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opinions - Page 41

  • Que nous cache la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel?

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    On peut s’étonner qu’un personnage mis en examen par le passé pour prise illégale d’intérêts, prenne la tête du Conseil constitutionnel. Cette mise en examen faisait suite à une plainte d’Anticor.

    Certes, la Cour de cassation a bien mis fin à la procédure en prescrivant les faits, mais quand un juge d’instruction vous met en examen, c’est qu’il vous soupçonne d’être l’auteur d’une infraction. Et si la prescription classe l’affaire et vous garantit la présomption d’innocence, elle ne répond aucunement à la plainte initiale ni aux soupçons du juge.

    https://www.la-croix.com/France/Affaire-Richard-Ferrand

    Mais là n’est pas l’essentiel de mon propos.

    Ce qui m’intrigue, c’est que Richard Ferrand, tout comme Emmanuel Macron, a toujours critiqué l’article 6 de la Constitution, qui limite à deux mandats consécutifs de cinq ans l’exercice du pouvoir présidentiel. Un article qui "bride la libre expression de la souveraineté populaire".

    Article 6:

    Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct.

    Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs.

    Les modalités d’application du présent article sont fixées par une loi organique.

    Par conséquent, il est permis de se demander ce que cache la nomination de Richard Ferrand, ami fidèle de Macron, à la tête du Conseil constitutionnel.

    MACRON VA-T-IL INTRIGUER POUR EFFECTUER UN TROISIÈME MANDAT?

    "Il faudrait que Richard Ferrand clarifie ses intentions", estime Manuel Bompard.

    Et le député Insoumis Aurélien Saintoul de soupçonner une "grande combine" (Le Figaro).

    Pourquoi ces soupçons aux relents de complotisme?

    Mais tout simplement parce qu’il existe un précédent à la présidence de la Polynésie française.

    Soit il tente de modifier la Constitution, ce qui parait difficile, soit Macron nous la fait à la polynésienne: démission, suivie d’un acte de candidature dans la foulée.

    En 2022, Matignon avait interrogé le Conseil d’État pour savoir comment interpréter la limitation à deux mandats consécutifs, quand un des mandats n’a pas été exécuté dans sa totalité. En effet, le président en place en Polynésie, avait achevé le mandat de son prédécesseur démissionnaire et avait ensuite effectué un deuxième mandat de cinq ans.

    En conséquence, pouvait-il se représenter pour un troisième mandat?

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  • Le scandale "France Travail"…

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    dénoncé par Sarah Knafo (élue Reconquête!) mérite à lui seul une Révolution

    Quand j’ai parlé de France Travail et ses 54 000 salariés, le directeur général a répondu "enfumage" et "mensonge".

    Pourtant, je n’avais encore rien dit. Salaires mirobolants, scandales, souffrance des salariés, fêtes somptuaires, défaillances…

    D’abord, sachez que LE MECENE DE FRANCE TRAVAIL, C’EST VOUS.

    Pour financer les 43 milliards dont dispose France Travail, vous devez payer une assurance chômage: une partie au cas où vous seriez au chômage, le reste pour France Travail. C’est 4% de votre salaire tous les mois. France Travail, c’est #NotreArgent.

    Source: INSEE

    Or, quand une agence est financée par le fruit de notre travail, son efficacité doit être scrutée au microscope.

    Il faut nous interroger en permanence sur l’emploi de #NotreArgent.

    En tant qu’élue du peuple, c’est même mon devoir.

    Alors, qui est ce directeur général de France Travail, M. Thibaut Guilluy, qui se démultiplie dans les médias, comme dans un véritable plan de communication de crise, pour m’attaquer parce que je fais mon travail?

    Ami d’Emmanuel Macron, M. Guilluy fut candidat LREM aux législatives en 2017, avec pour suppléante… la fille de Brigitte Macron. Un engagement politique qui n’a manifestement pas nui à sa carrière. (Patience, vous connaîtrez bientôt le salaire d’un DG de France Travail.)

    Monsieur Guilluy est donc un homme politique. Il a perdu les élections, mais a vite été recasé…

     → En 2020, il est nommé "Haut-commissaire à l’emploi": encore un organisme très utile. Je vous laisse voir par vous-même en quoi cela consiste…

    → Fort de cette expérience, il est nommé en 2023 DG de France Travail.

