De l’abolition des privilèges à l’extension des privilèges (23/02/2025)
La nuit du 4 Août 1789, sur proposition du vicomte de Noailles, un seigneur ruiné, et du duc d’Aiguillon, au milieu de l’enthousiasme, l’Assemblée vote l’abolition de tous les privilèges. Un député du Tiers dit: "C’était à qui offrirait, donnerait, remettrait aux pieds de la nation". Les députés votent:
la suppression des droits féodaux tels que les corvées, les justices, les droits de chasse,
le rachat des banalités et autres redevances seigneuriales,
l’abolition des dîmes, des jurandes et des maîtrises, de la vénalité des offices,
l’abolition des privilèges des provinces, des villes et des individus,
l’établissement d’une justice gratuite,
l’admissibilité de tous à tous les emplois et dignités ecclésiastiques, civils et militaires.
Les nobles renoncent aux justices seigneuriales, aux droits de chasse, aux banalités.
Les prêtres abandonnent leurs dîmes et leurs casuels.
Les pays d’états sacrifient leurs assemblées et leurs prérogatives financières.
Les villes repoussent leurs franchises et leurs corporations.
Les magistrats rejettent la vénalité de leurs offices.
C’était décréter l’égalité absolue des Français devant la loi.
Les nobles, imbus des projets de Locke et de Montesquieu, de l’utopie de Rousseau, devaient passer de la théorie aux actes, c’est-à-dire sacrifier les privilèges sur l’autel de la "nation". Toutefois, l’enthousiasme a été moindre, y compris pour les députés francs-maçons. Il a donc fallu que les "Supérieurs Inconnus" les contraigne, par des moyens quelque peu terroristes.
On ne peut pas être des Lumières et ne pas abolir les privilèges. La civilisation nouvelle est égalitaire, donc sans privilégiés. Les individus égaux doivent être réunis dans un Contrat social dans lequel chacun renonce à sa différence. Or, les privilèges sont une survivance du droit féodal. Pour obtenir le consentement des députés, il faut dénoncer le "Moyen Âge".
Mais culturellement, il n’y a pas de "Moyen Âge". L’Encyclopédie a inventé une Renaissance " lumineuse " qui mettrait fin à un Moyen Âge "obscur".
Dans son ouvrage "Le Moyen Âge, une imposture ", Jacques Heers, historien français (1924-2013), décrit les beuveries et discours de la nuit du 4 Août. Il fallait des députés saouls de vin et de mots creux pour leur faire avaler le Moyen Âge.
Les orateurs du Tiers inventent des pseudo-faits historiques qui ne se sont jamais passés, mensonges toujours de mode: les nobles qui chevauchent dans les champs de blé, les nobles qui engrossent les jeunes paysannes… Les élucubrations sur les "abus du Moyen Âge" ne convainquent pas les députés. Alors les meneurs recourent à d’autres moyens, les agapes, le rappel du serment, la force. C’est encore un complot maçonnique.
La vision de l’histoire des orateurs du Tiers est la vision des loges; leur argumentation a été élaborée dans les loges. Ils suivent un plan pré-établi. Camille Desmoulins y tient le premier rôle.
La séance commence par une modification du règlement qui permet de poursuivre les débats " jusqu’à une heure très tardive, afin de démobiliser ceux que l’on ne tenait pas informés des motifs cachés". Les vrais motifs doivent être cachés à ceux qui ne sont pas francs-maçons, voire à certains francs-maçons.
La séance est ouverte par Le Guen de Kérendal, député maçon de Bretagne, et Lapoule, un avocat de Besançon. Ils s’épanchent sur "la barbarie féodale", ils impliquent les seigneurs dans des atrocités, atrocités qui sont de pures calomnies. Mais "il en est resté quelque chose".
La séance de nuit est agitée. Tous les privilèges sont abolis, tout au moins ceux liés aux droits féodaux. C’était le programme cathare, révolution socialiste au service de l’Argent et de l’Orient. C’est le programme maçonnique. L’attaque contre les privilèges, préparée depuis de longues années, est la suite des " Lumières ", la suite des mensonges historiques de Montesquieu et autres francs-maçons de l’Encyclopédie. Le mythe d’un Moyen Âge obscur encombre toujours les livres scolaires, rédigés par des francs-maçons. Les anciens privilèges ont été abolis. Mais depuis la Révolution, il y a de nouveaux privilèges, et de nouveaux privilégiés … qui sont cachés.
La guerre culturelle est toujours efficace, mais toujours mensongère. George Sand, écrivaine socialiste anti-catholique (1804-1876), brodera sur des abus imaginaires. Jules Michelet, faux historien (1798-1874), vulgarisera la "légende noire" d’un Moyen Âge qui n’a jamais existé, pour mythifier la Révolution.
La séance de nuit du 4 Août est houleuse et émaillée de multiples interruptions. Ces intermèdes servent à convaincre les récalcitrants, y compris en les saoulant. Des mémoires sont formels sur ce point.
