N’en déplaise aux syndicats enseignants, la France est une terre chrétienne (04/10/2025)

" … Tout commence avec de l’eau… bénite.

Le 25 décembre 496, jour de Noël, le roi Clovis est baptisé en la cathédrale de Reims. Ce signe de la croix tracé sur le front du monarque marque l’entrée du royaume des Francs dans l’Église catholique. La France est devenue "fille aînée de l’Église". Mais l’expression "France, fille aînée de l’Église" apparaît pour la première fois lors du prêche prononcé le 14 février 1841 par le père dominicain Henri-Dominique Lacordaire à Notre-Dame de Paris…

Puis c’est Jean-Paul II, en voyage apostolique en France, qui popularisa cette formule, lors d’un discours au Bourget en juin 1980. Il évoqua ce titre de fierté, avant de demander aux fidèles réunis: "France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle à ton baptême?".                                           ("Le Figaro" 14 avril 2022)

En février 2024, un sondage publié par le "Journal du Dimanche" nous apprenait que, pour 83% des Français, la France était "un pays de culture et de tradition chrétiennes". Ce chiffre, dans un pays qui met la sacro-sainte laïcité à toutes les sauces, était à la fois surprenant et réconfortant. La France est catholique depuis plus de 2000 ans, depuis le baptême de Clovis. Notre pays est parsemé d’églises et de calvaires.

L’art roman est né en 950 et il a été supplanté par l’art gothique ou ogival au cours du XIIe siècle. L’Église nous a laissé de nombreux chefs-d’œuvre, de pures merveilles, comme Notre-Dame, le Mont-Saint-Michel ou la basilique de Rocamadour, pour ne citer que les plus connus.

Mais depuis la funeste Révolution, le catholicisme s’est étiolé en France. Aujourd’hui, nos églises sont désespérément vides. L’épiscopat français est majoritairement "progressiste", il penche à gauche. Il est même devenu "muslim friendly".

Chaque semaine, des calvaires, des statues de la Vierge sont vandalisées, des églises sont saccagées ou incendiées. Tout le monde sait parfaitement qui se cache derrière ces forfaits. Mais l’épiscopat français ne veut pas nommer les coupables. Nos curaillons modernes,  giflés sur la joue droite, tendent la joue gauche en serrant les fesses.

Alors, comment expliquer que 83% des Français revendiquent leur culture chrétienne?

Ce n’est certes pas un vote d’adhésion puisque notre pays est fortement déchristianisé (3% des Français se disent catholiques pratiquants). Non, il s’agit, en réalité, d’un vote de protestation, contre les mosquées, contre les prêches haineux de certains imams, contre l’abaya, le voile, etc.

Mais, dans tous les domaines, les élites intellectuelles se moquent de l’avis et des désirs du vulgum pecus. Nous venons d’en avoir – encore! – une triste illustration: le 1er octobre, le Conseil Supérieur de l’Éducation adoptait – par 44 voix contre 7! – un amendement qui prévoit de remplacer les appellations "vacances de Noël" et "vacances de la Toussaint" par des termes plus laïques.

C’est une tentative – une de plus! – pour déraciner la jeunesse française de l’histoire et de la mémoire spirituelle qui l’ont façonnée. Détruire le catholicisme en France est une vieille lubie de la franc-maçonnerie, qui remonte à l’époque des Lumières. Cette lutte est à l’origine de la Révolution.

Il a suffi d’agiter le chiffon rouge pour qu’une partie du bas peuple, pauvre et affamé, veuille se venger de la richesse, de la puissance et de l’arrogance du haut clergé. Ensuite, cette haine de l’Autel a débouché sur des décisions ridicules, qui d’ailleurs ne survivront pas à la Révolution: imposer un calendrier républicain pour supprimer les fêtes chrétiennes était stupide, mais transformer la cathédrale Notre-Dame de Paris en Temple de la Raison était, en revanche, un sacrilège.

Depuis la prise de la Bastille, toutes les surenchères étaient permises: le conventionnel Rühl brise la Sainte Ampoule dans la cathédrale de Reims. On change le nom des villes si ce nom fait référence à un saint: Saint-Malo, par exemple, devient Port-Malo, Saint-Denis devient Franciade…

Mais, puisqu’on avait pris l’habitude de bouffer du curé et de tuer la superstition, il eût été dommage de s’arrêter en si bon chemin! On avait commencé, le 4 novembre 1789, par la confiscation des biens du clergé, puis la Terreur avait détruit les temples et tué bon nombre de curés non-jureurs.

L’œuvre de déchristianisation de la France était en marche, elle n’allait plus s’arrêter: c’est d’abord Émile Combes, franc-maçon qui doit ses brillantes études aux institutions catholiques et qui, par la loi du 7 juillet 1904, interdit aux congrégations d’enseigner.

Il fait fermer, en quelques jours, 2500 écoles religieuses.

C’est le général André, qui, le 4 novembre 1904, est giflé à la chambre par le député nationaliste Syveton; point d’orgue de la fameuse  affaire des fiches. C’était sous la IIIe République, la République des francs-maçons (on évaluait à 30.000 le nombre des F.M. dans les instances politiques, dont 250 députés et 200 sénateurs).

Le général André dut démissionner et, après lui, le gouvernement Combes. C’est la loi de séparation de l’Église et de l’État, d’Aristide Briand, le 9 décembre 1905 et le scandale des inventaires qui se dérouleront dans un climat de guerre civile.

