Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

société - Page 6

  • Mexicanisation de la France

    Imprimer

    le laxisme des pouvoirs publics face à l’explosion du crime organisé

    Pierre Noizat ne tourne pas autour du pot au sujet de l’origine ethnique de la nouvelle mafia "française": cet entrepreneur de cryptomonnaie et patron de Paymium, dont la fille a été victime d’une tentative d’enlèvement en plein Paris et en plein jour, regrette qu’il faille "adapter nos comportements aux criminels", ceux-là mêmes "qui disent aux femmes de porter des jupes moins courtes si elles ne veulent pas se faire violer".

    "Plein de gens n’hésitent pas à mettre des cibles sur les entreprises, sur les riches", dénonce Pierre Noizat qui fait le constat, avec beaucoup d’autres, que la société française est gangrenée par l’hyper-violence.

    Il n’a pas hésité à parler, comme Éric Larchevêque, ex-patron de la société Ledger, de "mexicanisation de la France" à l’origine de l’instillation d’une "forme de terreur" dans l’Hexagone.

    "On est en plein dedans, la violence dont ma fille a été victime est quotidienne pour plein de gens en France", déplore-t-il, évoquant le laxisme des pouvoirs publics qui "nous met tous en danger".

    "Cela fait 15 ans que je suis conscient des risques, poursuit-il, cela fait 15 ans que je suis actif sur le secteur, j’étais l’un des premiers en France et dans le monde, des gens ont pu faire des hypothèses sur mon patrimoine et se raconter des histoires".

    Pour assurer sa sécurité et celle de sa fille, il a regretté qu’aucune solution d’urgence ne lui ait été proposée et a confié avoir dû faire appel à un service de sécurité privé. "Nous n’avons pas eu le choix", a-t-il concédé, déplorant d’"être en train de sécuriser l’enfer".

    Alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réuni la semaine dernière les principaux entrepreneurs du monde de la cryptomonnaie, et ce, justement pour "travailler à leur sécurité", Pierre Noizat évoque sans détour une "opération de communication de la part d’un homme politique qui souhaite se faire élire", "pas forcément trouver des solutions".

    Face à ce qui est la cinquième affaire d’enlèvement – réussi ou non – en moins de deux ans dans le monde des cryptomonnaies, l’entrepreneur s’est montré désabusé, convaincu que le ministre ne sera pas en mesure de proposer des solutions concrètes. "Je pense que Monsieur Retailleau a un peu une mission impossible, car il doit régler un problème plus gros que lui", a-t-il assuré. "Est-ce qu’on sait réprimer le crime dans ce pays?", a-t-il interrogé ensuite.

    Les pouvoirs publics préfèrent traquer une "menace fasciste" totalement imaginaire plutôt que de s’occuper de la violence quotidienne que subissent les Français.

    Avec plus de 1 000 agressions par jour dans notre pays, le phénomène dépasse évidemment le petit monde de la cryptomonnaie. Toutes les villes françaises sont désormais touchées par l’hyperviolence. Sans surprise, Marseille est en tête du hitparade. L’année 2023 a été d’une intensité sans précédent du fait de la succession de règlements de comptes mortels entre DZ Mafia ("DZ": el Djazaïr = l’Algérie) et Yoda (une autre mafia ethnique) à Marseille, selon une note rédigée par le Service d’information, de renseignement et d’analyse sur la criminalité organisée (Sirasco).

    Selon une note de la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ), entre 2021 et 2024, les assassinats et tentatives d’assassinat ont augmenté de 33% en France. La France dépasse aujourd’hui la Belgique et les Pays-Bas en nombre de morts, alors même que ces deux pays concentrent une densité de groupes criminels bien plus importante que dans l’Hexagone.

    C’est encore la situation à Marseille qui explique la baisse des assassinats en 2024 constatée (367 faits, 525 victimes dont 110 décédés). Cette diminution résulte en effet de "l’apaisement de cette guerre interne" entre la DZ Mafia et Yoda, mais "ne doit pas masquer une tendance qui reste nettement à la hausse, y compris dans les petites et moyennes villes autrefois épargnées par ces tensions".

    Encore une fois, le phénomène dépasse le cadre des règlements de compte inter-clans. C’est la société française dans son ensemble qui est touchée.

    Nîmes, Rennes, Dijon… La note relève qu’entre 2021 et 2024, le nombre de villes touchées par ce phénomène a augmenté: 144 communes en 2021, 173 villes recensées l’année dernière. Certains experts utilisent même le terme de "marseillisation" pour qualifier ce phénomène.

