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Blog - Page 17

  • Le Gulf Stream sent le réchauffé

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    Sur son mode catastrophiste habituel, Sciences et Avenir fait sa une sur le climat en prophétisant l’arrêt du Gulf Stream. Une telle annonce est à l’opposé de ce qu’enseigne la littérature scientifique la plus récente, comme nous l’explique Benoît Rittaud, président de l’Association des climato-réalistes.

    Par Benoît Rittaud

    "La fin du Gulf Stream, l’hiver polaire en Europe", proclame le magazine en exhibant sur sa couverture un ours polaire devant le Mont Saint-Michel. L’argument est ancien, il a été popularisé, il y a une vingtaine d’années, dans un film hollywoodien de Roland Emmerich, le Jour d’après : en provoquant la fonte des glaces polaires, le réchauffement climatique modifierait la salinité des courants océaniques jusqu’à affaiblir, voire stopper, le fameux Gulf Stream, qui apporte des eaux chaudes sur le littoral européen et lui assure son climat tempéré.

    Sortons de la salle de cinéma pour regarder les choses un peu plus attentivement. Sur quelles bases s’appuient les " 44 scientifiques " qui, selon Sciences et Avenir, tirent une énième fois la sonnette d’alarme ? Récente, l’observation quantitative de l’Atlantic meridional overturning circulation (Amoc, la circulation méridionale de retournement de l’Atlantique, dont dépend le Gulf Stream) n’apporte guère d’eau au moulin alarmiste. Selon le dossier du magazine lui-même consacré à la question, il y a eu une diminution observée sur dix ans, suivie d’une augmentation ! Une autre étude citée évoque, elle, une baisse tendancielle qui s’étale… sur un millénaire, donc pas vraiment de quoi incriminer nos véhicules thermiques. Comme toujours, tout n’est que conditionnel, les énormes incertitudes servant de moyen commode pour suggérer qu’“il se pourrait”, et autres “si cela arrivait, alors”.

    Études en sens inverse

    De façon regrettable, le magazine ne mentionne pas deux autres études sur le même sujet, publiées coup sur coup en janvier et février 2025 dans la revue Nature. La première (Terhaar et al.), propose une analyse critique des données disponibles ainsi qu’une reconstruction de l’Amoc dans une certaine zone (à 26,5° de latitude nord). Son résultat principal est qu’aucun affaiblissement n’est constatable sur la période considérée, qui s’étale de 1963 à 2017. Encore plus affirmative, la seconde (Baker et al.) insiste sur la résilience de l’Amoc. En détaillant les mécanismes sous-jacents dans la circulation océanique, cette étude indique qu’un effondrement est "improbable au cours de ce siècle" — manière polie de rappeler que le Jour d’après n’est rien de plus qu’un film.

    On a donc ici affaire à un nouveau cas d’école d’exagération, résultat d’une alliance entre une partie des scientifiques et des journalistes. Aux premiers, qui hypertrophient la fiabilité de certaines de leurs prévisions statistiques, se joignent les seconds, qui prennent confortablement pour acquise la survenue de telle ou telle catastrophe pour déployer les scénarios apocalyptiques qui en découleraient. À ce jeu tout le monde est perdant, et avant tout le citoyen.

     

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • A69 : les juges doivent-ils être responsables devant le peuple?

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    Contre toute logique et contre tout bon sens, le Tribunal Administratif de Toulouse a décidé de suspendre la construction de l'autoroute A69 Castres-Toulouse. Le Tribunal va ainsi à l'encontre des 14 recours précédents tous rejetés, et du Conseil d'État qui avait validé la déclaration d'utilité publique. Il va à l'encontre de la volonté de la majorité des élus et des entreprises de cette zone enclavée.

    Mille personnes se retrouvent au chômage, soixante-dix pour cent des ouvrages d'art sont déjà finis (va-t-on les détruire?), trois-cents millions d’euros ont été engagés sur quatre-cent-cinquante, pour rien si le tribunal persistait...

    Ainsi les juges ont littéralement décidé que le prix du péage faisait perdre à l’autoroute son utilité publique ! Qui sont ces juges qui veulent faire la Loi ? Cette triste histoire rappelle d'autres chantiers, déjà interdits par la justice (les toulousains se souviennent sûrement de ce pont qui n'a jamais pu voir le jour à cause de 22 tritons dorés...). Doit-on en conclure que la France est condamnée par les juges à se momifier, ne plus évoluer, et qu'aucune infrastructure n'est désormais plus envisageable? Ce n'est pas notre vision de l'intérêt général.

    Arthur COTTREL déclare: "On savait déjà la Justice judiciaire gangrénée par l’idéologie d’extrême-gauche, voilà maintenant qu’elle s’étend à la Justice administrative. Si les juges veulent prendre le pouvoir et faire la Loi à la place des élus, ne devraient-ils pas eux-mêmes se soumettre d’une façon ou d’une autre à une véritable forme de responsabilité devant le Peuple, en encourant sa sanction?".

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • Les César 2025: la grande messe du wokisme

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    Comme chaque année, la cérémonie des César s’est transformée en tribunal de la bien-pensance et en grand-messe du progressisme. Oubliés le talent, l’exigence, l’excellence artistique! Place aux quotas, aux cases à cocher et aux bons sentiments dégoulinants.

    Le triomphe d’Emilia Perez, un film centré sur un transsexuel, n’a rien d’un hasard: c’est un manifeste idéologique, un signal envoyé par l’industrie du cinéma qui ne jure plus que par la déconstruction de nos repères. Meilleur acteur et meilleure actrice? Bien sûr, des représentants de la "diversité", parce que ce qui compte aujourd’hui, ce n’est plus la performance mais l’origine ethnique.

    Quant au prix de la révélation masculine, il ne pouvait évidemment revenir qu’à un migrant africain. Peu importe qu’il soit le meilleur ou non: il incarne le narratif que l’on veut nous imposer.

    Et que dire de Catherine Deneuve, monument en ruine du cinéma français, réduite à livrer l’hommage attendu à l’Ukraine, comme pour rappeler que même dans la culture, il est interdit de dévier de la ligne atlantiste?

    Les César ne sont plus une célébration du cinéma français mais une farce militante, un concours de vertu où l’on récompense moins les films que leur conformité aux dogmes du moment. Affligeant.

    Thomas Joly

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)