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  • Patriotes français, défendez notre langue!

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    Le faire c’est défendre notre identité

    J’ai honte, oui j’ai véritablement honte pour mon pays et pour ce peuple auquel j’appartiens quand je constate l’indifférence des pouvoirs publics, des industriels, des négociants, des fonctionnaires d’autorité, des médias, des commentateurs et de nombreux autres à l’égard de notre langue. Je pense à mes aïeux, à mes ancêtres, si fiers d’appartenir à un peuple d’exception et faisant les plus grands efforts pour s’exprimer, à l’écrit comme à l’oral, dans un français pur et élégant plutôt qu’en catalan, employé partiellement dans un usage domestique.

    Ils ne l’utilisaient jamais devant moi. Mon grand-père maternel me faisait faire mes premiers pas dans l’histoire de France et ma grand-mère, institutrice pendant la Première Guerre mondiale, corrigeait mes premiers récits.

    À cette époque mon père se battait pour la France en Indochine. Ils m’ont transmis cet amour de la France, de sa langue et de sa civilisation.

    Ils l’ont fait souvent par des petits riens dans le quotidien et toujours par l’exemple. Je compare leur attitude à celle de la génération d’aujourd’hui. Nous célébrons à grand tapage médiatique les usages festifs étatsuniens sans évidemment en savoir le sens. Halloween, Black Friday, Thanksgiving’s…

    Les titres des américâneries présentées à la télévision ne sont même plus traduits; les publicitaires trouvent intelligent de terminer leur présentation par une sorte de devise en anglo-saxon. Parfois des phrases entières sont échangées, dans ces mêmes publicités, dans cet idiome, par des acteurs évidemment étrangers. Elles sont sous-titrées, selon la loi, mais de manière tellement illisible et éphémère que ces sous-titres se présentent surtout comme une moquerie manifestant une véritable condescendance à l’égard de notre langue.

    Que dire des Barber’s shops et surtout de Choose France – il fallait oser!!! -. Ajoutons la vérole des cloud, prime-time, cool, scheck, start-up, fast-food, cookies… et des prénoms, venus du fin fond de Harlem, de Chicago ou de Californie, donnés à de petits Français pourtant de souche.

    J’avoue ne plus écouter les radios dispensatrices de braillements dans cette langue pollueuse de la nôtre et visant à l’écrasement de notre culture, de notre dignité et de notre souveraineté. Ils complètent l’endoctrinement politique et l’obligatoire uniformisation des peuples dans la geôle européenne. C’est vraiment trop pour moi. Les divertissements, comme The Voice affichent leur ralliement à ce parler et à ces pays destructeurs de notre civilisation.

    Ne le taisons pas; ils sont propagateurs de toutes les violences et de tous les maux qui s’installent dans notre société. Les produits, y compris de marque nationale, sont présentés dans cette langue et accessoirement en français et dans d’autres langues, toutes aussi respectables et notoires, mais subissant un sort identique.

    Bien qu’ayant eu cette langue – certes en seconde position – au cours de ma scolarité, j’ai du mal à comprendre ce qui est écrit et suis obligé de rechercher les paragraphes rédigés dans ma langue. Je me mets à la place du consommateur populaire…

    Ces gens vendus à l’étranger ne nous respectent pas et ne respectent pas leurs propres ascendants. De toute évidence, être français les embarrasse.

    De manière systématique l’apprentissage du français est discrédité par l’enseignement supérieur et l’Éducation nationale qui permettent aussi bien l’écriture inclusive que le laxisme orthographique et l’usage d’un vocabulaire approximatif; autant de manifestations du relativisme ambiant. Ce déclin linguistique est naturellement en conjonction avec l’alignement euro-étatsunien des dirigeants de notre pays.

    L’Académie Française se tait. Quant au rôle international de notre langue, il est délaissé par ces mêmes autorités qui ont, dans leur optique d’abaissement culturel et linguistique, aidé à la désignation d’une anglophone à la présidence de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Là aussi il fallait oser!!!

