Société dépressive (05/10/2025)
Une époque qui sape minutieusement tous les repères existentiels ne peut s'étonner de voir se dégrader la santé mentale.
Un jeune sur quatre serait dépressif: la conclusion d’une récente étude sur la santé mentale des 15-29 ans a de quoi alarmer. Fondée sur un sondage auprès de 5 633 jeunes, elle complète celles de Santé publique France, qui pointait, en 2021, la proportion inquiétante de 20,8% des 18-24 ans touchés par la dépression, contre 11,7% en 2017. Surtout, elle corrobore les innombrables constats du monde médical sur la détérioration de la santé mentale dans l’ensemble de la population française.
Les explications ne manquent pas, des inquiétudes quant à l’avenir (catastrophisme écologique, crises internationales) aux difficultés du quotidien: fin du monde et fin du mois se conjuguent pour déprimer le moi. Pandémie et stress des confinements sont régulièrement pointés du doigt. Mais si ces causes conjoncturelles sont réelles, on est tenté de dire que la conjoncture a bon dos.
Et que ces explications ont surtout pour mérite d’éviter de remettre en question le modèle de société “systémiquement” anxiogène que les élites qui nous gouvernent ont peu à peu mis en place.
AUCUNE EPOQUE N’A ECHAPPE AUX ANGOISSES
Car, oui, la vie est source d’angoisses, et cela est aussi vieux que l’expulsion d’Adam et Ève du jardin d’Éden. La peur du lendemain, la crainte du chômage ou de la maladie, des guerres ou des catastrophes naturelles: quelle époque peut se vanter d’y avoir échappé? L’existence n’a jamais été autre chose qu’un processus de conjuration de ces inquiétudes universelles.
Mais les sociétés traditionnelles avaient une arme fatale pour contourner ces angoisses: elle s’appelait “stabilité”. Pour répondre aux peurs du quotidien, il n’est de meilleur refuge que des points fixes qui nous permettent de constater jour après jour que le monde n’est pas seulement le lieu de l’imprévu, du bouleversement, de la menace, de l’accident toujours possible, mais aussi et surtout un lieu familier, constant, où nos existences étonnamment fragiles résistent malgré tout aux aléas parce qu’elles sont fondées sur le roc des solidarités humaines, des communautés, des traditions, de l’histoire longue.
LE SENTIMENT DE FAMILIARITE EST PRECIEUX
Comme le note Roger Scruton dans Conservatisme (Albin Michel): "Au cours d’une vie, les habitudes, les lieux, les réseaux, les institutions et les manières d’être partagées augmentent l’étendue de nos attachements et suscitent le sentiment d’être chez soi dans le monde parmi les choses et les êtres connus et dignes de confiance. Le sentiment de familiarité et de confiance nous est précieux, sa perte est une source d’angoisse et de regret".
LE PROGRESSISME A MINUTIEUSEMENT BANNI TOUT ÉLÉMENT DE STABILITÉ DE NOS SOCIÉTÉS.
Or, au lieu de conforter tout ce qui nourrit ce précieux sentiment de familiarité et de confiance, nos sociétés, depuis des décennies, se sont ingéniées à le saper. Sacrifiant au bougisme et à l’idolâtrie de la nouveauté, le progressisme a minutieusement banni tout élément de stabilité de nos sociétés: on a décomposé la famille, sacrifié les identités locales à une mondialisation abstraite, promu la mobilité au détriment de l’enracinement, l’individualisme au détriment de la communauté; un État providence anonyme s’est substitué aux solidarités concrètes; on a sacrifié l’enseignement de l’histoire et de la culture générale et, des billets de banque aux plaques d’immatriculation des voitures en passant par les noms des provinces, on a systématiquement gommé tous les symboles qui nous rappelaient que nous venons de quelque part.
UNE SOCIETE VOLONTAIREMENT LIQUIDE
On a consciencieusement bâti une société liquide qui, dénonce le sociologue Zygmunt Bauman, a abouti à la création d’un "lumpenprolétariat spirituel" qui, n’ayant plus rien de concret et de stable à quoi se raccrocher, s’agrippe à des bouées illusoires qui ne font que l’enfoncer davantage dans le vide existentiel: sans surprise, les symptômes de dépression croissent à mesure du temps passé sur les réseaux sociaux.
