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  • L’Europe a une grande et longue histoire.

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    Et, comme toutes les longues et grandes histoires, qui s’étendent sur d’aussi vastes espaces et pendant autant de siècles, elle a été traversée de drames de très grande ampleur. L’Europe a connu des guerres, dont récemment deux guerres mondiales. Elle a connu des catastrophes naturelles, des épidémies, des famines, des crises économiques, des invasions, des guerres civiles.

    Elle s’en est toujours remise. Plus ou moins rapidement, parfois très lentement, mais toujours avec courage et avec talent. On peut parler d’une résilience européenne, d’une capacité de notre civilisation à comprendre ses erreurs et à s’améliorer en vue de progresser, encore et toujours.

    L’Europe est un miracle. Oh! Elle ne paie pas de mine. C’est le plus petit des continents du monde, coincé entre l’Asie et la mer. L’Europe n’a ni les gigantesques étendues de l’Amérique ni les masses grouillantes de l’Asie. Elle est pourtant le cœur battant de l’aventure humaine. En quelques siècles, l’Europe a tout inventé: le monastère, le style gothique, le chant grégorien, la lettre de change, la féodalité, le canon, l’imprimerie, la musique symphonique, la boussole, la ma- chine à vapeur, l’électricité, le moteur à explosion, le train, le cinéma, l’avion. Et j’en passe.

    C’est l’Europe qui, avec ses bateaux d’abord, puis ses trains, ses voitures et ses avions, a découvert puis relié le monde. C’est l’Europe qui, avec ses règles d’hygiène, ses vaccins et ses médicaments a soigné l’humanité. C’est l’Europe qui a su penser séparément le temporel et le spirituel.

    C’est l’Europe qui a inventé l’individu, l’émancipant de la loi du clan et de la tribu, lui permettant d’être libre. C’est en Europe qu’est née la révolution industrielle et la Renaissance. Et à chaque fois qu’une nouveauté technique, intellectuelle, artistique, politique, économique, scientifique, était inventée dans un coin quelconque de l’Europe, c’est tout le continent qui, en quelques années, le faisait sien.

    L’Europe n’est pas un pays, l’Europe n’est pas un peuple ni une nation, mais c’est bien une seule et même civilisation, forgée par le judéo-christianisme et l’esprit gréco-romain.

    L’Union européenne n’a même  as un siècle mais notre Europe a plus de deux  millénaires. Ceux qui se reconnaissent dans cet héritage, se l’approprient et veulent le perpétuer, sont des Européens. Tous ceux qui ne se s’y reconnaissent pas sont d’une autre civilisation.

    Notre continent est extrêmement âgé: oui, ses racines philosophiques, politiques, juridiques, religieuses, plongent dans une Antiquité qui a plus de deux mille ans, mais, étrange- ment, elles semblent toujours jeunes. De l’Égypte de Cléopâtre, il ne reste que des ruines. De la Rome de César, il reste une vision du monde qui, à bien des égards, est aujourd’hui encore actuelle. Nous continuons à nous nourrir de la pensée

    de Sénèque, de Marc-Aurèle et de Cicéron. Et c’est encore plus vrai d’Héraclite, de Socrate, ou de Platon, même parfois sans nous en rendre compte. Malgré toutes ses souffrances, malgré toutes ses épreuves, malgré les nombreuses fois où l’on a cru qu’elle était perdue, notre civilisation semble avoir quelque chose d’immortel.

    La beauté de l’Europe n’est pas un concept. Elle n’est pas une construction intellectuelle ni une opinion politique. Elle vient  du cœur et elle parle au cœur. Elle vient du plus profond de nos âmes, du ciel qui est en nous, et elle s’adresse à l’huma-nité dans ce qu’elle a de plus essentiel, de plus primordial.

    L’Europe est une civilisation vitale, charnelle, émotionnelle, fragile, à fleur de peau, une civilisation de l’âme. Et c’est elle que nous devons défendre. C’est cette histoire d’amour entre le génie et la vie que nous voulons protéger et transmettre.

