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histoire - Page 2

  • L’incendie de Notre-Dame n’est pas un accident

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    Le 21 novembre 2024, Mike Borowski de la chaîne Géopolitique Profonde a organisé une émission avec quatre intervenants à propos de cet incendie qui a frappé le cœur de la chrétienté.

    https://www.youtube.com/watch?v=6f9ljzuFZzE&t=792s

    Ludovic Malot, franco-suisse, est un spécialiste du système monétaire qui prône un rétablissement de l’étalon or. Si sa formation ne le prédestine pas de prime abord à s’exprimer sur ce sujet, sa foi l’a conduit à mener une enquête avec l’aide précieuse d’internautes. Il va droit au but en invoquant une piste qui n’a jamais été évoquée par les journalistes.

    La société Aubriat, spécialisée dans le traitement des charpentes contre les insectes à larves xylophages, a été contactée par le conservateur des monuments historiques, Philippe Villeneuve, pour un traitement antifongique sur la charpente de Notre-Dame de Paris.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Villeneuve

    La démarche de l’architecte aurait été motivée par une constatation faite par une société de Verdun. Celle-ci aurait détecté la présence de champignons sur la charpente en réparant la toiture en plomb.

    "Après analyse, nous avons pu écarter le risque de mérule" note Édouard Aubriat.

    Malgré l’absence de mérules, Philippe Villeneuve enjoint à la société Aubriat de procéder à l’épandage d’un gel.

    "Le chêne qui compose généralement les toitures est un bois dur. Il empêche d’utiliser le traitement par infiltration", note l’entrepreneur répondant à Sabine Lesur du journal Vosges Matin.

    La journaliste ajoute: "Il a dû opter pour un traitement par pulvérisation d’un gel qui a coûté au total 15 000 €".

    https://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2019/01/29/la-societe-aubriat-d-epinal-au-chevet-de-notre-dame-de-paris

     

    De l’avis des experts, ces poutres vieilles de huit siècles sont immunisées contre les insectes à larves xylophages. Leur grand âge les a fossilisées. Ce traitement superfétatoire a été exécuté le 29 janvier 2019. 76 jours se sont écoulés entre cette opération et l’incendie fulgurant du joyau de la chrétienté.

    La société Aubriat a un site sur la toile. Celui-ci vient tout juste d’être modifié. Hier encore on voyait une chouette rouge menaçante en arrière plan. Aujourd’hui, la chouette rouge s’est fondue sur la lettre A du nom de la société. Avec le serpent, cet animal est le symbole du culte voué à la déesse Minerve.

    https://aubriat.fr/societe/

    La chouette est aussi l’emblème du Bohemian Club. Cette société secrète de San Francisco a inspiré les scénaristes de la série House of Cards.

    https://www.slate.fr/story/152348/bohemian-club-societe-secrete-house-cards

    Ludovic Malot a posé quatre questions à Édouard Aubriat:

    Est-ce que vous avez décidé vous-même quel gel utiliser?

    Est-ce que ce gel a été confectionné (préparation magistrale) ou est-ce un produit normé?

    Est-ce qu’on vous a demandé d’utiliser un produit spécifique? Si oui, qui? Est-ce le service des monuments historiques?

    Est-ce que vous avez été en contact, d’une manière ou d’une autre, avec le général Jean-Louis Georgelin en charge de la restauration de Notre-Dame de Paris?

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  • Saint-Denis, la cathédrale des rois

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    La basilique de Saint-Denis, devenue cathédrale en 1966, est aussi, et surtout, la nécropole des rois de France, profanée sous la Révolution. Retour sur l’histoire incroyablement riche et tourmentée de ce lieu que Denis Tillinac surnommait “le vrai Panthéon de la droite”.

    Par Jérôme Besnard

    C'est aux alentours de 639 que Dagobert Ier fut le premier roi franc enterré à Saint-Denis, inaugurant ainsi une tradition qui perdurera douze siècles.

    Au début était une nécropole gallo-romaine où, selon la tradition, le premier évêque de Paris, saint Denis, aurait été enterré au IIIe siècle, après son martyr dans l’actuel XVIIIe arrondissement de la capitale. Sainte Geneviève fera bâtir une chapelle sur son tombeau deux siècles plus tard. Le site désormais entouré de prestige, la reine Arégonde, épouse du roi mérovingien Clotaire Ier, le fils de Clovis, y sera inhumée entre 573 et 579. Première dépouille royale de Saint-Denis, son sarcophage n’a été retrouvé qu’en 1959 lors de fouilles effectuées par l’historien Michel Fleury. Il est aujourd’hui visible dans la basilique.

