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À qui profite l’incendie de Notre-Dame de Paris?

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La tache d’établir à qui profite ce crime s’avère beaucoup plus délicate que celle de savoir s’il s’agit d’un accident ou d’un crime. Ce joyau de la chrétienté a été l’objet d’attaques multiples ayant des causes diverses. Pour la commodité du lecteur, j’ai recensé quatre thèmes.

LA PISTE RELIGIEUSE

Le 18 avril 2019, le rabbin Shlomo Aviner a déclaré que l’incendie de Notre-Dame de Paris est une réponse divine pour punir l’autodafé d’exemplaires du Talmud qui furent brûlés sur la place de Grève en 1242.

https://fr.timesofisrael.com/le-feu-a-notre-dame

Cet autodafé avait été ordonné par le roi Louis IX, dit le Prud’homme et plus communément appelé Saint Louis. Les juifs se plaignent de l’image que donnent d’eux les Évangiles comme celle du peuple déicide.

Mais quelle image trouve-t-on du Christ dans les Talmuds? Ils furent écris entre le IVe et le Ve siècle en réaction à l’essor fulgurant du christianisme en Europe. Les versions du Talmud en circulation au Moyen Âge choquaient la chrétienté. La version eschatologique d’Onkelos disait que le faux messie n’était pas mort sur la croix mais plongé dans des excréments en ébullition.

https://robert-faurisson.com/legal-2/selon-le-talmud-jesus

Des versions plus modérées que celle d’Onkelos disaient que ce faux prophète avait été pendu.

LA PISTE POLITIQUE

"Une église qui illumine est celle qui brûle3.

Cette citation est attribuée au théoricien du communisme libertaire Pierre Kropotkine (1842-1921). Cet anarchiste russe fut arrêté à Lyon. Il était impliqué dans le procès dit des 66 à la suite de violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines et des attentats à la bombe perpétrés à Lyon.

Parmi les chefs d’accusation, le groupe des 66 était accusé de vouloir l’abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie et de la religion. Avant son procès en France, Kropotkine s’était fait connaître dans son pays par son manifeste Le Révolté: "La révolte permanente par la parole, par l’écrit, par le poignard, le fusil, la dynamite, tout est bon pour nous, qui n’est pas la légalité".

"Une église qui illumine est celle qui brûle" fut reprise par l’anarchiste espagnol Buonaventura Durruti (1896-1936). Comme le révolutionnaire russe, il se réfugia en France alors qu’il était recherché par le gouvernement espagnol en 1917.

Cette citation a fait florès dans notre pays. Elle est taguée sur de nombreuses églises avant le passage à l’acte. La liste des églises brûlées s’allonge inexorablement dans l’indifférence de nos dirigeants francs-maçons. Une église brûlée est une en moins à entretenir car l’État est propriétaire des lieux de culte depuis la loi de 1905.

https://escaledenuit.com/la-liste-des-eglises-brulees-en-france/

LA PISTE URBANISTE

En 2015, le président François Hollande avait confié une mission d’étude à l’architecte Dominique Perrault et au président du Centre des monuments nationaux, Philippe Belaval, pour un réaménagement urbain de l’Île de la Cité. L’objectif était de redonner du dynamisme au cœur de Paris aux échéances 2024 et 2040. Parmi leurs 35 propositions, les plus emblématiques concernaient Notre-Dame de Paris. Le parvis de la cathédrale serait doté d’un sol en verre qui dévoilerait la crypte, et de nouveaux espaces en sous-sols destinés aux visiteurs. Le parvis deviendrait le point névralgique d’un vaste réseau de circulation piétonne qui irait jusqu’aux stations de métro, mais aussi jusqu’aux quais de la Seine où seraient implantées des péniches aux activités de restauration et de loisirs.

