Alain Peyrefitte, dans le tome 1 de C’était de Gaulle (page 296), cite ce propos du Général: " Les seules réalités internationales, ce sont les nations!". La séquence politique désastreuse que nous vivons actuellement devrait nous inciter à méditer ces propos. Depuis trop longtemps, et particulièrement depuis 2017, les présidents de la République et leurs gouvernements n’ont eu, comme politique européenne, que celle qui consiste à transférer par pans entiers les attributs de la souveraineté nationale vers une entité supranationale que personne ne peut réellement définir.
Certains parlent d’une sorte d’État "fédéral" qui coifferait tous les États de l’Union européenne, et qui pourrait s’apparenter à une sorte " d’États-Unis d’Europe ".
Il se trouve que le peuple français a refusé en 2005 de s’engager dans cette voie. Les dirigeants n’ont pas voulu prendre ce refus en compte et ils ont continué à avancer comme si de rien n’était.
Aujourd’hui, le résultat de ce fossé qui, année après année, s’est creusé entre le peuple et ce qu’il est convenu d’appeler l’élite dirigeante est que le pays ne veut plus être gouverné contre son peuple. Certains, refusant d’aller au fond des choses, préfèrent dire que " la France est devenue ingouvernable! ", comme si une sorte de fatalité s’était abattue sur elle.
La réalité est bien différente.
LA SOUVERAINETE POPULAIRE, CLE DE VOUTE DE NOTRE CONSTITUTION
La clé de voûte de notre Constitution est la souveraineté populaire. Celle-ci ne peut se partager et encore moins se transmettre à une autre entité que le peuple français et c’est lui qui confère cette souveraineté à la nation. Or, nos dirigeants ont pratiquement tous été biberonnés au mondialisme. Ils ne veulent plus des nations, ni des peuples, et encore moins de la souveraineté populaire. Ils préfèrent maintenir l’idée d’un clivage droite-gauche qui, depuis une vingtaine d’années, a cédé la place à celui transpartisan de " mondialiste-souverainiste ".
Il existe du reste dans le pays une sorte de code de bonne conduite des médias dits mainstream qui consiste à ne jamais mettre en lumière ce nouvel aspect des choses, ce qui fait qu’aucun souverainiste ne peut bénéficier d’une large diffusion de ses propos qui serait contraire à l’ordre établi non-écrit.
Laurent Dandrieu