    → Il préside aussi deux agences publiques créées en 2018 et en 2022, comme si la France manquait d’agences publiques…: le Conseil de l’inclusion dans l’emploi et Les entreprises s’engagent, pour une société "inclusive et durable", ainsi que de nombreuses associations, toujours pour une société "inclusive et durable".

    Qu’est-ce que France Travail? Ex-Pôle emploi, c’est une agence publique avec deux missions principales: indemniser les chômeurs et les accompagner dans leur recherche d’emploi, en collectant les offres des entreprises pour les mettre en relation avec les demandeurs.

    Il y a 22 000 conseillers chargés de "collecter les offres des entreprises et de les mettre en relation avec les demandeurs".

    Cela vous rappelle quelque chose? C’est normal! C’est aussi ce que font des dizaines de plate6formes sur Internet, des centaines de cabinets de recrutement et des milliers d’agences d’intérim!

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  • La justice, quand elle est politisée, n’a plus rien de démocratique

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    La célèbre morale de la Fontaine, "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir", semble ne plus être d’actualité puisque la justice n’hésite plus à s’attaquer à un ancien président ou à un ministre, y compris le premier d’entre eux. Une égalité devant la loi qu’une large majorité de citoyens apprécie à juste titre.

    Mais cela ne fait pas pour autant de nos juges des modèles d’impartialité et de rigueur morale, vertus élémentaires que tout citoyen d’une démocratie digne de ce nom est en droit d’attendre de ceux qui sont censés le protéger contre l’arbitraire.

    Car force est de constater qu’une majorité de nos juges, très politisée, rend une justice de gauche. C’est incontestable pour 70% des sondés, selon une étude d’Odoxa-Backbone Consulting pour le Figaro, de 2023.

    Selon ce sondage, seuls les Ecologistes et les sympathisants LFI estiment que nos juges sont impartiaux. C’est tout dire. En clair, face à de nombreux juges, avoir une étiquette de droite, ou pire, d’extrême droite, constitue un sévère handicap devant le tribunal.

    Un second sondage montre que 77% des Français estiment que nos juges sont laxistes.

    C’est également une vérité incontestable, puisque selon l’Institut pour la justice, sur 100 plaintes déposées pour des agressions passibles de prison ferme et arrivant devant les tribunaux, seulement 4 aboutiront à un emprisonnement réel des coupables. Si les prisons sont pleines malgré tout, ce n’est pas parce que la justice est sévère, c’est avant tout parce que la délinquance a été multipliée par cinq depuis les années 1970 et parce que l’Etat refuse de construire les prisons promises depuis quarante ans.

    Très jaloux de leur indépendance face à l’exécutif, les juges n’apprécient guère qu’on s’interroge sur leurs décisions, aussi révoltantes soient-elles. Ils oublient trop souvent qu’ils sont avant tout au service des citoyens de la République. Ils oublient que dans une démocratie, c’est le peuple qui est souverain, pas les juges.

    Leur totale liberté d’interprétation des faits ou des textes, leur accorde un pouvoir exorbitant. Un pouvoir dont certains juges abusent impunément, les poussant à des dérives totalement antidémocratiques, tout en prétendant défendre l’Etat de droit.

    Ils devraient être les défenseurs de nos droits fondamentaux. L’égalité devant la loi, la sécurité et surtout la liberté d’opinion et d’expression. Or, toute justice politisée ne peut que violer ces droits fondamentaux.

    Quand la justice n’est plus impartiale, il n’y a plus de démocratie. C’est la négation de la souveraineté populaire. C’est donc le règne de l’arbitraire.

    Et quand trois citoyens sur quatre n’ont plus confiance en leur justice, c’est que la République n’est plus capable de protéger le peuple.

    Eric Zemmour a parfaitement résumé les dangers du pouvoir des juges:

     " L’Etat de droit* et la démocratie, ça n’a rien à voir. La démocratie, c’est le pouvoir du peuple par le peuple, pour le peuple.

    L’Etat de droit, c’est une théorie du XIXe siècle allemande, qui s’est répandue après la Seconde guerre mondiale en Europe, qui dit que toute action politique doit être contrôlée par le juge. Qu’est-ce que ça veut dire? D’un côté, on a la démocratie, c’est le pouvoir du peuple ; de l’autre, on a l’Etat de droit, c’est le pouvoir des juges".

     

    Jacques Guillemain

     

    *L'état de droit ou les tas de droits??? NDLR

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur