Le 07 octobre 2025
Près d’un mois après sa nomination et après une douzaine d’heures à peine après avoir formé péniblement un "nouveau gouvernement", le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a présenté sa démission au président de la République qui l’a acceptée.
Au-delà des critiques des opposants de gauche mais surtout de droite dès l’annonce du retour de Bruno Le Maire, illustre Mozart adjoint de l’économie et de la finance avec 1000 Mds de dettes, cette démission signe, en réalité, le grand effondrement de la macronie. Il est le résultat du refus d’écouter le peuple oublié, méprisé, sacrifié sur l’autel d’une idéologie progressiste, mondialiste, immigrationniste, prédatrice de l’âme de la France.
Il est également la conséquence de l’imprudence autodestructrice du président avec la décision farfelue de balancer "sa grenade" après le désaveu cinglant subi lors des élections européennes, en juin 2024, qui a conduit à la dissolution de l’Assemblée nationale avec des répercussions gravissimes puisque le pays a connu trois Premiers ministres empêchés en un an: Michel Barnier censuré,
François Bayrou qui n’a pas obtenu la confiance et Sébastien Lecornu qui a démissionné anticipant de fait la censure. Le président a jusqu’ici tenté de masquer son bilan sur les plans extérieur et intérieur et ignoré par orgueil sa défaite qui en a découlé et qui a produit une Assemblée nationale ingouvernable. Pour exister et continuer à imprimer sa marque, il a décidé de se replier sur l’international avec, en particulier, le conflit Ukraine-Russie pour occulter les sujets majeurs de préoccupation des Français, que sont le déclassement de la France et son invasion par une immigration de masse incontrôlée, domaines étroitement liés que des dirigeants sérieux ne peuvent plus éluder indéfiniment.
Dans une impasse totale, le président va devoir à présent, dans l’urgence et sous la pression, prendre des décisions lourdes de conséquence pour le pays.
Le conflit entre l’Ukraine et la Russie a jusqu’ici occupé, à dessein, presque tout l’espace médiatique, avec une théâtralisation surjouée pour des raisons évidentes. Dans son traitement par le président, cette guerre constitue, en grande partie, une opération de diversion de politique intérieure pour tenter d’occulter l’aggravation sans précédent de la situation du pays dans tous les domaines.
Le discours guerrier du président, chef de file de la Coalition des volontaires, s’inscrit, en fait, dans une stratégie de contournement des réalités pour gouverner par la peur et la contrainte comme cela a déjà été pratiqué pendant le Covid.
La macronie qui sévit depuis huit ans et demi – sans oublier l’action de M. Macron pendant quatre ans sous le mandat du président Hollande – conduit inexorablement au déclassement de la France qui se tiers-mondise tragiquement.
La guerre Ukraine-Russie est ainsi devenue un prétexte qui occupe en permanence l’espace médiatique pour occulter tout le reste. La Russie ne menaçait cependant pas l’Europe dans ce conflit provoqué avec l’Ukraine. D’ailleurs, le Président de la République lui-même a reconnu en privé, en 2022, que l’OTAN était à l’origine de cette guerre. Il est dommage qu’il n’en ait pas tiré les conséquences ou essayé de tempérer les ardeurs des belligérants avant que les armes ne parlent et même après.
La France avait pourtant une opportunité historique de le faire puisqu’elle présidait l’UE à ce moment-là. Le discours guerrier d’aujourd’hui n’est donc pas crédible et s’inscrit dans une stratégie de déni des réalités. Car, comment expliquer la livraison à l’Ukraine d’armements et d’équipements prélevés sur nos propres forces armées, les privant de moyens déjà limités, si on voulait vraiment les engager dans cette guerre?
Cela n’a aucun sens et contrevient, de surcroît, à la loi. En effet, selon l’article 411-3 du code pénal, le fait de livrer à une puissance étrangère (…) des matériels, des équipements, des appareils affectés à la défense nationale est puni de trente ans de détention criminelle et de 450.000 € d’amende.
Ce dernier point est important car il met en évidence la lâcheté de ceux qui nous gouvernent lorsqu’ils sont pris la main dans le sac. Et bien sûr, lorsqu’on révèle leur démarche illégale par une plainte auprès de la Cour de Justice de la République, comme l’ont fait les généraux André Coustou et Paul Pellizzari, ceux qui rappellent le droit et la loi sont sanctionnés.