    Il s’agit là davantage qu’un paradoxe, il s’agit d’un mépris tout à la fois pour les pays véritablement francophones et pour la langue française en particulier. Ces gens qui cherchent à nous imposer les mœurs étrangères qu’ils ont adoptées ne veulent surtout pas d’une France grande puissance. Ils récusent un pays rayonnant souverainement par sa langue, sa science, ses entreprises, ses innovettes, son savoir et sa culture. La ploutocratie euro-mondialiste ne les a pas installés au pouvoir pour accomplir une mission de Grandeur et de souveraineté…

    Cette langue, le français, est la vôtre, mais aussi celle de près de 583 millions de personnes dans le monde. Je cite, avec une totale adhésion à son propos, Ilyès Zouari, sociologue et analyste d’origine tunisienne: "Cette censure totale et systématique des grands événements francophones (note: notamment les jeux de la Francophonie), y compris par l’ensemble des médias publics, est digne des régimes les plus totalitaires de la planète.

    Elle ne peut bien évidemment avoir lieu que suite à des instructions reçues de la part des plus hautes autorités du pays. Une attitude qui s’inscrit dans le cadre d’une volonté politique incontestable de couper le peuple français du monde francophone, menée avec acharnement par les européistes et atlantistes qui dirigent le pays depuis bientôt 20 ans.

    Et ce, afin de dévaloriser la France aux yeux de la population française, en lui faisant oublier son appartenance à un vaste espace linguistique, dans le but de lui faire accepter le maintien du pays au sein de l’Union européenne et de l’OTAN.

    La conséquence préjudiciable est de réduire considérablement l’attachement des Français à leur langue. Eux, qui n’ont jamais été si peu intéressés par la promotion et la diffusion de celle-ci à travers le monde, alors même qu’elle n’a jamais été autant parlée et apprise.

    Et ce, au grand étonnement des francophones extra-européens, auxquels est aujourd’hui entièrement attribuable la progression constante de l’apprentissage du français hors espace francophone, face à une France qui est désormais clairement un frein, et même un obstacle, en la matière"… .

    Le 14 janvier 2015, je publiais un article que j’avais intitulé "Je deviens analphabète" .

    En plus de dix ans, la situation n’a fait qu’empirer et mon analphabétisme s’est aggravé. Le chef de l’État actuel, administré par l’État profond, la ploutocratie euro-étatsunienne, ne rate jamais une occasion lorsqu’il est à l’étranger, de montrer son appartenance à cette caste mondialiste en parlant en anglo-américain. Il piétine notre Constitution et notamment son article 2 stipulant que "la langue de la République est le français" .

    Le texte se poursuit en proclamant que "l’emblème national est le drapeau tricolore (et non pas la bannière européenne);

    l’hymne national est la Marseillaise (et non pas l’hymne à la joie); la devise de la République est Liberté, Égalité, Fraternité (il n’est pas question de laïcité) et surtout son principe est "gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple " .

    Avec ces quelques phrases est définie la nature de la France, pays souverain. Toutes les atteintes à cet article sont donc des trahisons.

    Cette ploutocratie commence heureusement, aujourd’hui, à être combattue par de plus en plus de Français, conscients des enjeux pour notre Patrie et notre liberté. Mais les dégâts sont considérables et les blessures de notre langue sont le triste indicateur d’autres blessures bien plus profondes.

    Je voudrais, pour prouver mon absence de sectarisme, citer un écrivain anglais, Stuart Mill: "Dieu veuille que jamais la France ne vienne à manquer au monde! Le monde retomberait dans les ténèbres".

    Ne restons pas inactifs si nous voulons que vivent la France indépendante et sa civilisation!

    Général Henri ROURE

  • Les crèches sont légales dans la République française

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    Des juges politiques rejettent, de leur propre chef, certaines lois pourtant fondamentales. Ils sanctionnent, au nom de la laïcité, des municipalités pour avoir installé des crèches, alors que Noël approche.

    Des libre-penseurs acharnés les saisissent en toute certitude de leur proximité idéologique. Leur athéisme militant les porte à interdire pour les autres ce qu’ils réclament pour eux-mêmes, en affirmant, dans un étonnant paradoxe, agir au nom de la liberté de conscience.

    Ils contestent la présence millénaire de la religion catholique dans la vie des communes et dans le tréfonds de l’âme française. Leur intention est de détruire la source de notre civilisation. Leur acharnement est notoirement sélectif.

    Un bref rappel historique me paraît utile pour éclairer cette affirmation.