    Le célèbre Dagobert fut ensuite le premier roi franc enterré en ce lieu de pèlerinage aux alentours de l’an 639, inaugurant ainsi une tradition qui perdurera… douze siècles ! C’est probablement à son époque que le clergé desservant la basilique adopte le mode de vie monastique qu’il devait conserver jusqu’à la Révolution.

    TRADITITIONS CHRETIENNES FRANQUES

    Sous les Carolingiens, aux VIIIe et IXe siècle, les abbés de Saint-Denis deviennent les archichapelains des rois, puis empereurs, de la seconde dynastie franque. Devenant ainsi les fonctionnaires les plus importants de l’État, chargés notamment de la sauvegarde de l’histoire et des traditions chrétiennes franques. Le 24 février 775, Charlemagne préside la consécration de la nouvelle église, dédiée à saint Pierre. Elle prend alors la forme d’une basilique romaine d’une longueur de 80 mètres. Des traces de sa crypte subsistent toujours et sont visibles sous l’actuelle cathédrale.

    Durant la seconde moitié du IXe siècle, ce qui était alors un monastère subit les attaques des Vikings. Et il faudra attendre 1135 et l’initiative de l’abbé Suger, conseiller des rois capétiens Louis VI et Louis VII, pour voir la basilique renaître véritablement de ses cendres dans le but de relancer le pèlerinage. Incluant un nouveau chœur, les travaux s’achèvent en 1144, inaugurant l’art gothique. Désormais, les rois de France se rendront à l’abbaye pour recevoir l’oriflamme rouge de Saint-Denis avant de partir pour la guerre ou la croisade. Il sera arboré au combat jusqu’au désastre d’Azincourt en 1415.

    Le Saccage Révolutionnaire Des Tombes Royales

    Au XIIIe siècle, est reconstruite l’antique nef carolingienne de l’église. Les nouvelles voûtes gothiques s’élèvent dorénavant à 30 mètres de hauteur. Puis, procédant de l’action conjuguée du roi saint Louis, de sa mère Blanche de Castille, régente du royaume durant la minorité de son fils, et de l’abbé Eudes Clément, des travaux de grande ampleur sont à nouveau menés durant un demi-siècle (1231-1281) – donnant à l’édifice l’essentiel de son allure actuelle.

    C’est dans cette basilique de Saint-Denis que le roi Henri IV a abjuré le protestantisme en 1593, prélude à son entrée dans Paris. À partir de 1633, l’abbaye est confiée aux moines bénédictins mauristes, réputés pour leur érudition. Preuve que ce lieu est décidément à part : en 1691, Louis XIV supprime le titre d’abbé à Saint-Denis, les supérieurs religieux de la communauté étant désormais nommés grands prieurs. Les bâtiments conventuels entourant l’église sont reconstruits à partir de plans dressés par l’architecte Robert de Cotte. Mais l’abbaye sera supprimée par les révolutionnaires à l’été 1792.

    C’est au cours de cette période révolutionnaire, sur laquelle il convient de s’attarder, que ce lieu sacré devenu la nécropole des rois de France, va connaître le plus terrible épisode de sa longue vie. Pour aborder celui-ci, autorisons-nous un détour par la littérature ; l’évocation y gagnera en force.

     

        LE PREMIER “TYRAN” FORCE DANS SON REPOS ETERNEL FUT LE BON ROI HENRI IV

     

    En 1991, l’écrivain Jean Raspail publie en effet son roman Sire où il imagine qu’à la toute fin du XXe siècle quelques jeunes Français au cœur pur restaurent la monarchie en sacrant un nouveau roi dans la cathédrale de Reims. Au début du livre, il place le long récit glaçant de la destruction méthodique de la nécropole royale à l’été et l’automne 1793. Prenons le temps d’en lire un extrait : « Le premier “tyran” forcé dans son repos éternel fut le bon roi Henri IV, écrit-il. Lorsqu’on eut fait sauter à coups de marteau et de pied-de-biche le lourd couvercle de son cercueil de chêne, puis son cercueil de plomb à la barre à mines, déclenchant dans le caveau des Bourbons un épouvantable vacarme, son corps apparut enveloppé d’un suaire blanc presque intact. On dégagea la tête, et, dans l’air raréfié, se répandit une forte exhalation d’aromates. Ce roi-là sentait bon.

