L’université: un nid du mondialisme, du lobby LGBTIQA+ et du transgenrisme (19/12/2024)
Pour lutter contre les discriminations, l’administration de l’université d’Orléans propose aux étudiants transgenres de changer de prénom en 48 heures.
L’université d’Orléans et l’association Gay et Lesbienne du Loiret (GAGL45) travaillent main dans la main contre les discriminations à l’identité de genre et à l’orientation sexuelle et signent une convention. Ce partenariat vise à consolider des actions existantes et à pérenniser des mesures inclusives au sein de l’établissement.
Didier Chevrier, vice-président de l’université, se félicite: "Cette convention formalise des actions déjà existantes tout en renforçant nos engagements".
Pour Mélanie Rocher, présidente du GAGL45, l’université d’Orléans est un exemple à suivre: " C’est l’un des rares établissements où les changements de prénom d’usage sont aussi rapides. Cela témoigne d’une réelle volonté de soutenir les étudiants concernés".
Cependant, elle rappelle que ces démarches ne remplacent pas la modification légale de l’état civil, qui peut prendre jusqu’à huit mois dans le Loiret.
L’université a déjà pris plusieurs initiatives concrètes, comme l’organisation de stands d’information et de sensibilisation. D’autres restent en réflexion. Par exemple, l’installation de toilettes non genrées est à l’étude. Didier Chavrier souligne: "Nous avançons prudemment sur ces sujets sensibles afin de garantir une acceptation collective".
Mélanie Rocher conclut: "Ces actions montrent que l’université ne se contente pas de se conformer à la loi, mais qu’elle s’investit activement pour créer un environnement inclusif".
À en croire ces déclarations et les moyens mis en œuvre à l’université d’Orléans, les Français passeraient une bonne partie de leur temps à discriminer, à différencier les personnes, en fonction de la race, de la religion, du sexe, et ici particulièrement de l’identité de genre et de l’identité sexuelle. D’où la nécessité de légiférer au niveau national, et de prendre des mesures au niveau des établissements scolaires et de l’université.
Le monde universitaire est devenu de plus en plus militant, soumis à l’idéologie dominante, et ce dans tous les domaines, le climat, le sanitaire, l’international, le genre… Les gender Studies, études de genre, examinent les constructions sociales, culturelles, historiques et politiques du genre. Une femme peut avoir un pénis, on ne parle plus de biologie ou de sexe.
L’activisme, véritable engagement politique, s’élargit démesurément dans la recherche universitaire et dans les contenus des cours. Or, un enseignement doit proscrire toute visée politique, idéologique ou morale, et suivre un objectif épistémique, basé sur l’étude originelle et scientifique de ce qui a du sens, sur la connaissance en général.
Le milieu universitaire se détache du réel et s’enlise, sombre dans des divagations anti-scientifiques. Les fausses études foisonnent. Exemple. Dans un article publié par Sexuality and culture, l’usage du godemichet anal par les hommes aurait une incidence sur leur transphobie. Les hommes seraient moins agressifs envers les homosexuels. Et c’est passé naturellement, sans difficulté.
Les transgenristes blâment tous ceux qui ne se conforment pas. Les rares intellectuels, chercheurs et professeurs qui osent réagir et résister sont en proie à de gros problèmes. Pourtant, le monde universitaire est le lieu du débat par excellence.
Au Moyen Âge, la "disputatio", cet art chrétien de la controverse, inventé dans les universités, permettait à deux personnes de débattre autour d’une question " disputée". Aujourd’hui, le débat sur le sujet de la transsexualité est impossible, interdit, comme d’ailleurs sur tous les sujets qui font l’actualité. On impose une seule et unique façon de penser.
En 2019, Sciences Po Bordeaux a annulé une conférence de Sylviane Agacinski, qui s’opposait à la PMA, à la GPA, et à la reproduction artificielle, en la calomniant d’homophobie et de transphobie, cédant aux pressions des militants queers.
En 2021, Donna Hughes, professeure à l’université de Rhode Island aux Etats Unis, a écrit un article dans lequel elle désignait le transgenrisme comme "trans-sex fantasy". Elle a subi une campagne de harcèlement. La direction a répondu qu’elle ne soutenait pas les opinions "anti-trans".
Les professeurs récalcitrants ou simplement contestataires endurent des opérations de diffamation, de persécution, sont tourmentés, poussés à la démission ou virés sans ménagement.
Mais ce sont les gens ordinaires qui discriminent, qui ostracisent, qui harcèlent.
