Le vêtement bigarré de Mgr Ulrich, (15/12/2024)
symptôme de la dégradation de l’Église catholique
Samedi 7 décembre 2024, 19 heures. Cinq ans après le tragique incendie qui a ravagé les lieux, la cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes. Les chefs d’Etat sont assis au premier rang dans la cathédrale. Mgr Ulrich, archevêque de Paris, approche du portail principal, frappe avec sa crosse, représentation de sa mission pastorale. Trois coups, symbole de la résurrection de l’édifice. Puis il pousse les portes de l’édifice, accueilli par le chant d’un psaume des chœurs de la Maîtrise Notre-Dame. Le joyau gothique se réveille. Mgr Ulrich porte une grande cape dessinée par le créateur Jean-Charles de Castelbajac. Une cape jaune, bleu, rouge, vert… mélange audacieux de couleurs.
Des internautes réagissent: "Il ne lui manque pas grand-chose pour être un véritable arc-en-ciel". "L’évêque a l’air d’un clown de cirque". "Quid des vêtements liturgiques?". D’autres déplorent "un wokisme satanique" à travers cette "robe fashion".
CNews rappelle que les quatre coloris ont une signification religieuse: le vert pour l’espérance, le rouge, symbole du sang du Christ et du feu de l’Esprit Saint, le bleu, référence à la Vierge Marie, le jaune, couleur festive utilisée pour Noël ou encore Pâques.
Jean-Charles de Castelbajac explique avoir voulu rappeler "la lumière colorée des vitraux", les couleurs formant par ailleurs "un fleuve de foi et d’espérance".
Christian Lechevalier se moque: "Afin de prévenir tout nouvel incendie, Mgr Ulrich a intégré le gyrophare des pompiers à sa crosse d’évêque".
Certains voient un rapprochement avec les LGBT. D’autres un double soutien à l’Ukraine et à la Palestine. Au-delà de toutes ces interprétations, dont seul Mgr Ulrich possède la clé, une réalité transparaît. L’archevêque a délaissé et dédaigné les vêtements liturgiques traditionnels. Cet accoutrement marque une volonté de dépasser la Tradition pour entrer dans une ère nouvelle.
Au cours des siècles, les gnostiques, les " ésotéristes chrétiens ", les " cabalistes chrétiens ", les théosophes, les philosophes modernes, les protestants et les francs-maçons ont trahi le Christ. Cependant la Tradition a réduit à néant leurs erreurs, leurs mensonges. La Tradition a perpétué la Raison et le Cœur.
Il y a eu des crises et des périodes de confusion, mais la Vérité a toujours été sauvée. Sous l’Empire romain, à la Renaissance, lors de la Réforme, l’Eglise n’est pas devenue une secte judéo-païenne. Des clercs se sont égarés, ont été séduits par des hérésies. Mais l’Eglise n’a pas cédé sous les coups de boutoir du monde.
Dante ou Érasme ont trompé des papes. L’Humanisme et la Renaissance ont été condamnés. Les "papes de la Renaissance" ont été parfois scandaleux, mais aucun hérétique.
Le Concile de Trente (1545-1563) s’est opposé aux prétentions protestantes, a fortifié la Tradition. Il a bâti des murs infranchissables, par le renouveau de la scolastique et de la mystique.
De même, après les bouleversements provoqués par la philosophie moderne et la Révolution, l’Eglise s’est dressée face à la Franc-Maçonnerie. Le 28 avril 1738, le pape Clément XII, par sa bulle In Eminenti, prononce l’excommunication des francs-maçons en "dénonçant le secret dont ils s’entourent et entourent leurs travaux".
Le concile Vatican I, tenu du 8 décembre 1869 au 20 octobre 1870, a renforcé les murailles. Les papes ont condamné le modernisme et le naturalisme portés par la Synagogue de Satan. Ainsi, Léon XIII, pape de 1878 à 1903, dénonce diverses écoles de pensée et philosophies, le laïcisme, le libéralisme, le naturalisme, le socialisme, le communisme, et condamne la Franc-Maçonnerie dans l’encyclique Humanum Genus, publiée en 1884. Pendant près de vingt siècles, l’Eglise a défendu et maintenu la Tradition.
Aujourd’hui, des membres du clergé sont à nouveau objets de scandales. Mais il y a une grande différence avec le XVIe siècle: l’hérésie protestante est entrée au Vatican. La papauté a fait siennes les hérésies combattues depuis des siècles.
Dans la guerre contre la civilisation de l’Occident chrétien, les initiés orientaux ont pour cible privilégiée l’Église. Ils sont de la Synagogue de Satan, donc luttent contre le Corps mystique du Christ. Ils le font de l’extérieur: persécutions, guerres, spoliations … Ils le font de l’intérieur par des complots pour pénétrer l’Église et la pervertir. Par exemple, le complot gnostique, le complot marrane, le complot Humaniste, le complot Rose-Croix… Ces infiltrations ont toujours été repoussées.