    Ce ne fut pas le cas des autres. Après cent-quatre-vingt-trois ans dans le tombeau, son visage était admirablement conservé, la barbe presque blanche, les traits sereins, à peine altérés. Le cadavre fut ainsi dressé, comme un mannequin, et adossé à un pilier. La foule qui l’entoure, impressionnée, suspend un instant sa haine. Peut-être même est-elle émue au spectacle de ce grand roi debout, immobile dans son linceul.

    Et si elle tombait à genoux, en témoignage d’ancien respect? Mais la loi qui régit les masses humaines ne souffre pas d’exception, c’est toujours le plus vil qui l’emporte, et le plus vil, le voici : un soldat, même pas pris de boisson, ce qui eût au moins constitué une excuse.

    Se poussant au premier rang, avec des mines de matamore, le soldat, courageux fils du peuple, tire son sabre et coupe ras une bonne mèche de barbe blanche dont il se fait une moustache postiche sous les rires et les applaudissements. Voilà, c’est décidé, la foule sera abjecte".

    Elle le sera en effet, faisant basculer dans des fosses communes remplies de chaux vives, les corps des rois et des princesses, des princes et des reines français. Aucune dynastie ne fut épargnée. Les dépouilles des Mérovingiens, Carolingiens, Capétiens, Valois et Bourbons subirent un sort identique. Jusqu’en avril 1794, la basilique profanée fut transformée en temple de la Raison.

    LES CORPS DE LOUIS XVI ET MARIE-ANTOINETTE

    La restauration de la basilique sera heureusement décidée par Napoléon en 1805, et confiée aux architectes Jacques-Guillaume Legrand puis Jacques Cellerier. Ils vont sauver l’abbaye. L’Empereur décide également en 1809 de la transformation de l’abbaye en maison d’éducation de la Légion d’honneur, inaugurée deux ans plus tard – et subsistant encore aujourd’hui.

    Puis Louis XVIII, en 1817, fait rassembler dans un ossuaire les restes de ses prédécesseurs extraits des fosses communes, transférant également les corps de son frère Louis XVI et de Marie-Antoinette, jusqu’alors inhumés au cimetière parisien de la Madeleine après leurs exécutions de 1793. Malgré les travaux d’un autre grand architecte, François Debret, l’édifice demeure cependant en piètre état, et c’est Eugène Viollet-le-Duc, le restaurateur de Notre-Dame de Paris, qui lui donnera son aspect actuel, sauvant l’essentiel de l’église médiévale.

    Il faudra attendre 1966 pour que la basilique devienne église cathédrale du nouveau diocèse de Saint-Denis, créé à partir de paroisses détachées de ceux de Paris et Versailles. Un ambitieux mais contesté projet de remontage de la tour et de la flèche nord, démontées par Viollet-le-Duc, voit enfin le jour au début du XXIe siècle, mais pour des raisons techniques de fragilité de l’édifice, le chantier tarde à être réalisé.

    En plein cœur d’un département sinistré devenu le symbole d’une France multiculturelle traversée de tensions, la basilique de Saint-Denis représente plus que jamais, de façon presque insolente au milieu de cet environnement, la mémoire de l’ancienne France et d’une chrétienté déclinante en Europe.

     

    Cet article est tiré du Hors-Série de Valeurs actuelles, La Fabuleuse histoire de Notre-Dame et de nos cathédrales, 132 pages, 11,90 euros

  • Parachutiste

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    "Ils viennent d’un autre temps, d’un autre ciel. Ce sont les derniers fidèles d’une austère religion, celle du courage… Seuls, ils échappent au grotesque d’une époque dérisoire. Ils viennent d’un monde où on ne triche pas… Ils sont de l’espèce qui se rase pour mourir. Ils croient à la rédemption de l’homme par la vertu de l’exercice et du pas cadencé. Ils cultivent la forme physique et la belle gueule. S’offrent le luxe des réveils précoces dans les matins glacés et des marches harassantes pour la joie de s’éprouver. Ce sont les derniers poètes de la gratuité absolue".    (Dominique Venner)

    Le vendredi 3 octobre, sur "Cnews", j’ai regardé l’émission "Face à Philippe de Villiers". Ce dernier a consacré son apologue à Saint-Michel, le saint patron des paras, et pour clore son propos, il a fait diffuser la version chantée de "La prière du para" (1). Était-ce un clin d’œil de l’histoire? 

