devient un hurlement devant leur mort
Quel homme politique au pouvoir, Président, ministre, député, sénateur, maire, conseiller régional… tirera enfin la sonnette d’alarme sur les atteintes quotidiennes et graves à notre patrimoine religieux sans craindre de dire des vérités qui fâchent?
LA DERNIERE EN DATE
L’ancien monastère de la chartreuse du Mont-Dieu, dans les Ardennes, véritable trésor du patrimoine, a été ravagé par les flammes. La cause de l’incendie n’est pas encore connue.
Source twitter.
Ce que nombre de Français et de politiques ne comprennent pas – et je ne parlerai pas des imbéciles de la Libre Pensée qui passent leur temps à essayer de chasser la moindre statue chrétienne ayant quelques centimètres sur la voie publique – c’est que les monuments religieux ne sont pas que religieux – ils le sont d’ailleurs en général fort peu, à présent – mais ils nous parlent de notre histoire, de nos ancêtres, des croyances de ces derniers, ils sont aussi le témoignage de la foi du charbonnier, bien plus respectable que celle devant laquelle certains voudraient qu’on se mît à 4 pattes.
Oui il se passe quelque chose de grave en France, en plus du reste – et il y a à mon avis comme un rapport – l’image d’Épinal, on dirait à présent une carte postale pour représenter la France qui ne va bientôt n’exister que dans des photos.
Au centre, une image d’Épinal, la vraie.
Violation et destruction rampante du patrimoine religieux en France
La France, pays de villages aux clochers fiers, de monastères posés dans la vallée, de statues sculptées par des générations, assiste aujourd’hui à une lente mais inexorable érosion de son patrimoine religieux – non seulement par le temps et l’abandon, mais par des actes volontaires de vandalisme, d’incendie, de vol. Et derrière ce phénomène se profile un malaise qui dépasse la seule question patrimoniale: celui d’un pays qui semble oublier sa mémoire… ou plutôt que d’aucuns voudraient qu’il l’oubliât…
Non, je n’exagère pas. Vous voulez des chiffres?
– Le bilan du ministère de la Culture pour 2013-2023 recense 193 sinistres sur les monuments historiques (dont beaucoup d’édifices religieux): 119 incendies ou feux, soit 61% des cas;
– Entre 2015 et 2023, 274 édifices cultuels ont été désacralisés dans 87 diocèses. Actuellement, 1 679 bâtiments religieux sont fermés à l’année;
– 2024, près de 50 tentatives ou incendies d’églises ont été recensés, contre 38 en 2023: une hausse de plus de 30%.
Toujours en 2024, 288 faits de vol ont été enregistrés dans des églises françaises, soit une hausse d’environ 7% par rapport à l’année précédente: cela représente en moyenne cinq vols par semaine;
– Sur les six premiers mois de 2025, la France a déjà recensé 322 actes antichrétiens, soit + 13% par rapport à la même période en 2024.
Bref, la palme de la destruction volontaire, accompagnée, peu ou prou, de la disparition de monuments tombant en ruine faute de crédits, de priorités pour les budgets des petites communes… Il est vrai que la plupart des églises antérieures à 1905 appartiennent aux communes, qui pour nombre d’entre elles n’ont pas les moyens de les entretenir. Pour les plus grosses communes, parfois on s’étonnera de voir des subventions à SOS Méditerranée mais rien pour les monuments historiques que sont les églises.
Il est vrai qu’entre les fous de la Libre Pensée et les dhimmis qui font la cour à l’islam, nos pauvres églises ont de moins en moins d’amoureux et de défenseurs.
Bien sûr que le nombre de catholiques et encore plus de catholiques pratiquants décroît, c’est ainsi, il n’y a pas à dire que c’est bien ou mal, c’est le sens de l’histoire. Mais il est du devoir de notre pays de conserver les traces de cette histoire. Bien plus important que de subventionner des associations wokistes ou immigrationnistes, me semble-t-il…
En tout cas c’est bien la haine de la France, de son histoire de son identité, qui explique le vandalisme que subissent nos pauvres chapelles, nos pauvres églises. Et ça, c’est la faute à qui? Qui hait les religions autres que la sienne au point de brûler des monuments, de casser des statues, qui???? Je demeure persuadée comme la plupart des Français que Notre-Dame a subi délibérément une tentative de destruction majeure. Un bois installé depuis des siècles ne brûle pas comme ça. Macron, les politicards et les journaleux ont pris le peuple de France pour des benêts… Et ils ont osé commettre un abominable sacrilège, toucher à Notre-Dame, celle que Victor Hugo a si bien su faire revivre.
C’est dans Notre-Dame de Paris, encore, que Hugo, l’amoureux de la France et de notre histoire, a évoqué ce mot grec gravé depuis le Moyen Âge (prononciation en français ana-nkè).
L’homme qui a écrit ce mot sur ce mur s’est effacé, il y a plusieurs siècles, du milieu des générations, le mot s’est à son tour effacé du mur de l’église, l’église elle-même s’effacera bientôt peut-être de la terre.
C’est sur ce mot qu’on a fait ce livre.
Oui, qui sait que, au XIXe siècle, déjà, les églises commençaient à être oubliées et que c’est à Hugo et à Mérimée que l’on doit le renouveau de l’attrait du patrimoine, la nécessité de le sauvegarder, le préserver…?
Ce mot, sur lequel Victor Hugo a bâti son livre et dont il a titré la préface, c’est ἈΝΆΓΚΗ: l’Anankè, en grec.
Ce graffiti noirci, aperçu au bas d’un mur, a contribué au XIXe siècle à sauver Notre-Dame, délabrée, fragilisée par le vandalisme et dont d’aucuns signaient déjà la démolition. En popularisant la cathédrale, en lui donnant une place centrale dans l’imaginaire collectif et en mobilisant l’opinion publique en faveur de sa restauration, le roman d’Hugo a joué un rôle dans le changement des perceptions envers le patrimoine historique français.
L’Anankè (en grec ancien ἀνάγκη) est un concept métaphysique qui personnifie la Nécessité. Il caractérise pour le philosophe, le poète, l’historien, ce qui doit advenir, une force implacable, inscrite dans le destin, la logique ou la nature elle-même.
Dans un texte mémorable du Livre V, Ceci tuera cela, Victor Hugo éclairait le sens de cette "Fatalité", décrivant la façon dont l’architecture avait été détrônée par l’écriture imprimée, dans la capacité à fixer la pensée humaine: "Le livre va tuer l’édifice".
Le but est évidemment de faire disparaître pour faire oublier, pour faire oublier une identité – même quand on est athée comme moi, on aime les églises, leur beauté, l’histoire qu’elles racontent, le sentiment du sacré qu’on y trouve, la beauté des œuvres d’art in situ, ce qui change des musées, le témoignage de la foi en Dieu des âmes simples qui ont aimé, souffert, sont mortes en pensant à Jésus. Et même si l’on peut considérer que Jésus n’était pas le fils de Dieu, on doit respecter ces témoignages de la foi du charbonnier, touchants, émouvants… vitaux.
Christine Tasin