Peut-être est-il utile et important de rappeler à ceux qui nous gouvernent ou qui vont nous gouverner, que les forces armées exercent un sacerdoce au profit avant tout du peuple qu’elles sont chargées de défendre et de protéger et que, dans le conflit actuel, agissant sans mandat clair du Parlement, elles ne seraient plus au service de la nation, mais d’un pouvoir exécutif isolé, en contradiction avec l’esprit de notre Constitution.
Il faut bien comprendre que notre pays est aujourd’hui en grand danger car, empêtré dans ce qui s’apparente à une crise de régime, il doit faire face à deux menaces qui sont existentielles, qui ont été négligées et qui continuent de croître en raison du renoncement de nos dirigeants et des représentants du peuple à œuvrer véritablement au service du bien commun et de l’intérêt de l’État et de la nation.
La première s’exerce sur la France en tant qu’Etat-puissance sur l’échiquier international, la seconde sur son peuple historique en voie de remplacement par une immigration de masse voulue délibérément par le pouvoir actuel puisqu’il refuse de la stopper malgré son incompatibilité culturelle et son hostilité.
La première menace est représentée par le déclassement de notre pays engagé depuis plusieurs années mais qui s’accélère dangereusement avec des conséquences dramatiques pour l’image et la crédibilité de la France sur l’échiquier international et pour les Français eux-mêmes dans leur vie quotidienne.
Dans le domaine de la vente du pays à la découpe, Alstom est probablement le cas le plus emblématique car qualifié par certains de scandale d’Etat en raison de l’existence potentielle d’un pacte de corruption.
Le rythme s’est cependant accéléré avec 390 sociétés ou entreprises sensibles et jugées stratégiques par l’Etat (défense, transports, cybersécurité, spatial, santé) qui ont été vendues à des intérêts étrangers, souvent américains, entre 2021 et 2024, ce qui entrave sérieusement notre indépendance et notre souveraineté en voie de transfert vers l’UE!
Un tiers de la dette publique de 3; 400 Mds € est le fruit de nos Mozart de l’économie depuis 2017.
L’accroissement continu du déficit public, 154 Mds € en 2023, 169 Mds € en 2024 (soit 5,8% du PIB), est le signe d’un dérapage incontrôlé des dépenses, sans oublier la balance commerciale en perpétuel déficit (99,6 Mds € en 2023, 81 Mds € en 2024) et une croissance faible (0,9% en 2023, 1,1% en 2024).
La France se classe ainsi parmi les cancres de l’UE avec de graves conséquences pour les Français qui ne comprennent pas d’être oubliés et abandonnés alors que des milliards d’euros sont accordés à l’Ukraine. La France s’effondre sur tous les plans avec des finances exsangues, la fermeture de plus de 67 000 entreprises en 2024, une école malade, un hôpital naufragé, des services publics dégradés, le monde paysan en révolte, un chômage qui remonte.
TROIS EXEMPLES RECENTS ILLUSTRENT CE DECLASSEMENT DRAMATIQUE DE LA FRANCE.
Sur le plan économique, par exemple, notre pays a subi le 12 septembre dernier une nouvelle dégradation de sa notation par l’agence Fitch en raison d’une trajectoire de déficit toujours élevée doublée d’une capacité politique limitée, voire contestée pour réduire cette dérive.
Avec un déficit public de près de 6% en 2024, la France détient le déficit le plus élevé de la zone euro et la sanction se traduit ainsi par un taux d’emprunt de l’Etat français de 3,50% sur 10 ans. Le montant des intérêts de la dette publique passera ainsi de 58 Mds € en 2024 à 67 Mds en 2025, une charge intenable dans la durée.
Sur le plan extérieur, autre exemple, notre diplomatie n’est plus à la hauteur. Notre suivisme dans cette guerre provoquée en Ukraine aura consacré notre perte de souveraineté et notre participation à la défaite de l’Europe et à son suicide géopolitique au profit des Etats-Unis. Ce suivisme nous aura contraints à accorder une aide financière et matérielle à fonds perdus pour un pays qui n’est ni membre de l’UE ni membre de l’OTAN, au détriment des Français dans le besoin et dont la souffrance est totalement ignorée. Que dire également de cette image d’une France rejetée et obligée de quitter l’Afrique car devenue indésirable au Sahel?
Et ce rejet n’est pas que militaire, il est également politique et économique avec, à la clé, une dégradation, voire une perte inestimable de notre position et de notre influence. Quant à la décision de reconnaître l’Etat palestinien, le calendrier n’était-il pas inapproprié car permettant au Hamas terroriste de revendiquer une victoire politique?