    Je venais de fêter la Saint-Michel à la Citadelle "Général Georges Bergé" (2), caserne du 1er RPIMa (3). J’en parlais dans mon article d’hier et, devant les interrogations de quelques amis, j’ai envie d’en reparler aujourd’hui, de rendre hommage à des soldats d’élites trop méconnus du grand public.

    Quelques milliers de parachutistes, destinés à l’Indochine puis à l’Algérie, ont été formés à la Citadelle de Bayonne avant que le 1er RPIMa ne l’occupe en 1960. Depuis 1960, Bayonne est restée la ville de garnison du 1er RPIMa, et les Bayonnais sont très attachés à leur régiment.

    Le 1er RPIMa est l’une des unités les plus décorées de France et les hommes qui servent dans ce régiment, bien qu’ils cultivent la discrétion, méritent qu’on parle d’eux. Ils sont les dignes héritiers des premières demi-brigades SAS (4) qui se sont battues en Crète, à Benghazi, sur le front libyen, en Cyrénaïque, en Tunisie…

    Ils descendent en droite ligne du "Bataillon du ciel" largué à Plumelec le 6 juin 1944 à 0h40. Disons un mot de leur chef, ce personnage hors normes qu’était le commandant Pierre-Louis Bourgoin: Lieutenant de réserve en 1939, Bourgoin rejoint dès juin 1940 les Forces Françaises Libres. Il participe ensuite à la campagne de Syrie, en juin 1941, et y est blessé au pied droit par un éclat d’obus.

    En mars 1942, il est à nouveau blessé par balle, au genou. En juin 1942, il survit à un crash d’avion mais souffre de fractures multiples. Mais rien n’arrête ce héros: il effectue un stage commando parachutiste, puis est affecté aux services secrets britanniques. Il réalise, à la tête de son commando, des coups de mains en Tunisie.

    En décembre 1942, il reçoit la mission de désorganiser les arrières de l’ennemi. Le 19 février 1943, avec son groupe, il traverse les territoires occupés par deux ou trois divisions allemandes, situe l’emplacement de pièces d’artillerie, détruit un pont d’une importance primordiale pour l’ennemi et ramène son groupe au complet.

    Alors qu’il se rend en Algérie, le 23 février 1943, au retour d’une mission, son véhicule est mitraillé par un avion allemand. Bourgoin porte… 37 blessures et il est amputé du bras droit. Son bras gauche a trois fractures. Il réussit à échapper aux Allemands en s’enterrant dans le sable et est recueilli par une patrouille anglaise.

    Il est soigné à l’hôpital de Philippeville et part en Angleterre, le 1er octobre 1943, après sept longs mois d’hospitalisation. Surnommé le manchot, il est nommé commandant. Fin 1943, il prend le commandement du 4ème Régiment du Spécial Air Service, une unité française de 500 hommes qui deviendra, en 1944, le 2ème RCP (5).

    En vue du débarquement, il entraîne son régiment en Angleterre, puis en Écosse. À partir de la nuit du 5 au 6 juin 1944, son régiment est parachuté en Bretagne afin d’y fixer les troupes allemandes présentes sur place. Lui-même est largué, à sa demande et malgré son handicap lourd, avec un parachute bleu-blanc-rouge, cadeau des Anglais, dans la nuit du 10 juin, à côté de Saint-Marcel, en Bretagne.

    L’un de ses hommes, le caporal Émile Bouétard, probable premier tué du débarquement, était un parachutiste  français.

    Ces parachutistes, on va les retrouver dans les combats de la Libération et lors de l’opération Amherst, aux Pays-Bas, en avril 1945. Les paras iront ensuite se faire tuer – nombreux – dans les rizières d’Indochine, puis du 13 mars au 7 mai 1954, des bataillons entiers disparaîtront à Diên-Biên-Phu.