    Ce que les enquêteurs constatent à Marseille s’applique au reste de la France. Les auteurs de la note soulignent ainsi que les auteurs des assassinats sont de plus en plus jeunes. Ainsi, 23% des enquêtes élucidées impliquent des tueurs à gage de moins de 20 ans, rémunérés jusqu’à 20000 euros par contrat. Ils sont généralement recrutés sur les réseaux sociaux et ont de plus en plus recours au kidnapping et à la torture.

    "Une autre tendance marquante est le recours à la sous-traitance", relève la police judiciaire dans la note. "Les groupes criminels organisés externalisent de plus en plus leurs coups de force et représailles".

    Les policiers constatent qu’ "aujourd’hui, le ‘savoir-faire’ marseillais s’exporte sur tout le territoire tandis que des équipes professionnelles originaires d’Île-de-France agissent à Toulouse, Rennes, Amiens, Lyon, Nice, mais aussi à Marseille".

    Dans la note, la police judiciaire relève que "des clans perpignanais en conflit [ont] ainsi fait appel à des mercenaires bulgares et à une équipe de tueurs marseillais.

    Des équipes franciliennes, liées au narcotrafic, exécutaient quant à elle des contrats au bénéfice de la Mocro Maffia", à savoir la mafia marocaine.

    Nouveau phénomène marquant en 2023, les magistrats, avocats, personnalités politiques ou journalistes sont dans le viseur des narcotrafiquants. La note s’appuie sur plusieurs exemples marquants pour étayer ce propos: les menaces en novembre dernier à l’encontre de la directrice de la maison d’arrêt de Nancy et deux magistrats par un détenu membre de la DZ Mafia. Ou encore en février dernier en Côte-d’Or, à Norges-la-Ville où un commando de quatre personnes s’apprêtait à enlever un avocat à la sortie de sa maison.

    "La criminalité organisée cherche délibérément à instaurer un rapport de force avec l’État", affirme cette note qui insiste sur le rôle joué par l’organisation criminelle marseillaise:

    "En France, la montée en puissance de certains groupes comme la DZ mafia pourrait faire peser des risques (…) sur les institutions" selon le Sirasco.

    "Le degré actuel de violence de cette organisation et les menaces déjà proférées à l’encontre de représentants des institutions laissent craindre qu’ils n’attentent effectivement à la vie de certains d’entre eux. D’autres réseaux criminels ont pu projeter des actions similaires", poursuit la note.

    LA BELGIQUE ET LES PAYS-BAS SONT DEJA DES NARCO-ETATS. LA FRANCE EST EN BONNE VOIE.

    La tiers-mondisation de la France n’est que la conséquence des 500 000 entrées d’immigrés par an. Et l’explosion de l’hyper-violence sur l’ensemble du territoire n’est qu’un des dégâts collatéraux de cette submersion migratoire.

    Henri Dubost

  • États-Unis: un homme quasi immunisé

    Imprimer

     après 200 morsures de serpent, une piste pour un anti-venin universel

    Par valeursactuelles.com

    Selon la BBC, ce samedi 3 mai, un Américain du nom de Tim Friede s’est retrouvé au cœur d’une recherche hors du commun. Les scientifiques ont pu isoler les anticorps présents dans son sang et s’en servir pour concevoir un antivenin universel. Pour parvenir à ce résultat, Tim Friede a enduré plus de 200 morsures de serpent et s’est administré environ 700 injections de venin, dans le but de rendre son sang capable de neutraliser la plupart des toxines produites par ces reptiles.

    Tim Friede s’est volontairement exposé aux morsures de serpents parmi les plus dangereux au monde, dont des mambas, des cobras, des taïpans et des bongares. Une double morsure de cobra l’a même plongé dans le coma. Il a expliqué les raisons de son engagement: " Je ne voulais ni mourir, ni perdre un doigt, ni manquer le travail. C’est simplement devenu une part de ma vie. Je me suis dit que je devais continuer aussi longtemps que possible, pour aider des gens vivant à des milliers de kilomètres, dans des régions où une morsure de serpent peut être fatale".