Dans ce contexte, les nobles libéraux et une part du clergé se rallient aux députés du Tiers, et les privilèges sont abolis. C’est encore une réunion de maçons. Des députés des trois ordres se rejoignent à la porte du Temple, lieu symbolique, et Jean-Sylvain Bailly, maire de Paris (1736-1793), s’exclame en les recevant: "Il nous manquait des frères, la famille est désormais complète".
La "chaîne d’union" est formée. Il n’y a plus d’Ordres, ni de privilèges, vestiges de l’Ancien Régime, mais une Assemblée de francs-maçons révolutionnaires. À l’instar des "héros" de la Bastille, ils vont continuer à faire couler le sang humain.
1er octobre 1789. Charles-Maurice de Talleyrand, évêque d’Autun (1754-1838) propose "l’immense ressource qui existe dans les biens du clergé".
2 novembre 1789. Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau (1749-1791), fait voter la mise à disposition de la Nation des biens du Clergé.
La Franc-Maçonnerie, liée à une Finance apatride, veut s’accaparer les biens de l’Eglise. Les francs-maçons et d’autres vont profiter du scandale des biens nationaux, et augmenter leurs privilèges existants. Trois mois seulement après la nuit du 4 Août. Dès lors, les privilèges ne cesseront de s’accroître. Les privilégiés prendront et conserveront le pouvoir, tous les pouvoirs.
La Révolution "bourgeoise" ne met pas en cause la propriété. La spoliation résulte de la réduction de la nation au Tiers Etat et aussi de la lutte anticatholique. Il s’agit d’une vengeance contre la noblesse. Il s’agit de déposséder l’Eglise afin d’affaiblir son pouvoir, l’exercice du culte et le caritatif. L’Etat supplante l’Eglise dans le caritatif, secteur qui tient un grand rôle dans la manipulation politique des masses.
Depuis 1789, les libéraux, les socialistes, les communistes, les gauchistes, n’ont que faire des pauvres, ils créent les pauvres afin de les embrigader, et ils désignent les "riches" comme les responsables. Pourtant, ils sont les créateurs de pauvreté.
Le dépouillement de l’Eglise n’a pas amélioré le sort du peuple. L’Eglise ne possède que 10% des terres. Et ces terres ne sont pas distribuées aux paysans. Les biens de l’Eglise sont nationalisés par des révolutionnaires qui dénoncent les privilégiés. Le peuple n’en a rien vu. Les biens dits nationaux, les terres et les demeures, ne vont pas non plus à la nation. Ils sont vendus à bas prix par les patriotes à quelques vautours bourgeois déjà privilégiés.
Aujourd’hui, si l’extrême gauche arrivait à ses fins, le sort des classes populaires serait pire qu’à la Révolution. Car les révolutionnaires étaient nationalistes. Les macronistes et les gauchistes haïssent le peuple de France. Le "coupable" a changé, mais le résultat est le même. Si on spoliait les propriétaires et les épargnants, en les accusant d’être "riche ", et même si leur argent était partagé entre les habitants du territoire, il y en aurait pour six mois. Ensuite, les pauvres redeviendraient plus pauvres qu’avant.
La Révolution de 1789 est bourgeoise. Les bourgeois sont les grands bénéficiaires de la Révolution. Le scandale des biens nationaux enrichit une bourgeoisie déjà riche et qui le devient encore plus … et qui a voté l’abolition des privilèges.
La Révolution enfante les "dynasties bourgeoises" qui vont dominer la politique un siècle et demi, jusqu’aux années 1970. L’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 avec Mitterrand marque une rupture: le pouvoir passe à la haute Finance internationale. La bourgeoisie et les classes moyennes sont victimes de la Révolution socialiste, comme les nobles furent victimes de la bourgeoisie. Après le "suicide maçonnique de la haute noblesse", à la fin du XVIIIe siècle, vient le suicide de la bourgeoisie à la fin du XXe siècle, bourgeoisie évincée par le socialisme et la Finance apatride.
La bourgeoisie fait perdurer la richesse des nations, donc leur indépendance à l’égard des financiers. La "richesse des nations" est le dogme du libéralisme, c’est d’ailleurs le titre de l’ouvrage d’Adam Smith, économiste écossais (1723-1790). La Révolution de 1789, bourgeoise par opportunité, enrichit les bourgeois, et accorde tous les privilèges aux bourgeois qui n’appliquent jamais la nuit du 4 Août. Des bourgeois remparts des nations.
La Révolution moderne n’est pas bourgeoise: sa finalité est le communisme mondial. Le but de la Révolution est le cosmopolitisme, donc la destruction des nations. Le capitalisme international s’oppose à l’indépendance financière des nations. Pour cette raison, le mondialisme éradique la bourgeoisie.