Selon Kathleen Stock, philosophe et professeure britannique, "les groupes militants LGBT entretiennent des liens étroits avec la direction de l’université, parce qu’ils sont en compétition pour les candidatures d’étudiants, ils veulent donc avoir l’air progressistes d’une manière qui attire les jeunes étudiants réalistes".
Les universitaires doivent également être progressistes pour accéder aux fonctions les plus hautes et ne pas être marginalisés. Car aujourd’hui, les meilleurs postes publics comme privés, et les promotions, se jouent sur le critère de l’allégeance à l’idéologie mondialiste, au lobby LGBTIQA+ par exemple. Il faut littéralement se coucher pour être dans les bonnes grâces du pouvoir.
Plus encore, certains transgenristes fortunés financent les universités afin d’y catapulter et promouvoir leur idéologie. Ainsi, la famille Pritzker aux Etats-Unis. L’argent, la corruption, volent au secours du lobby LGBTQIA+. Des indicateurs surveillent, contrôlent et dénoncent de prétendus "transphobes et activistes critiques du genre". Les chasses aux sorcières marchent à plein régime.
Dans ce climat de sponsorisation, de pistage, de délation, de cancel culture, de wokisme, les articles, les rubriques, les tribunes qui contestent et désavouent l’idéologie du genre sont réprouvés, condamnés, et écartés.
Geoges Orwell, écrivain britannique, (1903-1950), écrivait: "Les intellectuels sont portés au totalitarisme bien plus que les gens ordinaires". Nous l’avons constaté sous la Révolution dite française, sous le nazisme, sous le communisme. Nous le constatons aujourd’hui sous le mondialisme.
Le savoir et les institutions qui le constituent sont depuis toujours liés à une vision politique. L’identité nationale s’est faite autour de valeurs véhiculées par l’école. Le succès des journées du patrimoine montre à quel point les Français se reconnaissent dans leur héritage culturel.
Traditionnellement, l’enseignement vise la formation, et non pas l’information. La formation de l’élève par la médiation d’un professeur à l’occasion d’un contenu ou d’une matière.
De fait, d’après Georges Gusdorf, philosophe français (1912-2000), de l’ensemble des connaissances acquises au cours de la scolarité, ce qui demeure, "c’est la lente et difficile prise de conscience d’une personnalité", où l’élève se révèle à lui-même, devient ce qu’il est.
L’autonomie de l’élève et la liberté du professeur font l’enseignement en tant que transmission de connaissances, et aussi transmission d’une manière de faire qui est également une manière d’être au monde. Il s’agit d’incarner des valeurs.
Vue sous cet angle, l’école, du primaire à l’université, est un observatoire de la démocratisation, une possibilité réelle d’initier à l’autonomie.
Or, toute cette conception de l’école, de l’université, explose, est pulvérisée. Il suffit d’écouter le discours des médias dominants et des représentants de la classe politique pour constater une entreprise de dépréciation des valeurs liées au savoir. Dépréciation du savoir comme valeur et remplacement du savoir par des visées immédiates, intitulées efficacité et rentabilité, en fait, profit maximum pour un petit nombre, et endoctrinement, bourrage de crâne des masses.
À l’université, les savoirs enseignés sont légitimés par leur capacité à correspondre aux demandes des entreprises. Et la demande du lobby LGBTQIA+ n’est pas des moindres. Les traits saillants des changements caractérisent une logique générale: subordination des réformes à des critères économiques et idéologiques, dérégulation, démagogie par la publicité, désinformation, insidieuse et efficace travail sur les consciences, la propagande. Le but est l’assujettissement du plus grand nombre à l’arbitraire, aux doctrines mondialistes, la catéchisation par un lavage de cerveau. Les promoteurs du libéralisme contournent la résistance de la société civile en attaquant des valeurs populaires et "passéistes " qui freineraient le progrès, l’initiative, l’innovation, le risque.
Tout se passe comme si la relation qui lie les étudiants à ce qu’ils étudient ou ce qu’ils apprennent ne procédait plus d’un intérêt pour le savoir lui-même, mais d’une simple logique d’utilité. Cette logique d’utilité est devenue totalement extérieure au savoir et s’avère destructrice.
Désormais, il convient de sacrifier les exigences intrinsèques du savoir lui-même à des impératifs qui n’ont plus rien à voir avec le savoir. Les exigences de cohérence interne, de cohérence logique, qui procèdent de toute démarche intellectuelle rigoureuse, sont devenues secondaires superfétatoires. Le savoir appuie et favorise des nécessités sociales, économiques, et surtout idéologiques.