Mais il est un critère que cette étude a oublié d’aborder: celui de la vie spirituelle. D’autres enquêtes ont montré que la prière était un moyen efficace de conjurer la dépression. Il n’y a là nulle pensée magique: quel point de repère plus stable que de croire que nous avons été aimés de toute éternité par le Dieu qui nous a créés et qu’il nous appelle à partager sa félicité éternelle?
Cette espérance-là, nos élites ont voulu l’éteindre au nom des Lumières et, ce faisant, elles ont plongé l’Occident dans l’obscurantisme de la désespérance.
Par Laurent Dandrieu – V.-A.
Les neurosciences révèlent une vérité dérangeante:
l'intuition n'a aucun rapport avec votre signe astrologique. Contrairement aux croyances populaires qui attribuent certaines capacités intuitives aux Scorpions, Poissons ou Verseaux, la recherche scientifique démontre que ces phénomènes reposent sur des mécanismes cérébraux précis, indépendants de votre date de naissance.
Une étude publiée en 2024 par l'Institut de Neurosciences de Paris a analysé les capacités intuitives de 2 847 personnes de tous signes confondus. Aucune corrélation significative n'a été établie entre le signe astrologique et les performances aux tests d'intuition. Les résultats démontrent que les différences observées s'expliquent par la neuroplasticité individuelle, pas par les influences cosmiques.
LE MYTHE DES SIGNES "NATURELLEMENT INTUITIFS" DEMOLI PAR LA SCIENCE
Le cerveau humain possède une capacité remarquable appelée codage prédictif, qui permet d'anticiper les événements futurs en se basant sur l'expérience passée. Cette fonction neurologique explique scientifiquement ce que l'astrologie attribue à tort aux influences planétaires. Le cortex préfrontal et les noyaux gris centraux collaborent pour générer ces "pressentiments" que nous ressentons parfois.
Les recherches de 2025 révèlent que l'insula antérieure joue un rôle crucial dans les processus intuitifs. Cette région cérébrale transforme les signaux corporels en impressions conscientes, créant cette sensation de "savoir" sans pouvoir l'expliquer. Contrairement aux croyances astrologiques, cette capacité se développe par l'entraînement et l'expérience, non par hérédité cosmique.
LES VRAIES DIFFERENCES CEREBRALES DERRIERE L'INTUITION
Les personnes considérées comme "très intuitives" présentent des caractéristiques neurologiques spécifiques. Leur insula communique plus efficacement avec le cortex préfrontal, permettant une meilleure intégration entre sensations corporelles et processus cognitifs. Cette particularité explique pourquoi certaines personnes capte des détails subtils que d'autres négligent.
L'imagerie cérébrale moderne révèle également que les "moments eurêka" résultent d'une restructuration neuronale soudaine, pas d'une inspiration mystique. Ces déclics surviennent quand le cerveau change brutalement de perspective, phénomène mesurable par électroencéphalographie. Cette découverte révèle pourquoi certains traits psychologiques considérés comme négatifs cachent parfois des capacités cognitives supérieures.
COMMENT DEVELOPPER REELLEMENT VOTRE INTUITION
L'entraînement attentionnel permet d'affiner la perception des détails subtils. Les recherches récentes montrent comment l'environnement influence directement nos capacités cognitives, y compris l'intuition. La température, l'éclairage et même les odeurs modifient l'efficacité de nos processus intuitifs.
L'INTUITION, UNE COMPETENCE SCIENTIFIQUEMENT MESURABLE
Les tests neuropsychologiques actuels évaluent précisément les capacités intuitives par des mesures objectives. Le temps de réaction aux stimuli ambigus, la précision des jugements rapides et la sensibilité aux micro-expressions constituent des indicateurs fiables. Ces performances varient selon l'entraînement et l'expérience, jamais selon le mois de naissance.
Une étude longitudinale de 2024 a suivi 1 200 personnes pendant cinq ans, démontrant que les capacités intuitives augmentent avec la pratique délibérée. Les participants ayant pratiqué des exercices de perception intuitive ont amélioré leurs scores de 34% en moyenne. Cette approche scientifique de traits considérés comme innés révolutionne notre compréhension de ces phénomènes.
L'intuition résulte donc de mécanismes neurologiques précis et entraînables, non d'influences astrales imaginaires. Comprendre ces processus scientifiques vous donne un pouvoir réel sur le développement de vos capacités intuitives, bien plus efficace que l'attente passive d'un alignement planétaire favorable.
08:28 | Tags : blog, société, opinions, actualité | Lien permanent | Commentaires (0)