    La loi de 1905 a été immédiatement reconnue comme abusive et dangereuse pour l’unité nationale. Elle ne rejetait pourtant pas les grands principes chrétiens. Elle traitait de la seule Église catholique et de son pouvoir d’influence dans le fonctionnement de l’État. Elle fut le fruit d’une commission créée par Émile Combes, alors président du Conseil, ancien séminariste, devenu anticlérical.

    Présidée par Ferdinand Buisson, d’origine protestante, agrégé de philosophie et président de l’Association nationale des libre-penseurs de France. La commission avait comme rapporteur le socialiste Aristide Briand. Briand cultivait la volonté de réconcilier l’Église et l’État en déplorant les conséquences de l’esprit anticlérical qui avaient caractérisé les années du gouvernement d’Émile Combes (1902-1905). Il ne souhaitait pas aller jusqu’à la séparation et entendait promouvoir une évolution prudente pour lutter contre l’influence pesante de l’Église.

    Cette commission était composée de trente-trois membres. Dix-sept députés étaient favorables à la séparation, dont cinq membres dirigeants de l’association nationale des libre-penseurs. Seize membres – à peine un de moins – ne désiraient pas cette rupture, ce qui montre bien l’ambiguïté des attitudes des représentants du peuple face à cette évolution envisagée.

    Le risque était donc grand de déboucher sur un projet de loi extrêmement rigoureux à l’égard de l’Église. Mais Briand et Buisson comprirent qu’il fallait éviter un périlleux affrontement et, qu’en conséquence, le texte devait être modéré. Des religieux furent consultés. Leurs avis, pris en considération, permirent de rallier les dirigeants des milieux catholiques qui sentaient bien que le régime ancien d’intimité entre l’Église et l’État n’était plus tenable.

    Cette loi fut promulguée le 9 décembre 1905. Elle fut très rapidement amendée, car certains aspects suscitèrent de graves troubles dans le pays. Ils furent provoqués par des inventaires qui devaient aboutir à la saisie des biens de l’Église non nécessaires au culte. Devant la gravité des incidents, Clemenceau décida de mettre un terme à ces inventaires. L’application de la loi de 1905, dans son acception première, avait révolté une majeure partie de la population. Elle fut donc suivie d’autres lois et d’un très net retour en arrière sur des aspects essentiels.

    Nul ne peut donc s’y référer.

    En effet les lois de 1907, 1908 et de 1924 ont fondamentalement modifié l’esprit initial.

    La loi du 28 mars 1907 supprima l’obligation de déclaration préalable pour les réunions publiques organisées par l’Église. Environ 30.000 édifices furent mis, gratuitement, à la disposition de l’Église et les sonneries de cloches explicitement autorisées.

    D’une manière générale, la jurisprudence administrative fut amenée à légitimer les manifestations religieuses comme manifestations publiques satisfaisant à des traditions et à des usages, notamment s’agissant des enterrements, des processions et des pèlerinages. Dans l’esprit de cette modification, les crèches, s’inscrivant dans ces usages et coutumes, ne peuvent pas être interdites. Une telle interdiction serait contraire à la loi.

    La loi du 13 avril 1908 confirma la volonté d’apaisement du gouvernement. Les églises se voyaient considérées comme des propriétés communales.

    Cette loi prévoyait également la création de mutualités ecclésiastiques, ce qui signifiait la reconnaissance par l’État du rôle particulier du clergé. Dès le début de la guerre de 14/18 toutes les mises à l’écart de l’Église furent révoquées: "Le monde catholique n’est plus au ban de la République".

    Au sortir de la guerre, qui avait vu l’Union nationale, le gouvernement décida, tout à la fois, de transférer au Panthéon le cœur de Gambetta, illustre fondateur de la République et d’honorer le souvenir de Jeanne d’Arc – sainte Jeanne – en proclamant fête nationale le deuxième dimanche de mai.

    En 1924 un compromis élaboré avec le Vatican, aboutit à la reconnaissance des associations diocésaines, placées sous l’autorité des évêques. Elles reçurent le statut "d’associations cultuelles", dérogatoire au statut des associations de 1901.

    Autrement dit l’organisation de type épiscopal de l’Église catholique était reconnu par la République.

