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politique - Page 29

  • Les sinistres et la justice

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    (…)

    Dans le gouvernement Bayrou, quelques ministres habitués au glaive de la justice, ne prenant que leur courage a deux mains, se sont jetés dans l’arène pour sauver le trublion Macron.

    L’homme d’affaires Pierre Ferracci, proche d’Emmanuel Macron, témoin à son mariage, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, a été condamné à une amende d’un million d’euros par la cour d’appel de Bastia (son empire financier est estimé à environ 80 millions d’euros.) L’homme avait fait construire, en 2010 et 2013, deux villas de 670 mètres carrés chacune dans le maquis de la baie de Rondinara, à Bonifacio. Le patron du groupe Alpha, et directeur du Paris Football Club, avait en effet édifié ces villas sur une zone classée site remarquable protégé et donc non constructible. L’amende peut paraître importante mais Pierre Ferracci peut s’estimer heureux. La justice, qui a confirmé la décision rendue en première instance, n’a en effet pas ordonné la destruction des propriétés.

    Lecornu, ministre des Armées. En 2023, le parquet national financier a conclu que M. Lecornu avait bel et bien commis formellement l’infraction de prise illégale d’intérêts. Regrettant que le responsable politique ne se soit pas déporté ou n’ait pas renoncé aux 7874 euros de jetons de présence à la SAPN, le PNF a toutefois observé qu’aucun élément de l’enquête ne permettait d’établir que M. Lecornu avait cherché à faire prévaloir les intérêts de la SAPN sur ceux du conseil départemental, ni à remettre en cause l’opportunité de ces opérations ou leur équilibre économique. Après avoir demandé à M. Lecornu de rembourser ses jetons de présence, le PNF a annoncé un classement sans suite.

    Rachida Dati, ministre de la Culture, a été mise en cause par la justice dans le cadre de l’affaire Carlos Ghosn. Les magistrats s’intéressent notamment à la légalité et la réalité des prestations qu’elle a effectuées pour le compte du patron de Renault-Nissan de 2010 à 2012. Mme Dati a touché environ 900.000 euros (hors taxe) d’honoraires pour assister Carlos Ghosn dans la détermination de la conduite de la politique d’extension internationale du groupe, notamment dans les pays du Moyen-Orient et du Maghreb.

    Aurore Bergé, ministre déléguée auprès du Premier ministre, accusée de faux témoignage, la justice saisie. Affaire des crèches privées. Le bureau de l’Assemblée nationale a décidé de saisir la justice du cas de l’ex-ministre macroniste Aurore Bergé. Elle est accusée par des députés de gauche de faux témoignage pour avoir rejeté devant une commission d’enquête tout lien personnel avec une lobbyiste des crèches privées.

    Véronique Louwagie, députée divers droite, en charge dans le gouvernement Bayrou, du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises et de l’économie sociale et solidaire, a été condamnée par les prud’hommes. Elle s’est retrouvée devant la justice (des hommes?) pour le licenciement de sa femme de ménage. Elle a été condamnée à verser 15.635 euros.

    Patricia Mirallès apparaît ainsi dans la liste du nouveau gouvernement, soigneusement étudiée par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne. La députée macroniste fraîchement réélue dans la 1re circonscription de l’Hérault a été nommée ce lundi 4 juillet secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. Marcheuse de la première heure, elle a pourtant récemment été épinglée pour avoir usé et abusé de notes de frais dans le cadre de son mandat de députée. Selon une enquête de Mediapart, Patricia Mirallès aurait utilisé l’enveloppe réservée aux frais de mandat pour des dépenses personnelles. Nos confrères avaient notamment cité le déménagement de son fils, la réparation du disque dur de sa fille ou encore un séjour à l’hôtel avec son conjoint.

    C’est notre France, pas toujours démocratique, mais progressiste, égalitaire et fraternelle à l’insu de son plein gré qui autorise n’importe quel  "indélicat" (un ministre n’est jamais une racaille, un voleur, un corrompu) d’être ministre de Macron. Mais il est interdit pour les mêmes  "indélicatesses" d’occuper certains emplois ou de diriger une entreprise. Ne voyez aucune faveur présidentielle, c’est la loi (des puissants). C’est uniquement pour leurs compétences qu’ils vont bénéficier des avantages acquis. Cette fois-ci, ne riez pas , c’est de votre pognon qu’il s’agit. (…)

    Daniel Faguet

     

  • Les priorités d’Aurore Bergé: l’éducation à la vie affective et à la sexualité

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    Mardi 24 Décembre 2024. Aurore Bergé, nouvelle ministre chargée de l’Égalité femmes-hommes, est revenue sur l’importance de l’éducation à la sexualité durant la scolarité des élèves.

