La Haute Autorité de Santé fut missionnée en 2021 par le ministère des Solidarités et de la Santé pour se prononcer sur les bonnes pratiques que doivent adopter les professionnels de santé face à une personne souhaitant effectuer une transition de genre, et ce dès l’âge de 16 ans. Les conclusions ont été rédigées par un panel "d’experts", dont certains sont perçus comme des "militants transactivistes".
Parmi eux, Clément Moreau, psychologue transgenre, Nicolas Morel-Journel, chirurgien spécialisé dans les opérations de changement de sexe. La Haute Autorité de Santé rappelle que "la transidentité n’est plus considérée comme une pathologie".
L’institution recommande de bonnes pratiques pour les médecins et les soignants. Mettre en place un service public de la transition de genre avec l’appui du système de santé comme la médecine de ville, les médecins spécialisés, les centres hospitaliers et les psychologues. Ces recommandations portent sur la conduite à tenir devant une demande de transition, la prescription d’hormones dites "d’affirmation de genre, la chirurgie de réassignation de genre et l’accompagnement à proposer aux personnes trans.
Parmi les chirurgies envisagées, on retrouve la rhinoplastie, le contouring du visage, la greffe de cheveux, qui visent à réaliser une " féminisation ou masculinisation faciale". Les chirurgies thoraciques, telles que la mammectomie et la pose de prothèses mammaires. Les interventions génitales. La chirurgie de la voix. La "dépilation".
La HAS souhaite que soit mis en place le parcours de transition de genre, avec une gamme très sophistiquée de "soins" et d’accompagnements, le tout remboursé intégralement. Ce parcours commence dès la "demande de transition". Toute la prise en charge, du premier rendez-vous à l’opération, doit être accessible et gratuite.
Le demandeur doit être reçu dans un "environnement d’accueil bienveillant et adapté aux personnes trans " et par un professionnel de santé formé et sensibilisé.
L’objectif de cette demande est de "prendre en compte ses différents objectifs et attentes " afin "d’élaborer un parcours de transition personnalisé".
Pour éviter que les délais ne soient trop longs, la HAS recommande en premier lieu " la mise sous hormones des personnes trans qui le demandent après une information éclairée". Des hormones qui seront remboursées. Les personnes trans qui le demandent doivent pouvoir " accéder aux chirurgies d’affirmation de genre sans délai supplémentaire".
La HAS souhaite que les jeunes ayant achevé leur puberté soient traités au même titre que les adultes, y compris pour les interventions chirurgicales. Cela inclut les mineurs de 16 à 18 ans. Seule la chirurgie génitale est soumise à une légère réserve. Les interventions visant à modifier les parties génitales sont soumises à une concertation pluridisciplinaire, avec la présence de représentants d’associations lors de ces réunions.
Les organes génitaux déterminent le genre "féminin" ou "masculin".
L’identité de genre, perception qu’une personne a de son appartenance à une catégorie de genre, est souvent associée à l’expression de genre, qui est la manière dont une personne démontre ou interprète son genre en public, mais pas systématiquement. La perception de genre peut être celle d’une femme, un homme, les deux, ni l’un ni l’autre, ou fluctuante. Elle peut être en accord ou en en désaccord avec le sexe biologique attribué à la naissance. D’où les demandes de changement de genre.
L’autorité publique recommande d’organiser une médiation avec les parents pour les pousser à accepter les décisions de leur enfant mineur. "L’absence de soutien parental peut dégrader la santé mentale et mettre en danger la personne concernée". Concrètement, si des parents refusent que leur enfant entreprenne une transition, ils pourraient faire l’objet d’un signalement pouvant aller jusqu’à une délégation partielle de l’autorité parentale. Dans les cas les plus graves, les parents risqueraient une déchéance de leur autorité parentale.
Enfin, la Haute Autorité appelle à ce que les associations trans soient "soutenues financièrement" et "intégrées dans les réseaux de soins".
Ce document de travail est actuellement étudié par un comité de lecture. Ce dernier peut formuler des remarques avant la publication définitive des recommandations.
Sur CNews, Manon Aubry, " Insoumise", mais ici bien soumise, s’est montrée en accord avec le rapport de la Haute Autorité de la Santé qui souhaite rembourser la transition de genre à partir de 16 ans. Elle affirme: "Je suis favorable à ce qu’on puisse choisir librement dans quel corps on souhaite vivre". Elle attaque "l’extrême droite" qui s’en prend "aux personnes transgenres comme si elles avaient choisi de ne pas naître dans le bon corps".
Le journaliste lui rétorque: "Les agressions envers les personnes homosexuelles et les personnes transgenres viennent assez peu de gens d’extrême droite".
Mais selon Manon Aubry, il existe "un paradoxe". "La majorité sexuelle est à 16 ans, on peut décider librement de ses actes sexuels, on est responsable devant la loi, mais on ne peut pas décider de son genre".