    Le constat est clair, l’État joue son rôle et l’Église, contributrice puissante à la nature de la société française, dispose officiellement du sien. Les deux se reconnaissent au point d’ailleurs que le chef de l’État est co-prince de la catholique Andorre avec l’évêque d’Urgell, chanoine d’honneur de Saint-Jean de Latran, de Saint-Jean de Maurienne, de la cathédrale d’Embrun, de Saint-Julien du Mans, de Saint-Jean de Lyon et de quelques autres lieux dont Saint-Germain-des-Prés.

    Aucun président n’a récusé ces fonctions. Notre République, à son plus haut niveau, est impliquée dans l’Église catholique. N’oublions pas que le président de la République française désigne les évêques des évêchés de Metz et Strasbourg, en vertu du concordat de 1801 toujours en vigueur en Alsace-Moselle. En cela il est un des derniers chefs d’État au monde à disposer d’une telle prérogative.

    Pour résumer cette relation naturelle, il suffit de se souvenir de l’émotion qui a saisi le peuple de France lors de l’incendie de Notre-Dame de Paris. Elle est la cathédrale de tous les vrais Français. Elle est érigée en un symbole national.

    Ces lois sur la laïcité sont donc imprégnées de catholicisme. C’est un fait. Elles fixent des règles que les juges rouges trahissent sans complexe. La loi à laquelle se réfèrent certains, dont quelques juges, est obsolète depuis très longtemps.

    EN VERITE, si nous devions présenter de manière simple les rapports entre l’Église et l’État, nous pourrions dire qu’il existe, de fait, une sorte de partage des responsabilités. À l’État la vie publique, l’organisation de la Nation et sa défense, à l’Église la charge de la vie spirituelle de la Nation dans la liberté de conscience reconnue pour chacun.

    Ces lois modifiant fondamentalement celle de 1905 ne conviennent pas aux idéologues athées, gauchistes et antifrançais. Elles ne sont pas citées non plus dans les discours politiciens où la seule référence évoquée reste la loi obsolète de 1905.

    C’est une fausseté, une ignorance des politiques ou un déni du droit français.

    Je crois, en vérité, qu’il s’agit surtout de lâcheté. Cette loi est depuis près de 120 ans illisible et inapplicable en l’état. En conséquence, se référer à la loi de 1905 dans sa rédaction initiale, en faisant abstraction des considérables modifications qui l’ont suivie au point de créer une collaboration entre l’État et l’Église, est proprement hypocrite.

    Il s’agit d’une falsification. La laïcité, évolution du gallicanisme, négociée avec l’Église, demeure d’inspiration chrétienne.

    Que les libre-penseurs, les juges rouges et les contestataires de la Nation française l’admettent ou non!

    Cependant, ces provocations sur la présence des crèches dans l’espace public, appuyées par des sanctions iniques, présentent l’intérêt de soulever la question de la pertinence de ces lois dans le contexte bouleversé de la population vivant en France aujourd’hui. La laïcité telle que conçue n’est ni l’athéisme ni la neutralité de l’État.

    Ces lois incluent naturellement le protestantisme et le judaïsme dont les relations avec l’État, pour cette religion, sont établies depuis l’Empire. Cette tentative de détournement de la vraie laïcité n’a d’autre explication que l’inquiétude des pouvoirs publics à l’égard de la communauté islamique, installée chez nous en nombre.

    Elle conteste les fondements civilisationnels du peuple français. Elle exige que sa religion conquérante soit reconnue par l’État.

    Ce n’est pas possible.

    Ces lois sur la laïcité, par nature, excluent l’islam. C’est incontestable. Cette idéologie totalitaire à connotation religieuse s’affiche comme une théocratie. Seules les lois tirées du Coran, la charia, s’imposent aux croyants. L’islam privilégie l’oumma à la nation. Il se situe hors du champ d’application de la laïcité imprégnée du catholicisme, et d’ailleurs hors de nos lois. Deux interrogations me viennent à l’esprit; elles sont liées. Ces lois auraient-elles survécu à une Algérie restée française? Ces lois peuvent-elles perdurer avec la présence d’une population émigrée, musulmane, donc étrangère à nos références et hostile à la marque chrétienne de ces lois? L’indépendance de l’Algérie n’a fait que différer de quelques dizaines d’années cette question…

    SELON MOI, TROIS SOLUTIONS SE PRESENTENT.