    "J’ai toujours dit… qu’on avait une nécessité absolue d’avoir une éducation à la vie affective et à la sexualité dès le plus jeune âge.

    En fonction de la maturité des enfants, on n’aborde pas les mêmes choses à la maternelle et au lycée, pour des raisons évidentes, mais dès la maternelle, on peut expliquer à nos tout petits-enfants que personne n’a le droit de toucher leur corps, que personne n’a le droit de leur faire du mal.

    Ce que veut dire "dire oui", ce que veut dire "dire non", ça c’est une nécessité absolue quand on parle du consentement, ça veut dire apprendre le respect, ça veut dire apprendre l’égalité, l’égalité entre les filles et les garçons, le respect vis-à-vis de toutes les familles qui existent dans notre pays tout simplement, qu’elles soient hétérosexuelles, qu’elles soient homoparentales, et ça c’est une nécessité encore une fois.

    Il est temps que de soit le cas (que le programme d’éducation sexuelle soit effectif) ". Et elle assure que ce sujet serait "évidemment une priorité".

    En quelques mots, pour Aurore Bergé, l’éducation à la sexualité dès le plus jeune âge est une exigence impérative pour des raisons d’égalité, et en vue d’une formation au consentement.

    Elle oublie seulement de mentionner le contenu de cette nouvelle "matière pédagogique", d’invoquer l’entrisme de l’idéologie transgenre à l’école, d’aborder les nuisances du concept d’égalité.

    Depuis 2012, des textes, des déclarations traduisent une réalité: la "théorie" du genre est une idéologie mondialiste devenue idéologie d’Etat. Ces documents soulignent combien, dans nos écoles, l’apprentissage du sexe prend une importance capitale, en horaires, en moyens, en état d’esprit, et devient une matière primordiale. Aurore Bergé le confirme.

    L’idéologie du genre -et donc l’éducation à la sexualité- se réalisent grâce à des méthodes totalitaires. Les militants sont à la fois juges et parties, des intellectuels de haut niveau, du moins par la place qu’ils occupent, sinon par leur intelligence et leur culture réelles.

    Des universitaires, des hommes et des femmes politiques, rompus aux méthodes d’endoctrinement des foules. Dans les facultés et les grandes écoles, ils formatent les étudiants, futurs journalistes et enseignants qui, à leur tour embrigadent et catéchisent lycéens, collégiens, élèves, et adultes consommateurs de médias. Aurore Bergé est passée par cette formation.

    Et si ça ne suffit pas, ils emploient la manière forte: la diabolisation, la menace, la sanction, l’exclusion sociale.

    Les militants du genre et de la sexualité exercent une emprise idéologique sous couverts de mots, des subventions, d’une école politisée. Des mots consensuels, des mots admis par tous truffent leurs discours de façon récurrente: République et Républicains, Démocratie, Liberté, Égalité, Fraternité. L’Égalité, facteur d’équilibre de la société, devient source de divisions et d’inégalités. Le mot ne désigne plus l’égalité juridique des personnes, ni l’égalité des revenus, mais l’égalité des comportements sociaux et des ethnies réduites à une question de parité statistique.

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  • Les trois causes de l’endettement Français - 2

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    J’ai abordé le mensonge de l’État sur la dette publique (Le mensonge d’État sur la dette publique – Riposte Laique) en promettant d’en expliquer aujourd’hui les trois principales causes.

    LA CROYANCE EN L’ETAT PROVIDENCE

    La première cause est une croyance tenace qui fascine les Français pour les secours de l’Etat. L’Etat est notre nouveau Dieu. Il est omniscient, protecteur, bienfaiteur. Il est indispensable en toute chose: neutre, arbitre, régulateur, pacificateur, etc. Le Français s’en remet toujours à l’Etat. Il renonce à sa liberté comme à sa responsabilité pour demander à l’Etat de faire, de régler le problème, d’investir, de lui offrir des services auxquels il aurait droit.

    De cela est née une doctrine de l’Etat fort et envahissant, d’un Etat qui décide, qui normalise, qui contrôle, qui agence, qui fait. Pour cela il lui faut toujours plus de pouvoir, de fonctionnaires, d’établissements publics, d’agences, de commissions. Il lui faut de multiples rouages administratifs: les communes, les intercommunalités, les départements, les régions, l’Etat lui-même.

    Et il lui faut toujours plus de ressources. Nous sommes drogués à la croyance que l’Etat est nécessaire dans toutes ces actions. Il a le devoir d’intervenir dans tous les domaines pour mieux faire que nous autres: l’école, l’hôpital, l’agriculture, la culture, l’innovation, etc. En ayant cette croyance chevillée au corps, nous avons construit le Léviathan qui se nourrit de cette justification permanente. L’Etat doit se substituer à la société civile, parce que ce sera mieux fait et plus juste. Et chacun profite un jour de quelques subsides.