    Ils obtiendront, plus tard, une victoire-éclair lors de l’Opération Mousquetaire à Suez en 1956, sous les ordres de chefs prestigieux comme Massu et Château-Jobert.

    Ils gagneront la bataille d’Alger en 1957, puis, en avril 1961, beaucoup d’entre eux choisiront "les voies de l’honneur " pour ne pas trahir la promesse de conserver l’Algérie française.

    Viendra, ensuite, la génération de parachutistes des Opex (6); elle saura se monter digne de ses grands anciens, ceux-là même qu’elle honore dans un chant de tradition:

    "Nos anciens ont souffert sur la piste

    Comme des chevaliers et des preux

    Dans ton cœur sois le parachutiste

    Toujours prêt à faire aussi bien qu’eux… "

    De 1969 à 1972, le régiment (7) formait ses paras pour les envoyer au Tchad. La France soutenait  le régime corrompu de François Tombalbaye. Là-bas, les commandos de la 6ème CPIMa (8) ont eu une soixantaine de blessés et 26 tués. Le 23 mai 2014, l’Amicale des Eléphants Noirs –  les anciens de la 6ème CPIMa – inaugurait une stèle dans la Citadelle  à la mémoire de ses morts (8).

    Puis, jusqu’aux printemps arabes, les opérations extérieures à caractère offensif ont cessé à l’exception de celle du 2ème REP sur Kolwezi en 1977, avant la guerre du Golfe et les Opex actuelles. Entre temps, nos dirigeants,  socialistes ou assimilés, ont inventé les soldats de la paix ce qui nous a amenés à certaines situations catastrophiques (entre autres, l’affaire du Drakkar qui coûta la vie à 58 parachutistes français): des missions d’interposition entre belligérants, à caractère défensif ou d’observation, sous la bannière de l’ONU ou d’une force internationale.

    Depuis les printemps arabes, la déstabilisation de toute l’Afrique subsaharienne a amené la France, peu aidée par ses alliés européens, à reprendre des opérations offensives mais elle le fait avec des moyens dérisoires: notre armée est réduite à une peau de chagrin. Nos soldats n’en sont que plus héroïques!

    Les paras sont revenus au Tchad en 1983-84, avec d’autres soldats français, pour l’Opération Manta. Puis l’Opération Épervier jusqu’en août 2014, puis l’Opération Barkhane, etc. Mais depuis, on nous a virés de toutes nos anciennes colonies africaines.

    Je suis assez mal placé pour vous parler du 1er RPIMa depuis qu’il est l’une des unités de nos Forces Spéciales, d’autant plus que ses missions se doivent de rester confidentielles. Nos Forces Spéciales font notre fierté; elles sont citées en exemple dans le monde entier et leurs hommes sont prêts à risquer leur vie dans les missions les plus périlleuses.

    De nos jours, quand un soldat du 1er RPIMa tombe en mission, personne n’en parle: la discrétion est de mise au sein de nos Forces Spéciales. Aujourd’hui, l’occasion m’est donnée de rendre hommage à tous ces paras tombés dans les coins parfois les plus improbables, sans tapage, sans faire parler d’eux, sans déranger la quiétude, le train-train quotidien et la bonne conscience des embusqués et des bourgeois.

    Maurice Barrès disait: "Un régiment, c’est un nouvel être. Il a une tête, le chef; des muscles, les hommes; un système nerveux, qui est le cadre. C’est une bonne définition de ce qu’est un Corps de troupe: une entité solide où chacun a sa place et sait tenir son rang. Dans un pays en pleine déliquescence, l’armée, bien qu’en sous-effectif et sous équipée, reste une valeur sûre.

    Eric de Verdelhan

     

    1)- Ce chant magnifique est devenu celui de l’École Militaire Interarmes (EMIA).

    2)- Elle est baptisée Citadelle général Georges-Bergé depuis le 15 septembre 1999.

    3)- RPIMa: Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine

    4)- Spécial Air Service: unités crées en Angleterre dès 1940.

    5)- 2ème Régiment de Chasseurs Parachutistes

    6)- Opex pour Opérations Extérieures

    7)- Ainsi que le 8ème RPIMa de Castres.

    8)- Cette stèle comporte 27 noms. Le 27ème est tombé le 19 février 1964, à Libreville, au Gabon: il s’appelait Serge Arnaud. Lui aussi est mort à 20 ans, mais ailleurs et avant les autres.