Au XXe siècle, une infiltration a réussi, l’infiltration de maçons, de marranes, de communistes, si on peut les différencier. Cette infiltration est établie. Des prélats sont devenus francs-maçons, on n’a pas la preuve, mais la quasi-certitude. Des francs-maçons sont entrés dans les séminaires, puis ont fait carrière dans l’Eglise.
Parallèlement, la faillite intellectuelle du clergé, les péchés des chrétiens, particulièrement des clercs, ont fait la force des ennemis de l’Eglise. Les chrétiens bourgeois sont allés à la messe tout en vivant pour l’argent, les clercs ont cédé aux vices du temps. Par le sexe, comme à la Renaissance, et en plus, par l’esprit. Libéraux, communistes, désormais mondialistes, sont concernés.
Le modernisme a frayé son chemin dans la clandestinité. Les modernistes ont accrédité la Révolution, fille du siècle des Lumières, lequel en langage inversé est le siècle des Ténèbres.
L’Eglise d’aujourd’hui est dans un état désastreux. Par ses manquements aux mœurs, elle facilite la tâche des ennemis du Christ. Les médias se repaissent des prêtres pédophiles et des religieuses abusées. Toutes les institutions se livrent à un matraquage anticatholique.
Le clergé connaît une telle décadence parce que le concile Vatican II, tenu du 11 octobre 1962 au 8 décembre 1965, met fin aux principes, met fin à l’application des principes.
Comme le dit le proverbe chinois, " Le poisson pourrit toujours par la tête ". Le haut clergé corrompu refuse de redevenir catholique. Le haut clergé montre le mauvais exemple et le bas clergé suit. Mgr Ulrich, avec son déguisement, montre le mauvais exemple à des millions de téléspectateurs.
Ce n’est pas la première fois dans l’histoire. A la Renaissance, le haut clergé se complaisait dans la luxure, le bas clergé restait dans la vertu. Puis sont venus les " réformateurs " et leur débauche. Résultat. Le peuple a dédaigné les églises et les séminaires se sont vidés. Le protestantisme est une déchristianisation, c’est-à-dire une étape vers l’apostasie.
Et Vatican II est protestant. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les églises sont vides. La jeunesse devient indifférente, voire hostile au catholicisme. Tout est prêt pour la déchristianisation. L’Islam va apporter son aide. Les francs-maçons vont jubiler en silence tout en faisant l’accolade à leurs " frères " évêques.
Quand l’Eglise a résisté au monde, sa grandeur l’a préservé du monde. Quand l’Eglise a cédé au monde, sa faiblesse a été exploitée par l’Adversaire, c’est-à-dire Satan, le Prince de ce monde.
Aujourd’hui, la papauté et la hiérarchie catholique cèdent au monde et ne protègent pas l’Église du monde. Vatican II accepte l’inacceptable et met en péril l’Eglise. Les catholiques ne savent plus où est l’église. L’Eglise est le Corps mystique du Christ. Mais l’Eglise où? Les églises brûlées et réparées tendent à devenir des temples maçonniques. Mais l’Eglise représentée par qui? L’immense majorité des prélats dérogent à leurs fonctions.
Jorge Mario Bergoglio, actuel chef d’État au Vatican, sous le nom de François, professe parfois des hérésies. Il est peut-être destitué de fait, et alors la vacance du mandat serait actée. La source de la vacance, de la quasi-apostasie, est dans les errements modernistes du Concile Vatican II.
La papauté issue de Vatican II a ouvert les portes de Rome à l’Adversaire, à Satan. Les cardinaux et les évêques, beaucoup d’entre eux initiés, s’inscrivent dans le mouvement mondialiste satanique, et en appliquent les préceptes sociétaux, climatiques, immigrationnistes, œcuméniques. Les prêtres, plus ou moins gauchisés, suivent l’idéologie dominante, plus par bêtise que par pure réflexion intelligente.
Les propositions de réformes de l’Eglise sont unanimement relayées par les médias. On rêve d’une Eglise sans autorité, sans Magistère, sans ministères. On rêve d’une institution sécularisée, fonctionnelle et régie par la démocratie. Au fond, on refuse que l’Eglise soit dépositaire de quelque chose qui dépasse les hommes qui la constituent, ce quelque chose est le dogme catholique. On refuse la transcendance. On a cessé de croire que l’Eglise est le Temple de la Vérité et l’Arche du Salut.
Le dogme, c’est une conception de la vérité qui se croit absolue, une vérité que l’on croit "objective", une vérité non relative. Le dogme, c’est donc le mal absolu, le mal de refuser le relativisme.
On nous recommande de bâtir une Eglise religieusement correcte, donc une Eglise conforme à d’autres dogmes, les dogmes du mondialisme. Une Eglise qui n’est pas de constitution divine. Une Eglise qui est, au contraire, à reconstruire en permanence. Une Eglise purement humaine.