    Rien n’a jamais prouvé que cela était mieux. Et tout indique depuis 50 ans que cette conception socialiste de l’Etat nous a ruiné.

    Elle nous coûte plus de 3.000 milliards de dette depuis 1974 dont 1.000 milliards lors de ces 7 dernières années et 1.000 autres milliards lors des onze années précédentes (2008-2019). En moins de 20 ans, alors que tous les services gérés par l’Etat sont en ruine, nous nous sommes endettés de 2.000 milliards. Et nous entendons encore hier Darmanin, garde des Sceaux, exiger plus de magistrats et d’auxiliaires de justice pour garantir une justice plus rapide et efficace. On apprend que nous fermons nos dernières usines, etc. Quand on préfère toujours suradministrer au lieu de s’attaquer aux causes profondes de la faillite de l’Etat.

    Soit les Français perpétuent cette folle croyance que l’Etat est l’acteur principal de la vie de tous les jours jusqu’à le voir sombrer en faillite ; soit ils comprennent qu’il s’agit d’un choix idéologique vicieux qui les prive de leurs libertés comme de leurs responsabilités à se prendre en charge. La nouvelle Révolution française doit cantonner l’Etat à trois fonctions régaliennes: police, armée, justice. Le reste ne lui appartient pas. Sommes-nous capables de reprendre librement en main notre destin?

    L’ESCLAVAGE DE LA SOLIDARITÉ NÉGATIVE

    Malheureusement, j’en doute beaucoup, car le piège du socialisme d’Etat fonctionne grâce à cette deuxième croyance, cause de notre dette. C’est la déresponsabilisation de chacun au profit d’une prise en charge universelle. L’Etat indemnise, l’Etat protège, l’Etat assiste, finance, accompagne. Même les chefs d’entreprise ont pris l’habitude de mendier des aides lorsqu’ils sont en difficultés, même les banquiers de 2008 sont sauvés par l’aide de l’Etat en vertu de la sentence: privatiser les gains, mutualiser les pertes.

    Les Français sont devenus en de nombreuses circonstances des passagers clandestins qui profitent des systèmes d’aide (leurs droits) sans imaginer qu’ils contractent une dette sociale qui pourrait exiger des contreparties. L’aide aux entreprises, l’aide à l’emploi, l’aide à domicile, l’aide aux personnes âgées, l’aide au migrants, l’aide à la scolarité. Ce socialisme de fait justifie la confiscation des richesses produites pour les redistribuer d’autorité selon le bon vouloir du législateur, lui-même lié à ses clientèles: immigrés, chômeurs, entreprises, selon sa circonscription. Cette dette reflète cette corruption permanente du quotidien où beaucoup d’entre nous estiment normal d’étendre à l’infini la solidarité nationale.

    Cette solidarité fut imaginée pour pallier les accidents réels de la vie: maladie, accidents graves du travail par les corporations dès le Moyen Âge. Elle profitait aux membres adhérents. Elle est devenue la folie socialiste d’une sécurité sociale bénéficiant à tous, même les non-contributeurs et d’une multiplication des aides d’Etat. Le coup de grâce idéologique a sans doute été donné par Macron durant la crise de la Covid. Enfermons tout le monde, arrêtons tous de travailler ou presque. L’Etat paiera, et comme le professa Hollande, son maître: C’est l’Etat qui paie, donc cela ne coûte rien. Tout est dit de cette doctrine socialiste qui a contaminé tous les esprits de France.

    Si chacun d’entre nous a un droit de tirage infini sur l’argent public, sans aucun engagement, la dette cumulée est bien celle que nous avons. À propos, l’autre jour, une jeune femme me racontait qu’elle était à un dîner de famille. Trois retraités, un enfant actif, trois petits-enfants à charge, mais aussi trois enfants inactifs et des conjoints inactifs aussi. Outre l’enfant actif, une pièce rapportée, un bon gars de Roumanie, salarié du bâtiment. Dans cette famille, deux actifs dont un étranger, pour neuf adultes à charge et trois enfants. Le modèle est viable, n’est-ce pas!

    Cette solidarité négative agit comme un anesthésique social. Plus personne ne se prend en charge, plus personne ne se sent responsable de son destin économique, plus personne ne comprend que le travail est nécessaire, tous adoptent la thèse de l’assistance de l’Etat. Et quelques-uns vont dans quelques trafics rémunérateurs, dont la drogue, qui vont miner la société.

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