    Aucune mission n’est plus belle que la nôtre. Oui, nous sommes fiers d’appartenir à ce continent magnifique. Et c’est parce que nous sommes si fiers de l’Europe que nous en voulons à l’Union européenne. L’Union européenne a trahi sa mission: elle ne nous défend plus, bien au contraire.

    Elle est devenue un continent aux frontières béantes, aux portes grandes ouvertes. Les wokes, les islamistes, les socialistes, les bureaucrates, les technocrates, tous travaillent

    à détruire le miracle européen.

    Ne les laissons pas faire! En votant Marion Maréchal le 9 juin prochain, nous en faisons le serment: ils ne déconstruiront pas ce trésor unique dans l’espace et dans le temps.

    Éric Zemmour

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

     

  • Que répondre aux antifas et autres ultra-gauche?

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    – La meilleure réponse est plutôt de démontrer que les méthodes violentes des militants de LFI et du NFP, et plus généralement celles des gauchistes, ressemblent à celles des nazis,

    – qu’ils sont de gauche, comme l’étaient les nazis,

    – qu’ils ressemblent de plus en plus aux S.A. d’Ernst Rohm qui attaquaient les Juifs dans les rues de l’Allemagne,

    – que leur haine d’Israël, au nom de l’antisionisme, ressemble à celle des nazis contre les Juifs,

    – que la cause palestinienne est à jamais souillée par les nombreux dignitaires nazis qui se réfugièrent dans les pays arabes,

    – que le mufti de Jérusalem a visité Auschwitz en plein fonctionnement et qu’il a encouragé Hitler et Himmler à accélérer la Solution finale,

    – que Yasser Arafat n’a jamais renié les actions de ce mufti, qui était son oncle, et qu’il a envoyé des terroristes assassiner des milliers de Juifs en Israël,

    – que Mahmmoud Abbas, le dictateur de l’Autorité palestinienne, nie l’existence des chambres à gaz,

    – que 130.000 musulmans s’engagèrent dans les S.S., les pires unités de l’Allemagne nazie, dont la division SS Handschar, la division SS Skanderbeg et la division SS Neu Turkestan, exclusivement musulmanes,

    – que Mein Kampf est le livre le plus lu dans les pays arabes,

    – que le Hamas n’a jamais caché sa volonté de faire disparaître Israël, et de remplacer cet Etat démocratique par une dictature musulmane soumise à la charia,

    – que le Hezbollah a lui aussi pour but avoué l’extermination de tous les Juifs israéliens puis celle de tous les Juifs de la planète,

    – que les députés et sympathisants de LFI déversent contre les Israéliens et les Juifs des calomnies dignes de celles qu’imprimait le propagandiste nazi Julius Streicher dans son infâme torchon Der Stürmer,

    – que Rima Hassan, député européen grâce à Mélenchon, fait sa propagande en exigeant un Etat palestinien allant du fleuve à la mer, appel déguisé à la destruction d’Israël,

    – que David Guiraud qualifia de " porc " le député juif Meyer Habib, comme les racailles musulmanes qualifient couramment les Juifs, et comme les caricatures de l’Allemagne nazie le faisaient,

    – qu’Ersilia Soudais glousse sottement quand on évoque les pogroms commis par le Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, et se refuse à les condamner…

    Bref, mensonges historiques, insultes, agressions physiques multiples et encouragées, calomnies et diffamations, refus du débat démocratique, soutien à la destruction du seul Etat juif de la planète, haine des Juifs, fascination pour les nazislamistes…

    La légitime défense, face à ceux qui nous agressent, nous donne le droit de qualifier de " nazillons " tous les Insoumis qui, comme les députés Thomas Portes et Raphaël Arnault, ou bien comme d’obscurs militants, tel Alexis Mayet, se permettent de nous qualifier mensongèrement de racistes, de fascistes, de xénophobes et de nazis.