Jusqu’à la fin du XXe siècle, l’idée de changement de genre venait-elle à l’esprit des enfants et des adolescents, et même des adultes? Non, sans équivoque.
Depuis quand les enfants, adolescents, et adultes demandent-ils un changement de genre? Depuis les années 2010 et plus particulièrement 2020.
Pourquoi? L’idéologie du genre, élaborée dans la deuxième moitié du XXe siècle, a été officialisée dans les textes, puis transmise et enseignée par l’école, le collège, le lycée, l’université, avec toutes ses dérives. Un matraquage scolaire, médiatique et environnemental a imprégné les esprits et transformé l’attitude des jeunes devant le sexe et le genre.
Des personnes qui ne se seraient jamais posé ces questions en sont venues à se trouver mal dans leur peau de masculin ou de féminin, et à vouloir changer de genre. Elles étaient conditionnées, déterminées, manipulées. Elles ne réagissent absolument pas comme des êtres libres et autonomes, mais comme des êtres aliénés, déséquilibrés, désaxés.
Dans le livre Transmania, Dora Moutot et Marguerite Stern révèlent les dérives du transgenrisme. L’idéologie transgenre pénètre dans les écoles. Des intervenants, des enseignants, et les manuels scolaires communiquent et font passer les idées transgenres, font du prosélytisme en faveur du transgenrisme. Selon un porte-parole de l’association "Règles élémentaires", le mot "femme" devient "personne ayant un utérus, car les hommes trans ont eux aussi leurs règles. Devant l’association OUTrans, des élèves affirment qu’un homme ne peut pas être enceint et sont réorientés. L’école apprend que tout se vaut, tout est relatif, propage des réflexions anti réalité.
Mais elle ne dit pas que les bloqueurs de puberté arrêtent la production d’hormones sexuelles responsables de la puberté, détruisent le squelette, provoquent l’infertilité, et perturbent le développement cognitif, en particulier les facultés d’abstraction.
La responsabilité des médecins est énorme. Les chirurgies trans explosent. Le Planning familial, association qui recevrait 2,8 millions d’euros de fonds publics selon le journal Le Point, assume être un instrument de propagande transgenriste. Une affiche présente une femme avec un ventre rond, une calvitie et une moustache. Dessin illustré par cette phrase: "Au Planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints". Dans son plan stratégique 2023-2025, le Planning milite pour que les mineurs aient accès aux bloqueurs de puberté sans l’accord des parents, comme ils peuvent avorter sans l’autorisation des parents.
Dans les hôpitaux publics, il existe au moins dix unités spécialisées qui accueillent les jeunes trans de moins de 20 ans: Lille, Rouen, Tours, Bordeaux, Lyon, Toulouse, Marseille, et quatre à Paris. A l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, entre 2012 et 2022, 239 jeunes âgés de 3 à 20 ans ont été suivis. 26 patients ont reçu des bloqueurs de puberté, 105 ont reçu des hormones contraires, 30 jeunes filles âgées de plus de 16 ans ont subi une ablation des seins. 5 jeunes majeures ont subi une ablation de l’utérus et des ovaires. (chiffres de Dora Moutot et Marguerite Stern dans Transmania)
Dans le secteur privé, endocrinologues et chirurgiens s’organisent pour faire transitionner des jeunes: ils les envoient vers des confrères et consœurs qui fournissent des attestations en vingt minutes.
Les transgenristes nous forcent à adopter leur nov langue: "personnes à utérus" pour femme, "réassignation sexuelle" pour "ablation des parties génitales". Ils touchent notre perception du monde, ils changent notre perception de la réalité. Ils visent nos cerveaux.
Céder à la dictature sémantique des transgenristes, se soumettre à leurs croyances, accepter la nov langue transgenriste, c’est participer à leur prosélytisme, c’est accepter que des concepts irrationnels fassent loi, c’est accepter l’extinction de la pensée et la distorsion du réel, c’est renoncer à la clarté, c’est renoncer à la pensée logique et raisonnable.
Le transgenrisme s’impose dans les universités. Le militantisme se développe dans la recherche universitaire, avec des visées politiques ou morales. Certains transgenristes fortunés financent les universités afin d’y propulser leur idéologie. Des professeurs contestataires sont virés ou poussés à la démission. Des chasses aux sorcières ont lieu dans les universités.
On ne peut plus enseigner aux élèves qu’il existe deux sexes sans se faire traiter de transphobe. Dans cette optique, 2 + 2 = 4 deviendra un calcul raciste, sexiste, homophobe, et transphobe.
Le transgenrisme met la pression aux entreprises et aux médias. De nombreuses marques font la promotion de l’idéologie transgenre, ainsi Ikea donne des leçons de transgenrisme à ses clients à travers ses réseaux sociaux. Larry Fink, PDG de BlackRock, expliquait: "Il faut forcer les comportements, et chez BlackRock, nous forçons les comportements".
