Pour lutter contre les discriminations, l’administration de l’université d’Orléans propose aux étudiants transgenres de changer de prénom en 48 heures.
L’université d’Orléans et l’association Gay et Lesbienne du Loiret (GAGL45) travaillent main dans la main contre les discriminations à l’identité de genre et à l’orientation sexuelle et signent une convention. Ce partenariat vise à consolider des actions existantes et à pérenniser des mesures inclusives au sein de l’établissement.
Didier Chevrier, vice-président de l’université, se félicite: "Cette convention formalise des actions déjà existantes tout en renforçant nos engagements".
Pour Mélanie Rocher, présidente du GAGL45, l’université d’Orléans est un exemple à suivre: " C’est l’un des rares établissements où les changements de prénom d’usage sont aussi rapides. Cela témoigne d’une réelle volonté de soutenir les étudiants concernés".
Cependant, elle rappelle que ces démarches ne remplacent pas la modification légale de l’état civil, qui peut prendre jusqu’à huit mois dans le Loiret.
L’université a déjà pris plusieurs initiatives concrètes, comme l’organisation de stands d’information et de sensibilisation. D’autres restent en réflexion. Par exemple, l’installation de toilettes non genrées est à l’étude. Didier Chavrier souligne: "Nous avançons prudemment sur ces sujets sensibles afin de garantir une acceptation collective".
Mélanie Rocher conclut: "Ces actions montrent que l’université ne se contente pas de se conformer à la loi, mais qu’elle s’investit activement pour créer un environnement inclusif".
À en croire ces déclarations et les moyens mis en œuvre à l’université d’Orléans, les Français passeraient une bonne partie de leur temps à discriminer, à différencier les personnes, en fonction de la race, de la religion, du sexe, et ici particulièrement de l’identité de genre et de l’identité sexuelle. D’où la nécessité de légiférer au niveau national, et de prendre des mesures au niveau des établissements scolaires et de l’université.