    Joël Locin

  • Une Française exceptionnelle

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    Le général Valérie André est mort à 102 ans

    "Il y a des femmes qui ont la modestie aussi grande que le courage. Valérie André en fait partie et de nombreuses femmes militaires et civiles lui doivent aujourd’hui de pouvoir piloter3.  (Jean Lartéguy)

    Le médecin-général Valérie André est mort hier (le jour anniversaire de la mort du Roi Louis XVI) à l’âge – plus que respectable ! – de 102 ans, et je me fais aujourd’hui un devoir de rendre hommage à cette femme exceptionnelle à plus d’un titre.

    Chez nous, et en Occident, le féminisme est à la mode. Il ne se passe pas un jour sans que l’on dénonce la suprématie du mâle, du "macho", dans tous les domaines. On veut partout la parité, l’égalité homme/femme (pardon: femme/homme) et des quotas de donzelles dans presque tous les métiers (1).

    Comme si la compétence était une affaire de sexe ou de pourcentage. Et ne parlons pas de cette épouvantable écriture dite "inclusive" (qui voudrait même nous imposer un neutre – "iel" – pour les transgenres). Tout ceci est ridicule!

    Par démagogie – par clientélisme, car les femmes sont plus nombreuses que les hommes –  les leaders politiques ont remplacé "Français, Françaises" par "celles et ceux". Ce mal nous est arrivé avec Macron, mais il faut croire qu’il est contagieux.

    Pourtant notre langue est belle et je ne crois pas utile de la dénaturer, de l’enlaidir voire de carrément la massacrer. Depuis toujours, le pronom masculin "ceux" englobait tout le monde, c’était plus joli, plus agréable, plus harmonieux à l’oreille, que le pathos verbeux de nos modernes technocrates, des "bobos" et des cuistres qui veulent être "tendance".

    Jadis, par galanterie, on commençait un discours par "Mesdames, mesdemoiselles, messieurs", mais le "damoiseau" d’Ancien Régime ayant disparu de notre vocabulaire, par souci d’égalité, on a aussi supprimé la "damoiselle" ou demoiselle.

    Accessoirement, on est en train de tuer la galanterie chez l’homme, et le jeu de la séduction chez la femme. C’est bien dommage; on a le droit de regretter la belle langue d’antan sans être ringard!

    "La Demoiselle" restera dans l’histoire pour avoir été le premier avion léger créé par Alberto Santos-Dumont. Cet appareil a accompli son vol inaugural le 16 novembre 1907 à Issy-les-Moulineaux, équipée d’un moteur bicylindre d’à peine 20 cv.

    Cet avion m’offre une bonne entrée en matière pour vous parler du général Valérie André. C’est volontairement que j’écris "du général" et non "de la générale" car, n’en déplaise aux harpies féministes, "La générale" répond à des définitions précises: C’est

    a)- une sonnerie de clairon (ou une batterie de tambour) appelant les militaires à rejoindre leur poste de combat;

    b)- l’épouse d’un général;

    c)- une répétition générale au théâtre.

    ... et aussi, je rajoute, la carcasse du canard quand on a retiré toute la viande et que l'on peu griller au four, pour l'apéritif (NDLR)

    Mais venons-en à mon sujet du jour; l’histoire d’une centenaire qui n’était pas tarabustée ou obsédée par sa condition féminine, Madame Valérie André. Le 21 avril 2022, le général Valérie André, que ses frères d’arme d’Indochine surnommaient "Madame Ventilo", fêtait ses 100 ans. Ce jour-là, le monde de l’aéronautique, la médecine de guerre, les anciens d’Indo et l’Algérie, lui ont rendu hommage ô combien mérité ! L’histoire de Valérie André incarne les valeurs de courage, d’altruisme, d’audace et de dépassement de soi. Elle a été  officier, pilote, parachutiste, neurochirurgien, et femme de guerre.

    La petite Valérie est née le 21 avril 1922, à Strasbourg, au sein d’une famille nombreuse, une famille d’artistes, qui ne la prédisposait pas à une vie plus que trépidante de baroudeuse. Son premier contact avec l’aviation aura lieu sur le terrain de Strasbourg.