Il faut aussi "éduquer" les médias. L’association AJL, Association des journalistes lesbiennes, gays, bi.e.s, trans et intersexes, a publié un rapport sur la façon dont la presse française couvre le sujet trans. Le Monde, L’Equipe, Libération ont signé la charte de AJL.
Et le transgenrisme pénètre dans les lois. Les "droits transgenres" s’insèrent dans la bataille pour les droits civiques. Depuis 2016, on peut être biologiquement un homme et administrativement une femme, avoir la mention femme sur ses papiers d’identité. Après le changement de sexe administratif, on remplace la notion de sexe par le concept d’identité de genre.
De richissimes philanthropes financent le mouvement et profitent de marchés très lucratifs: les hormones, les opérations chirurgicales, les multiples gadgets …
Le transgenrisme est lié aux concepts d’écologie, de post-modernisme, de wokisme, de féminisme et de transhumanisme. Selon Yuval Noah Harari, professeur d’histoire à l’université hébraïque de Jérusalem, né en 1976, le transgenrisme est une forme de transhumanisme.
Dans le monde transhumaniste de demain, le sexe deviendra obsolète. La reproduction sera artificielle. Le projet transgenriste et transhumaniste réalisé pourrait marquer la fin de l’être humain naturel et le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de l’humanité. L’homme modifiera les gènes et deviendra son propre créateur. L’homme-dieu, le rêve des gnostiques, le rêve des cathares, le rêve des Humanistes de la Renaissance, le rêve des transhumanistes et donc des mondialistes.
Les idéologues fous qui nous gouvernent se prennent pour Dieu, contrôlent tout, veulent la surpuissance et l’omniscience, cherchent à maîtriser la sexuation.
Dans son livre Sapiens, Yuval Noah Harari écrit: " Dans une perspective biologique… rien n’est contre nature. Tout ce qui est possible est aussi naturel, par définition. Un comportement réellement contre nature, qui va contre les lois de la nature, ne saurait tout simplement exister, en ce qu’il ne nécesserait aucune interdiction".
Autrement dit, le transgenrisme s’inscrit dans un cycle naturel, et rien ni personne ne peut le contester.
Le transgenrisme n’est pas qu’une simple démarche sociale pour les droits d’une minorité. C’est un projet politique bien arrangé, bien construit pour mener l’humanité vers un projet transhumaniste intégral, dont l’effacement du sexe est une première étape. Un projet qui renforce les stéréotypes de genre. Un projet misogyne qui efface les femmes. Un projet homophobe qui pousse les homosexuels à changer de sexe. Un projet qui se présente sous l’aune du progressisme.
Aucun homme ou femme politique de premier plan ne s’élève contre cette idéologie transgenre. Tous les politiques adhèrent au transgenrisme et en font la promotion, soit par conviction philosophique, soit par suivisme consensuel, soit par lâcheté. Tous sont mondialistes et en adoptent tous les germes.
La preuve? Tous rêvent de devenir le Premier ministre de Macron, transgenriste, transhumaniste, et mondialiste par excellence. Ils sont donc Macron-compatibles.
Pourtant, comme le déplore Sophie Audugé, de SOS Education, "il y a quelque chose d’extrêmement grave, d’extrêmement immoral lorsqu’on s’attaque à l’intégrité physique d’enfants qui ne sont pas malades, sur des fondements idéologiques qui servent un projet politique totalement transhumaniste".
Nos dirigeants massacrent et sacrifient la jeunesse, au sens propre comme au sens figuré… et pas seulement avec le transgenrisme.
Une tendance totalitaire se dégage de ces mouvements. Hannah Arendt écrivait: "Le sujet idéal de la domination totalitaire n’est ni le nazi convaincu ni le communiste convaincu, mais des gens pour qui la distinction entre fait et fiction (c’est-à-dire la réalité de l’expérience) et la distinction entre vrai et faux (c’est-à-dire les normes de la pensée) n’existent plus".
Bernard Bruneteau, historien français, né en 1952, explique que les régimes totalitaires promettent un monde meilleur. Il souligne qu’en dépit des exclusions, il y a des catégories d’inclus, des "bénéficiaires". Création d’opportunités, structures d’encadrement et de sociabilité. De nouveaux postes voient le jour. Des personnes trouvent une nouvelle importance sociale.
En effet, avec le genre et le transgenrisme, un écosystème "féministe, inclusif, transgenriste, woke" a émergé. L’idéologie du genre rapporte beaucoup à tant de personnes qu’il est hors de question de la remettre en cause. Dans ce registre, les intellectuels sont les premiers intéressés.
Les gens simples, paysans, ouvriers ou employés comprennent mieux l’inanité et le néant de la situation.
Jean Saunier