Et qui serait le représentant légitime de cet Etat à deux entités avec Gaza d’un côté et la Cisjordanie de l’autre? Cette décision unilatérale permet au président d’exister sur le plan international et procède de la même démarche déjà évoquée, occulter les sujets majeurs qui préoccupent les Français.
Cette conception équivoque de la politique aura plongé notre pays dans un processus de déclassement qui atteint aujourd’hui un niveau inquiétant.
La seconde menace s’exerce, elle, violemment sur le peuple historique en voie de remplacement par une immigration de masse incontrôlée, de culture incompatible et même hostile à la nôtre, guidée par un esprit de conquête virant à la colonisation sournoise de notre pays, à l’instauration d’un séparatisme et d’un communautarisme virulent marqué souvent par la polygamie – une arme redoutable en matière de démographie – à l’emploi de la provocation et de la violence, y compris armée que ce soit le couteau ou la kalachnikov, pour s’imposer et à l’attaque de tous nos principes démocratiques.
Le coût économique énorme de cette immigration inassimilable, in-intégrable même pour une grande partie pèse lourdement sur nos finances et participe pour une bonne part à nos déficits et à notre dette abyssale. Le niveau d’incompatibilité avec nos valeurs et de violence inhérente à la culture de ces populations est tel aujourd’hui que la situation est plus qu’alarmante, l’invasion se poursuivant malgré ses méfaits grâce à l’assentiment de nos dirigeants irresponsables qui ne s’y opposent pas, pas plus, d’ailleurs, que les représentants du gouvernement des juges qui, eux, s’opposent carrément aux aspirations et à la volonté du peuple français.
Ne pas vouloir comprendre que ce processus de colonisation pourrait nous entraîner dans une guerre sur notre propre sol est irresponsable. La tribune dite des généraux d’avril 2021, signée par une soixantaine de généraux et près de trente mille militaires en retraite, sonnait pourtant l’alarme.
Cette immigration est en train de tuer la France.
Car c’est bien à une conquête de notre pays, à une colonisation de l’Europe à laquelle nous assistons, avec des dirigeants et une Commission européenne qui organisent cette invasion.
Dans ces conditions, il faut bien admettre que la survie de l’Europe en tant que civilisation et notamment de la France en tant que nation française est aujourd’hui compromise et que nos compatriotes vont devoir se manifester d’une façon ou d’une autre car ce péril est mortel pour la nation qui a droit et qui doit défendre sa continuité historique. C’est un droit légitime.
Le président ne veut, du reste, toujours pas comprendre que ce sujet existentiel est à l’origine de son échec cinglant lors de l’élection européenne en 2024 qui l’a poussé à la dissolution.
Indéniablement la démission du Premier ministre avant même la réunion du conseil des ministres du nouveau gouvernement témoigne de la gravité de la situation et de l’ouverture d’une crise de régime qui sonne la fin de la macronie.
Au-delà des tractations en cours et du silence du président habituellement peu avare de sa parole face aux Français, il faut que l’ensemble des responsables des partis politiques, comprennent que l’essence du politique, c’est de défendre les intérêts du pays et de garantir sa sécurité à l’extérieur, d’une part, et d’assurer la concorde à l’intérieur, d’autre part.
Or, les menaces évoquées, et notamment la seconde, éludées par le pouvoir par manque de vision et de courage politique, par démagogie, par électoralisme ne permettent pas d’appliquer ce précepte nourri du bon sens et sont à l’origine de la faillite et du désastre qui survient logiquement.
Le président est ainsi confronté aujourd’hui aux conséquences de sa propre conception du pouvoir privant le peuple de son expression et de sa souveraineté, du renoncement à traiter des problèmes touchant à la défense de l’identité de la nation. Les effets collatéraux de sa grenade l’atteignent maintenant directement et on ne distingue pas comment il pourrait sortir indemne de cette tempête qu’il a lui-même provoquée.
Un nouveau Premier ministre – le quatrième en un an – pour quelle politique et pour combien de temps? Sébastien Lecornu, le plus proche des ministres du président de la République, admet le blocage et l’impossibilité pour l’exécutif de gouverner sans une dissolution de l’Assemblée nationale dont on ne sait pas quelle serait sa composition. Finalement, en démissionnant ne montre-t-il pas la voie au président?
D’autant plus que ce dernier affirmait lui-même, en 2019, que "la réalité, c’est que le président de la République ne devrait pas pouvoir rester s’il avait un vrai désaveu en termes de majorité! En tout cas, c’est l’idée que je m’en fais et la seule qui peut accompagner le fait d’assurer les fonctions qui vont avec!".
Antoine Martinez (général 2s)