    Elle offre, très émue, un modeste bouquet de pivoines à l’aviatrice Maryse Hilsz qui vient juste de se poser. Puis, son bac en poche, le virus de l’air la taraude déjà et elle prend ses premières leçons de pilotage sur un avion "Potez".

    L’entrée en guerre de la France stoppe son apprentissage et elle commence des études de médecine à Clermont-Ferrand. Durant ses études, une rencontre va marquer sa vie, celle du professeur Binet, qui lui propose de se spécialiser en médecine de guerre et d’aller rejoindre une équipe médicale en Indochine.

    Valérie n’hésite pas, plutôt que le confort lucratif d’un cabinet privé, elle choisit une carrière militaire, dans le Corps Expéditionnaire mal équipé qui se bat dans une guerre perdue d’avance en Extrême-Orient!

    Elle se retrouve en 1949, à l’hôpital de My-Tho. C’est à cette époque qu’elle passe son brevet parachutiste. Elle entre dans la grande famille parachutiste durant la même période qu’une autre grande dame oubliée, une dame elle aussi d’un courage exceptionnel, la journaliste Brigitte Friang.

    En 1950, Valérie André arrive à convaincre sa hiérarchie de la nécessité d’apprendre à piloter un hélicoptère pour aller chercher les blessés dans les zones inaccessibles autrement que par air. Elle revient en France et passe son brevet de pilote sur " Hiller " à Cormeilles en Vexin, puis elle repart en Indochine. Le capitaine Valérie André fait partie de l’équipe du colonel Alexis Santini (qui deviendra plus tard son époux), et du lieutenant Henri Bartier.

    Ils mènent des "Evasan" (2) sous le feu ennemi et avec l’angoisse d’arriver trop tard. Les blessés étaient installés dans des paniers d’osier, de chaque côté des portes du cockpit, au niveau des patins de l’hélicoptère.

    "Sur les trois pilotes, l’un d’eux est une femme. Un tout petit bout de femme. Et ce petit bout de femme est un grand bonhomme. Elle est à la fois pilote d’hélico et médecin. Elle s’appelle Valérie André"… écrira beaucoup plus tard le général Jean-Paul Salini, ancien pilote de chasse en Indochine.

    Ses frères d’arme la surnomment "Madame Ventilo". Avec son hélicoptère "Hiller 360", elle recueille en brousse, dans les pires coins, des soldats blessés qui n’auraient pas supporté un long brancardage vers un centre hospitalier. Pour les populations locales et tous ceux qui lui vouent une reconnaissance sans limite, elle devient  "la femme descendue du ciel". En avril 1952, elle sera la première femme à avoir apponté sur la plateforme d’un bâtiment de guerre – "l’Arromanches" – mouillé  en baie d’Along.

    En 1959, c’est en Algérie que le colonel Valérie André repart en guerre, cette fois à bord d’"Alouette" et de "Sikorski  365". Ses missions seront toujours accomplies pour sauver des vies humaines, au péril de sa propre vie.

    Le 21 avril 1976, Valérie André décrochait ses étoiles de général de brigade, une première dans l’Armée française. Son amie Catherine Maunoury lui dira à cette occasion:

    "Tu n’as jamais frémi ni tremblé. Tu as toujours mesuré et accepté le risque, le danger mais tu écartes naturellement la peur car tu places plus haut encore ta mission, ton devoir de sauver des vies. Coûte que coûte".

    Le général Valérie André était Grand-croix de la Légion d’honneur, Grand-croix de l’Ordre National du Mérite et titulaire de la Croix de guerre avec sept citations.

    Chapeau Madame ! En ce jour où vous rejoignez l’Archange Saint-Michel, le saint patron des paras, recevez mes hommages et mes respects !

    Eric de Verdelhan

     

    1)- La magistrature, assise ou debout, compte 65% de femmes, 80% chez les enseignants, 90% chez les infirmiers, 60% en fac de médecine, etc. etc.2)-" Evasan ": évacuation sanitaire en jargon militaire