On privilégie des compétences morcelées où les outils de la communication contemporaine représentent une panacée, un remède universel. Mais l’application et la promotion opportunistes de ces compétences éludent la qualité réelle de la transmission et attachent à des préoccupations mondaines. Le réel souci de soi s’estompe devant les obsessions idéologiques, à propos de la planète, de la santé, des conflits politiques, du changement de genre…
D’où l’indifférence. D’où le désintérêt pour la philosophie qui s’attache à l’homme.
Les étudiants n’agissent pas au nom de valeurs ou d’un idéal, mais se conforment à la loi du plus fort et à la norme dominante, c’est-à-dire l’idéologie mondialiste, en l’occurrence la doctrine LGBTQIA+.
La culture se fonde sur des valeurs non marchandes et non idéologiques. La connaissance, l’enseignement, la recherche, la documentation, ont pour critère et pour finalité la vérité. Or, le commerce n’a pas pour but la vérité, mais le profit. L’idéologie n’a pas pour but la vérité, mais l’embrigadement.
Dans l’université actuelle, l’Etat totalitaire instrumente le savoir. Les lois du commerce et de l’idéologie ne laissent aucune chance à l’épanouissement intellectuel et créateur, aucune chance à la découverte de la vérité.
D’une part, le service public s’appauvrit par le désengagement de l’Etat de la sphère culturelle. D’autre part, les gouvernements favorisent l’entrée des entreprises, de la propagande, des idéologies dans les domaines de l’enseignement, de la recherche et de la diffusion du savoir.
Les décisions gouvernementales assurent la promotion de l’idéologie managériale et du comportement managérial au sein des institutions culturelles. Il s’agit de remplacer la valeur de vérité par la valeur marchande et par la valeur idéologique.
Pour comprendre et imposer le phénomène transgenre, il faut s’intéresser à l’aspect législatif. Des associations œuvrent à faire voter des lois pour les "droits transgenres", associations soutenues et financées par des fonds privés et publics. Aux Etats-Unis, un amas trouble d’ONG fabrique les politiques trans du monde entier. En Europe, Transgender Europe, ILGA, et IGLYO, sont appuyées par l’Union européenne.
En France, STOP Homophobie, SOS Homophobie, ActUp-ParisOuTrans déposent des plaintes pour transphobie, persuadent les élus. Et ça marche.
Toutes les institutions, mondiales, européennes, nationales, embrassent des actions très propices à l’idéologie transgenre.
À partir des années 1980, le transsexualisme est médicalement reconnu en France. 1992: la définition de la sexuation n’est plus liée à la réalité biologique. Le juridique permet l’annulation de la réalité biologique.
2007: Selon les "Principes de Jogjakarta", un homme peut dire qu’il est une femme sans prendre d’hormones ou faire de la chirurgie. On confond le sexe et le genre. Du transsexualisme, nous allons vers le transgenrisme.
2015: À travers la Résolution 2048, le Conseil de l’Europe conseille de ratifier les politiques d’auto6détermination, de concevoir l’éventualité d’un troisième sexe ou sexe neutre, de supprimer "la stérilisation forcée", c’est-à-dire la transition médicale, pour acquérir le changement de sexe à l’état civil.
2022: Les médecins qui contestent l’auto-diagnostic de dysphorie de genre peuvent être condamnés.
Les transgenristes veulent faire admettre "la paternité ou la maternité trans", modifier les définitions juridiques des mots mère et père. Une mère biologique qui se pose en père doit être acceptée et déclarée comme père, et inversement.
Un petit groupe d’hommes s’attribue l’identité féminine sous couvert de " progrès". Les contestataires sont aussitôt vilipendés, calomniés et diabolisés: "incitation à la haine", "discrimination", "transphobie". Toutes accusations qui conduisent à un procès et à une condamnation.
Les dirigeants de l’université d’Orléans, en phase avec le pouvoir, au diapason de l’idéologie, seront récompensés pour bons et loyaux services: compliments, distinctions honorifiques, promotions dorées.
Les lobbies LGBTIQA+, le lobby transgenre en particulier, déploient une telle emprise sur les esprits que tout le monde plie, que personne n’ose s’interposer.
L’université, lieu traditionnel de réflexion, de discussion, de débat, de culture, d’intelligence, devient un lieu de propagande, de prosélytisme, de consensus idéologique, et s’enfonce dans la vulgarité et la médiocrité, dans le totalitarisme.
Jean Saunier
10:41 | Tags : actualité, sociéé, hisoire, opinions | Lien permanent | Commentaires (0)