    La première serait d’abandonner, par une loi nouvelle, cette laïcité qui pourtant demeure un marqueur déterminant de notre société. L’image de la France serait alors fondamentalement transformée.

    La seconde serait de pousser ces populations, que leur religion rend inassimilables, à retourner dans leurs pays d’origine.

    La troisième, enfin, relève de nos évêques. Elle serait de revenir à la mission de conversion donnée par le Christ aux apôtres et reprise par Saint-Paul. Utopie bien sûr!

    Au regard de l’absence de courage de nos politiques, et probablement aussi de nos chefs religieux, je crains surtout que nous nous dirigions vers une guerre interne qui ne sera pas civile, mais de religion.

    LES CRECHES SONT DONC PLEINEMENT LEGALES DANS LES LIEUX PUBLICS. Elles témoignent de l’attachement du peuple français à sa civilisation.

    Je vous souhaite à tous un bon temps de l’Avent.

    Général Henri ROURE

     

    Ils auraient dû aller jusqu’au bout de leur logique en faisant interdire la célébration ostensible de Noël, qui demeure, malgré les outrances commerciales, la commémoration de la naissance de Jésus-Christ.

    Ils devraient en toute équité se pencher sur les envahissantes prières des rues des musulmans et sur la vente dans les grandes surfaces de la nourriture halal. Il est vrai que l’islam se montre comme une totalitarisme religieux dangereux pour qui conteste sa pratique et sa prétention à l’universalité. Mais non… Ces personnages, sectateurs d’une étrange justice, comptent sans aucun doute sur l’ignorance des hommes politiques et sur leur lâcheté pour violer et faire violer, sans aucun scrupule, les lois sur la laïcité.

    Je m’explique ou plutôt je me permets de revenir sur l’origine de la laïcité et sur sa vraie nature.

    En France le déni de Dieu, le Dieu des Chrétiens naturellement, a trouvé un terreau dans la loi sur la laïcité de 1905.

    Or cette loi, en l’état, n’existe plus.

    Un bref rappel historique me paraît utile pour éclairer cette affirmation.

    La loi de 1905 a été immédiatement reconnue comme abusive et dangereuse pour l’unité nationale. Elle ne rejetait pourtant pas les grands principes chrétiens. Elle traitait de la seule Église catholique et de son pouvoir d’influence dans le fonctionnement de l’État. Elle fut le fruit d’une commission créée par Émile Combes, alors président du Conseil, ancien séminariste, devenu anticlérical.

    Présidée par Ferdinand Buisson, d’origine protestante, agrégé de philosophie et président de l’Association nationale des libre-penseurs de France. La commission avait comme rapporteur le socialiste Aristide Briand. Briand cultivait la volonté de réconcilier l’Église et l’État en déplorant les conséquences de l’esprit anticlérical qui avaient caractérisé les années du gouvernement d’Émile Combes (1902-1905). Il ne souhaitait pas aller jusqu’à la séparation et entendait promouvoir une évolution prudente pour lutter contre l’influence pesante de l’Église.

    Cette commission était composée de trente-trois membres. Dix-sept députés étaient favorables à la séparation, dont cinq membres dirigeants de l’association nationale des libre-penseurs. Seize membres – à peine un de moins – ne désiraient pas cette rupture, ce qui montre bien l’ambiguïté des attitudes des représentants du peuple face à cette évolution envisagée.

    Le risque était donc grand de déboucher sur un projet de loi extrêmement rigoureux à l’égard de l’Église. Mais Briand et Buisson comprirent qu’il fallait éviter un périlleux affrontement et, qu’en conséquence, le texte devait être modéré. Des religieux furent consultés. Leurs avis, pris en considération, permirent de rallier les dirigeants des milieux catholiques qui sentaient bien que le régime ancien d’intimité entre l’Église et l’État n’était plus tenable.

    Cette loi fut promulguée le 9 décembre 1905. Elle fut très rapidement amendée, car certains aspects suscitèrent de graves troubles dans le pays. Ils furent provoqués par des inventaires qui devaient aboutir à la saisie des biens de l’Église non nécessaires au culte. Devant la gravité des incidents, Clemenceau décida de mettre un terme à ces inventaires. L’application de la loi de 1905, dans son acception première, avait révolté une majeure partie de la population. Elle fut donc suivie d’autres lois et d’un très net retour en arrière sur des aspects essentiels.