Le joyau de la chrétienté ne devait plus rester un lieu de culte moisi et renfermé mais un espace culturel ouvert au grand large de la Seine. Si ce projet a pris un peu de retard avec l’incendie, force est de constater que Notre-Dame offre à présent une grande lumière qui sied aux frères maçons. "L’Île de la Cité a besoin d’un coup de frais" selon la journaliste Laurence Albert du journal Les Échos. Les milieux d’affaires déplorent que la population de l’île n’ait que 900 habitants, soit une densité cinq fois moindre par rapport au reste de la capitale.

https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/

LA PISTE DE MACRON

Le 25 mai 2019, à l’issue du grand débat national pour enterrer la révolte des Gilets jaunes, le président Macron fit la déclaration cryptée à ses frère maçons: "Nous sommes avant touche chose des enfants des lumières, " une allusion à Voltaire et au Siècle des Lumières.

https://www.vie-publique.fr/discours/268532-emmanuel-macron-25042019-grand-debat-national

Dans un autre entretien accordé au Financial Times, le 16 avril 2020, Macron fit une allusion cryptée à la Bête de l’Apocalypse: "La bête de l’Événement est là, il faut la combattre".

https://www.youtube.com/watch?v=R42JIFbaPyk

Cette référence montre que l’esprit du Président est habité par un combat apocalyptique qu’il doit mener jusqu’à la victoire. À l’image de l’antéchrist, Macron accomplit son œuvre en faisant croire qu’il le fait pour notre bien. Tout est dans l’ambiguïté dans ce personnage de théâtre.

Une statue de l’archange Saint-Michel dans la cathédrale d’Amiens, la ville natale de Macron, suscite un profond malaise. Elle représente l’archange plantant sa lance non pas dans le flanc du dragon mais dans la tête du Christ ! Cette information a été relayée par Andrezj Linowiecki, l’ingénieur en bâtiment, dans l’émission de Géopolitique Profonde consacrée à l’incendie de Notre-Dame de Paris.

Marie Pascale Rémy a interprété l’arrivée de l’antéchrist pour la chaîne Géopolitique Profonde.

https://www.youtube.com/watch?v=2cpS5McjLTM&list=PLcklGcW987hmLoxTN-bkp5NFrEOO-zX4w&index=6

À la fin de cette émission déroutante pour le profane, la conférencière a lu un passage des Trois Entretiens du philosophe et théologien russe Vladimir Solovyov (1853-1900). Ces carnets furent publiés juste après sa mort en 1900. Solovyov annonçait l’arrivée de l’Antéchrist au XXIe siècle. Nous y sommes!

À cette époque vivait un homme remarquable – que beaucoup qualifièrent de surhomme – qui était loin d’être un enfant, tant au niveau de l’intellect que du cœur. Il était jeune, mais son génie l’avait rendu célèbre en tant que grand penseur, écrivain et travailleur social à l’âge de trente-trois ans. Conscient de son grand pouvoir spirituel, il avait toujours été un idéaliste convaincu, et sa claire intelligence lui avait toujours fait comprendre la vérité de ce en quoi il fallait croire: le bien, Dieu, le Messie. Il croyait en tout cela mais il n’aimait que lui-même. Il croyait en Dieu, mais au fond de son cœur, inconsciemment et instinctivement, il se préférait à Lui.

L’orgueil démesuré du grand idéaliste semblait justifié à la fois par son génie exceptionnel, sa beauté et sa noblesse, et par son ascétisme élevé, son désintéressement et sa philanthropie active. Il était tellement comblé par les dons d’en haut qu’il n’était guère blâmable de les considérer comme des signes particuliers d’une faveur divine exceptionnelle; il se considérait comme le prochain de Dieu, comme le fils de Dieu d’une manière unique. En bref, il se reconnaissait pour ce que le Christ était réellement.

Mais cette conscience de sa dignité supérieure ne s’exprimait pas par un sentiment d’obligation morale envers Dieu et le monde, mais par la conviction qu’il avait des droits et des privilèges sur les autres, en particulier sur le Christ. Au début, il n’avait aucune hostilité à l’égard de Jésus. Il admettait sa dignité et son importance messianiques, mais il ne voyait en lui que le plus grand de ses prédécesseurs ; son esprit, obscurci par l’orgueil, ne pouvait pas comprendre l’accomplissement moral du Christ et son caractère absolument unique.

Il raisonnait ainsi: "Le Christ m’a précédé, je suis le second, mais ce qui, dans l’ordre du temps, est postérieur, est essentiellement antérieur. Je viens en dernier, à la fin de l’histoire, parce que je suis le sauveur parfait et définitif. Le premier Christ était mon précurseur. Sa mission était d’anticiper et de préparer ma venue".

C’est avec cette idée en tête que le grand homme du XXIe siècle s’est appliqué à lui-même tout ce qui est dit dans l’Évangile sur la seconde venue, comprenant par là, non pas le retour du même Christ, mais le remplacement du Christ préliminaire par le final, c’est-à-dire par lui-même.

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