Le catholicisme place les lois divines au-dessus des lois humaines. Les idéologues nomment cette prétention INTÉGRISME. Prétention qui s’apparente au cri d’Antigone face à Créon, Antigone qui s’oppose jusqu’à la mort à son oncle Créon, qui avait interdit d’ensevelir son frère Polynice, pour des raisons politiques: " Je ne suis pas faite pour vivre avec ta haine, mais pour être avec ce que j’aime ". Cet INTÉGRISME, qui a 2500 ans d’existence, a fondé la civilisation occidentale. Cet INTÉGRISME signifie que la transcendance prévaut sur l’immanence, que la pensée transcendantale est supérieure à la pensée humaine.
Le catholicisme établit la royauté du Christ face aux majorités changeantes, face aux caprices de l’opinion. Suite à la parution de l’encyclique Evangelium vitae, le 25 mars 1995, Jean-Paul II est traîné dans la boue parce qu’il a dit que les lois contraires au droit naturel divin ne sont pas des lois. Les propagandistes officiels proclament la supériorité des lois civiles sur les lois divines qui sont au cœur de l’homme. Le docteur Xavier Dor, pédiatre français (1929-2020), sera emprisonné au nom de cette prétendue supériorité des lois civiles.
Un catholicisme acceptable, religieusement correct serait une foi confinée aux lieux de culte et aux consciences, sans conséquence morale, sans manifestation publique. Une philosophie personnelle, un art de vivre qui laisse la société entre les seules mains de César, et en réalité de Créon. Une Église tolérée, mais asservie. Un catholicisme revenu au temps des catacombes.
Mais il n’y a pas de politique catholique religieusement correcte. Ce qui est religieusement correct, c’est de chasser le Christ de la vie des nations. Le discours de Macron dans la cathédrale le 8 décembre 2024, respire le mensonge et le naturel du personnage. Aucune sincérité dans ses propos, car justement, son but est de chasser le Christ et de le remplacer par l’Antéchrist. Il affirme le contraire de ce qu’il pense, avec un aplomb inébranlable. Aucun talent d’acteur non plus, car le véritable Macron tient parfaitement son rôle, un Macron hâbleur, narcissique, mythomane, imposteur, affabulateur, manipulateur.
Dans une comédie en cinq actes, intitulée Le Glorieux, de Destouches (Philippe Néricault), parue en 1732, la femme de chambre Lisette prédit:
"Je ne vous dirai pas: "Changez de caractère",
Car on n’en change point, je ne le sais que trop.
Chassez le naturel, il revient au galop".
Macron n’a aucun talent d’acteur. Il est Macron au naturel. Il ne change et ne changera jamais.
Le catholicisme religieusement correct est celui de l’exégèse moderniste: la Résurrection allègue la permanence de la présence du message du Christ, mais le corps du Christ est resté au tombeau. L’Eglise doit être une institution sécularisée, régie par des procédures démocratiques, visant à l’épanouissement personnel de ses membres, dans un pluralisme ennemi de tout dogmatisme. Le catholicisme doit être une philosophie personnelle, un art de vivre sans implication politique, ni conséquence pratique. La foi catholique doit mettre en doute l’Évangile et la messianité du Christ.
Le catholicisme religieusement correct est réduit à sa caricature, ramené à son contraire: la charité dévoyée en tolérance universelle pour servir l’idée qu’il n’existe aucune vérité absolue. L’espérance ramenée à la recherche du bien-être. La foi vidée de tout contenu. Au fond, un catholicisme sans le Christ.
Les élites politiques, économiques, médiatiques, aux commandes de la société libertaire, sont prêtes à tolérer un catholicisme religieusement correct qui aurait renié le Christ. Un catholicisme affadi. Un catholicisme sans Christ. Un catholicisme étouffé et écrasé dans la religion mondiale.
En convoquant le concile Vatican II, le pape Jean XXIII lui affectait une mission nouvelle: reformuler l’enseignement de l’Eglise dans un langage adapté aux hommes du temps, un langage religieusement correct. De là, viendrait une réconciliation entre l’Eglise et le monde moderne. Résultats. La subversion de l’Eglise. Manifestations de haine contre le catholicisme. Christianophobie contemporaine. Marginalisation du catholicisme. Discrédit systématique jeté sur l’histoire et l’enseignement de l’Eglise. Blasphèmes publics. Institutionnalisation des déviances sexuelles. Légalisation des crimes, de la drogue. Recrudescence de l’hostilité au catholicisme. Harcèlement, diffamation des catholiques, en attendant la persécution véritable.
Mgr Ulrich, qui officie une cérémonie de cette envergure dans un tel habillement, personnifie le catholicisme religieusement correct, et prépare la mort du catholicisme. En une telle compagnie, Macron est aux anges…
Non! aux démons.
Jean Saunier
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