    Nul ne peut donc s’y référer.

    En effet les lois de 1907, 1908 et de 1924 ont fondamentalement modifié l’esprit initial.

    La loi du 28 mars 1907 supprima l’obligation de déclaration préalable pour les réunions publiques organisées par l’Église. Environ 30.000 édifices furent mis, gratuitement, à la disposition de l’Église et les sonneries de cloches explicitement autorisées.

    D’une manière générale, la jurisprudence administrative fut amenée à légitimer les manifestations religieuses comme manifestations publiques satisfaisant à des traditions et à des usages, notamment s’agissant des enterrements, des processions et des pèlerinages. Dans l’esprit de cette modification, les crèches, s’inscrivant dans ces usages et coutumes, ne peuvent pas être interdites. Une telle interdiction serait contraire à la loi.

    La loi du 13 avril 1908 confirma la volonté d’apaisement du gouvernement. Les églises se voyaient considérées comme des propriétés communales.

    Cette loi prévoyait également la création de mutualités ecclésiastiques, ce qui signifiait la reconnaissance par l’État du rôle particulier du clergé. Dès le début de la guerre de 14/18 toutes les mises à l’écart de l’Église furent révoquées: "Le monde catholique n’est plus au ban de la République".

    Au sortir de la guerre, qui avait vu l’Union nationale, le gouvernement décida, tout à la fois, de transférer au Panthéon le cœur de Gambetta, illustre fondateur de la République et d’honorer le souvenir de Jeanne d’Arc – sainte Jeanne – en proclamant fête nationale le deuxième dimanche de mai.

    En 1924 un compromis élaboré avec le Vatican, aboutit à la reconnaissance des associations diocésaines, placées sous l’autorité des évêques. Elles reçurent le statut "d’associations cultuelles", dérogatoire au statut des associations de 1901.

    Autrement dit l’organisation de type épiscopal de l’Église catholique était reconnu par la République.

    Le constat est clair, l’État joue son rôle et l’Église, contributrice puissante à la nature de la société française, dispose officiellement du sien. Les deux se reconnaissent au point d’ailleurs que le chef de l’État est co-prince de la catholique Andorre avec l’évêque d’Urgell, chanoine d’honneur de Saint-Jean de Latran, de Saint-Jean de Maurienne, de la cathédrale d’Embrun, de Saint-Julien du Mans, de Saint-Jean de Lyon et de quelques autres lieux dont Saint-Germain-des-Prés.

    Aucun président n’a récusé ces fonctions. Notre République, à son plus haut niveau, est impliquée dans l’Église catholique. N’oublions pas que le président de la République française désigne les évêques des évêchés de Metz et Strasbourg, en vertu du concordat de 1801 toujours en vigueur en Alsace-Moselle. En cela il est un des derniers chefs d’État au monde à disposer d’une telle prérogative.

    Pour résumer cette relation naturelle, il suffit de se souvenir de l’émotion qui a saisi le peuple de France lors de l’incendie de Notre-Dame de Paris. Elle est la cathédrale de tous les vrais Français. Elle est érigée en un symbole national.

    Ces lois sur la laïcité sont donc imprégnées de catholicisme. C’est un fait. Elles fixent des règles que les juges rouges trahissent sans complexe. La loi à laquelle se réfèrent certains, dont quelques juges, est obsolète depuis très longtemps.

    EN VERITE, si nous devions présenter de manière simple les rapports entre l’Église et l’État, nous pourrions dire qu’il existe, de fait, une sorte de partage des responsabilités. À l’État la vie publique, l’organisation de la Nation et sa défense, à l’Église la charge de la vie spirituelle de la Nation dans la liberté de conscience reconnue pour chacun.

    Ces lois modifiant fondamentalement celle de 1905 ne conviennent pas aux idéologues athées, gauchistes et antifrançais. Elles ne sont pas citées non plus dans les discours politiciens où la seule référence évoquée reste la loi obsolète de 1905.

    C’est une fausseté, une ignorance des politiques ou un déni du droit français.

    Je crois, en vérité, qu’il s’agit surtout de lâcheté. Cette loi est depuis près de 120 ans illisible et inapplicable en l’état. En conséquence, se référer à la loi de 1905 dans sa rédaction initiale, en faisant abstraction des considérables modifications qui l’ont suivie au point de créer une collaboration entre l’État et l’Église, est proprement hypocrite.