C’est la condamnation de l’Action Française par Pie XI, le 25 décembre 1926 ou, plus exactement, l’interdiction faite, en 1927, aux adhérents de l’AF, de recevoir les sacrements de l’Église. Ce drame va déchirer des familles et troubler les consciences. Cette condamnation sera levée par S.S. Pie XII en 1939, mais le mal était fait: la blessure était profonde, elle ne cicatrisera jamais totalement.

C’est le Concile Vatican II, commencé sous Jean XXIII en 1962 et clôturé sous Paul VI en 1965, qui va prôner l’œcuménisme, abandonner le rite tridentin et le latin – langue universelle de l’Église – provoquant une forte crise des vocations et, en corollaire, une désertification des séminaires, des couvents et… des églises.

Et, puis, comme un clou chasse l’autre, c’est la montée en puissance de l’islam en France (comme dans tout l’Occident chrétien).

La franc-maçonnerie et les courants progressistes utilisent les musulmans comme troupe de manœuvre. Ils commettent une grave erreur qu’ils paieront tôt ou tard au prix fort: l’islam est une religion forte; une religion qui n’aime pas les mécréants. Les musulmans ont une revanche à prendre sur la Reconquista qui les a chassés de Grenade en 1492.  Ils se battent depuis la nuit des temps. Fanatisés par l’Islam qui promet à ses martyrs, 72 houris (حورية,) au paradis d’Allah, ils font la guerre pour la gagner et ne craignent pas d’y laisser leur peau.

Ils mènent une guerre sainte, le Djihad  (جهاد) pour que le Dar al-Harb, le domaine de la guerre ( دار الحرب) devienne un jour le Dar al-Islam ou domaine de la soumission à Dieu (دار الإسلام). Ils savent ce qu’ils veulent et ne s’en cachent pas!

Paradoxalement, mon irritation, ma colère, n’est pas qu’à l’encontre des frères-maçons, de l’islam conquérant, ni même des islamo-gauchistes de Mélenchon. Ces gens-là sont des ennemis de mes valeurs mais ils ont un but précis et se donnent les moyens d’arriver à leurs fins.

J’en veux à tous ceux qui ont laissé faire, subi ou carrément collaboré: j’en veux à Giscard d’Estaing qui ne voulait pas entendre parler de racines chrétiennes dans la Constitution européenne; j’en veux à Chirac pour qui "la France est une grande nation musulmane"; j’en veux à Bergoglio qui, par provocation, lavait les pieds de 12 musulmans à Pâques; j’en veux à Marine Le Pen qui se veut chantre de la laïcité républicaine et n’a "pas de problème avec l’islam";

J’en veux, bien sûr, à Macron qui conteste la culture française et lèche les babouches de Tebboune; j’en veux aussi à tous ces maires qui achètent leur réélection (ou tout simplement la paix sociale) en cédant devant les revendications identitaires. Par veulerie, démagogie ou clientélisme électoral, ces gens-là acceptent tout, au nom de la laïcité (maçonnique) qui serait, prétendent-ils, gage de  liberté.

Une liberté qui n’implique plus aucun devoir, seulement des droits individuels. "La liberté du fou s’appelle folie, celle du sot, sottise, celle du bandit, banditisme, celle du traître, trahison, et ainsi de suite… " disait Charles Maurras.

J’ai envie de rajouter que celle du con s’appelle connerie et qu’elle est en train de prendre le pas sur toutes les autres!

"Liberté, que de crimes on commet en ton nom!". Cette citation célèbre de Manon Roland, avant de monter sur l’échafaud, reste d’une brûlante actualité!

Je ne suis ni donneur de leçons, ni calotin, ni cul-béni, mais, qu’on le veuille ou non, notre civilisation s’est construite sur le décalogue. Les dix commandements de l’Église sont à l’origine de nos lois et de cet ordre social chrétien cher à La Tour du Pin et qui est la base du catholicisme social. Saint Vincent de Paul n’a pas attendu Kouchner ou l’abbé Pierre pour venir en aide aux plus démunis. D’ailleurs ceux-là confondent allègrement la redistribution socialiste avec la charité.

Parmi mes amis, je compte des catholiques, des protestants, des israélites, des agnostiques et des athées. Pas un, pas UN SEUL, ne conteste nos racines chrétiennes. Ils savent tous ce que notre pays doit à l’Église catholique. Ils savent aussi que le Code Napoléon – notre Code Civil – a été dicté par le décalogue chrétien.

"Chassez le christianisme et vous aurez l’Islam" disait Chateaubriand en… 1828. Nous y sommes, ou plutôt, nous y venons, comme la Belgique, l’Espagne ou l’Angleterre.

Le Conseil Supérieur de l’Éducation n’a-t-il pas d’autres chats à fouetter que de se soucier de rebaptiser (pardon: de renommer car le baptême sent l’eau bénite!) les fêtes chrétiennes?

Il est en partie responsable de la baisse constante du niveau des jeunes Français. Notre dégringolade dans les classements PISA en est une preuve incontestable (et incontestée). C’est à ce genre d’officine de gauche que l’on doit le délitement de notre Éducation nationale, jadis citée en exemple. Aujourd’hui elle est devenue "La fabrique du crétin (1).

Éric de Verdelhan

 

1)- "La Fabrique du crétin — Vers l’apocalypse scolaire"; excellent livre de Jean-Paul Brighelli: Éditions de l’Archipel; 2022

09:28 | Tags : histoire, opinion, actualité, société, occitanie, religion | Lien permanent | Commentaires (0)