Les loges et la Finance apatride veulent le mondialisme. La Révolution est leur instrument, d’abord libérale, puis socialiste, puis communiste, désormais gauchiste. C’est pourquoi toute la caste politico-médiatique s’entend sur un même programme global. Les Macron, Mélenchon, Hollande, Sarkozy, Marine Le Pen, Bardella, y compris Zemmour, se retrouvent finalement dans l’idéologie dominante, le mondialisme, malgré des divergences apparentes, mais de façade. Le socialisme mondial est l’aboutissement final, on le sait depuis les Rose-Croix. Mettre en place un modèle de surveillance et de contrôle, un système esclavagiste. Mettre en place une tyrannie totale sous une identité numérique. Mettre en place un système monétaire entièrement numérique. Tel est le véritable changement de paradigme.
Au cours du temps, il y a donc eu des "idiots utiles", au XVIIIe siècle, les nobles, aux XIXe et XXe siècles, les bourgeois, et au XXIe siècle, les peuples. Tous au service des Esprits Supérieurs invisibles et inconnus, les marionnettistes, qui dirigent le monde, secondairement au service des milliardaires visibles et connus, les Jeff Bezos, Elon Musk, Bill Gates, et des politiciens en place, les marionnettes, qui obéissent aux ordres. Les révolutionnaires ont aboli les privilèges pour les faire renaître sous une autre forme, plus énorme encore.
La Révolution ne cherche pas à libérer les peuples, mais à les déchristianiser pour les soumettre.
Depuis 250 ans, les mêmes s’enrichissent sur le dos des masses, et étendent leurs privilèges de manière indécente.
Les grands bénéficiaires de la Révolution dite française sont les francs-maçons et d’autres. Dès 1789, les francs-maçons et d’autres s’approprient les biens ecclésiastiques, puis offrent au Diable, leur Grand Maître, des églises dont ils font leurs temples, par exemple le Panthéon. Le décret profanant l’église Sainte-Geneviève est lu à l’Assemblée par le franc-maçon Pastoret, des Neuf Sœurs. Le Panthéon devient le cimetière des héros maçonniques, et l’antichambre de l’enfer. Il recueille ses "dieux" Voltaire et Rousseau, puis la clique des ennemis de la France traditionnelle.
La République maçonnique exclut une partie des Français des "droits", soumet le peuple à un nouveau "culte", le culte des grands hommes de la Révolution, et renoue avec une aristocratie privilégiée, dix fois, cent fois plus privilégiée que ne l’était la noblesse de l’Ancien Régime.
La République révolutionnaire n’est pas la "res publica" antique, la "chose publique", la "chose de tous", mais un leurre politique, une escroquerie politique, devenue un mythe.
La République révolutionnaire n’est pas au service du peuple, mais de la Franc-Maçonnerie et d’autres. Elle est devenue spéculative, elle a trahi la tradition apolitique des loges, elle est passée au service de la Finance apatride.
Sous l’Ancien régime, les classes populaires étaient protégées par les Corporations. La Révolution met fin aux Corporations par la loi du franc-maçon Isaac Le Chapelier, ce qui ouvre la porte aux spéculateurs. La Troisième République sera la "République du Grand Orient", République anticléricale maçonnique, qui verra deux Guerres mondiales. Ces Guerres font partie de la guerre moderne visant à établir le mondialisme.
Les peuples sont victimes de la Révolution, à l’époque avec le faux nationalisme révolutionnaire, de nos jours avec le mondialisme. Les nations européennes chrétiennes sont victimes des guerres.
La Révolution bourgeoise et libérale n’est donc qu‘une étape vers la Révolution mondiale. La Révolution mondiale est l’aboutissement des Temps modernes, dont le politique est entre les mains de la Synagogue de Satan.
Voici un exemple actuel de ces boulets socialistes privilégiés, et révolutionnaires mondialistes. Pierre Moscovici, directeur de la Cour des comptes, né en 1957, ose alarmer sur l’état des finances publiques de la France, demander aux Français "des efforts pendant cinq ans". Pourtant, le coût de cette juridiction est passé de 214 millions de crédits de paiement en 2017 à 218 millions en 2023. Et Moscovici sait parfaitement que la Cour des comptes ne sert à rien, sinon à engraisser ses membres.
Moscovici lui-même proche des milliardaires, cumule les revenus: rémunération à hauteur de 14 500 euros, pension d’ancien député de 3000 euros environ, pension d’ancien parlementaire européen de 1700 euros, retraite d’ancien député européen de 4000 euros, indemnité d’ancien commissaire européen de 8300 à 13500 euros jusqu’en 2022. Plus les nombreux avantages dus à ses fonctions (chiffres cités par Boulevard Voltaire).
Moscovici, un privilégié qui aurait voté l’abolition des privilèges lors de la nuit du 4 Août 1789.
Et justement, depuis cette date du 4 Août, combien de Moscovici parasites se sont succédé?
Aujourd’hui, combien de Moscovici parasites volent les Français et ruinent la France?
Jean Saunier
P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)
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