    Il s’agit d’une falsification. La laïcité, évolution du gallicanisme, négociée avec l’Église, demeure d’inspiration chrétienne.

    Que les libre-penseurs, les juges rouges et les contestataires de la Nation française l’admettent ou non!

    Cependant, ces provocations sur la présence des crèches dans l’espace public, appuyées par des sanctions iniques, présentent l’intérêt de soulever la question de la pertinence de ces lois dans le contexte bouleversé de la population vivant en France aujourd’hui. La laïcité telle que conçue n’est ni l’athéisme ni la neutralité de l’État.

    Ces lois incluent naturellement le protestantisme et le judaïsme dont les relations avec l’État, pour cette religion, sont établies depuis l’Empire. Cette tentative de détournement de la vraie laïcité n’a d’autre explication que l’inquiétude des pouvoirs publics à l’égard de la communauté islamique, installée chez nous en nombre.

    Elle conteste les fondements civilisationnels du peuple français. Elle exige que sa religion conquérante soit reconnue par l’État.

    Ce n’est pas possible.

    Ces lois sur la laïcité, par nature, excluent l’islam. C’est incontestable. Cette idéologie totalitaire à connotation religieuse s’affiche comme une théocratie. Seules les lois tirées du Coran, la charia, s’imposent aux croyants. L’islam privilégie l’oumma à la nation. Il se situe hors du champ d’application de la laïcité imprégnée du catholicisme, et d’ailleurs hors de nos lois. Deux interrogations me viennent à l’esprit; elles sont liées. Ces lois auraient-elles survécu à une Algérie restée française? Ces lois peuvent-elles perdurer avec la présence d’une population émigrée, musulmane, donc étrangère à nos références et hostile à la marque chrétienne de ces lois? L’indépendance de l’Algérie n’a fait que différer de quelques dizaines d’années cette question…

    SELON MOI, TROIS SOLUTIONS SE PRESENTENT.

    La première serait d’abandonner, par une loi nouvelle, cette laïcité qui pourtant demeure un marqueur déterminant de notre société. L’image de la France serait alors fondamentalement transformée.

    La seconde serait de pousser ces populations, que leur religion rend inassimilables, à retourner dans leurs pays d’origine.

    La troisième, enfin, relève de nos évêques. Elle serait de revenir à la mission de conversion donnée par le Christ aux apôtres et reprise par Saint-Paul. Utopie bien sûr!

    Au regard de l’absence de courage de nos politiques, et probablement aussi de nos chefs religieux, je crains surtout que nous nous dirigions vers une guerre interne qui ne sera pas civile, mais de religion.

    LES CRECHES SONT DONC PLEINEMENT LEGALES DANS LES LIEUX PUBLICS. Elles témoignent de l’attachement du peuple français à sa civilisation.

    Je vous souhaite à tous un bon temps de l’Avent.

    Général Henri ROURE

  • Avec nos sous

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    Image générée par I.A.

    L'État aide la presse, mais pas Valeurs Actuelles.

    L'an dernier, le ministère de la Culture a attribué 175,2 millions d'euros à près de 400 titres.

    En plus des tarifs postaux préférentiels accordés depuis 1796 s'ajoutent des aides directes créées dans les années 1970 pour les publications "concourant au pluralisme des idées", qualifiées d'" information politique et générale".

    Récemment, les titres outre-mer et la presse en ligne ont été ajoutés à la liste des publications aidées.

    Parmi les heureux bénéficiaires, d’Africa intelligence à Télérama, le journal Le Monde a reçu l’an dernier un peu moins de 8 millions d’euros, Libération, 7 millions dont près de 3 millions pour son " pluralisme ", et Le Nouvel Obs 1,6 millions.

    Rapporté au nombre d’exemplaires vendus, L’Humanité sort grand gagnant avec 5,6 millions au total, soit 60 centimes par numéro vendu subventionnés par l’État.

    Dans sa grande déférence, le gouvernement rappelle que si l'État s'attache, de longue date, à soutenir le secteur, c'est parce que " la presse permet une confrontation des analyses (...) et aboutit à la construction d'une véritable conscience culturelle et politique ".

    Une conscience décidément éloignée de nos valeurs actuelles.