Réflexions historiques sur les profanations (06/07/2025)

Nous apprenions récemment que les djihadistes au pouvoir en Syrie, dont le chef a été reçu à l’Élysée, ont profané et incendié le mausolée du président Hafez el-Assad.

L’exemple vient de loin dans l’Histoire. Les racailles révolutionnaires avaient profané les tombeaux de nos rois à Saint-Denis. Plus près de nous, des tombes de Pieds-noirs avaient été honteusement vidées en Algérie, pays ou les tombes de nos marins morts à Mers-el-Kébir avaient été vandalisées, puis reconstruites aux frais de notre ministère de la Défense avec interdiction d’y élever à nouveau des croix chrétiennes. Pendant la présidence de Mitterrand, on avait profané le cimetière juif de Carpentras (Vaucluse) et accusé faussement le Front national.

Au temps de Hollande, les tombes de nos Poilus, à Verdun, ont été piétinées lors de danses ridicules faites par des jeunes au prétexte de les honorer. Hollande est un sombre crétin, mais la jeunesse n’excuse pas tout. Les socialistes espagnols, à défaut de briller politiquement, ont déterré le général Franco et aussi Primo de Rivera, qui n’était pourtant pas franquiste, n’ayant pas eu le temps d’en décider. La russophobie à la mode actuelle remet en cause l’existence même, en divers endroits et pays, de cimetières où reposent des dizaines de milliers de soldats soviétiques morts pour libérer l’Europe du nazisme.

Dans les Cévennes, le monument à la mémoire des victimes de l’accident d’avion du général Huntzinger * est laissé volontairement en état de dégradation avancée. Près de chez moi, sur la commune d’Avèze (Gard) un cimetière belge de la Première Guerre mondiale, avec son monument, sont à l’abandon.

Ma proposition d’y faire quelques travaux à titre entièrement gratuit est restée sans réponse de la municipalité. Au Vigan, la stèle du Chef Marceau**, après avoir été longtemps négligée sous des étals de marché, a été déplacée dans le parc du monument aux Morts, lequel est fermé la plupart du temps. La tombe d’un résistant qui était de ma famille et celles de plusieurs de ses camarades morts à la Bataille de la Forêt *** reste sans entretien. Épisodiquement, on apprend que tel ou tel cimetière ou monument aux Morts a été profané. Dans la plupart des cimetières un peu anciens, on voit des tombes à l’abandon où il arrive que la municipalité appose un avis de recherche pour contacter la famille en vue d’un choix de continuité.

Cette dernière observation est sans doute inévitable avec le temps, la dispersion ou la disparition des familles. Mais tout ce qui précède prouve que depuis longtemps le respect dû aux morts s’est considérablement dégradé. Il n’y a plus de sanctuaires, la considération du sacré (religieux ou non) n’est plus dans l’air du temps, et l’exemple vient de haut comme cité précédemment. Lorsque je vais dans un cimetière, il arrive que j’arrange quelques choses sur des tombes de gens inconnus. Je me dis que j’apprécierais que d’autres en fassent autant pour mes ancêtres dont les tombes sont fort loin de chez moi. Aussi ai-je décidé de ne rien laisser.

Notez ce qu’il faudrait qu’il advint de mon corps – lorsque mon âme et lui ne seront plus d’accord – que sur un seul point la rupture chantait Georges Brassens dans Supplique pour être enterré à la plage de Sète. Pour moi ce sera incinération et dispersion à un endroit que j’ai choisi et indiqué à mes proches. Ainsi personne n’aura le souci d’entretenir ma tombe et nul ne viendra la profaner.

Notons que toutes les profanations sus-citées ont été le fait d’islamistes inspirés par un chamelier du VIIe siècle, de révolutionnaires issus des Lumières obscures mères de toutes les révolutions leur ayant succédé, de gauchistes adeptes des fondateurs du communisme aux dizaines de millions de morts, qui ont dégradé la spiritualité, les traditions et les principes millénaires grâce auxquels les humains avaient vécu jusqu’à leurs avènements. Les gardiens de la Tradition, appelés extrême-droite par les gauchistes et les simples d’esprit, ont justement conservé le sens du sacré. Une bonne raison de plus pour persister à maintenir et défendre notre civilisation, afin de léguer à nos descendants une continuité spirituelle en plus qu’une morale, le sens du Bien commun et la prospérité matérielle permettant l’épanouissement de l’Humain.

Daniel Pollett

08:14 | Tags : histoire, blog, société | Lien permanent | Commentaires (0)