ont interprété cet intitulé comme se rapportant à la théorie du genre.

    Ensuite, avec Vincent Peillon, Benoît Hamon, Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Michel Blanquer, Pap Ndiaye, Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castera, Nicole Belloubet, Anne Genetet, la théorie du genre est enseignée dans toutes les écoles et tous les établissements scolaires.

    La théorie du genre n’est pas un fantasme inventé par ses opposants. Au contraire, l’expression de " théorie du genre " fut forgée successivement par des médecins, des universitaires, des pédagogues et des militants favorables à cette idéologie.

    Par exemple, en 2009, dans son livre Le sexe politique, Éric Fassin, sociologue français, né en 1959, revendique cette expression: "La théorie du genre ne peut faire l’économie d’un retour référent sur son histoire…".

    Des associations agréées par le ministère concourent également à la diffusion de la théorie du genre. Ainsi, le Planning familial publie des documents militants à l’attention des adolescents. Des intervenants extérieurs s’immiscent dans l’école, au collège, au lycée, pour initier les enfants.

    Élaborée par des sociologues et des anthropologues, la théorie du genre est une doctrine philosophique. En tant que telle, elle s’appuie sur divers courants de pensée philosophiques et sur divers arguments. Toutes ces sensibilités ont des points communs: la promesse du bonheur, bonheur basé l’hédonisme et la dépravation, l’assurance d’un avenir radieux, la croyance au sens de l’histoire ou progressisme.

    La théorie du genre, outil idéologique, s’insinue dans l’Éducation Nationale. La promotion de la théorie du genre est bien une idée proposée par les hautes sphères de la pyramide du pouvoir. Et nos dirigeants s’évertuent à mettre en marche cette partie de l’agenda mondialiste. Nier cette évidence relève d’un mensonge éhonté. Les gens qui nous gouvernent ont bien assimilé la culture de la duplicité et de la tromperie.

    Jean Saunier

    P.S. On parle de théorie du genre, mais on ne peut parler que de théorie scientifique. Or, la "théorie du genre" n’a rien de scientifique. Il est préférable d’évoquer l’idéologie du genre.

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)