    Efficace Sur Treize Des Dix-Neuf Espèces Recensées

    Jusqu’à présent, les chercheurs utilisaient principalement des animaux pour produire des anti-venins. Ils injectaient de petites doses de venin à des animaux comme les chevaux, puis récoltaient les anticorps générés en réponse. Toutefois, cette méthode présentait des limites: les anticorps varient d’une espèce à l’autre et les toxines produites par les serpents diffèrent selon les espèces, rendant impossible la création d’un antivenin universel. L’approche de Tim Friede a permis de bouleverser cette méthode traditionnelle.

    Une équipe de chercheurs a donc eu l’idée de collaborer avec Tim Friede en analysant son sang. Ils y ont identifié de nombreux anticorps, dont deux ciblant des neurotoxines clés impliquées dans la défense contre les morsures de serpents. Grâce à ces découvertes, ils ont pu développer un antidote efficace contre treize des dix-neuf espèces de serpents élapidés venimeux recensées, et partiellement protecteur contre les six autres. Une avancée qualifiée de " sans précédent " par les scientifiques. À noter que les vipères, autre grande famille de serpents venimeux, ne sont pas concernées par cette étude.

    Tim Friede a partagé ses expériences sur YouTube, montrant en vidéo les morsures qu’il a subies et les réactions de son corps face au venin de certains des serpents les plus redoutés. Chaque année, les morsures de serpents venimeux provoquent environ 140 000 décès à travers le monde

  • La justice et la finance en faveur de la transition de genre

    Imprimer

    Un plaignant, de sexe féminin à la naissance, et qui souhaite rester anonyme, a commencé sa transition en 2017. D’abord une transition sociale, en l’annonçant à ses proches, puis une transition administrative avec un changement de prénom et d’état civil. Enfin une transition médicale, avec la prise d’un traitement hormonal en 2022.

    En raison de sa dysphorie de genre, il a déposé une demande d’affection longue durée afin de bénéficier d’une prise en charge totale des soins, notamment chirurgicaux. Le médecin conseil a opposé un refus partiel. En Novembre 2022, le plaignant a saisi la commission de recours amiable. En Janvier 2023, cette commission a refusé sa demande. Le plaignant s’est alors tourné vers la voie judiciaire. Il conteste en justice le refus de la Caisse primaire d’assurance maladie du Bas-Rhin de prendre en charge sa mastectomie (ablation des seins), la décision de ne pas rembourser les frais liés à une opération de changement de genre. Etudiant aux revenus modestes, il réclame 10 000 euros de dommages et intérêts.

    12 Mars 2025. Lors de l’audience au tribunal judiciaire de Strasbourg, la représentante de la CPAM a fait valoir que la décision de la caisse se fondait sur un " avis médical". Laura Gandonou, avocate au barreau de Lyon, est engagée auprès d’associations afin de lutter contre toute forme de LGBTIphobies et participer à l’émergence d’une société plus inclusive et respectueuse des différences. Elle défend huit autres personnes trans qui ont attaqué différentes CPAM devant la justice, à Lyon, Cahors, Bobigny, Grenoble, Toulouse.

    Me Gandonou a qualifié ce refus "d’abusif et mal fondé". Elle souligne que le parcours de soins devrait être le même pour les personnes transgenres et les pour les autres. Elle regrette que des CPAM "créent des conditions surabondantes" pour obtenir le remboursement de soins liés à la transition de genre.

    Mercredi 14 Mai 2025. Dans le jugement rendu ce jour, le tribunal judiciaire de Strasbourg a donné raison au jeune homme transgenre. La juge a ordonné à la CPAM de prendre en charge l’intervention chirurgicale de mastectomie et reconnaissant un préjudice, a condamné la CPAM à verser au plaignant 3000 euros de dommages et intérêts.

    D’après la juge, le refus opposé par la CPAM 67 " ne repose pas sur des motifs d’ordre médical mais sur le non-respect d’un protocole qu’elle estimait, à tort, devoir appliquer". En effet, la Sécurité sociale a justifié son refus de prise en charge en Septembre 2022 par, notamment, le non-respect du protocole de 1989.

    Une circulaire ministérielle du 4 Juillet 1989 a permis pendant 15 ans à la Sécurité sociale de ne pas prendre en charge les soins pratiqués hors hôpital public et hors équipes médicales avec chirurgien. Le ministre de la Solidarité, de la Santé et de la Protection Sociale s’adressait en ces termes à Monsieur le Directeur de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés:

    "Vous avez appelé mon attention sur les traitements chirurgicaux liés au transsexualisme et notamment sur la question de la prise en charge de ces traitements par l’assurance maladie …

    Lire la suite